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Bon anniversaire à "Padidee" !

Démarré par JacquesL, 01 Mai 2008, 08:54:27 AM

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JacquesL

Bon anniversaire à "Padidee" !
Nous lui souhaitons, en cette période de révisions intensives pour examens, une heureuse et fructueuse vingt-troisième année.

Je tâche de me remémorer ce que je faisais à cette période où j'avais le même âge, noël 1965, janvier-Pâques 1966. Année de transition aux souvenirs un peu flous.
J'avais définitivement cessé de fumer à Pâques 1965, aux Glenmuches, stagiaire à Penfret.
Eté 65 : juillet comme moniteur à Carnac, puis remonté en vélo la côte à la recherche d'un embarquement à la pêche. Echec à Etel. Embarqué à Lorient pour 15 jours et demi, sur le Maine-Bretagne, armement Dudeffant-Lhostelier-Rouello. Plongé dans le Canal Saint-Georges pour dégager le filet flottant pris dans l'hélice. Pas encore acheté de palmes, et avec la flottabilité ajoutée par la combinaison, je regardais avec inquiétude les pattes soudées à l'arrière, prévues pour palanquer une hélice, très menaçantes pour mon dos. Le bosco du bord était un débrouillard, et avait fort bien préparé mes outils : un filin et un croc, pour que je puisse ensuite me déhaler à bras pour les plongées suivantes, son kriss malais pour couper le filet, et surtout le tuyau d'oxygène de soudage, pour que je puisse me défatiguer bien plus vite. Puis quand j'ai compris comment laisser fuir l'oxygène en excès par le coin de la bouche, rester en plongée deux minutes avec oxygène, et tout terminer en deux minutes.

Aux Glenmuches, départ Concarneau, 8 jours de stage itinérant sur Mousquetaire, puis 15 jours aux liaisons moteur, sur l'Archipel et le Pen a Men. Puis deux croisières de 15 jours, sur côtre d'abord, qui nous mène jusqu'à l'Aberlidut et Ouessant. L'Aberildut où nous perdons notre navire amiral, l'Arche, vomie sur la rive Nord en voulant sortir par un coup de vent de force 8 (manque à virer : ils avaient gréé la suédoise bien arrisée, le tourmentin loin devant, et pas de trinquette. Or, nous l'avons appris après, la trinquette est essentielle  par gros temps sur l'Arche, pour combler le trou entre tourmentin et GV, assurer un écoulement laminaire, non décollé), renflouée en pleine nuit par Jean-Louis Goldschmitt et le charpentier qui avait déjà posé un paillet à la toile marouflée, toutes nos épaules pour guider et maintenir d'aplomb, des chemins de planches confectionnés en toute hâte par le charpentier (Jean-Paul ? ou plutôt Paulo ? Un athlète de la scie égoïne, en tout cas), des drisses en tête de mât tenues à droite et à gauche pour maintenir le voilier debout sur sa quille, et une gabarre sablière pour tirer l'Arche vers l'eau libre le long des chemins de planche ; et l'Archipel est arrivé au petit matin pour prendre l'Arche en remorque jusqu'à Concarneau, avec son équipage pour pomper l'eau...
Puis Ouessant, en escadre avec les Dogres qui rentraient de Bretagne Nord.

Sur Dogre ensuite : Belle Ile en mer pleine de mûres succulentes, Golfe du Morbihan, et le Croisic : Vu le Kurun (de Jacques-Yves Le Toumelin) à l'hivernage (hivernage définitif ? Désarmé et démâté...). Comme kayakiste, j'ai l'habitude de lire le courant sur l'eau, ce qui surprend beaucoup mon chef de bord, un peu égaré dans les courants du Golfe du Morbihan. Dans l'Estuaire de la Vilaine, nous avons évité librement selon les renverses de marées, et notre chaîne d'ancre est entortillée dans une épave comme une écoute autour d'un taquet. Je plonge sans visibilité dans quatre mètres de fond, pour larguer et démêler le tout. Moins de 40 cm de visibilité, en surface. Heureusement, depuis l'épisode de la plongée sans palmes sous l'arrière du Maine-Bretagne dans le Canal Saint-Georges, je m'étais acheté depuis une paire de palmes à la Voilerie Le Rose.

Noël 1965 : ski en Auberge de Jeunesse dans le Jura, au Bief de la Chaille. Tout premier contact nocturne avec des raquettes, encore fort primitives et peu prometteuses à l'époque.

Côté universitaire, mes souvenirs sont flous, et j'ai la flemme de me reporter à la feuille des diplômes.
Je n'ai eu en 1964 que le certificat de Techniques Mathématiques de la Physique. En 1965, j'ai terminé Mathématiques 1 sur les rotules, et toujours sans y comprendre grand chose. Terminé aussi Electricité, avec deux coups de pouce : la parution des "Lectures on Physics" de Feynman, enthousiasmantes, et Pierre Léna, qui vend la mèche : "Vous savez, si vous ne comprenez rien à l'électromagnétisme, ce n'est pas tout de votre faute : le champ magnétique n'est pas un vecteur, mais un être de rotation", et de nous donner la règle du chemin à billes, exposé succinct que j'ai développé depuis, à partir de 1993, et mené à son terme en 1995-1997. Terminé aussi en 1965 le certificat de Thermodynamique et Mécanique Physique, animé par Castaing.

Il me semble que dans l'année universitaire 1965-1966, je rampais en Mécanique Générale, que j'ai obtenu sur les rotules, et Mécanique des vibrations, que j'ai probablement redoublé.
En 1966-67, j'ai complété par la métallurgie, qui m'a passionné, elle.

Côté sports, j'allais en train ou en vélo, naviguer sur le plan d'eau de Choisy le Roi, les lundis. Cela m'a valu qu'en juillet 1965, à Carnac, mon partenaire de régates à Choisy m'a prêté son Finn une fois ou deux, et que ce fut un plaisir immense que de planer ainsi au petit largue. Mais au près, il me manquait vingt kilos, et les muscles correspondants...
Juin 1966 : j'encadre un stage à Drenec. Mais après ? Après ? La maison familiale Renouveau à Loctudy ? Une caravelle et trois vauriens, parfois le 470 de Philippe S.p.n.. Tiens justement, j'ai retrouvé un courrier de lui à Paris, il faut que je remette la main dessus, pour confirmer la date. Croisé la seule hermine de ma vie, sur la route entre le village et la plage.

Côté amours, toujours la grande désolation. Je traînais toujours lourd comme des troupeaux de bisons entiers sur les épaules et les mains, comme inhibitions. Une jeune femme que je regretterai toute ma vie, Françoise G. la fille de l'électronicien, tentait de me fréquenter, mais mes inhibitions... Pâques 1966, retour à Concarneau, Françoise m'annonce qu'elle était à Fort Cigogne en stage avec ma cousine Anne. Il s'agissait d'Anne Denoyelle, fille d'Elisabeth Guillaume, divorcée Denoyelle, épouse en seconde noces de mon oncle Maurice, donc Anne n'est cousine que par alliance ultérieure à sa naissance : la "Petite Anne", mon grand amour de mes trois ans et demi, quand elle-même en avait deux ans et demi, à Binic. Voilà qui en démontre long, sur la curiosité et les intérêts de Françoise G. et qui continue de forcer mon admiration.

Je ne sais plus à partir de quand j'ai fréquenté la chorale de Bures et d'Orsay, dirigée par le mathématicien Gérard Le Tac. Probablement dès la rentrée 1965. Ma dette envers la générosité et l'immense bienveillance, qu'il dispensait dans cette animation et cette pédagogie, est inestimable. Pratiquement pas de bondieuseries dans son répertoire, mais beaucoup de polyphonies du 16e siècle - un peu trop de bergeries mièvres, tout de même. Et l'inestimable "Dans la troupe", pot-pourri à sept voix, de Raphaël Passaquet (... et des navets dans les mollets...). Le Méli-Mélo, il me semble que nous l'avons appris après, avec Jean-Luc Duchêne, après l'avoir entendu une fois sur le parvis de la cathédrale de Chalons sur Saône, animé par un maître de choeur lillois. Bons fendages de pipes...

C'est probablement à la rentrée 1966, que j'ai intégré le Groupe Alpin de la Fac d'Orsay, ce qui à terme a changé ma vie, me dégageant progressivement de l'impasse plaisancière où je demeurais depuis 1959, et qui commençait à me peser. Geneviève a intégré ce groupe GAFO plus tard, à la rentrée 1969, afin de sortir du carcan étouffant de sa famille, au moins un dimanche sur deux.

Et toi, Padidee, que deviens-tu ? Que projettes-tu ?