Le phénomène Hikikomori : Une crise silencieuse chez la jeunesse française après

[JacquesL]

Le phénomène Hikikomori : Une crise silencieuse chez la jeunesse française après la pandémie




par Le Média en 4-4-2

En France, le phénomène des Hikikomori, jeunes en isolement social extrême, explose depuis la crise sanitaire. Un effet collatéral alarmant des confinements prolongés.

«Ils se terrent dans l'ombre, coupés du monde, sans amis, sans sorties, sans bruit. Cloîtrés dans leur chambre, ils ne vivent plus vraiment... ils attendent que le temps passe – ou qu'il s'arrête».

Depuis la crise sanitaire du COVID-19, un mal insidieux s'installe dans les foyers français, touchant principalement les jeunes : le phénomène des Hikikomori. Ce terme japonais (qui touche 1% des adolescents au Japon), qui désigne les individus vivant en retrait social extrême, est en train de devenir une réalité alarmante en France. Alors que les politiques de confinement et les restrictions étaient censées protéger la population, elles ont paradoxalement engendré une nouvelle crise : celle de l'isolement volontaire et prolongé.

Un isolement qui frappe la jeunesse

Avec l'arrivée de la COVID-19, la jeunesse française a vu son quotidien bouleversé. Les écoles fermées, les universités passées au tout-distanciel, et l'interdiction des interactions sociales ont créé un terrain fertile pour l'émergence du phénomène Hikikomori. Aujourd'hui, ils seraient des milliers en France à vivre reclus dans leur chambre, incapables de renouer avec la société.

Selon des psychologues, ces jeunes se coupent du monde extérieur par peur ou par perte de repères. Ils remplacent les relations humaines par des écrans, vivant à travers des jeux vidéo, des séries ou des réseaux sociaux. L'impact est d'autant plus grave qu'il touche une tranche d'âge essentielle à la construction de soi.

Une politique sanitaire à double tranchant

Ironiquement, les politiques censées protéger la santé publique semblent avoir posé les bases d'une crise psychologique sans précédent. Les confinements, appliqués de manière stricte et prolongée, ont laissé des séquelles profondes. Ne pourrait-on pas accuser ces mêmes politiques d'avoir amplifié l'isolement de toute une génération ?

En mettant l'accent sur la distanciation sociale au détriment de la santé mentale, les décideurs ont érigé des murs invisibles autour des jeunes. Et si ces murs étaient censés protéger des virus, ils ont aussi piégé des esprits fragiles.

Des conséquences dévastatrices

L'isolement prolongé des jeunes Hikikomori peut entraîner des troubles graves tels que la dépression, l'anxiété chronique et une perte totale de confiance en soi. Les conséquences s'étendent à la famille, souvent démunie face à ce phénomène. Certains parents se sentent coupables, d'autres impuissants, tandis que les services de santé publique peinent à répondre à cette crise inédite.

Des solutions pour revenir vers la lumière

Heureusement, il existe des pistes pour aider les jeunes à sortir de cet isolement :

• Reconnaître le phénomène : Les pouvoirs publics doivent investir dans la reconnaissance et l'étude des Hikikomori. Ce n'est qu'à travers une meilleure compréhension que des solutions adaptées pourront être mises en place.
• Renforcer le soutien psychologique : Les établissements scolaires et universitaires devraient proposer des services psychologiques renforcés, accessibles et sans tabou.
• Rétablir les liens sociaux : Des initiatives locales, comme des ateliers collectifs, peuvent permettre aux jeunes de renouer avec la société en douceur.
• Responsabiliser les parents : Il est crucial d'informer les familles sur les signes précurseurs et les stratégies pour soutenir un enfant en détresse.

Une leçon pour l'avenir

Si cette crise des Hikikomori en France est en partie l'héritage des restrictions sanitaires, elle doit également servir de leçon. Et si nous repensions nos politiques publiques pour équilibrer santé physique et bien-être mental ?

source : Le Média en 4-4-2

https://reseauinternational.net/le-phenomene-hikikomori-une-crise-silencieuse-chez-la-jeunesse-francaise-apres-la-pandemie/