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A quoi sert la FAO ?

Démarré par JacquesL, 06 Juin 2008, 11:36:46 PM

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JacquesL

Ces trente dernières années, j'avais beaucoup de respect pour la FAO, surtout à cause du remarquable Atlas Mondial des sols, co-édité avec l'UNESCO, continent par continent. J'admirais ce travail d'équipe coordonné par un géographe : chaque livret d'Atlas, heu non, pas tous, celui d'Afrique surtout, descend progressivement en détail, Physiographie par grandes régions géologiques et tectoniques, lithologie, climat, hydrologie, pédologie, végétation, et recueil des pratiques culturales locales.

Il semblerait que j'admire un passé révolu.
Le sommet de Rome s'est conclu par un échec total. Un rapport indépendant s'est révélé écrasant pour l'Agence.
Il nous reste à comprendre la décadence d'une création qui semblait excellente.

http://www.lemonde.fr/organisations-internationales/article/2008/06/04/a-quoi-sert-la-fao_1053562_3220.html#ens_id=994395
CiterA quoi sert la FAO ?
LEMONDE.FR | 04.06.08 | 17h19  •  Mis à jour le 04.06.08 | 17h59

La FAO ou Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture existe depuis soixante-trois ans. Elle est dirigée par la conférence des nations membres qui se réunit tous les deux ans pour examiner son travail et mettre en place plan et budget des deux années suivantes. La conférence élit un conseil de quarante-neuf nations membres (pour trois ans, en rotation) et un directeur général (pour six ans). Le Sénégalais Jacques Diouf dirige l'organisation depuis novembre 1993.

L'institution se compose de huit départements et emploie plus de 3 600 personnes réparties entre son siège à Rome et ses bureaux régionaux, sous-régionaux et nationaux. Son budget 2008-2009 s'élève à 867,6 millions de dollars. Les Etats-Unis sont les plus gros contributeurs, suivis par le Japon et l'Allemagne.

La FAO a pour mission d'"améliorer les niveaux de nutrition, la productivité agricole et la qualité de vie des populations rurales et contribuer à l'essor de l'économie mondiale". Dans les faits, elle fournit des informations sur les données alimentaires mondiales, donne des conseils en matière de politique agricole aux Etats qui le demandent et coordonne des projets de terrain.

"UN GOUFFRE D'ARGENT POUR TRÈS PEU D'OPÉRATIONS EFFICACES"

La FAO est régulièrement accusée d'être inefficace. Le 4 mai, le président sénégalais, Abdoulaye Wade, a réclamé la suppression de l'organisation en estimant que la crise alimentaire mondiale actuelle était "largement son échec". "Cette institution aux activités dupliquées par d'autres, apparemment plus efficaces (...), est un gouffre d'argent largement dépensé en fonctionnement pour très peu d'opérations efficaces sur le terrain", a-t-il accusé.

De nombreuses institutions onusiennes traitant des problèmes alimentaires mondiaux ont été créées dans les trente dernières années, comme le PAM (Programme alimentaire mondial) ou le FIDA (Fonds international de développement agricole). Elles sont accusées de prendre en charge le travail pour lequel la FAO avait été créée initialement.

Un rapport indépendant commandé par la Conférence de la FAO sur l'institution est paru en octobre 2007, qui dresse un état des lieux accablant pour l'agence. Les experts y font l'état d'une "crise" de la FAO et recommandent des changements immédiats pour "plus de flexibilité" avec pas moins de cent dix propositions.

Le Monde.fr
Adresse du dit rapport accablant : http://www.fao.org/unfao/bodies/iee-working-draft-report/k0489e.pdf

Jean Ziegler, ancien rapporteur de l'ONU sur le droit à l'alimentation :
http://www.lemonde.fr/organisations-internationales/article/2008/06/06/congres-de-la-fao-a-rome-un-echec-total-pour-jean-ziegler_1054589_3220.html#ens_id=994395
CiterCrise alimentaire : le sommet de la FAO à Rome est "un échec total"
LEMONDE.FR | 06.06.08 | 15h17  •  Mis à jour le 06.06.08 | 15h31

Jean Ziegler est l'ancien rapporteur de l'ONU sur le droit à l'alimentation. Il est aujourd'hui membre du comité consultatif du conseil des droits de l'homme des Nations unies et auteur du livre L'Empire de la honte (édition Le Livre de poche).

Le sommet de la FAO, à Rome, sur la crise alimentaire mondiale s'est clôturé, jeudi 5 juin. Que faut-il retenir de ce congrès ?

Jean Ziegler : C'est un échec total, c'est extraordinairement décevant, et très inquiétant pour l'avenir des Nations unies. Le sommet est assez unique dans l'histoire de cette organisation : plus de 50 chefs d'Etat et de gouvernement se sont réunis pour discuter de solutions concrètes à apporter à l'effroyable massacre quotidien de la faim, qui s'aggrave encore avec l'explosion des prix mondiaux des matières premières agricoles depuis cinq ou six mois. Mais le résultat de cette conférence est totalement scandaleux : l'intérêt privé s'est imposé, au lieu de l'intérêt collectif. Les décisions prises à Rome risquent d'aggraver la faim dans le monde, au lieu de la combattre.

Quels engagements des membres de la FAO auriez-vous souhaité ?

Je souhaitais trois décisions. Tout d'abord, l'interdiction totale de brûler de la nourriture pour en faire des biocarburants. Ensuite, retirer de la Bourse la fixation des prix des aliments de base, et instaurer un système où le pays producteur négocie directement avec le pays consommateur pour exclure le gain spéculatif. Troisièmement, que les institutions de Bretton Woods, notamment le Fonds monétaire international, donnent la priorité absolue dans les pays les plus pauvres aux investissements dans l'agriculture vivrière, familiale et de subsistance.

La déclaration finale du sommet, difficilement adoptée jeudi soir, engage les pays membres de la FAO à réduire de moitié le nombre de personnes qui ont faim d'ici à 2015. Est-ce un objectif crédible ?

Non, c'est de l'hypocrisie la plus totale. D'ailleurs, ce but est celui du millénaire. C'est en septembre 2000, au seuil du nouveau millénaire, que Kofi Annan, secrétaire général des Nations Unies à l'époque, avait réuni les pays membres des Nations unies à New York et avait fixé neufs buts du millénaire pour éradiquer la misère, la faim, etc. Le premier, qui a été adopté, était déjà de réduire de moitié les affamés d'ici à 2015. Mais entre 2000 et 2008, la faim n'a pas reculé, elle a massivement augmenté.
Selon la FAO, il y avait l'année dernière 854 millions de personnes gravement et en permanence sous-alimentées. Sans compter les 6 millions d'enfants morts de faim. Et il pourrait y avoir 100 millions de personnes de plus à tomber dans la sous-alimentation grave et permanente à partir de maintenant à cause de l'explosion des prix.

Qui sont, selon vous, les responsables de cet "échec" du sommet de Rome ?

Il y en a trois principaux. D'une part, les Etats-Unis et leurs alliés canadiens et australiens qui ont saboté le sommet en faisant pratiquement la politique de la chaise vide. D'autre part, les grandes sociétés multinationales. Dix sociétes multinationales contrôlent actuellement 80 % du commerce mondial des aliments de base mais elles ne sont pas la Croix-Rouge et ne sont pas en charge de l'intérêt collectif. Troisième responsable, et je le dis avec beaucoup d'inquiétude, c'est le secrétaire général des Nations unies, qui est chargé de faire des propositions. Or, il ne le fait que d'une façon très insuffisante.


Propos recueillis par Laura Marzouk

J'ai bien lu les propos assassins d'Abdoulaye Wade, mais vu la progression de la sécheresse au Sénégal, je me demande ce qui eut été humainement faisable au cours des trente ou quarante dernières années, quoi au juste aurait été à l'échelle humaine. Oui, je sais, la culture d'exportation des arachides épuisait les sols... C'est presque tout ce que le sais. Pour le reste, les manuels de pédologie soulignent combien ces sols sahéliens sont fragiles, et dépendants de la pluviosité, ou à défaut, de l'irrigation. Nous avons bien vu des reportages qui ne laissent aucun doute sur l'exode des paysans dont la terre ne produit plus, et sur la ruée vers la mer, dont la ressource halieutique s'épuise à grande vitesse.

JacquesL

http://www.lemonde.fr/organisations-internationales/article/2008/06/06/alimentation-pas-de-consensus-fort-au-sommet-de-rome_1054477_3220.html#ens_id=994395
CiterAlimentation : pas de consensus fort au sommet de Rome
LE MONDE | 06.06.08 | 09h00  •  Mis à jour le 06.06.08 | 09h19
Rome, envoyée spéciale

Une déclaration finale certes, mais pas de consensus fort. Les Etats-membres de la FAO ont bouclé dans la douleur, jeudi 5 juin à Rome, le Sommet international sur la sécurité alimentaire. Ils ont pris l'engagement de "réduire de moitié le nombre de personnes sous-alimentées pour 2015 au plus tard". Elles sont plus de 850 millions aujourd'hui, et l'envolée du prix des denrées en fragilise 100 millions de plus. Mais les pays sont restés évasifs sur deux sujets sensibles, les subventions agricoles et les agrocarburants.

Le document final a été jugé "décevant" par de nombreux participants. L'Argentine a regretté que la déclaration ne critique pas les subventions des pays industrialisés.

L'idée qui s'est dégagée de ces trois jours de négociations fait l'unanimité : il faut doubler la production alimentaire mondiale d'ici à 2050 et mettre l'accent sur le développement de l'agriculture des pays pauvres, surtout en Afrique. Mais les moyens avancés pour résoudre la crise font débat.

Le texte encourage notamment "la communauté internationale à poursuivre ses efforts en matière de libéralisation des échanges agricoles en réduisant les obstacles au commerce, et les politiques qui sont à l'origine des distorsions de marché".

Les ONG, ravies que l'agriculture familiale et le principe d'autosuffisance alimentaire redeviennent une priorité, estiment que le commerce et la facilitation des exportations n'est pas le moyen d'aider les petits producteurs, qui doivent d'abord approvisionner les marchés locaux.

Elles reprochent en outre à l'ONU de tenir les petits paysans à l'écart de sa cellule de crise créée pour surmonter l'insécurité alimentaire, alors qu'elle y a inclu les institutions de Bretton Woods (Fonds monétaire international, Banque mondiale et Organisation mondiale du commerce).

"OPPORTUNITÉ COMMERCIALE"

L'idée que les investissements privés puissent permettre le développement de l'agriculture des pays pauvres inquiète aussi. Des multinationales avaient été conviées au Sommet. "Il faut renforcer la production locale, pas la placer sous le contrôle de l'agribusiness", a expliqué Flavio Valente, le secrétaire général de l'Organisation internationale pour le droit humain à l'alimentation (FIAN).

"L'heure est venue de voir l'agriculture africaine comme une véritable opportunité commerciale", a estimé en revanche le président de la Banque africaine de développement, Donald Kabenuka, ravi de voir les fonds d'investissement s'intéresser à son continent.

Cependant, la FAO se dit satisfaite du Sommet. "On a pris la vraie mesure du problème de la faim dans le monde, (...) du fait que cette fois-ci nous n'avons pas seulement un problème humanitaire qui touche quelques pays mais un problème mondial qui touche tous les pays", a estimé le directeur général de l'organisation, Jacques Diouf.

Il faut dire que pour cette agence onusienne, contestée pour son manque d'efficacité, l'objectif était avant tout l'obtention d'une déclaration finale afin que le Sommet n'apparaisse pas comme un échec. "L'important pour la FAO, c'est d'arriver à un consensus sur l'objectif de produire plus", disait-on dans l'entourage de M. Diouf avant la fin des négociations.

Le reste, subventions et agrocarburants en tête, est plus délicat, chaque pays ayant des intérêts économiques à défendre, faisait-on remarquer pour justifier le blocage des négociations. Le dossier sera de nouveau examiné dans le cadre du G8, au Japon en juillet.

Laetitia Clavreul


Les différends persistent sur les agrocarburants

Si le réchauffement climatique a été le grand absent du Sommet sur la sécurité alimentaire de la FAO à Rome, les agrocarburants étaient au cœur des différends. La déclaration finale se contente d'estimer qu'ils présentent "des défis et des opportunités", et d'appeler à des "études approfondies".

Leur production à une échelle industrielle a été défendue avec acharnement par les Etats-Unis et le Brésil. De quoi décevoir ceux qui réclament un moratoire, au motif que les agrocarburants représentent un danger pour la production alimentaire, et ceux qui pensent qu'il est grand temps créer des normes internationales pour éviter les dérives.

Ainsi à la FAO, le département bioénergie estime que les agrocarburants peuvent être un atout pour le développement des zones rurales à plusieurs conditions : il faut examiner, pays par pays, le potentiel de terres et d'eau disponibles, garantir que l'alimentation reste la priorité et s'assurer que les paysans, et pas seulement les groupes industriels, en tirent profit. L'idée est que ces combustibles fournissent l'énergie nécessaire à la mécanisation de l'agriculture.