Nouvelles:

Notre mission est de former les citoyens de référence de l'avenir, les aider à coévoluer et créer.

Main Menu
Welcome to Pratiquer les vertus citoyennes. Please login or sign up.

04 Juin 2025, 02:03:16 AM

Login with username, password and session length

Crier !

jacquesloyal

2007-11-12, 17:03:07
Etre loyal et ne pas mentir

Récents

Membres
Stats
  • Total des messages: 7,492
  • Total des sujets: 4,591
  • En ligne aujourd'hui: 3
  • Record de connexion total: 448
  • (18 Mai 2024, 04:24:13 AM)
Membres en ligne
Membres: 0
Invités: 2
Total: 2

Trump s’exprime sur le Golfe et passe ensuite à la relation Inde-Pakistan

Démarré par JacquesL, 15 Mai 2025, 01:44:30 PM

« précédent - suivant »

JacquesL

Trump s'exprime sur le Golfe et passe ensuite à la relation Inde-Pakistan

Publié le mai 15, 2025 par Wayan

Par M.K. Bhadrakumar – Le 14 mai 2025 – Source Indian Punchline



Le président Donald Trump apparaît déjà comme un colosse traversant l'histoire du 21e siècle. Conscient qu'il lui reste moins de quatre ans pour créer son héritage, Trump est sans aucun doute un homme pressé. Étonnamment, l'ordre du jour de sa visite était assez chargé, mais il a trouvé un peu de place pour l'Inde et le Pakistan.

Le discours prononcé par Trump à Riyad le 13 mai, lors d'une visite historique dans la région qui marquera la refonte du Moyen-Orient, se distingue par la vision extraordinaire qu'il a et qui le distingue totalement de son groupe de pairs actuels dans la politique mondiale, non seulement dans le monde occidental, mais aussi dans le monde entier.

Les points forts de la visite sont les suivants :

  • Trump fait revivre l'alliance américano-saoudienne en la rajeunissant grâce à une alchimie fondée sur la coopération économique et le commerce et basée sur l'égalité et le respect mutuel.
  • Même si la relation de sécurité se poursuit, son caractère change fondamentalement car Trump se rend compte que les Saoudiens en ont eux-mêmes fini avec la perspective interventionniste en tant que subalternes des États-Unis dans la région, et qu'ils se concentrent désormais sur la transformation de leur économie basée sur le pétrole en la diversifiant et, surtout, en lançant des réformes sociales tous azimuts, contre toute attente, en brisant les croûtes pour moderniser le pays et sa société afin d'apporter le type de mobilité sociale et d'inclusivité qui est une condition préalable au développement optimal du pays.
  • Trump n'est pas du tout normatif, mais il fait tout son possible pour reconnaître et apprécier publiquement le fait que la région est en train de trouver la voie à suivre pour aller de l'avant au 21e siècle en mettant en œuvre de manière optimale son génie autochtone pour relever les défis auxquels elle est confrontée dans de nombreuses directions.
  • La visite de Trump a un contenu commercial considérable : des accords ont été signés pour plus de 600 milliards de dollars et un contrat d'armement monumental représente à lui seul 140 milliards de dollars supplémentaires. Dans le cadre de son projet MAGA, Trump s'est lui-même fixé pour objectif d'y réaliser des investissements d'une valeur de 1 000 milliards de dollars.
  • Les entreprises américano-saoudiennes s'adaptent rapidement à la priorité accordée par le prince héritier à la nouvelle économie du Royaume, axée sur les domaines de pointe et de haute technologie, en particulier l'IA. Elon Musk était à la tête de la délégation d'hommes d'affaires accompagnant Trump.
  • Trump a noué des liens étroits avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salman, qui représente tout ce que Trump admire chez un dirigeant mondial : fort, puissant, capable de prendre des décisions difficiles et décisives, travailleur (Trump, qui dort environ 4 heures par jour, lui a demandé s'il trouvait le temps de dormir) et, surtout, animé d'une vision extrêmement ambitieuse visant à refaire son pays et à réécrire l'histoire.

Ce lien (au niveau personnel également) signifie très certainement un soutien sans réserve des États-Unis à la succession saoudienne extrêmement délicate qui se profile à l'horizon. En d'autres termes, les États-Unis garantissent leur soutien à la succession en douceur du prince Salman, en se basant sur l'estimation que le règne attendu du jeune monarque pendant des décennies dans l'État pivot de la péninsule arabique transformera l'ensemble du « Moyen-Orient musulman », là où le Printemps arabe a échoué.

La rencontre de Trump avec le président syrien lors de son séjour en Arabie saoudite et la levée des sanctions américaines contre ce pays constituent un revirement stupéfiant de la stratégie régionale des États-Unis, compte tenu des liens passés d'Ahmed al-Sharaa avec Al-Qaïda. Si l'on ajoute à cela la décision de Trump de s'engager avec le Hamas et les Houthis, ainsi que sa volonté de normalisation avec l'Iran (en ignorant les réserves d'Israël), les États-Unis franchissent le Rubicon en ce qui concerne l'islamisme. Ce n'est pas une mince affaire.

Trump a entrepris cette tournée régionale comme sa première visite à l'étranger dans le cadre de son mandat présidentiel – en laissant Israël en dehors de l'itinéraire – également en raison d'une intrigue secondaire convaincante qu'il avait l'intention de poursuivre, à savoir la normalisation des États-Unis avec l'Iran. Les négociations se déroulent bien et si un accord entre les États-Unis et l'Iran se concrétise dans les semaines ou les mois à venir, ne soyez pas surpris si l'ambassade américaine à Téhéran est rouverte. Au fond, Trump espère que la trajectoire réformiste saoudienne déteindra inévitablement sur l'Iran, ce qui signifiera une préférence dans la région pour les socs de charrue plutôt que pour les épées, pour la promotion des intérêts nationaux.

D'ailleurs, lors de son discours à Riyad, Trump a laissé entendre que, tout comme au sujet de l'Iran, le sous-continent indien était également très présent dans son esprit – et il a proposé en plaisantant que le secrétaire d'État Marco Rubio, un grand ami de l'Inde et du ministre des affaires extérieures Jaishankar, organise un repas à Washington pour les dirigeants indiens et pakistanais !

DC pourrait-il être le « site neutre », auquel Rubio a fait référence dans son annonce du 10 mai concernant le « cessez-le-feu négocié par les États-Unis », pour des pourparlers entre l'Inde et le Pakistan, qui rend l'establishment indien fou ? Apparemment, oui !

Les extraits suivants du discours de Trump à Riyad concernant l'Iran peuvent être considérés comme un reflet du vent de changement qui balaie le Moyen Orient et de la détermination des États-Unis à être en phase avec l'esprit du temps.

Citation :

Citer« Si seulement le régime iranien s'était concentré sur la construction de sa nation au lieu de démolir la région.
Pourtant, je suis ici aujourd'hui non seulement pour condamner le chaos passé des dirigeants iraniens, mais aussi pour leur offrir une nouvelle voie, une bien meilleure voie vers un avenir bien meilleur et plein d'espoir. Comme je l'ai montré à maintes reprises, je suis prêt à mettre fin aux conflits passés et à forger de nouveaux partenariats pour un monde meilleur et plus stable, même si nos divergences peuvent être très profondes, ce qui est évidemment le cas, dans le cas de l'Iran, je n'ai jamais cru qu'il fallait avoir des ennemis permanents. Je suis différent de ce que beaucoup de gens pensent. Je n'aime pas les ennemis permanents, mais parfois vous avez besoin d'ennemis pour faire le travail et vous devez le faire correctement. Les ennemis vous motivent.

En fait, certains des amis les plus proches des États-Unis d'Amérique sont des nations contre lesquelles nous avons mené des guerres dans le passé, et qui sont aujourd'hui nos amis et nos alliés. Je veux conclure un accord avec l'Iran. Si je peux conclure un accord avec l'Iran, je serai très heureux que nous puissions rendre votre région et le monde plus sûrs. Mais si les dirigeants iraniens rejettent ce rameau d'olivier et continuent d'attaquer leurs voisins, nous n'aurons d'autre choix que d'exercer une pression maximale massive, de réduire à zéro les exportations de pétrole iranien, comme je l'ai fait auparavant. Saviez-vous que l'Iran était un pays virtuellement en faillite grâce à ce que j'ai fait, qu'il n'avait pas d'argent pour la terreur, qu'il n'avait pas d'argent pour le Hamas ou le Hezbollah, et que nous prendrions toutes les mesures nécessaires pour empêcher le régime de disposer d'une arme nucléaire. L'Iran n'aura jamais d'arme nucléaire.

Cela dit, l'Iran peut avoir un avenir bien plus radieux, mais je ne permettrai jamais que l'Amérique et ses alliés soient menacés par le terrorisme ou une attaque nucléaire. C'est à eux de choisir. Nous voulons vraiment que l'Iran soit un pays prospère. Nous voulons qu'il soit un pays merveilleux, sûr et formidable, mais il ne peut pas avoir d'arme nucléaire. Cette offre ne durera pas éternellement. Le moment est venu pour eux de choisir, maintenant. Nous n'avons pas beaucoup de temps pour attendre. Les choses se déroulent à un rythme très rapide, ici même. Elles se déroulent à un rythme très rapide, alors ils doivent agir maintenant, d'une manière ou d'une autre. Faites ce que vous avez à faire. Comme je l'ai dit dans mon discours d'investiture, mon plus grand espoir est d'être un artisan de la paix et un rassembleur. Je n'aime pas la guerre... »

Ensuite, Trump a brusquement changé de cap pour faire l'analogie avec les tensions accrues en Asie du Sud. Il a déclaré :

Citer« Il y a quelques jours, mon administration a réussi à négocier un cessez-le-feu historique pour mettre fin à l'escalade de la violence entre l'Inde et le Pakistan, et j'ai utilisé le commerce dans une large mesure pour y parvenir. J'ai dit, les gars, « Venez. Passons un accord. Faisons un peu de commerce. N'échangeons pas de missiles nucléaires. Échangeons les choses que vous fabriquez si bien.

Et ils ont tous deux des dirigeants très puissants, des dirigeants très forts, de bons dirigeants, des dirigeants intelligents, et tout s'est arrêté. J'espère qu'il en sera toujours ainsi, mais tout s'est arrêté. Je suis très fier de Marco Rubio et de tous ceux qui ont travaillé si dur. Marco, lève-toi. Tu l'as fait. Je t'en remercie. JD Vance, Marco, tout le groupe a travaillé ensemble, c'était un excellent travail. Et je pense qu'ils s'entendent bien. Peut-être qu'on pourrait même les réunir un peu, Marco, pour qu'ils sortent et qu'ils fassent un bon dîner ensemble. Ce serait bien, non ? »

Le texte intégral du discours de M. Trump est disponible ici.

M.K. Bhadrakumar

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

https://lesakerfrancophone.fr/trump-sexprime-sur-le-golfe-et-passe-ensuite-a-la-relation-inde-pakistan

JacquesL

Les vieux amis en froid : Trump zappe Netanyahou et redistribue les cartes au Moyen-Orient



par Anis Raiss

Trump est en train de redessiner l'Asie occidentale sans Israël, et Netanyahou n'arrive pas à le joindre au téléphone.

Le président américain Donald Trump est actuellement en visite officielle dans le golfe Persique, et non à Tel-Aviv. Des milliers de milliards sont en jeu, le dossier nucléaire avance et Gaza est au centre d'un accord secret excluant Israël. Pour la première fois depuis des années, la chorégraphie du pouvoir américain en Asie occidentale se déroule sans qu'Israël et son Premier ministre Benjamin Netanyahou n'en soient l'élément central.

Les médias israéliens, notamment Israeli Army Radio, Channel 12 et Israel Hayom, confirment les retombées : Trump a rompu toute communication directe avec le Premier ministre israélien. Un membre haut placé de l'entourage de Trump aurait déclaré au ministre israélien des Affaires stratégiques, Ron Dermer, que le pire pour le président est d'être perçu comme naïf ou manipulable, et que c'est exactement ce qu'a fait Netanyahou.

Washington ne perd pas de temps. Un plan pour Gaza est déjà en cours d'élaboration avec Le Caire, Doha et Abu Dhabi, et le Hamas a été appelé au Caire. Comme l'a déclaré sans détour l'envoyé américain Steve Witkoff à la presse israélienne : «Nous voulons ramener les otages, mais c'est Israël qui ne veut pas mettre fin à la guerre». Parallèlement, un accord nucléaire saoudien, autrefois subordonné à la normalisation des relations avec Israël, avance sans l'avis de Netanyahou.

Il ne s'agit pas seulement d'un changement de ton, mais d'une guerre d'ego. Trump tire sa popularité de son rôle exclusif de maître d'œuvre de la politique régionale. À ses yeux, laisser Netanyahou se servir de lui ou tenter de lui dicter son discours est intolérable. Pour «Bibi», c'est une question de survie.

Après s'être maintenu au pouvoir plus souvent que n'importe quel autre dirigeant israélien, souvent malgré la menace d'inculpations, Netanyahou ne se voit pas comme un homme d'État comme les autres, mais comme le dernier rempart contre l'effondrement d'Israël. Pour les deux dirigeants, le contrôle n'est pas seulement une question de pouvoir, mais aussi d'identité.

La rupture entre Kushner et Netanyahou

Il n'y a pas si longtemps, Netanyahou pouvait appeler la Maison-Blanche et obtenir ce qu'il voulait. Trump a transféré l'ambassade américaine à Jérusalem, coupé les fonds de l'UNRWA, retiré les États-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien, dévoilé le soi-disant «accord du siècle» et favorisé la normalisation des relations entre les pays arabes et l'État occupant.

Jared Kushner, gendre de Trump et responsable de la politique américaine en Asie occidentale, était plus qu'un simple intermédiaire avec Israël : il entretenait des relations privilégiées avec Netanyahou.

Comme l'ont rapporté les médias israéliens et américains, Netanyahou a déjà passé une nuit chez les Kushner, dans le New Jersey. Jared, alors adolescent, avait cédé sa chambre à Netanyahou. Cette anecdote n'était pas anodine, mais révélatrice. Les Kushner, en particulier le père de Jared, Charles, ont brouillé les frontières entre diplomatie et loyauté familiale.

Lorsque Trump est arrivé au pouvoir, cette proximité s'est traduite en politique. L'AIPAC, la famille Adelson, la ZOA [Zionist Organisation of America] et un réseau de think tanks bellicistes et de méga-donateurs ont défini la stratégie. Les objectifs régionaux de Netanyahou – isoler l'Iran, écarter les Palestiniens et officialiser la normalisation avec les pays arabes – ont été incorporés dans la doctrine de Trump.

Mais des fractures sont apparues. Les responsables israéliens ont discrètement reproché à Kushner d'avoir fait pression en faveur des accords d'Abraham, qui exigeaient qu'Israël suspende l'annexion de la Cisjordanie occupée. Toutefois, la rupture la plus grave s'est produite lorsque Trump a finalement refusé d'autoriser une frappe militaire contre l'Iran, malgré ses discours incendiaires.

Netanyahou, politiquement assiégé «chez lui» et obsédé par Téhéran, estimait l'escalade à la fois nécessaire et politiquement bénéfique. Trump est resté sceptique, préférant préserver son image de négociateur plutôt que celle d'un président belliciste.

L'obsession de Netanyahou pour l'Iran

Peu de dirigeants modernes ont fondé leur identité politique de manière aussi obsessionnelle sur une seule menace. Pour Netanyahou, c'est le programme nucléaire iranien. Entre les caricatures de bombes brandies à l'ONU et les campagnes de pression menées depuis des décennies à Washington, il s'est donné pour mission à vie d'empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire.

Son discours n'a pas changé.

«Nous ferons tout pour empêcher l'Iran de devenir une puissance nucléaire, pas pour les autres, mais pour nous-mêmes», a déclaré le premier ministre israélien en mars 2024. Pendant ce temps, les fuites provenant des services du renseignement israéliens se poursuivent.

Le Jerusalem Post a rapporté en mars que le chef d'état-major de l'armée israélienne récemment nommé, Eyal Zamir, a déclaré que 2025 serait «l'année des guerres» contre Gaza et l'Iran, et que l'armée est prête à tous les scénarios.

Trump, cependant, semble prendre ses distances. Des sources politiques américaines affirment que le limogeage de Mike Waltz, membre du Congrès américain, du cercle de Trump, aurait été provoqué par une réunion secrète entre Waltz et Netanyahou, destiné à synchroniser leur message et pousser Trump à la guerre. Mais Trump s'y est opposé.

Il se pourrait plutôt qu'il se prépare à laisser Israël frapper seul. Ou bien il garde ses distances pour pouvoir clamer qu'il est hors de cause si Netanyahou passe à l'action unilatéralement. Comme l'a dit un jour l'ancien chef du renseignement militaire Amos Yadlin : «Israël n'aura pas besoin des États-Unis le jour J. Il peut se débrouiller seul».

Les escales de Trump dans le Golfe persique sans passer par Jérusalem

Après Riyad, Trump se rendra à Abu Dhabi et à Doha, mais pas à Jérusalem. Son équipe ambitionne de ramener plus d'un billion de dollars d'accords. L'ordre du jour comprend également un cessez-le-feu à Gaza et un plan de reconstruction élaboré en coordination avec l'Égypte, le Qatar et les Émirats arabes unis, sans participation directe d'Israël.

Un responsable américain qui a rencontré les familles des otages à Gaza a déclaré que Trump est «de plus en plus frustré» par le refus d'Israël de mettre fin à la guerre. Comme l'a rapporté Al-Jazeera, ce responsable a ajouté :

«Si Israël ne reprend pas ses esprits, même l'«accord du millénaire» se fera sans lui».

De son côté, Oman a repris son rôle d'intermédiaire discret entre les États-Unis et l'Iran. La diplomatie en coulisses a contribué à un accord de cessez-le-feu bilatéral entre Washington et le gouvernement de Sanaa au Yémen afin de réduire les tensions dans la mer Rouge. «Les États-Unis n'ont pas besoin de l'autorisation d'Israël» pour conclure un accord avec le gouvernement yéménite aligné sur Ansarullah, a déclaré un responsable américain, cité par la presse israélienne.

L'accord nucléaire saoudien, mais sans Israël

Pendant des années, Israël a exigé que tout programme nucléaire saoudien approuvé par les États-Unis soit soumis à Tel-Aviv. Ce veto informel s'inscrivait dans un compromis plus large : la normalisation en échange du droit à l'énergie nucléaire civile, mais ce scénario est en train de voler en éclats.

Selon Israel Hayom et l'Arab Weekly, Trump n'a plus le soutien du Sénat pour faire de la participation israélienne une condition préalable à l'accord avec l'Arabie saoudite. Son équipe élabore actuellement un cadre permettant au royaume d'enrichir de l'uranium sans aucune condition.

L'urgence est réelle. Dans une interview de CBS largement citée en 2018, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane (MbS) a lancé cette mise en garde :
«Si l'Iran développe l'arme nucléaire, nous ferons de même dans les plus brefs délais».

Alors que l'Iran aurait atteint un niveau d'enrichissement de l'uranium proche de celui requis pour fabriquer une arme nucléaire, Riyad couvre ses arrières. La capacité de Tel-Aviv à bloquer cette initiative s'amenuise.

De l'allié au parent pauvre

Tout avait pourtant si bien commencé. Netanyahou avait qualifié Trump de «meilleur ami qu'Israël ait jamais eu à la Maison-Blanche». Il a obtenu des bombes antibunker, une invitation à la Maison-Blanche et a vécu son heure de gloire. Il a publié sur X que cette alliance est renforcée, et plus forte que jamais.

Comme en amour, une approche trop agressive en politique peut aussi vous valoir d'être ignoré. Netanyahou en a trop voulu, et trop vite. Aujourd'hui, Trump ne répond plus au téléphone. Les appels sonnent dans le vide. Et Israël, autrefois confortablement installé à la table des négociations, ressemble désormais à un ex plein d'amertume, condamné à voir la signature des accords lui échapper.

Et ce que l'État occupant redoute le plus, ce n'est pas seulement l'exclusion, mais ce qui sera signé en son absence, sans pouvoir s'y opposer.


source : The Cradle via Spirit of Free Speech

https://reseauinternational.net/les-vieux-amis-en-froid-trump-zappe-netanyahou-et-redistribue-les-cartes-au-moyen-orient/