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Ukraine – Échec des négociations et autres sujets

Démarré par JacquesL, 17 Mai 2025, 12:27:12 PM

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JacquesL

Ukraine – Échec des négociations et autres sujets

Publié le mai 17, 2025 par Wayan



Par Moon of Alabama – Le 16 mai 2025

Après quelques péripéties diplomatiques, des pourparlers entre la Fédération de Russie et l'Ukraine ont eu lieu aujourd'hui à Istanbul, en Turquie.

La partie russe avait envoyé en grande partie la même délégation qui avait négocié avec l'Ukraine en mars et avril 2022. Elle considère les négociations actuelles comme une continuation des anciennes, avec la condition que les nouveaux faits sur le terrain soient pris en compte.

La délégation ukrainienne était dirigée par son ministre de la défense, Rustem Umerov. Elle avait pour mission d'exiger un cessez-le-feu immédiat et de préparer une rencontre entre les présidents des deux pays.

Les discussions se sont terminées au bout de deux heures.

La partie russe aurait exigé un retrait ukrainien des quatre oblasts que les Russes ont largement conquis et intégrés à leur pays.

La partie ukrainienne a exigé un cessez-le-feu immédiat, le retour des enfants que les Russes avaient retirés des zones impliquées dans les opérations militaires et l'échange de tous les prisonniers (la Russie en a beaucoup plus que l'Ukraine). Il est évident que la partie ukrainienne n'est pas (encore) intéressée par la paix.

Les deux parties ont rejeté les demandes de l'autre partie et c'est tout. Pour l'instant...

L'équilibre des forces dans la guerre est clairement du côté russe. L'armée ukrainienne continuera donc à saigner et à perdre sur le champ de bataille.

Un autre échange de soldats morts a également eu lieu aujourd'hui. Trente-quatre cadavres de soldats russes ont été échangés contre 909 ukrainiens. Le rapport plutôt absurde de 1 à 27 est le cas depuis un certain temps. Il semble en effet que la partie russe ait limité à 909 le nombre de cadavres ukrainiens qu'elle est disposée à libérer par échange.


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Trois raisons contribuent à la forte divergence du nombre de morts de part et d'autre.

  • Du côté ukrainien, l'évacuation des soldats morts (et blessés) n'est pas une priorité.
  • Les Russes avancent en prenant le contrôle des zones que les Ukrainiens ont perdues. Cela permet de rassembler tous les morts sans être sous le feu de l'ennemi.
  • Les pertes ukrainiennes sont en général beaucoup plus élevées que les pertes russes.


Le lieutenant-général Andrey Mordvitchiov, que les Ukrainiens avaient affirmé avoir tué le 19 mars 2022, est devenu le commandant en chef des forces terrestres russes avec le grade de colonel-général.


Le gouvernement ukrainien a « perdu » plus de 700 millions de dollars en achetant des armes et des munitions qui n'ont jamais été livrées ou qui étaient inutilisables.

CiterComment l'Ukraine a perdu des centaines de millions sur des contrats d'armement qui se sont mal déroulés (archivé) – Financial Times – 16 mai 2025


Désespéré de devoir s'approvisionner en munitions, Kiev a payé des courtiers étrangers pour des armes et des obus qui étaient parfois inutilisables ou ne sont jamais arrivés.

Une enquête du Financial Times, basée sur des fuites de documents de l'État ukrainien, des documents judiciaires et des dizaines d'entretiens avec des responsables des achats, des marchands et fabricants d'armes et des détectives, a révélé comment des centaines de millions de dollars payés par Kiev à des intermédiaires étrangers pour obtenir des équipements militaires vitaux ont été gaspillés au cours des trois dernières années de guerre.
...

À ce jour, l'Ukraine a versé 770 millions de dollars d'avance à des courtiers en armes étrangers pour des armes et des munitions qui n'ont pas été livrées, selon les chiffres du ministère ukrainien de la défense et des documents consultés par le FT.
...

La plupart de ces transactions ont (vraisemblablement) donné lieu à d'importants pots-de-vin.

Moon of Alabama

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

https://lesakerfrancophone.fr/ukraine-echec-des-negociations-et-autres-sujets

JacquesL

Zelensky et ses soutiens occidentaux continuent de saboter la paix

Publié le mai 17, 2025 par Wayan
 




Thomas Fazi – Le 16 mai 2025 – Son blog

Les négociateurs russes et ukrainiens doivent se rencontrer aujourd'hui à Istanbul pour ce qui serait les premiers pourparlers de paix directs en plus de trois ans. Mais ceux-ci sont déjà très mal partis et la principale raison en est que les Ukrainiens (et leurs bailleurs de fonds occidentaux) n'agissent pas de bonne foi. En fait, tous les signes indiquent que les Ukrainiens et les Européens abordent ce dernier cycle de négociations avec le même état d'esprit qui a condamné les efforts précédents, non pas pour parvenir à un règlement, mais pour assurer la poursuite de la guerre.

Zelensky et les gouvernements occidentaux – y compris l'administration Trump – ont critiqué la décision de Poutine de ne pas assister aux pourparlers ni de rencontrer Zelensky en personne, mais d'envoyer une délégation à la place. Zelensky a qualifié cette dernière de « simulacre » et a déclaré que c'était la preuve que la Russie n'était pas vraiment intéressée par la paix. Mais cela n'a guère de sens. Dans de tels cas, il est tout à fait normal que les négociateurs nommés jettent les bases et préparent des projets d'accords, après quoi les dirigeants interviennent pour entamer des discussions sur la base d'un cadre mutuellement accepté.

Après tout, la Russie a clairement indiqué quelles sont les conditions préalables à un accord: la reconnaissance (de facto sinon de jure) des territoires annexés de la Russie — Crimée, Sébastopol, Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporizhzhia — en tant que partie de la Fédération de Russie ; le retrait total de l'Ukraine des territoires contestés; et la renonciation de l'Ukraine aux aspirations d'adhésion à l'OTAN et l'adoption d'un statut neutre et non aligné, couplé à une démilitarisation, en échange de garanties de sécurité occidentales.

Cela n'a guère de sens pour Poutine de rencontrer Zelensky tant que la partie ukrainienne n'a pas accepté cela ; d'autant plus que la Russie, comme on le sait, a le dessus sur le champ de bataille. En effet, lorsque Poutine a appelé à des négociations directes avec l'Ukraine ce week-end, après avoir rejeté de manière prévisible la proposition unilatérale de cessez-le-feu de l'Occident, il ne suggérait clairement pas de rencontrer immédiatement Zelensky en personne. Le président russe ne va certainement pas se laisser entraîner dans une confrontation impromptue devant les médias du monde entier, comme celle qui s'est produite en février à la Maison Blanche entre Zelensky, Trump et Vance.

Zelensky, il faut présumer, comprend très bien tout cela et donc sa demande, agrippée au refus de Poutine de le rencontrer en personne, ne peut être comprise que comme une tentative de saboter les pourparlers avant même qu'ils ne commencent. Il en va de même pour la récente tentative de l'Occident de faire pression sur Poutine pour qu'il conclue un accord de cessez-le-feu de trente jours.

Le 10 mai, Emmanuel Macron, Keir Starmer, Donald Tusk et Friedrich Merz se sont rendus à Kiev, où ils ont lancé un ultimatum à Poutine : accepter un cessez-le-feu inconditionnel ou faire face à des sanctions "massives" imposées conjointement par l'Europe et les États-Unis. Cette position aurait été approuvée même par Donald Trump au téléphone.

Invectives, accusations, ultimatums, menaces, ce n'est guère l'approche de quiconque véritablement intéressé à favoriser le dialogue ou à obtenir un accord de paix. Au contraire, de telles propositions semblent délibérément conçues pour être rejetées par la Russie. Après tout, il ne faut pas être un génie diplomatique pour se rendre compte que Poutine ne laissera pas la Russie être poussée à un cessez-le-feu unilatéral par la partie même qui est en train de perdre la guerre. L'idée n'est pas seulement irréaliste, elle est carrément absurde.

En ce sens, lorsque les dirigeants européens parlent d'imposer une nouvelle série de "sanctions dévastatrices", une idée qui aurait été inspirée par le sénateur républicain Lindsey Graham, un proche allié de Trump, qui a suggéré de frapper les exportations russes de droits de douane de 500% si Poutine n'arrête pas ses attaques contre l'Ukraine, ils ne tentent pas vraiment de faire pression sur la Russie pour qu'elle conclue un accord. Ils font plutôt de leur mieux pour assurer la poursuite de la guerre. En bref, si quelqu'un va être "dévasté" par les nouvelles sanctions, ce sera l'Ukraine ainsi que l'Europe, qui continue de souffrir beaucoup plus que la Russie des sanctions mêmes qu'elle a contribué à imposer.

Cela s'inscrit dans une approche de longue date des gouvernements européens face au conflit, une approche qui, malheureusement, semble maintenant être approuvée même par l'administration Trump, en particulier à la lumière de l'aide militaire américaine nouvellement approuvée pour l'Ukraine.

Thomas Fazi

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

https://lesakerfrancophone.fr/zelensky-et-ses-soutiens-occidentaux-continuent-de-saboter-la-paix