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La revue de presse internationale pour la semaine du 12 au 18 mai 2025

Démarré par JacquesL, 19 Mai 2025, 03:55:53 PM

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JacquesL

La revue de presse internationale pour la semaine du 12 au 18 mai 2025

Publié le mai 19, 2025 par Wayan

Par Wayan – Le 18 mai 2025 – Le Saker Francophone




Les « négociations de paix » à Istanbul

En fin de semaine dernière, Poutine avait proposé à Zelensky d'entamer des négociations, le 15 mai à Istanbul. Ce lundi 12 mai, Trump a réagi à cette proposition :

Le président américain Donald Trump a exhorté l'Ukraine à accepter « immédiatement » la proposition de pourparlers directs et inconditionnels avancée par le président russe Vladimir Poutine plus tôt dimanche.

Écrivant sur Truth Social, Trump a suggéré que les négociations directes proposées aideraient au moins à clarifier les positions des parties au conflit et à montrer "si un accord est possible ou non."

« Le président russe Poutine ne veut pas d'accord de cessez-le-feu avec l'Ukraine, mais souhaite plutôt une rencontre jeudi, en Turquie, pour négocier une éventuelle fin du BAIN de SANG. L'Ukraine devrait accepter cela, IMMÉDIATEMENT", a écrit le dirigeant américain.

S'il devient clair qu'il n'est pas possible de parvenir à un accord, "les dirigeants européens et les États-Unis sauront où les choses en sont et pourront procéder en conséquence", a déclaré Trump.

"Je commence à douter que l'Ukraine conclura un accord avec Poutine", a-t-il ajouté.

Sous la pression, Zelensky accepte la rencontre :

Le président ukrainien Volodymyr Zelenskiy a déclaré qu'il était prêt à rencontrer Vladimir Poutine en Turquie jeudi après que le président américain Donald Trump lui a dit publiquement d'accepter immédiatement la proposition de pourparlers directs du chef du Kremlin.

« J'attendrai Poutine en Turquie jeudi. Personnellement« , a écrit Zelenskiy sur X.  » J'espère que cette fois les Russes ne chercheront pas d'excuses ». Sur Telegram, son chef de cabinet, Andriy Yermak, a ajouté :  » Qu'en est-il de Poutine ? A-t-il peur ? On verra. »

Zelensky ne sait pas encore que dans la diplomatie classique, encore plus quand les enjeux sont importants, des techniciens mènent les négociations, sous l'égide de leurs dirigeants, comme pour les négociations Chine/USA en suisse cette semaine, et que les chefs d'Etat ne se rencontrent que pour signer et officialiser l'accord, quand il a été accepté par les deux parties.

Alors, Zelensky et les médias occidentaux, commencent à « tordre la narrative » :

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré qu'il soutenait l'idée du président américain de pourparlers directs avec Vladimir Poutine à Istanbul le 15 mai et espérait que Donald Trump y serait également.

Ici Euronews fait croire que l'idée vient de Trump alors que, comme nous l'avons vu la semaine dernière, cette rencontre a été proposée par Poutine. De plus Trump n'a pas soutenu des « pourparlers directs avec Poutine » mais que la Russie et l'Ukraine s'engage dans un processus de négociations directes entre les deux pays, sans passer par l'intermédiaire des USA.

Zelensky a également réitéré qu'il se rendrait en Turquie où il a lancé une invitation à des pourparlers de paix en face à face avec son homologue russe Vladimir Poutine.

Dans cette phrase Euronews prétend que c'est Zelensky qui « a lancé une invitation à des pourparlers de paix » alors que c'est Poutine qui l'a lancée la semaine dernière. La seule différence est dans le « en face à face avec Poutine ».

Zelensky a déclaré qu'il espérait que Trump pourrait également y assister.

« Nous tous en Ukraine apprécierions que le président Trump puisse être là avec nous lors de cette réunion en Turquie. C'est la bonne idée. Nous pouvons changer beaucoup de choses. »

Là encore, Zelensky cherche à transformer le début de longues négociations de paix en une rencontre entre les trois dirigeants (lui, Poutine et Trump) comme si tout avait déjà été négocié et qu'il restait aux chefs d'Etat à valider publiquement cet accord. On remarquera au passage l'absence d'une figure européenne, même dans l'esprit de Zelensky.

« J'espère que les Russes ne se soustrairont pas à la réunion », a-t-il ajouté, en attendant une réponse officielle du Kremlin.

Ici, Euronews sous-entend que Zelensky attend « une réponse officielle », continuant à faire croire que c'est Zelensky qui a lancé l'invitation alors qu'en réalité c'est le gouvernement russe qui attend une réponse officielle à la proposition de Poutine.

Vladimir Poutine lui-même a suggéré jeudi des « pourparlers directs » avec l'Ukraine à Istanbul, mais n'a pas répondu à l'invitation de Zelensky.

Admirons la façon dont Euronews renverse les faits dans cette simple phrase : « Zelensky invite et Poutine ne répond pas ». On rappelle ici l'article de Reuters d'hier disant que « Le président ukrainien Volodymyr Zelenskiy a déclaré qu'il était prêt à rencontrer Vladimir Poutine en Turquie jeudi après que le président américain Donald Trump lui a dit publiquement d'accepter immédiatement la proposition de pourparlers directs du chef du Kremlin ».

Trump reste optimiste sur le fait que les présidents ukrainien et russe assisteront aux pourparlers à Istanbul et a suggéré que la réunion pourrait donner « un bon résultat. »

Pour enfoncer le clou, Euronews écrit que Trump espère que « les présidents ukrainien et russe » assisteront aux pourparlers alors que dans la citation reportée par Euronews Trump parle seulement de « la Russie et l'Ukraine » :

« Je pense que nous pourrions voir un bon résultat de la réunion de jeudi en Turquie entre la Russie et l'Ukraine« , a déclaré Trump lors d'une conférence de presse lundi.

Voici donc comment Zelensky, soutenu par les médias occidentaux, cherche à déformer l'histoire en faisant passer l'invitation de Poutine à « débuter des négociations » pour « une rencontre entre chefs d'Etat prêts à signer un cessez-le-feu ».

Déformer l'histoire ou croire à ses propres fantasmes ?

« Nous voulons nous mettre d'accord sur un début à la fin de la guerre », a déclaré Zelenskiy lors d'une conférence de presse. Puis il a ajouté : « Il (Poutine) a peur de discuter directement avec moi. »

Finalement, la veille de la rencontre, Poutine donne la liste des diplomates russes allant participer à ces négociations :

L'équipe sera dirigée par l'assistant présidentiel Vladimir Medinsky, qui a dirigé le camp de Moscou lors des négociations avec Kiev en 2022. La délégation comprend également le vice-ministre des Affaires étrangères Mikhail Galuzin, le Vice-ministre de la Défense Aleksandr Fomin et le chef du renseignement militaire russe, Igor Kostyukov.

Outre les négociateurs eux-mêmes, Poutine a dévoilé une équipe d'experts qui participeront également. Il est composé de plusieurs hauts responsables militaires et civils, ainsi que de diplomates.

Une équipe de techniciens prêts à rentrer dans les détails. De son côté, Zelensky n'a toujours pas donné de noms, à part son insistance à participer en personne aux négociations.

Par contre, Trump envisage d'envoyer une délégation, en observateurs :

Le président américain Donald Trump aurait l'intention d'envoyer ses principaux assistants, Steve Witkoff et Keith Kellogg, en Turquie cette semaine pour assister aux pourparlers potentiels entre Moscou et Kiev, a rapporté Reuters mardi, citant des sources anonymes.

A la date du 15 mai au matin, seule la délégation russe était présente à Istanbul. Zelensky, ne pouvant plus reculer, fut obligé de nommer une délégation ukrainienne :

Celle envoyée par Kiev a finalement été dévoilée ce jeudi après-midi. Elle sera conduite par le ministre de la Défense, Roustem Oumerov, et disposera d'un « mandat pour un cessez-le-feu », a indiqué Volodymyr Zelensky depuis Ankara où il a rencontré son homologue turc Recep Tayyip Erdogan. Lui-même n'en fera donc pas partie.

En plus de ne disposer que d'un « mandat pour négocier un cessez-le-feu » temporaire et non pas une paix à long terme, la délégation ukrainienne ne pourra faire aucune concession territoriale :

L'Ukrainien Vladimir Zelensky a exclu de faire des concessions territoriales à la Russie, à la suite d'entretiens avec le président turc Recep Tayyip Erdogan à Ankara jeudi.

" La péninsule de Crimée est ukrainienne, et elle le sera toujours », a déclaré Zelensky, ajoutant qu'il en allait de même pour les autres territoires revendiqués par l'Ukraine. « Nous ne pouvons pas discuter de questions territoriales – cela violerait notre Constitution."

C'est donc un échec assuré pour ces négociations. Trump le sent bien lui aussi :

Le président américain Donald Trump a déclaré que seule une rencontre personnelle avec son homologue russe Vladimir Poutine permettrait de progresser dans la résolution du conflit ukrainien.

Trump, qui avait auparavant exhorté Kiev à accepter la proposition de Poutine "immédiatement », a déclaré aux journalistes jeudi : « Rien ne se passera tant que Poutine et moi ne nous réunirons pas."

Effectivement la réunion, ayant finalement lieu samedi, a accouché d'une souris :

En l'absence des présidents Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine, les espoirs de voir les délégations russe et ukrainienne envoyées à Istanbul esquisser un pas vers un cessez-le-feu durable étaient minces.

Les deux délégations, menées par le ministre de la Défense côté ukrainien et par un conseiller présidentiel de second plan côté russe, ont échangé pendant environ une heure quarante, entourées des médiateurs turcs, au palais de Dolmabahçe. La rencontre s'est soldée sans annonce de cessez-le-feu, pourtant « la priorité » affichée par Kiev et ses alliés. Les deux camps doivent désormais « présenter » et « détailler » leur « vision » d'une telle trêve, a affirmé le négociateur russe Vladimir Medinski lors d'une brève allocution à la presse.

Ukrainiens et Russes ont toutefois annoncé s'être mis d'accord pour un échange « massif » de prisonniers, a indiqué le conseiller de Vladimir Poutine, « à raison de 1 000 contre 1 000 », et ce « dans les prochains jours ». « Un grand résultat », s'est félicité Gueorgiï Tykhy, le porte-parole de la diplomatie ukrainienne.

La guerre d'attrition en cours va donc continuer, la Russie y tenant le haut du pavé.

Par contre, Zelensky lui-même reconnait que l'Ukraine ne peut plus tenir longtemps :

Avant les pourparlers, il a admis au journal Libération que les Ukrainiens étaient de plus en plus fatigués du conflit et que les pourparlers sur la fin des combats avaient donné un peu d'espoir aux gens. Lorsqu'on lui a demandé s'il devait plutôt préparer ses citoyens à dix autres années de guerre, Zelensky a souligné que "l'Ukraine ne survivrait pas" à une autre décennie de conflit.

« Je regarde le moral de la population, ce que les gens veulent. Je regarde notre économie... c'est coûteux pour tout le monde", a déclaré Zelensky. "En fait, cette guerre ne peut plus durer très longtemps », a-t-il prédit.


Bal diplomatique au Moyen-Orient

Cette semaine, Trump entame une tournée au Moyen-Orient, sans se rendre en Israël, ni en Iran d'ailleurs :

Le président Donald Trump se prépare pour sa première visite dans la région au cours de son deuxième mandat. L'itinéraire de Trump comprend l'Arabie saoudite – où il arrivera tôt mardi, heure locale– le Qatar et les Émirats arabes unis.

La Maison Blanche a qualifié cela de « retour historique au Moyen-Orient » et a promis "une vision partagée de stabilité, d'opportunités et de respect mutuel. » Israël n'est pas sur l'itinéraire. Cela après que Trump a déjà snobé Israël à plusieurs reprises, en annonçant des pourparlers avec l'Iran, un accord avec les rebelles houthis du Yémen et des pourparlers directs avec le Hamas. Les responsables israéliens craignent qu'une autre surprise ne les attende.

La première étape de cette tournée commence en fanfare :

Donald Trump annonce des investissements pharaoniques en Arabie saoudite

Reçu avec tous les égards en Arabie saoudite, ce mardi 13 mai, Donald Trump a empoché, selon la Maison Blanche, de pharaoniques promesses d'investissements et d'achats saoudiens, en particulier dans la défense et l'intelligence artificielle. Washington avance un montant revenant aux États-Unis de 600 milliards de dollars.

Mohammed ben Salman a réservé à Donald Trump, sensible à la pompe protocolaire, un accueil sur mesure, avec escorte d'avions de combat, garde à cheval et fastes du palais royal. La cordialité évidente entre les deux hommes, que l'on a vu deviser avec animation et force sourires, a marqué cette première journée de déplacement.

« Je pense vraiment que nous nous apprécions beaucoup », a insisté le président américain, qui doit poursuivre sa tournée au Moyen-Orient avec des arrêts au Qatar, puis aux Émirats arabes unis.

Pendant cette étape, Trump a aussi annoncé la levée des sanctions contre la Syrie :

« Je vais ordonner l'arrêt des sanctions contre la Syrie pour leur donner une chance de grandeur », a dit le président américain, en indiquant être parvenu à cette décision après des demandes pressantes de son hôte, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salman.

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a salué cette décision du président américain, évoquant un « tournant décisif » pour son pays. Cité par l'agence officielle syrienne Sana, Assaad al-Chaibani a indiqué que cette levée des sanctions américaines intervenait alors que la Syrie se dirige « vers un avenir de stabilité, d'autosuffisance et de véritable reconstruction après des années de guerre destructrice ».

Donald Trump a surpris en faisant cette annonce à la veille d'une rencontre prévue mercredi 14 mai en Arabie saoudite avec le président Ahmed al-Sharaa.

Suivi d'une inattendue réunion à trois, scellant le retour de la Syrie sur la scène diplomatique internationale, malgré le passé du dirigeant syrien :

Le président turc Tayyip Erdogan a rencontré en ligne le président américain Donald Trump, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président syrien Ahmed al-Sharaa, a rapporté mercredi l'agence de presse publique Anadolu.

Erdogan a déclaré lors de la réunion que la décision de Trump de lever les sanctions contre la Syrie était d'une importance historique, a rapporté Anadolu.

Le France et la France avaient déjà annoncé, ou demandé dans le cas de Macron, la suppression des sanctions contre la Syrie :

Le gouvernement britannique a déclaré qu'il levait les sanctions contre une douzaine d'entités syriennes, y compris des ministères et des médias, afin d'aider le pays à se reconstruire après le renversement du président Bachar al-Assad lors d'une offensive éclair des rebelles en décembre.

Emmanuel Macron a annoncé qu'il était favorable à un assouplissement progressif des sanctions – mises en place contre Bachar el-Assad et son régime au cours des années de guerre qui se sont achevées par son exil à Moscou – sous réserve que le gouvernement intérimaire syrien s'engage en faveur de la justice et des réformes. Il a déclaré qu'il demanderait à l'Union européenne de ne pas renouveler les sanctions contre la Syrie.

En Arabie Saoudite Trump a prononcé un discours très important, mis sous le tapis par les médias grand public mais relevé par les médias alternatifs, car dans ce discours il déclare un changement radical dans la politique étrangère des Etats-Unis. Voici des extraits de ce discours :

Sous nos yeux, une nouvelle génération de dirigeants transcende les anciens conflits de divisions fatiguées du passé et forge un avenir où le Moyen-Orient est défini par le commerce, pas le chaos, où il exporte la technologie, pas le terrorisme, et où les gens de différentes nations, religions et croyances construisent des villes ensemble, sans se bombarder mutuellement. On ne veut plus de ça.

Et il est crucial pour le monde entier de noter que cette grande transformation n'est pas venue des interventionnistes occidentaux ou des gens volant dans de beaux avions vous donnant des conférences sur la façon de vivre et de gouverner vos propres affaires. Non, les merveilles étincelantes de Riyad et d'Abou Dhabi n'ont pas été créées par les soi-disant bâtisseurs de nations, les néoconservateurs ou les organisations à but non lucratif libérales comme ceux qui ont dépensé des billions et des billions de dollars pour ne pas développer Kaboul, Bagdad et tant d'autres villes. Au lieu de cela, la naissance d'un Moyen-Orient moderne a été apportée par les habitants de la région eux-mêmes, les gens qui sont ici, les gens qui ont vécu ici toute leur vie, développant vos propres pays souverains, poursuivant vos propres visions uniques, et tracer vos propres destinées à votre manière. C'est vraiment incroyable ce que vous avez fait.

En fin de compte, les soi-disant bâtisseurs de nations ont détruit beaucoup plus de nations qu'ils n'en ont construit, et les interventionnistes intervenaient dans des sociétés complexes qu'ils ne comprenaient même pas eux-mêmes. Ils vous ont dit comment le faire, mais ils ne savaient pas comment le faire eux-mêmes. La paix, la prospérité et le progrès ne sont finalement pas venus d'un rejet radical de votre héritage, mais plutôt d'embrasser vos traditions nationales et d'embrasser ce même héritage que vous aimez si tendrement.

Trump prône tout simplement l'arrêt de l'ingérence des Etats-Unis dans les affaires politiques du Moyen-Orient. Reste à voir s'il pourra tenir parole.

Seconde étape, le Qatar, où l'accueil et le commerce furent de même niveau :

Un tapis rouge a accueilli Trump alors qu'il atterrissait au Qatar. L'émir du pays Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani était sur place pour l'accueillir. Et une garde de cérémonie, monté sur des chevaux blancs et des chameaux, trottait à côté de son cortège alors qu'il était transporté sur le site de sa visite d'État.

"Nous sommes extrêmement honorés de vous avoir ici. Nous sommes très excités, très heureux. C'est une visite historique", a déclaré Al Thani. "Je ne sais pas si vous savez que vous êtes le premier président américain à vous rendre officiellement au Qatar. Nous sommes donc très honorés."

La Maison Blanche a annoncé que les États-Unis et le Qatar avaient signé des accords d'une valeur d'au moins 1.200 milliards de dollars, y compris une transaction majeure qui verrait Qatar Airways acheter 210 avions à la société américaine Boeing.

"C'est la plus grande commande de jets de l'histoire de Boeing. C'est plutôt bien", a déclaré Trump en signant des documents aux côtés de l'émir Al Thani. Dans un geste adressé à son collègue dirigeant, Trump a ajouté " «  Nous sommes amis depuis longtemps, bien avant la politique."

D'autres parties de l'accord comprenaient des achats de technologies de drones et anti-drones auprès de sociétés de défense américaines comme Raytheon et des investissements dans le secteur américain de l'énergie.

"Je pense qu'après la signature de ces documents, nous allons passer à un autre niveau de relation entre le Qatar et les États-Unis", a déclaré Al Thani, remerciant Trump.

Rebelote pour sa troisième étape aux Emirats Arabes Unis :

Le président Donald Trump s'est engagé jeudi à renforcer les liens des États-Unis avec les Émirats arabes unis et a annoncé des accords avec l'État du Golfe totalisant plus de 200 milliards de dollars et les deux pays ont également convenu d'approfondir leur coopération dans le domaine de l'intelligence artificielle.

Après la rencontre de Trump avec le président des Émirats arabes Unis, Cheikh Mohamed bin Zayed Al Nahyan, la Maison Blanche a annoncé qu'il avait annoncé des accords comprenant un engagement de 14,5 milliards de dollars d'Etihad Airways à investir dans 28 Boeing (BA.N), ouvre de nouveaux avions tab 787 et 777x propulsés par des moteurs fabriqués par GE Aerospace (GE.N), ouvre un nouvel onglet.

Le département américain du Commerce a déclaré que les deux pays avaient également convenu d'établir un cadre de « Partenariat d'accélération de l'IA entre les États-Unis et les Émirats Arabes Unis » et que Trump et Sheikh Mohamed ont assisté au dévoilement d'un nouveau campus d'IA, qui serait le plus grand en dehors des États-Unis.

****

Pendant ce temps, les pourparlers Etats-Unis/Iran continuent leur lente progression :

Le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi a affirmé que le quatrième round de négociations avait été « plus sérieux » que les précédents. « Les négociations ont été beaucoup plus sérieuses et explicites que les trois cycles précédents », a déclaré Abbas Araghchi à la télévision d'État iranienne à Mascate. Il a ajouté que des « questions ont été discutées en détail » et a noté que les pourparlers « avançaient ».

Le médiateur omanais a fait état d'« idées utiles et originales » lors des pourparlers à Mascate entre Washington et Téhéran sur le programme nucléaire iranien. « Les échanges ont inclus des idées utiles et originales reflétant une volonté de parvenir à un accord honorable. Le cinquième cycle aura lieu une fois que les deux parties [...] auront consulté leurs dirigeants », a affirmé le ministre omanais des Affaires étrangères, Badr al-Boussaïdi, sur X

Pourtant, comme à son habitude, Trump ne peut s'empêcher de lancer des menaces :

Le président américain Donald Trump a menacé de réduire à zéro les exportations de pétrole iranien en cas d'échec des pourparlers en cours à Oman, qui visent à relancer l'accord nucléaire de 2015.

« Si les dirigeants iraniens rejettent ce rameau d'olivier... nous n'aurons d'autre choix que d'infliger une pression maximale massive, de ramener les exportations de pétrole iranien à zéro", a déclaré Trump lors du Forum d'investissement américano-saoudien à Riyad mardi.

Puis après lancé le froid, voici le chaud, sa technique habituelle :

S'exprimant jeudi au Qatar lors de la deuxième étape de sa tournée de plusieurs jours dans le Golfe, Trump a déclaré qu'un accord était proche sur le programme nucléaire iranien et a suggéré qu'une frappe militaire sur les sites de Téhéran pourrait être évitée.

« Nous n'allons pas faire de poussière nucléaire en Iran », a déclaré Trump après une réunion à Doha avec des chefs d'entreprise. Je pense que nous sommes sur le point de conclure un accord sans avoir à le faire. Vous avez probablement lu aujourd'hui l'histoire à propos de l'Iran. Ils ont en quelque sorte accepté les termes. »

Une technique qui énerve les dirigeants iraniens :

Le Guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a accusé samedi Donald Trump de mentir lorsque le président américain a déclaré lors de sa tournée dans le Golfe cette semaine qu'il souhaitait la paix dans la région.

Au contraire, a déclaré Khamenei, les États-Unis utilisent leur pouvoir pour donner « des bombes de 10 tonnes au régime sioniste (israélien) à larguer sur la tête des enfants de Gaza ».

Trump a déclaré aux journalistes à bord d'Air Force One que l'Iran devait agir rapidement sur une proposition américaine pour son programme nucléaire ou « quelque chose de grave va se passer ».

Ses remarques, a déclaré Khamenei, « ne valent même pas la peine d'y répondre. » Elles sont un « embarras pour le président et le peuple américain », a ajouté Khamenei.

Plus tôt samedi, le président iranien Masoud Pezeshkian a déclaré que Trump parlait de paix tout en proférant simultanément des menaces. « Lequel devrions-nous croire ? » A déclaré Pezeshkian lors d'un événement naval à Téhéran. « D'un côté, il parle de paix et de l'autre, il menace avec les outils les plus avancés de massacre de masse. »

Pezeshkian a déclaré que l'Iran ne « renoncerait pas à ses droits légitimes ».

****

Un pas vers la paix civile en Turquie. Le parti kurde turc, le PKK, vient de s'auto-dissoudre :

Le groupe militant du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui est engagé dans un conflit sanglant avec la Turquie depuis plus de quatre décennies, a décidé de se dissoudre et de mettre fin à sa lutte armée, ont annoncé lundi des membres du groupe et des dirigeants turcs.

Depuis que le PKK a lancé son insurrection en 1984 – à l'origine dans le but de créer un État kurde indépendant – le conflit a tué plus de 40 000 personnes, exercé un énorme fardeau économique et alimenté les tensions sociales.

Une décision qui satisfait l'Iran, pays hébergeant aussi une importante communauté kurde :

Esmail Baqa'i, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, a exprimé son soutien à la déclaration annonçant l'abandon des armes et la dissolution du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), en soulignant que cette décision est un « pas important vers la négation de la violence et le renforcement de la sécurité », et a exprimé l'espoir que la poursuite de ce processus conduise à un renforcement de la stabilité et de la paix en Turquie et dans la région.


Europe

Sous la pression d'une population exprimant de plus en plus ouvertement son rejet de l'arrivée massive d'étrangers et reportant ses votes vers les partis prônant une telle politique, les gouvernements centristes européens commencent à refermer les frontières de leurs pays respectifs. En Angleterre :

Le gouvernement britannique a présenté dimanche des plans pour mettre fin à ce qu'il a appelé « l'expérience ratée du marché libre » de l'immigration de masse en limitant les visas de travailleurs qualifiés aux emplois de deuxième cycle et en forçant les entreprises à accroître la formation des travailleurs locaux. Le Premier ministre Keir Starmer est sous pression pour réduire la migration nette après le succès du parti britannique de réforme anti-immigration de droite de Nigel Farage aux élections locales de ce mois-ci.

Et en Allemagne ou cette décision est l'une des premières prises par le nouveau gouvernement Merz :

À partir d'aujourd'hui, TOUS les migrants ne pourront plus franchir illégalement les frontières terrestres de l'Allemagne, même s'ils demandent l'asile. Le ministre fédéral de l'Intérieur Alexander Dobrindt (54 ans, CSU) a donné l'ordre ...

À midi, Dobrindt a donné des instructions à la Police fédérale pour renforcer les contrôles aux frontières et augmenter les refoulements en cas d'entrée illégale ...

Dobrindt a également révoqué une instruction verbale adressée à la Police fédérale par l'ancien ministre de l'Intérieur Thomas de Maizière (71 ans, CDU) en 2015. Selon cette instruction verbale ...  » Les ressortissants de pays tiers sans documents légitimant le séjour et avec une demande d'asile doivent être autorisés à entrer." Dobrindt y a mis un terme.

Autre décision annoncée publiquement par le « centriste » Merz, refaire de l'Allemagne la plus grande puissance militaire européenne :

« La force repousse les agresseurs, la faiblesse invite à l'agression », a résumé Friedrich Merz. « À l'avenir, le gouvernement fédéral allemand fournira toutes les ressources financières nécessaires à la Bundeswehr pour devenir l'armée conventionnelle la plus puissante d'Europe. Cela est approprié pour le pays le plus peuplé et le plus puissant économiquement d'Europe. Nos amis et partenaires l'attendent également de nous ; en fait, ils l'exigent pratiquement », a-t-il insisté.

Mais à quel prix, au moment même où Macron admet que la France, pourtant 2nde économie européenne, est militairement à bout de souffle :

 Dans une interview télévisée accordée à TF1 mardi, Macron a défendu la gestion du conflit ukrainien par son administration, affirmant que les Français avaient fait "le maximum que nous pouvions" pour aider Kiev, étant donné que l'armée du pays n'était pas prête à mener une guerre terrestre prolongée et de haute intensité.

" Nous avons donné tout ce que nous avions », a déclaré Macron. « Mais nous ne pouvons pas donner ce que nous n'avons pas, et nous ne pouvons pas nous priver de ce qui est nécessaire pour notre propre sécurité. » Il a noté que l'approche de la France, coordonnée avec celles d'autres donateurs occidentaux, vise à éviter une confrontation directe avec une puissance nucléaire.
La France a engagé plus de 3,7 milliards d'euros d'aide militaire à l'Ukraine depuis l'escalade du conflit en février 2022, selon le suivi de l'aide de l'Institut de Kiel.


Israël/Palestine

Le Hamas et les Etats-Unis ont eu des discussions directes, en court-circuitant Israël :

« Des pourparlers directs ont eu lieu à Doha entre la direction du Hamas et les États-Unis concernant un cessez-le-feu, un échange de prisonniers (otages israéliens contre prisonniers palestiniens) et l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza », a dit l'un des responsables, assurant que les « discussions sont toujours en cours ».

En signe de bonne volonté face à ces discussions :

L'otage américano-israélien Edan Alexander a retrouvé ses parents en Israël lundi, après avoir été libéré par le Hamas dans un geste de bonne volonté envers les États-Unis, alors que le président Donald Trump doit entreprendre une visite au Moyen-Orient.

Alexander, le dernier otage vivant de nationalité américaine, a été libéré à la suite de pourparlers indirects entre les États-Unis et le Hamas. Les négociations ont mis à l'écart les responsables israéliens, qui n'ont été mis au courant qu'après la conclusion de l'accord.

Nous avons vu, la semaine dernière, les signes montrant que Trump commençait à se désolidariser de Netanyahou. Cette semaine ce sont les médias qui prennent le relais.

Pour la première fois, les médias occidentaux ont organisé une campagne médiatique contre un gouvernement israélien :


Même le monde de la culture s'y met :

Un groupe de plus de 350 acteurs, réalisateurs et producteurs internationaux ont signé une lettre publiée le premier jour du Festival de Cannes condamnant l'assassinat de Fatima Hassouna, photojournaliste palestinienne de 25 ans et protagoniste du documentaire  » Put Your Soul on Your Hand and Walk » (Mets ton âme sur ta main et marche).

Fatima Hassouna a été tuée avec dix membres de sa famille lors d'une attaque aérienne israélienne sur la maison familiale dans le nord de Gaza le 16 avril dernier, le lendemain du jour où le documentaire a été annoncé comme faisant partie de la sélection ACID du Festival de Cannes.

Les signataires, parmi lesquels Pedro Almodóvar, Ruben Östlund, Guy Pierce, Ralph Fiennes, Melissa Barrera, Yórgos Lánthimos, Susan Sarandon, Alfonso Cuarón et David Cronenberg, dénoncent le génocide à Gaza : « Nous ne pouvons pas rester silencieux alors qu'un génocide a lieu à Gaza », peut-on lire dans la lettre initiée par plusieurs groupes d'activistes pro-palestiniens et publiée dans le journal français Libération et le magazine américain Variety.

Il semble que les consciences commencent enfin à se réveiller face à l'ampleur du drame palestinien.


 La guerre commerciale de Trump

Les négociations du 10 et 11 mai en Suisse avec la Chine ont été qualifiées de fructueuses par les deux parties :

Le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, a affirmé dimanche que les discussions avaient permis de faire « des progrès substantiels », dans une brève déclaration à la presse à l'issue de la rencontre de deux jours avec le vice-Premier ministre chinois He Lifeng. Le secrétaire au Trésor a précisé avoir informé le président Donald Trump de l'avancement des pourparlers.

Les divergences commerciales entre les deux pays, pourtant enflammées par une guerre des droits de douane, « ne sont pas aussi grandes que l'on pouvait l'imaginer », a ajouté Jamieson Greer, le représentant américain au Commerce, devant les journalistes en Suisse.

Xinhua, l'agence de presse chinoise a relayé la satisfaction du négociateur chinois :

Le haut responsable chinois a déclaré que les deux parties étaient parvenues à une série de consensus majeurs, ajoutant que la Chine et les États-Unis avaient également convenu d'établir un mécanisme de consultation économique et commerciale.

Grâce aux efforts conjoints des deux parties, les pourparlers ont été fructueux, a-t-il déclaré, ajoutant qu'il s'agissait d'une étape importante vers la résolution des différends par un dialogue et une consultation d'égaux à égaux, et qu'il avait jeté les bases et créé les conditions pour combler davantage les différences et approfondir la coopération.

Le journal chinois Global Times nous donne les détails de l'accord passé le lundi 12 mai :

Un porte-parole du ministère chinois du Commerce a déclaré lundi que les négociations économiques et commerciales de haut niveau entre la Chine et les États-Unis avaient permis des progrès substantiels, entraînant une réduction importante des taxes douanières.

Les États-Unis ont annulé un total de 91% de leurs droits de douane supplémentaires, et la Chine a annulé en conséquence 91% de ses contre-taxes ; Les États-Unis ont suspendu la mise en œuvre d'un « tarif réciproque » de 24%, et la Chine a également suspendu en conséquence la mise en œuvre d'un contre-tarif de 24%, a déclaré le porte-parole dans un communiqué.

Cette décision est conforme aux attentes des producteurs et des consommateurs des deux pays et est dans l'intérêt des deux pays et du monde. « Nous espérons que les États-Unis continueront de travailler avec la Chine pour se rencontrer à mi-chemin sur la base de cette réunion, corriger en profondeur la mauvaise pratique des augmentations douanières unilatérales, renforcer continuellement la coopération mutuellement bénéfique, maintenir le développement sain, stable et durable des relations économiques et commerciales sino-américaines, et injecter conjointement plus de certitude et de stabilité dans l'économie mondiale », a déclaré le porte-parole.

Mais là encore, après avoir soufflé le chaud, le gouvernement Trump se met à souffler le froid :

Le département du Commerce a publié des directives indiquant que l'utilisation des puces d'intelligence artificielle Ascend de Huawei Technologies Co., "partout dans le monde", violent les contrôles à l'exportation du gouvernement, intensifiant les efforts des États-Unis pour freiner les progrès technologiques en Chine.

Le Bureau de l'industrie et de la sécurité de l'agence a déclaré mardi dans un communiqué qu'il prévoyait également d'avertir le public des "conséquences potentielles de l'autorisation d'utiliser des puces d'IA américaines pour la formation et l'inférence des modèles d'IA chinois. »

Ces directives devraient rendre d'autant plus difficile pour Huawei, basé à Shenzhen, de réaliser ses ambitions de développer des puces plus puissantes pour l'IA et les smartphones, efforts qui ont déjà rencontré des problèmes majeurs en raison des sanctions américaines.

Toute entreprise utilisant des puces Huawei risque donc de se trouver dans le viseur du gouvernement étasunien. Cette mesure est prise pour empêcher le monde entier d'utiliser l'AI chinoise, qui utilise ces puces Huawei, laissant à l'AI d'origine étasunienne le monopole mondial dans ce domaine.

Il semble qu'après la Chine cela soit au tour de l'Europe de passer entre les fourches caudines de Trump :

Le président américain Donald Trump a intensifié ses critiques à l'égard de l'Union européenne, la qualifiant de "plus méchante que la Chine" en ce qui concerne les pratiques commerciales.

Début avril, Washington a imposé un droit de douane de 20% sur tous les produits de l'UE et un droit de douane de 25% sur toutes les importations de voitures et de métaux. Alors que Trump a annoncé plus tard un sursis de 90 jours sur la plupart des droits commerciaux, un tarif de base de 10% et le tarif de 25% susmentionné restent en vigueur jusqu'à ce qu'un accord soit conclu.

" L'Union européenne est, à bien des égards, plus méchante que la Chine », a déclaré Trump lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche lundi.

« Ils nous traitent très injustement. Ils nous vendent 13 millions de voitures, nous ne leur en vendons aucune. Ils nous vendent leurs produits agricoles ; nous ne leur en vendons pratiquement aucun", a affirmé le président, ajoutant que Bruxelles a « poursuivi toutes nos entreprises – Apple, Google, Meta."

Le dirigeant américain a prédit que l'UE "devra plier », puisque les États-Unis détiennent "toutes les cartes."


Le forum Chine/CELAC

Cette semaine à Pékin s'est déroulée la 4e Conférence ministérielle du Forum Chine-CELAC. CELAC, qui veut dire Communauté des états latino-américains et des Caraïbes, est un forum de discussion continental qui traite des questions d'intégration économique en Amérique latine :

Dans la matinée du 13 mai, le Président Xi Jinping a participé, au China National Convention Center, à la cérémonie d'ouverture de la 4e Conférence ministérielle du Forum Chine-CELAC et y a prononcé un discours. Il a annoncé le lancement par la Chine et les pays d'Amérique latine et des Caraïbes (ALC) de cinq Programmes en vue du développement, du redressement et de la construction d'une communauté d'avenir partagé Chine-ALC.

Ce forum fut l'occasion de signer des accords concrets :

Chine et Colombie ont signé, mercredi 14 mai, un accord visant à intégrer le pays sud-américain au grand projet chinois d'infrastructures des « nouvelles routes de la soie ». Un signe de l'influence croissante de Pékin en Amérique latine.

Le signe aussi d'un « soft power » à la chinoise en pleine expansion :

Pourquoi la Déclaration de Beijing a-t-elle reçu des applaudissements aussi enthousiastes de la part des pays du CELAC ? La réponse se trouve dans la déclaration elle-même. Dans ce document de plus de 2 600 caractères chinois, le mot « développement » apparaît 19 fois, « coopération » 18 fois et » équité », » justice « ou » égalité  » huit fois. Derrière ces mots clés se cache une résonance de valeurs, représentant les valeurs communes que la Chine et les pays du CELAC suivent, ainsi que les raisons pour lesquelles les deux parties travaillent ensemble dans l'évolution de la situation internationale. À un moment où les pays du Sud sont désireux de s'exprimer, d'être entendus et de réaliser leurs aspirations de longue date, la Déclaration de Beijing exprime ces espoirs de manière claire et vivante.

La Déclaration de Beijing est un manifeste des pays du Sud pour la construction d'un monde plus juste, et elle mérite une lecture attentive de la part de quiconque cherche à comprendre les pays du Sud. Elle transmet un message de paix, affirme l'importance de faire respecter le droit international et de promouvoir les buts et principes de la Charte des Nations Unies, et soutient le règlement des différends et des conflits par des moyens pacifiques. Il reflète le sens des responsabilités des pays du Sud, soulignant que la gouvernance économique mondiale doit répondre aux préoccupations communes de tous les pays, en particulier les pays en développement, et réaffirme son soutien à un système commercial multilatéral équitable, transparent et fondé sur des règles.

Un « soft power » qui compte profiter du vide laissé par la baisse du budget étasunien à l'ONU :

Mardi, lors de sa rencontre avec le Secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres à Berlin alors qu'il assistait à la Conférence ministérielle des Nations Unies sur le maintien de la paix 2025, le ministre chinois de la Défense nationale, Dong Jun, a déclaré que la Chine annoncerait de nouveaux engagements en matière de maintien de la paix, soutiendrait la réforme et la transformation des efforts de maintien de la paix des Nations Unies et resterait un partisan indéfectible et une force constructive dans les opérations de maintien de la paix des Nations Unies. Cela met en évidence le soutien de longue date de la Chine à l'ONU et son rôle constructif en tant qu'État engagé dans le maintien de la paix.

Actuellement, la Chine est le deuxième contributeur au budget des opérations de maintien de la paix des Nations Unies et le premier contributeur de soldats de la paix parmi les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies. Cela contraste avec les États-Unis, qui envisageraient d'éliminer le financement des missions de maintien de la paix de l'ONU en invoquant les échecs des opérations au Mali, au Liban et en République démocratique du Congo.


https://lesakerfrancophone.fr/la-revue-de-presse-internationale-pour-la-semaine-du-12-au-18-mai-2025

JacquesL

La revue de presse internationale pour la semaine du 19 au 25 mai 2025

Publié le mai 25, 2025 par Wayan

Par Wayan – Le 25 mai 2025 – Le Saker Francophone



La guerre en Ukraine

Face aux faibles chances de résultat des négociations de paix lancées par Trump, Poutine affiche sa détermination :

Dans un clip publié par le journaliste Pavel Zarubin sur Telegram, Poutine a déclaré que la Russie avait  » suffisamment de force et de ressources pour mener ce qui a été commencé en 2022 à sa conclusion logique" tout en atteignant les objectifs clés de Moscou.

La Russie veut  » éliminer les causes qui ont provoqué cette crise, créer les conditions d'une paix durable à long terme et assurer la sécurité de l'État russe et les intérêts de notre peuple dans les territoires dont nous parlons toujours", a-t-il ajouté. Les habitants de ces anciens territoires ukrainiens "considèrent le russe comme leur langue maternelle  » et considèrent la Russie comme leur patrie, a-t-il déclaré.

Lundi 19 mai, Poutine et Trump eurent une longue conversation téléphonique de deux heures. Trump l'a trouvé « excellente » :

Pour Donald Trump, « le ton et l'esprit de la conversation étaient excellents. Si ce n'était pas le cas, je le dirais maintenant, plutôt que plus tard. » Il ajoute que : « La Russie souhaite établir des échanges commerciaux à grande échelle avec les États-Unis une fois ce "bain de sang" catastrophique terminé, et je suis d'accord. La Russie a une formidable opportunité de créer massivement des emplois et de la richesse. Son potentiel est illimité. De même, l'Ukraine peut grandement bénéficier du commerce, dans le cadre de la reconstruction de son pays. »

Et le résultat net de cet échange est que :

« La Russie et l'Ukraine entameront immédiatement des négociations en vue d'un cessez-le-feu et, plus important encore, de la FIN de la guerre », a déclaré Trump, ajoutant plus tard à la Maison Blanche qu'il pensait que  » des progrès étaient en cours. »

De son côté Poutine affiche aussi un certain optimisme :

« Tout d'abord, j'ai exprimé ma gratitude au Président des États-Unis pour le soutien apporté par les États-Unis pour faciliter la reprise des pourparlers directs entre la Russie et l'Ukraine visant potentiellement à parvenir à un accord de paix et à reprendre les pourparlers qui, comme nous le savons, ont été contrecarrés par la partie ukrainienne en 2022.

Nous avons convenu avec le président des États-Unis que la Russie proposerait et est prête à s'engager avec la partie ukrainienne sur la rédaction d'un mémorandum concernant un éventuel futur accord de paix. Il s'agirait notamment de définir une série de dispositions, telles que les principes de règlement, le calendrier d'un éventuel accord de paix et d'autres questions, y compris un éventuel cessez-le-feu temporaire, si les accords nécessaires étaient conclus.

Notamment, la position de la Russie est claire. Éliminer les causes profondes de cette crise est ce qui nous importe le plus.

La cause profonde numéro 1 étant, Poutine l'a répété maintes fois, l'élargissement de l'OTAN jusqu'aux frontières de la Russie, l'éventuelle adhésion de l'Ukraine à l'OTAN étant la goutte d'eau qui a fait déborder le vase russe.

Les dirigeants européens font, eux, le choix de sanctionner, une fois de plus et malgré les faibles résultats de ces sanctions :

Les principaux alliés européens de l'Ukraine se sont entendus pour « accroître la pression » sur Moscou en renforçant les sanctions, a indiqué lundi le gouvernement allemand après l'entretien entre Donald Trump et Vladimir Poutine.

L'Union européenne a approuvé la semaine dernière un 17e paquet de sanctions contre la Russie, qui cible de nouveaux pétroliers « fantômes » utilisés pour contourner les sanctions déjà existantes, destinées à limiter les exportations de pétrole russe.

Dans la foulée du 17eme, le 18eme est en approche :

« Un dix-huitième paquet est en cours de préparation, avec de nouvelles sanctions sévères. Il est temps d'intensifier la pression sur la Russie pour obtenir un cessez-le-feu », a également confirmé Ursula von der Leyen après un entretien téléphonique avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky mardi.

Et avant même que ce 18eme paquet arrive :

Lors d'un vote ce jeudi, les députés européens ont approuvé des mesures visant à réduire la dépendance de l'UE à l'égard des engrais et des produits agricoles en provenance de Russie et de son allié le Bélarus.

Prenant effet le 1er juillet, les nouveaux droits de douane cibleront certains engrais azotés, passant progressivement de 6,5 % à des niveaux proches de 100 % sur une période de trois ans, ce qui aura pour effet d'interrompre la plupart des importations...

Les agriculteurs européens ont exprimé leur profonde inquiétude quant à l'impact des droits de douane sur la compétitivité agricole, le coût des intrants et la sécurité alimentaire.

Cédric Benoist, du syndicat agricole français FNSEA, a mis en garde contre « l'inflation des prix des engrais au sein de l'Union européenne », qui mettrait encore plus à rude épreuve les agriculteurs opérant sur un marché mondialement concurrentiel.

« Nous en ressentons déjà les conséquences en termes de revenus agricoles », a-t-il déclaré. « Les coûts augmentent, mais nous ne pouvons pas les répercuter sur les consommateurs ».

Après avoir fait souffrir son industrie en se coupant du gaz russe, l'Europe est prête à faire souffrir son agriculture pour se couper des engrais russes. La rupture de l'Europe avec son grand voisin se veut donc totale, au moment même où les Etats-Unis essaient de rétablir leurs relations avec la Russie.

Puis, pour être sur qu'il n'y ait pas de retour en arrière possible :

Le chancelier allemand Friedrich Merz soutient « activement » une proposition d'interdiction par l'UE des pipelines Nord Stream reliant la Russie à l'Allemagne dans le but de mettre fin à tout effort américain et russe visant à réactiver les liaisons gazières.

Des informations parues dans le Financial Times en mars sur des hommes d'affaires russes et américains liés au Kremlin cherchant à redémarrer les pipelines privés ont incité Merz à entamer des discussions avec des responsables à Berlin et à Bruxelles sur la manière d'empêcher cela, a déclaré l'une des personnes.

Parallèlement à cette mitraillette économique, l'UE fait aussi le choix de l'armement face à la puissance militaire russe et la désaffection des Etats-Unis :

Les pays de l'UE ont en principe accepté les propositions d'un fonds de 150 milliards d'euros (168,3 milliards de dollars) visant à renforcer la défense de l'Europe, connu sous le nom d'Action de sécurité pour l'Europe (SAFE), a déclaré lundi un diplomate européen.

Le plan, proposé par la Commission européenne en mars, sera financé par des emprunts conjoints et accordera des prêts aux membres de l'UE et à certains autres pays tels que l'Ukraine pour des projets qui renforcent leurs défenses et stimulent l'industrie européenne de l'armement.

Pour ceux qui veulent des détails sur ce SAFE :

Les ambassadeurs des États membres se sont ralliés à la proposition de la Commission selon laquelle, pour bénéficier des fonds de l'UE, un minimum de 65 % de la valeur du système d'arme acquis doit être réalisé dans un État membre de l'UE, en Ukraine ou dans un pays de l'Espace économique européen/Association européenne de libre-échange.

Pendant ce temps, l'armée russe continue son lent grignotage de l'Ukraine :

Les troupes russes, progressant lentement sur le front oriental de la guerre en Ukraine, ont capturé deux hameaux dans la région de Donetsk ainsi qu'un dans la région de Soumy, dans le nord de l'Ukraine, a annoncé samedi le ministère russe de la Défense.

Europe

Finalement, le 2eme tour de la présidentielle roumaine s'est soldé par la victoire du « pro-européen » :

C'est la fin d'un suspense. Nicusor Dan, le candidat pro-européen remporte l'élection présidentielle avec plus de 54 % sur 98 % des bulletins dépouillés. Le taux de participation s'est élevé à près de 65%, contre seulement 53% au premier tour.

Au même moment, son rival George Simion, s'exprimant devant le Parlement, s'est proclamé « le nouveau président de la Roumanie », comptant sur les votes de l'importante diaspora pour gagner et dénonçant des « fraudes ».

On se souvient que la première élection, tenue en Novembre, avait été annulée pour cause « de soupçons d'ingérence russe sur les réseaux sociaux ». Pourtant, le fondateur de Telegram révèle qu'un autre pays a essayé d'influencer cette élection :

Le gouvernement français a cherché à faire en sorte que Telegram bloque les voix conservatrices en Roumanie avant le second tour de la présidentielle, a affirmé dimanche le fondateur du messager, Pavel Durov, alors que les Roumains se rendent aux urnes.

Durov n'a pas nommé directement le pays responsable de la demande, mais a publié un emoji d'une baguette, une référence à peine voilée à la France.

Le ministère français des Affaires étrangères a rapidement riposté en déclarant que la déclaration de Durov était "fausse." "Les récentes accusations contre la France ne sont qu'une manœuvre de diversion par rapport aux menaces réelles d'ingérence visant la Roumanie", a-t-il affirmé dans une longue déclaration sur X. Les autorités roumaines n'ont pas commenté les déclarations de Durov.

Pour étayer son accusation le fondateur de Telegram a même fini par donner le nom de la personne lui ayant fait cette demande :

Le fondateur de Telegram, Pavel Durov, a affirmé que le chef du renseignement extérieur français, Nicolas Lerner, lui avait personnellement demandé de censurer les conservateurs sur sa plate-forme avant la reprise controversée de l'élection présidentielle roumaine. L'entrepreneur a déclaré qu'il avait refusé la demande.

Une accusation que Simion, l'autre candidat en lice avait déjà faite :

Simion a déjà accusé Paris de tentatives de subversion des élections. "Ils mettent beaucoup d'argent et de pression – par l'intermédiaire de leur ambassadeur ici et d'institutions étrangères – afin de priver le peuple roumain de son vote", a-t-il déclaré vendredi à l'entrepreneur et blogueur Mario Nawfal.

Il en profite pour interpeller la cour constitutionnelle, la même qui avait décidé d'interdire Georgescu de participer à cette élection pour « soupçons d'ingérence extérieure » :

Le candidat nationaliste George Simion, battu dimanche au second tour de la présidentielle en Roumanie, a annoncé mardi 20 mai son intention de déposer un recours pour obtenir l'annulation de l'élection en raison « d'ingérences extérieures », notamment de la France.

« Je demande officiellement à la Cour constitutionnelle d'annuler l'élection », a-t-il écrit sur le réseau social X. « Pour les mêmes raisons » qui avaient provoqué l'annulation du scrutin de novembre : « des ingérences extérieures », a-t-il ajouté, dans un message accompagné des drapeaux de la France et de la Moldavie.

Cette fois la Cour constitutionnelle n'a pas vu d'ingérence :

La Cour constitutionnelle a annoncé ce jeudi le rejet du recours déposé par le candidat d'extrême droite George Simion après sa défaite au second tour de la présidentielle dimanche, remporté par le maire pro-européen de Bucarest. « À l'issue de ses délibérations », la juridiction « a rejeté à l'unanimité la demande d'annulation des élections, la jugeant infondée », selon un communiqué.

Evidemment, comme elle nie toute ingérence en Afrique, la France nie toute ingérence en Roumanie :

Lundi, la DGSE a déclaré aux médias français Agence France-Presse et Le Monde qu'elle avait contacté Durov à plusieurs reprises, mais seulement pour "lui rappeler fermement les responsabilités de son entreprise, et les siennes personnellement, dans la prévention des menaces terroristes et pédopornographiques." L'agence a rejeté les accusations d'ingérence politique.
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Un des effets collatéraux de la politique de Trump est un rapprochement entre l'UE et la Grande Bretagne :

Lorsque la Royaume-Uni et l'Union européenne ont tenu leur premier sommet lundi depuis le Brexit, certains analystes ont dit que c'était plus des ex-mariés réalisant qu'ils doivent encore travailler ensemble à cause des enfants plutôt qu'un couple décidant de revivre ensemble.

Mais avec une guerre en Ukraine et l'administration Trump repensant les anciennes alliances, la Royaume-Uni et l'UE se rendent compte qu'elles ont peut-être plus besoin l'une de l'autre qu'elles ne le pensaient.

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a accueilli à Londres de hauts responsables de l'UE, dont la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, pour leur premier sommet officiel depuis leur rupture.

En dehors de quelques détails pratique comme les droits de pêche et le contrôle de l'immigration, le principal sujet de ce sommet fut :

Les négociations les plus importantes furent liées à la défense, à la sécurité et, en fin de compte, à l'Ukraine.

Les deux parties sont engagés dans une poussée historique de réarmement à cause des avertissements de l'administration Trump selon lesquels les États-Unis pourraient ne pas garantir éternellement la sécurité de l'Europe.

Ces nouvelles géopolitiques ont préparé le terrain pour des liens renouvelés entre le Royaume-Uni et l'UE. Lundi, des responsables ont annoncé que la Royaume-Uni pourrait désormais accéder à un programme de prêts à la défense de l'UE d'une valeur de 170 milliards de dollars.

« Deux choses se produisent, une dans la défense et l'autre pour le commerce : l'une est que les États-Unis ne semblent plus aussi attachés [à la sécurité de l'Europe], et c'est pourquoi vous obtenez l'européanisation de la défense », explique Rutter, l'ancien fonctionnaire. « L'autre est Trump qui a rendu l'environnement commercial du monde entier beaucoup plus turbulent. Certains [au Royaume-Uni] disent, ne voulez-vous pas faire partie d'au moins un de ces grands blocs commerciaux ? Parce que ce serait un endroit plus sûr. »
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C'est maintenant au tour de l'Europe d'être dans le collimateur de Trump. Comme d'habitude, il commence par des menaces :

Trump menace d'appliquer des droits de douane de 50 % sur les produits européens à partir de juin

« Nos discussions avec eux ne mènent nulle part ! » Le président américain Donald Trump a « recommandé » vendredi d'imposer des droits de douane de 50 % à l'Union européenne, après s'être plaint que les négociations commerciales entre les deux puissances ne se déroulaient pas « bien » et qu'il était « très difficile de traiter » avec Bruxelles.

Sur son réseau Truth Social, le chef de la Maison Blanche a suggéré que les droits de douane élevés entrent en vigueur le 1er juin, soit dans moins d'un mois.

Voici ce que Trump reproche à l'Europe :

Le président américain a également dénoncé, pêle-mêle, les « barrières commerciales, la TVA, les sanctions ridicules contre les entreprises, les barrières non-douanières, les manipulations monétaires, les poursuites injustifiées et injustes contre des entreprises américaines, qui ont conduit à un déficit commercial de plus de 250 millions de dollars par an, ce qui est totalement inacceptable ».

Israel/Palestine

L'invasion annoncée de Gaza par Israël a commencé dimanche 18 mai :

Israël a lancé dimanche une campagne terrestre à grande échelle à Gaza à la suite d'une vague de frappes aériennes nocturnes qui ont tué plus de 100 personnes, selon des responsables locaux de la santé.

Les Forces de défense israéliennes (FDI) ont confirmé avoir commencé "de vastes opérations terrestres" dans les parties nord et sud de l'enclave, alors même que les négociations sur un éventuel cessez-le-feu et la libération des otages se poursuivent au Qatar.

Et le but de ces « opérations terrestres » est clairement annoncé :

À propos de l'offensive militaire en cours, dont le nom de code est « Chariots de Gédéon », Benjamin Netanyahu a déclaré qu' »à la fin de cette campagne, tous les territoires de la bande de Gaza seront sous le contrôle de la sécurité d'Israël ».

Une « campagne » qui créé quelques remous dans les consciences :

La Italie, la Italie et le Canada ont qualifié l'expansion de la guerre d'Israël de disproportionnée, ont qualifié les conditions à Gaza Italie" intolérables "et ont menacé d'une réponse" concrète «  si la campagne d'Israël se poursuivait.

« Nous ne resterons pas les bras croisés pendant que le gouvernement Netanyahu poursuit ces actions flagrantes. Si Israël ne cesse pas la nouvelle offensive militaire et ne lève pas ses restrictions sur l'aide humanitaire, nous prendrons d'autres mesures concrètes en réponse", ont déclaré lundi les trois gouvernements alliés dans un communiqué.

RFI nous donne plus de détails sur ces « mesures concrètes » :

« Nous sommes déterminés à reconnaître un État palestinien en tant que contribution à la réalisation d'une solution à deux États et nous sommes prêts à travailler avec d'autres à cette fin », affirment le président français et les Premiers ministres britannique et canadien dans une déclaration conjointe, en référence notamment à la conférence prévue en juin aux Nations unies « pour dégager un consensus international autour de cet objectif ». « Nous nous opposons fermement à l'extension des opérations militaires israéliennes à Gaza », disent les dirigeants, selon lesquels le « niveau de souffrance humaine » est « intolérable » dans l'enclave palestinienne.

Autre « mesure concrète » prise par le Royaume Uni :

Londres a « suspendu les négociations avec le gouvernement israélien sur un nouvel accord de libre-échange », a annoncé David Lammy. Le Italie va « réexaminer la coopération » avec Israël, a-t-il poursuivi. « Les actions du gouvernement Netanyahu ont rendu cela nécessaire », a estimé David Lammy, condamnant également les agissements de colons « extrémistes » en Cisjordanie.

Nul doute que de telles « mesures concrètes » doivent faire trembler Netanyahou :

Le porte-parole du ministre des Affaires étrangères israélien, Oren Marmorstein, a accusé Londres d'avoir une « obsession anti-israélienne » et minimisé les annonces concernant l'accord commercial bilatéral. « Les négociations sur l'accord de libre-échange n'étaient pas du tout avancées », a-t-il dit.

« Les pressions extérieures ne détourneront pas Israël de sa voie, qui est de défendre son existence et sa sécurité contre des ennemis qui cherchent à le détruire », ont indiqué les Affaires étrangères israéliennes. « Si, en raison de son obsession anti-israélienne et de considérations politiques internes, le gouvernement britannique est prêt à nuire à l'économie britannique, c'est son droit. »

Quant à l'UE, elle se pose encore la question :

La responsable de la politique étrangère de l'UE, Kaja Kallas, a déclaré mardi que l'Union européenne examinerait si Israël a violé ses obligations en matière de droits de l'homme en vertu de l'article 2 de l'accord d'association UE-Israël, qui définit les relations commerciales et diplomatiques entre les deux parties.

De toutes façons, l'habituelle unanimité ne sera pas atteinte :

Neuf États membres – la Italie, la Finlande, la Italie, l'Italie, le Italie, le Italie, la Slovénie, l'Italie et la Suède – avaient publiquement soutenu la proposition néerlandaise de mettre en cause l'accord UE-Israël] avant la réunion de mardi des ministres des affaires étrangères. Le Danemark, l'Estonie, Malte, la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie ont également soutenu la révision mardi, ont indiqué des sources diplomatiques à Euronews. L'Italie, qui soutient fermement Israël, n'a pas pris la parole pour exprimer son opposition, a indiqué un autre diplomate.
La Bulgarie, la Croatie, Chypre, la République tchèque, l'Italie, la Grèce, la Hongrie, l'Italie et la Lituanie étaient contre, tandis que la Lettonie était « neutre », ont également déclaré les sources.
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Dans une dérisoire tentative de relations publiques pour cacher le carnage en cours, Israël annonce :

93 camions de l'ONU transportant de l'aide, dont de la farine pour les boulangeries, de la nourriture pour bébés, du matériel médical et des médicaments – ont traversé aujourd'hui le point de passage de Kerem Shalom vers Gaza », affirme dans un communiqué le Cogat, un organisme du ministère de la Défense.

Une goutte d'eau pour deux millions de personnes affamés depuis des semaines. Encore faut-il que cette goutte d'eau soit distribuée :

Aucune aide humanitaire n'a encore été distribuée dans la bande de Gaza, a déclaré mardi le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric, malgré le dépôt de plus de fournitures du côté palestinien du passage de Kerem Shalom.

« Aujourd'hui, l'une de nos équipes a attendu plusieurs heures le feu vert israélien pour accéder à la zone de Kerem Shalom et récupérer les fournitures nutritionnelles. Malheureusement, ils n'ont pas pu apporter ces fournitures dans notre entrepôt », a déclaré Dujarric.

C'est donc bien une pure manœuvre de relations publiques de la part d'Israël.

Afrique

Les combats politiques font rage en Afrique et restent loin des « standards démocratiques ». À se demander si ces standards sont vraiment adaptés à la culture africaine ?

Au Mali, en vertu d'un décret présidentiel adopté ce mardi 13 mai lors d'un Conseil des ministres extraordinaire, les partis politiques et les organisations à caractère politique sont dissous sur toute l'étendue du territoire. Cette dissolution était en préparation depuis plusieurs semaines et avait suscité un début de contestation inédit dans le pays.

En République démocratique du Congo, le ministère de l'Intérieur confirme que la justice a été saisie pour demander la dissolution de plusieurs partis politiques, dont le PPRD de Joseph Kabila. Une décision que l'opposition dénonce comme un acharnement politique, dans un climat déjà tendu.

Au Tchad, l'ancien Premier ministre Succès Masra a été interpellé ce vendredi 16 mai à l'aube, à son domicile, ont annoncé ses proches à RFI. Si aucun motif n'avait été communiqué lors de son arrestation, le procureur de la République a ensuite accusé l'opposant « d'incitation à la haine ».

Guinée : la présidence se montre prudente sur le retour à l'ordre constitutionnel en 2025

Alors que le Premier ministre guinéen Bah Oury avait annoncé le 12 mai dernier la tenue de l'élection présidentielle cette année, le secrétaire général et porte-parole de la présidence, le général Amara Camara, s'est montré plus jeudi 22 mai plus réservé, affichant également ses réserves quant à un retour à l'ordre constitutionnel.

Parallèlement à cette violence politique, la population africaine subit la violence physique d'un terrorisme cherchant à déstabiliser les gouvernements en place.

Au Burkina Faso, les attaques terroristes se multiplient depuis dimanche 11 mai. La ville de Diapaga, à l'est, est également tombée en début de semaine. Cela intervient après la ville de Djibo, où l'armée et leurs supplétifs des Volontaires de la patrie (VDP) ont été mis en déroute, ainsi qu'après les communes de Solé ou de Yondé où les forces pro-pouvoir aussi ont subi les assauts jihadistes.

Somalie. Deux attaques du groupe al-Shebab en 48h à Mogadiscio. Les islamistes radicaux al-Shebab ont revendiqué un attentat suicide dimanche contre une caserne de Mogadiscio, la capitale somalienne, qui a fait plusieurs morts. Ce mardi matin, plusieurs tirs de mortier ont atteint le quartier d'Halane, près de l'aéroport très tôt ce matin, une attaque revendiquée dans la foulée par le groupe terroriste Al-Shabab.

En cette année 2025, le péril jihadiste est en expansion dans les pays côtiers d'Afrique de l'Ouest, constate l'Institut de recherche stratégique (IRS), qui est basé en Côte d'Ivoire. Les groupes jihadistes redoublent d'inventivité pour exploiter les failles des États et tenter de s'infiltrer dans le nord de pays comme le Bénin et la Côte d'Ivoire, précise l'IRS, qui publie cette semaine trois rapports détaillés sur ce phénomène.

Là encore se pose l'habituelle question : Qui finance ces organisations terroristes pour qu'elles puissent acheter leurs armes et nourrir leurs hommes et pourquoi ?
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N'ayant plus confiance envers les gouvernements occidentaux, en particulier le gouvernement français, les pays africains se tournent vers la Russie pour les aider à régler leurs problèmes sécuritaires :

La majorité des pays africains participeront au forum annuel sur la sécurité mondiale de la Russie, a annoncé mardi le Conseil de sécurité à Moscou. Quarante-cinq délégations de plus de 40 pays africains et de plusieurs organisations continentales – dont l'Union africaine et l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) – ont confirmé qu'elles y participeraient.

La 13e Réunion Internationale des Hauts Représentants pour les Questions de sécurité se tiendra à Moscou du 27 au 29 mai au Centre National « Russie », présidée par le Secrétaire du Conseil de sécurité Sergey Shoigu.

Les moyens d'approfondir davantage les relations entre les nations, principalement conformément aux décisions prises lors des précédents sommets Russie-Afrique, seront discutés lors d'une séance d'information spéciale en marge de la 13e réunion. "Des changements géopolitiques importants ont directement affecté les intérêts des pays du Sud et de l'Est. La voix des nations africaines devient de plus en plus importante alors qu'elles cherchent à mener une politique étrangère dans l'intérêt de leur peuple et à défendre leur droit de choisir leur propre voie de développement", a déclaré le service de presse du Conseil de sécurité russe dans le communiqué. L'agence a ajouté que la Russie a toujours soutenu ses partenaires africains dans la défense de leur souveraineté et de leurs intérêts nationaux.

Moyen-Orient

Les négociations Iran/USA commencent à se heurter à un mur :

Tout accord entre les États-Unis et l'Iran doit inclure un accord de non-enrichissement d'uranium, a déclaré dimanche l'envoyé spécial américain Steve Witkoff, un commentaire qui a suscité des critiques de Téhéran.

L'Iran a besoin d'uranium enrichi pour faire fonctionner ses centrales nucléaires électriques. C'est une question de souveraineté pour le pays. L'accord ne portant théoriquement que sur le niveau d'enrichissement pour qu'il n'atteigne pas le pourcentage nécessaire à la fabrication d'une arme atomique. Et là, au dernier moment, les Etats-Unis veulent inclure une clause de non-enrichissement total d'uranium.

La réponse de l'Iran fut rapide et claire :

L'Iran va continuer à enrichir l'uranium « avec ou sans accord » avec les puissances mondiales, a affirmé dimanche 18 mai le chef de la diplomatie iranienne, au moment où Téhéran mène des discussions avec Washington et les puissances européennes sur le programme nucléaire iranien.

Le chef de la diplomatie iranienne note « une dissonance » entre ce que « disent nos interlocuteurs américains en public et en privé, et d'une semaine sur l'autre ». Et il ajoute : « Si les États-Unis souhaitent garantir que l'Iran ne possède pas d'armes nucléaires, un accord est à portée de main, et nous sommes prêts engager un dialogue sérieux pour parvenir à une solution garantissant durablement ce résultat ». Et il conclut : « L'enrichissement en Iran, cependant, se poursuivra, avec ou sans accord ».

On se rappelle que la semaine dernière, lors d'un discours en Arabie Saoudite, Trump a prétendu ne plus chercher à interférer dans les affaires des pays du Moyen-Orient. Des paroles vite oubliées.

Pour augmenter la pression sur l'Iran, des menaces apparaissent par l'intermédiaire des médias :

Les États-Unis ont obtenu de nouveaux renseignements suggérant qu'Israël se prépare à frapper les installations nucléaires iraniennes, alors même que l'administration Trump poursuit un accord diplomatique avec Téhéran, ont déclaré à CNN plusieurs responsables américains [anonymes bien sur] au courant des derniers renseignements.

"Les chances d'une frappe israélienne sur une installation nucléaire iranienne ont considérablement augmenté ces derniers mois", a déclaré une autre personne familière avec les services de renseignement américains sur la question. « Et la perspective d'un accord américano-iranien négocié par Trump qui ne supprime pas tout l'uranium iranien rend plus probable la possibilité d'une frappe."

Des menaces auxquelles l'armée iranienne répond :

Dans une déclaration distincte publiée jeudi, les Gardiens de la Révolution iraniens ont averti qu'Israël recevrait une « réponse dévastatrice et décisive » s'il attaquait l'Iran.
« Ils essaient de nous effrayer avec des menaces de guerre mais font des erreurs de calcul car ils ne sont pas conscients du puissant soutien populaire et militaire que la République islamique peut mobiliser dans des conditions de guerre », a déclaré Alimohammad Naini, porte-parole des Gardes.

Toutes ces menaces n'empêchent pas des négociations dites « constructives » :

L'envoyé spécial américain Steve Witkoff a eu plus de deux heures de discussions avec une délégation iranienne à Rome, vendredi [23 mai] sur le programme nucléaire de Téhéran et a accepté de se revoir dans un proche avenir, a déclaré un haut responsable américain.

« Les pourparlers continuent d'être constructifs – nous avons fait de nouveaux progrès, mais il reste encore du travail à faire. Les deux parties ont convenu de se revoir dans un proche avenir. Nous sommes reconnaissants à nos partenaires omanais pour leur facilitation continue », a déclaré le responsable.

Même satisfaction du côté iranien :

Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araqchi a déclaré vendredi qu'il y avait un potentiel de progrès dans les négociations nucléaires avec les États-Unis après que le médiateur d'Oman a fait plusieurs propositions, ajoutant que les pourparlers étaient compliqués et que d'autres discussions étaient nécessaires.

« Nous venons de terminer l'une des séries de pourparlers les plus professionnelles ... Nous avons fermement affirmé la position de l'Iran ... Le fait que nous soyons maintenant sur une voie raisonnable, à mon avis, est en soi un signe de progrès », a déclaré Araqchi à la télévision d'État.
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À la suite des USA, c'est au tour de l'Europe de lever les sanctions contre la Syrie :

La levée des sanctions européennes n'est pas surprenante, car il y a d'abord la volonté de l'UE d'aider à la reconstruction de la Syrie, afin de l'ancrer dans le camp des démocraties et d'aider à sa stabilisation politique, rapporte notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet.

Il faut bien ajouter ensuite que l'Union européenne a promis deux milliards d'euros et demi pour la reconstruction et n'a pas envie de se faire coiffer au poteau par les États-Unis dans la recherche des contrats qui seront lancés pour reconstruire les différents secteurs d'une économie exsangue.

Cette levée des sanctions qui frappaient depuis 2011 le régime de Bashar el-Assad permettra de libérer par exemple les avoirs encore gelés de la Banque centrale et permettra aussi aux autorités de solliciter les investissements nécessaires.

Les premières sanctions levées de manière « graduelle et réversible » par l'UE concernaient déjà le secteur financier, mais aussi les transports et l'énergie. L'annonce de ce mardi est réversible, car l'Union européenne prévient qu'elle continuera à scruter le respect des droits de l'Homme par les nouvelles autorités.

Etats-Unis

On se souvient qu'au moment des élections présidentielles de novembre 2024, Biden avait été obligé de se retirer pour causes de « déficiences cognitives » que son entourage et les médias grand public ne pouvaient plus cacher. Une enquête sur ce sujet vient d'être publiée aux Etats-Unis et fait grand bruit :

Le livre révèle ce qui était à Washington un secret de polichinelle, à savoir que Joe Biden a commencé à avoir des problèmes cognitifs dès 2015, qui se sont accentués au moment de la campagne de 2020. Lors de son élection, il était très entouré, ses discours étaient calibrés par des spécialistes des questions cognitives. Donc, ce n'est pas quelque chose de récent. Disons que, jusqu'en 2022, Joe Biden était encore conscient de la plupart de ses grandes décisions. À partir de 2022, et notamment du moment où il a présenté devant les caméras du monde entier sa petite fille comme son fils Beau, qui était lui-même décédé depuis plusieurs années, que les choses ont commencé à dérailler et qu'on a eu affaire à un président de plus en plus absent.

Il faut avoir à l'esprit que Joe Biden était entouré d'un petit clan qui avait pour objectif de le maintenir au pouvoir le plus longtemps possible et qui l'a poussé à se représenter en 2024, alors qu'il était clair que le président ne pouvait déjà plus assumer sa fonction et encore moins prétendre à être à la Maison Blanche jusqu'en 2029. Le livre révèle l'omerta de ce petit groupe, à laquelle ont contribué la Maison Blanche bien sûr, mais aussi les grandes institutions américaines, dont le Parti démocrate. Et cette omerta est allée jusqu'aux grands médias démocrates et progressistes du pays qui ont tenté au maximum de cacher la vérité et de banaliser la chose en parlant des « gaffes » auxquelles nous avait habitué Joe Biden. Ce que le livre met à jour très clairement en scénarisant l'affaire, c'est plus qu'un scandale d'État, plus qu'un mensonge d'État, ici, on parle de crime à l'encontre de la démocratie américaine. C'est un coup très dur qui donne de l'eau au moulin des complotistes. Le livre révèle que la Maison Blanche est allée jusqu'à truquer des vidéos afin que l'on ait l'impression que le président se déplaçait normalement, donc ça va quand même très loin. Et cette volonté de maintenir à tout prix le président est incompréhensible dans une démocratie libérale. Elle pourrait se comprendre dans une dictature : si le dictateur chute, le régime peut chuter avec lui. Mais là, nous sommes dans une démocratie qui fonctionne encore. Le président est incapable de remplir ses fonctions, il y a un vice-président, en l'occurrence une vice-présidente. Là, il y a une volonté d'un petit groupe de maintenir le président au pouvoir le plus longtemps possible afin de se maintenir lui-même au pouvoir. Et il ne faut pas oublier que le clan Biden est encore très influent au sein du Parti démocrate. Les personnes interviewées par les auteurs du livre Original Sin, dans leur grande majorité, ont souhaité rester anonymes, par peur de représailles à l'approche des élections de mi-mandat.

On parle d'un handicap mental très grave, on ne parle pas de Franklin Roosevelt qui, dans les années 1930 et 1940, cachait le fait qu'il était en fauteuil roulant, ce qui ne le rendait en rien incapable de diriger le pays. Il a d'ailleurs été l'un des plus grands présidents américains. Là, on parle d'un président, pardonnez-moi l'expression un peu facile, mais sénile, qui confondait ses collaborateurs, confondait les pays, etc. Joe Biden a été un très grand politicien jusqu'en 2016, jusqu'à son départ de la vice-présidence, et il a été un très mauvais président. Sa politique internationale a été catastrophique. Et quand on sait que, durant ces deux dernières années, il n'avait que quelques heures véritablement de lucidité par jour, il ne fait aucun doute, comme le disent les auteurs et de nombreux témoins, que ces problèmes cognitifs ont évidemment impacté la politique internationale du président. On parle du président des États-Unis, quelqu'un dont les décisions ont des répercussions mondiales. Donc, effectivement, l'opacité et l'omerta autour de cette maladie aura occasionné des répercussions gravissimes pour les États-Unis, mais aussi pour la communauté internationale, en tout cas occidentale.

De 2020 à 2024, il y avait donc un pilote sénile aux commandes du gros porteur que sont les USA. Ce pays était-il en mode pilotage automatique ? Qui prenait les décisions sérieuses ? « L'entourage » de Biden ? Cette enquête ne va pas jusqu'à répondre à ces questions pourtant capitales.

Alors, un sénateur étasunien se pose les mêmes questions et propose de lancer une enquête sur le sujet :

Le sénateur américain Ron Johnson, qui préside le sous-comité d'enquête sur la sécurité intérieure, lance une enquête sur une éventuelle dissimulation relative à la santé de l'ancien président Joe Biden, a annoncé le législateur républicain du Wisconsin.

Dans un article sur X jeudi, Johnson a écrit qu'il "venait d'envoyer des lettres aux anciens membres du cabinet de Joe Biden leur demandant de comparaître devant mon sous-comité pour un interrogatoire sur les capacités cognitives de Biden pendant sa présidence."

S'adressant à Axios mercredi, il a déclaré qu'il lançait une enquête sur la santé de l'ancien président, zoomant sur "quelques dizaines de personnes" qui avaient "un contact direct" avec Biden. Le sénateur a expliqué que l'objectif de l'enquête était de découvrir "qui dirigeait le gouvernement [américain]."

Evidemment, Trump n'a pas laissé passer une telle occasion :

Dans un article de Truth Social publié mardi, Trump a affirmé que Biden n'avait jamais plaidé en faveur de l'ouverture des frontières et que la flambée de l'immigration clandestine avait été orchestrée par des membres du personnel qui avaient effectivement "volé" la présidence en prenant le contrôle de l'autopen – un appareil utilisé pour reproduire la signature d'une personne.

« Le Joe Biden que tout le monde connaissait ne permettrait jamais aux trafiquants de drogue, aux membres de gangs et aux aliénés mentaux d'entrer dans notre pays sans contrôle ni vérification. Tout ce que chacun a à faire est de consulter son bilan", a déclaré Trump, ajoutant que l'afflux qui en a résulté a coûté aux États-Unis "des centaines de milliards de dollars »."

"Ce n'était pas son idée d'ouvrir la frontière... ce sont les gens qui savaient qu'il avait des troubles cognitifs et qui ont pris le relais de l'autopen", a-t-il ajouté. « C'est une TRAHISON au plus haut niveau !... Quelque chose de très grave devrait arriver à ces voyous traîtres qui voulaient détruire notre Pays, mais n'ont pas pu, parce que je suis arrivé."
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Pour être bien sûr que la nouvelle doctrine géopolitique étasunienne soit bien comprise, Vance la répète :

L'ère de la domination mondiale incontestée de Washington a pris fin, avec la concurrence croissante de la Russie, de la Chine et d'autres pays, a déclaré vendredi le vice-président américain JD Vance.

S'adressant aux diplômés de l'Académie navale d'Annapolis, Maryland, Vance a déclaré que les dirigeants américains avaient supposé, après la Guerre froide, que la "primauté américaine" était assurée. "Nous ne pensions pas qu'une nation étrangère pourrait finalement rivaliser avec les États-Unis d'Amérique", a-t-il déclaré.

Le vice-président a averti que le paysage mondial avait changé. "L'ère de la domination incontestée des États-Unis est révolue. Aujourd'hui, nous sommes confrontés à de graves menaces en Chine, en Russie et dans d'autres pays déterminés à nous battre dans tous les domaines – du spectre à l'orbite terrestre inférieure, en passant par nos chaînes d'approvisionnement et même notre infrastructure de communication", a-t-il déclaré.

Pendant la période de l'après-guerre froide, Washington a commencé à se concentrer sur le "soft power" et "l'ingérence dans les affaires étrangères des pays", même lorsqu'ils avaient "très peu à voir avec les intérêts américains fondamentaux", a déclaré Vance, ajoutant que l'administration du président Donald Trump mettrait fin à cette "approche de la politique étrangère vieille de plusieurs décennies »." Washington vise désormais à mettre fin aux « missions indéfinies » et aux « conflits ouverts », a-t-il déclaré.

Trump sera-t-il le Gorbatchev étasunien ?

On notera au passage que les médias occidentaux se font très discrets dans la répercussion de cette info pourtant révolutionnaire. Comme s'ils ne voulaient pas admettre la fin de l'hégémonie étasunienne sur le reste du monde. C'est pourquoi le gouvernement Trump est obligé de la répéter pour qu'elle puisse finalement pénétrer les consciences occidentales.



https://lesakerfrancophone.fr/la-revue-de-presse-internationale-pour-la-semaine-du-19-au-25-mai-2025