Nouvelles:

Notre mission est de former les citoyens de référence de l'avenir, les aider à coévoluer et créer.

Main Menu
Welcome to Pratiquer les vertus citoyennes. Please login or sign up.

08 Mai 2025, 01:19:25 AM

Login with username, password and session length

Crier !

jacquesloyal

2007-11-12, 17:03:07
Etre loyal et ne pas mentir

Récents

Membres
Stats
  • Total des messages: 7,438
  • Total des sujets: 4,545
  • En ligne aujourd'hui: 5
  • Record de connexion total: 448
  • (18 Mai 2024, 04:24:13 AM)
Membres en ligne
Membres: 0
Invités: 3
Total: 3

Trump déplace des bombardiers « potentiellement nucléaires » à distance de frap

Démarré par JacquesL, 19 Avril 2025, 07:20:12 PM

« précédent - suivant »

JacquesL

Trump déplace des bombardiers « potentiellement nucléaires » à distance de frappe de l'Iran

Publié le avril 18, 2025 par jmarti

Par Mike Whitney − Le 29 mars 2025 − Source Unz Review

Citer


Une guerre contre l'Iran serait 10 à 15 fois pire que la guerre d'Irak en termes de pertes et de coûts... Et nous la perdrions. Nous la perdrions sans aucun doute...

 Lawrence Wilkerson, Colonel en retraite

CiterOn a beaucoup discuté du repositionnement de bombardiers B-2 à Diego Garcia, en anticipation d'un conflit potentiel contre l'Iran... Mais le B-2 excelle principalement contre des nations petites, peu sophistiquées et appauvries, équipées de systèmes de défense aérienne dépassés. ... En bref, le B-2 constitue un outil sophistiqué pour intimider des adversaires plus faibles, mais est tout à fait inefficient face à des Systèmes de Défense Aérienne Intégrés (SDAI).
 
Mike Mihajlovic @MihajlovicMike

Les rapports récents et les images satellites indiquent une hausse importante de concentration de matériels militaires étasuniens à Diego Garcia, une base stratégique localisée dans l'Océan Indien. Le Pentagone a déployé plusieurs bombardiers furtifs B-2 Spirit (capables de porter des charges nucléaires), de nombreux avions de transport C-17, dix avions ravitailleurs KC-135, un sous-marin de classe Ohio porteur de missiles balistiques, et deux groupes de porte-avions en des lieux d'où ils pourraient lancer une attaque préventive contre l'Iran. Cette accumulation sans précédent coïncide avec les menaces récentes prononcées par le président Donald Trump au sujet du programme d'enrichissement nucléaire iranien. Vendredi [28 mars 2025], Trump a prononcé un nouvel avertissement inquiétant contre l'Iran au cours d'une réunion tenue à la Maison-Blanche. Il a déclaré :

CiterL'Iran figure dans le haut de ma liste des choses à surveiller. ... Il va falloir qu'on règle ça ou l'Iran va subir des choses vraiment pas bien... Je préfère largement qu'on règle les sujets avec l'Iran, mais si on ne le fait pas, l'Iran va subir des choses vraiment pas bien du tout.

L'augmentation des avertissements ainsi que le déploiement de bombardiers B-2 ont provoqué une agitation chez les analystes, qui sont nombreux à penser désormais que Trump planifie de cibler les infrastructures iraniennes avec des bombes nucléaires antibunkers « à faible rendement », conçues pour pénétrer et détruire des infrastructures souterraines et fortifiées. Si cette action devait être menée, l'Iran serait contraint de lancer des attaques de représailles massives contre des bases étasuniennes et israéliennes, ainsi que des navires, infrastructures critiques et infrastructures pétrolières appartenant à ces deux pays, dans tout le Moyen-Orient. Et si ces attaques étaient en mesure d'infliger des dégâts significatifs à des cibles étasuniennes ou israéliennes, on verrait une escalade rapide vers une guerre nucléaire, un scénario qui apparaît désormais comme nettement plus probable que jamais. Voici un extrait tiré d'une interview avec Scott Ritter, ancien inspecteur en armements :

Citer... sept bombardiers B-2 de la base aérienne de Whitman, aux États-Unis, ont été déployés à Diego Garcia. Il s'agit d'un déploiement sans précédent. Et y sont joints 10 ravitailleurs KC-31 ; c'est ce qu'il faut pour lancer une attaque contre une cible telle que l'Iran. Les gens devraient se réveiller à cause de ça, car il existe un réel potentiel de conflit... Le fait est qu'il y a des bombardiers B-2, il y a des sous-marins de classe Ohio, il y a des armes nucléaires attachées à chacun de ces systèmes d'armes ; des armes nucléaires qui ont été fabriquées dans l'unique objectif d'attaque des cibles comme celles qui existent en Iran. ... J'exprime simplement le fait que l'administration Trump a une posture nucléaire attachée à un projet d'usage de la force nucléaire, qui promet d'utiliser des armes nucléaires dans un conflit contre l'Iran, et nous ne pouvons pas faire comme si cela n'existait pas. Scott Ritter ; 5min40


Il est à noter que l'administration Trump est au bord de lancer une guerre contre un pays qui ne représente aucune menace de sécurité nationale envers les États-Unis, ni ne menace aucun intérêt étasunien dans la région. Le seul crime de l'Iran est qu'il occupe une place sur la carte dans une région où Israël est résolue à constituer la puissance dominante. Cela signifie que les capacités militaires de l'Iran doivent être significativement restreintes par le pit-bull préféré d'Israël, les États-Unis. Pour y parvenir, de riches Sionistes ont rempli les caisses de campagne de Trump durant la dernière campagne présidentielle, sachant que la grande popularité dont jouissait Trump serait utile pour faire progresser l'agenda israélien. L'objectif principal de cet agenda a toujours été l'oblitération des capacités militaires de l'Iran, afin qu'Israël émerge comme hégémonie régionale inégalable. Trump ne fait que jouer le rôle pour lequel on l'a désigné. Voici davantage d'éléments apportés par Ritter :

CiterScott Titter — Quand Trump fut président pour la dernière fois (en 2016), il a refait la Doctrine de Posture Nucléaire et le Guide d'Emploi des Armes Nucléaires. Et ce guide est le projet de guerre. Le projet de guerre a été réécrit afin qu'il puisse lancer des frappes nucléaires contre l'Iran. Nous sommes donc prêts à lancer des frappes contre l'Iran dès aujourd'hui, le projet a été déroulé... nous disposons des armes, nous avons identifié les cibles ...

Question — Qu'est-ce qui a été réécrit ?

Scott Ritter — Il vous faut des types d'armements spécifiques... Nous disposons désormais d'une bombe nucléaire antibunker « à faible rendement » qui va pénétrer et détruire l'infrastructure avec des retombées minimalistes (Nous disposons de missiles nucléaires similaires à bord des sous-marins Trident de la région, qui peuvent être utilisés dans une frappe de décapitation de l'Iran). Nous sommes prêts à entrer en guerre contre l'Iran. Nous avons déjà pris cette décision ; le plan existe.

Question — Donc, ce que vous êtes en train de me dire, c'est que si l'Iran développe une arme nucléaire...

Scott Ritter — Nous allons frapper, et ils seront annihilés... Ils ne sauront jamais ce qui les a frappés, et ils ne s'en remettront jamais... Le plan étasunien ne va pas tuer les Iraniens par dizaines de millions, mais par dizaines de milliers, en détruisant leur infrastructure nucléaire, et en renvoyant à jamais l'Iran dans le passé. Pour l'Iran, l'alternative est de négocier l'abandon de leur (programme) nucléaire. Scott Ritter

Voici pourquoi Ritter s'inquiète tellement. Il pense sérieusement que Trump planifie une attaque préventive sur les sites nucléaires iraniens, qui déclencherait la chute de dominos menant à une guerre nucléaire. À mes yeux, cette préoccupation est raisonnable, mais chose surprenante, l'analyse de Ritter a déclenché un déluge de feu chez nombre de ses soutiens en ligne qui se sont (en l'espace d'une nuit) transformés en critiques des plus acerbes de son analyse. Voici une petite vidéo tirée d'un post de Sony Thang@nxt888 qui a largement circulé sur X :

CiterScott... Permettez-moi de le dire franchement : si les États-Unis font usage d'armes nucléaires contre l'Iran – même des armes « tactiques » — le sort sera rompu. À jamais. Le mythe de la sobriété occidentale mourra au grand jour. Le mensonge de l'ordre fondé sur des règles s'évaporera dans la poussière radioactive...

La Chine ne va pas attendre son tour. La Russie va renforcer son alliance avec Téhéran. Le Grand Sud [nous] tournera le dos pour de bon. Et chacune des nations qui n'est pas à la botte de Washington connaîtra la vérité : si vous ne vous armez pas, vous allez être annihilé.

Ce n'est pas de la prolifération. C'est ce qu'on appelle une chose inévitable.

Vous dites, « Seule une nation s'en va. »

Non, Scott.

Personne ne s'éloigne ainsi de la guerre nucléaire. Pas de manière propre. Ni son système économique. Ni moralement. Mais développons votre scénario.

L'Iran se fait réduire à néant. Le baril de brut atteint les 500$. Le Détroit d'Hormuz est un cimetière. L'économie globale implose — pas uniquement l'Europe et l'Asie, mais le dollar lui-même, car la confiance meurt lorsque l'empire brûle ses derniers faux-semblants moraux.

Et voici la partie que vos rêveries sur le Pentagone n'envisagent jamais : Ce ne sont pas uniquement les bombes qui mettent les nations à genoux. C'est la légitimité. Une fois qu'on l'a perdue, on ne la retrouve jamais.

Et les États-Unis ? Déjà chancelants de leurs guerres sans fin — ils ne vont pas se relever des cendres d'un nouveau pays carbonisé. Ils vont sombrer dans les cendres.

Vous affirmez que vous « évaluez le monde tel qu'il est » ?

Alors regardez mieux. L'empire étasunien n'est pas en phase d'essor.

Il est coincé. Il bat de l'aile. Il émet des menaces d'annihilation, non pas par sa force, mais par ses craintes. Craintes que le monde qu'il domina ne soit en train de lui glisser entre les mains. Craintes que l'Iran refuse de s'agenouiller. Et craintes que l'histoire, dont vous avez affirmé jadis qu'elle tiendrait les États-Unis pour responsables, ne soit plus de votre côté.

Alors continuez de faire la liste de vos bombardiers, de vous sous-marins, et de vos fantasmes à faible rendement. Car au-delà de tout cet acier et de toute cette stratégie, réside une seule vérité :
Vous avez déjà perdu la guerre morale.

Et quand cela vous a quitté ? Tout le reste suit. Sony Thang

La poussée combinée de ces critiques constitue une objection tacite à tout mouvement de l'Iran vers un compromis (ou une négociation) avec l'administration Trump. Ceci est dans l'ensemble perçu comme un « fléchissement » face à l'empire du mal. (ce qui, à de nombreux égards, est exact).



Il est à noter que l'Iran ne viole actuellement pas le Traité de Non-Prolifération des Armes Nucléaires, ni ne l'a fait par le passé. De fait, l'Iran s'est conformé de son plein gré à de nombreux protocoles additionnels et à de nombreuses mesures visant à établir une confiance (qui ne furent jamais imposées à un quelconque autre pays), visant tous et toutes à dissiper les craintes à l'idée que le pays pût développer des armes nucléaires. Mais comme l'a confirmé récemment Tulsi Gabbard, et avant elle l'ancien directeur de la CIA William Burns ; l'Iran ne dispose pas de bombe nucléaire, n'est pas en train d'en fabriquer, et n'a pas violé ses engagements stipulés par le Traité de Non Prolifération. L'ensemble de cette affaire est une fabrication mensongère concoctée par de puissants Sionistes et leurs collaborateurs au sein des médias qui veulent détruire l'Iran pour qu'Israël s'établisse comme puissance dominante du Moyen-Orient.

Est également à noter la malhonnêteté avec laquelle cette crise a été présentée au peuple étasunien. Le public a été amené à penser que Trump essayerait d'empêcher une prolifération nucléaire, alors qu'en fait, l'administration exige également de l'Iran un abandon de son programme de missiles balistiques.

Le 23 mars 2025, face à la nation étasunienne, Mike Waltz, conseiller de Trump, a affirmé outrageusement que les exigences de Trump comprennent le démantèlement du « programme de missiles stratégiques » de l'Iran. Mais les missiles balistiques de l'Iran ne violent aucune loi internationale ni ne sont proscrits par la moindre clause du moindre traité. Trump ordonne purement et simplement à l'Iran d'abandonner tout moyen de se défendre ou de pouvoir répondre à une action militaire des États-Unis. S'agit-il d'une demande raisonnable ?



Non, il s'agit d'un suicide national. Et une fois de plus, l'origine de cette folie est Benjamin Netanyahou, qui n'a eu de cesse d'exhorter les États-Unis à adopter des actions plus fermes contre les capacités en missiles de l'Iran. (Les agents d'Israël au Congrès ont introduit la loi MISSILES au mois de juillet 2023 pour codifier les sanctions étasuniennes contre les programmes iraniens de missiles et de drones, en citant la sécurité d'Israël. Dans le même temps, la campagne de « pression maximale » menée par Trump a intégré des « entités en lien avec des missiles »...« créditées aux participations de Netanyahou. »)

En bref, on demande à l'Iran de se désarmer volontairement afin qu'Israël puisse faire à l'Iran ce que le pays est en train de faire à la Syrie et au Liban. Pourquoi l'Iran accepterait-il cela ?

Il ne va pas l'accepter. Il va ouvrir des communications en coulisses avec les envoyés de Trump et continuer de souscrire aux obligations que stipulent les Traités, et en fin de compte, Trump va ordonner des frappes aériennes sur des cibles nucléaires en Iran, indiquant le début de la guerre. Et cela va exposer l'obsolescence des armes étasuniennes, face aux systèmes balistiques iraniens, relevant de l'état de l'art, qui vont — c'est ce que prédit Will Schryverexposer la faiblesse des États-Unis, et non pas renforcer la mythologie répandue de l'infaillibilité de la puissance étasunienne.

Les raisons de cela sont faciles à comprendre. Suite aux attaques de missiles de l'an dernier en mode coopération-réciprocité-pardon entre Israël et l'Iran, un narratif fantastique a fait émergence, selon lequel les frappes aériennes d'Israël contre l'Iran touchaient au but, cependant que les attaques de missiles iraniens contre Israël ne produisaient aucun dégât significatif. Mais rien ne pourrait être plus éloigné de la réalité. La campagne aérienne menée par Israël a été vertement enrayée par les systèmes de défense aérienne iraniens multi-couches, cependant que la vaste majorité des missiles balistiques hypersoniques lancés par l'Iran ont traversé les systèmes tant vantés de défense aérienne israéliens, et ont frappé leur cible sans problème.

Comment parvenons-nous à ces conclusions inhabituelles ?

En consultant les récits documentés de ce qui s'est réellement produit. Par exemple, prenons ce récit publié rapidement au sujet de l'attaque du 26 octobre menée par Israël, produit par l'ancien agent de renseignements Alastair Crooke :

CiterQuestion — Est-ce qu'Israël a provoqué des dégâts significatifs en Iran lors de son attaque du 26 octobre ?
Alastair Crooke — Non, mais quelque chose de significatif s'est produit, car l'attaque était supposée commencer avec la destruction des systèmes de défense aérienne.... ce qu'ils appellent SEAD (Suppression of Enemy Air Defenses) L'aéronef était supposé détruire les défenses aériennes en Irak, en Syrie et en Iran, afin que les deuxième et troisième vagues puisse suivre avec des armes conventionnelles pour détruire les cibles qui leurs avaient été assignées. Mais les seconde et troisième vagues ne pouvaient pénétrer l'espace aérien iranien que s'il était sûr pour elles de procéder. (si les défenses aériennes avaient bien été supprimées). Ce qui s'est passé (même si nous n'en connaissons pas les détails), c'est que ces deuxième et troisième vagues n'ont jamais été lancées. On a eu la première vague, et les Israéliens ont déclaré : « Ça y est, c'est terminé. On a fini. On a gagné et c'est une grande victoire. »

Ce qui semble s'être produit, c'est que l'aéronef israélien, équipé de ses missiles à longue portée prévus pour détruire les systèmes de défense aérienne, ne s'est jamais approché à moins de 70 kms de l'Iran, trop loin pour pouvoir verrouiller ses missiles sur les défenses aériennes, car ceux-ci avaient besoin des signaux sur lesquels se verrouiller. ... L'élément clé qu'ils ont avancé — et ceci provient de sources israéliennes — « Nous avons découvert un système de défense aérienne inconnu au-dessus de la province de Téhéran. » Ainsi, ce qui semble s'être produit est qu'ils (l'aéronef israélien) s'étaient faits verrouiller par un autre système de défense aérienne, et qu'ils ont eu peur d'avancer davantage et ont abandonné leur attaque. Ils ont alors simplement lancé leurs missiles à longue portée (la plupart de ces missiles sont guidés par GPS et les Russes sont très forts pour brouiller le GPS.) Mais ...ce système de défense aérienne inexpliqué était potentiellement un système de défense aérienne russe pouvant s'en prendre aux chasseurs furtifs comme le F-35. ... Si vous disposez d'un missile qui a des capacités radar lui permettant d'identifier un chasseur furtif, alors l'idée d'une attaque contre l'Iran semble d'être totalement effondrée....


Aucun des bombardiers conventionnels transportant des armes conventionnelles n'ont pu entrer dans la zone, celle-ci étant trop dangereuse, ce n'était pas une zone sécurisée
. L'espace aérien restait dominé par la défense aérienne qui menaçait les chasseurs furtifs en premier chef.

Cela présente des implications géostratégiques énormes si c'est bel et bien ce qui s'est produit.... Voyez-vous, il s'agissait d'un plan en trois phases ; et lorsque le plan a été sabordé, ils se sont contentés d'annoncer le plan comme s'il s'était déroulé comme prévu. « Nous avons réussi. Nous avons survolé Téhéran ; nous avons détruit leurs défenses aériennes, nous avons bombardé les cibles et nous avons détruit leurs capacités à envoyer des missiles. »

Ce n'est que du matraquage publicitaire. Ce n'est pas réel. Judging Freedom, Alastair Crooke, YouTube

Gardons à l'esprit que le récit produit par Crooke n'est qu'un des nombreux récits relayant les mêmes faits fondamentaux et en tirant les mêmes conclusions fondamentales. Et ces conclusions, comme nous l'avons précisé plus haut, sont reliées au « système de défense aérienne multi-couche iranien qui est en mesure de contrer toute attaque israélienne potentielle contre le pays. »

En résumé, il n'existe aucune preuve qu'Israël ou les États-Unis disposent de la capacité de pénétrer efficacement le système de défense aérienne de l'Iran et de détruire les cibles qu'il leur faut annihiler pour gagner la guerre.

Chose plus intéressante, le fait qu'Israël semble avoir dissimulé ces informations à Trump et à ses conseillers, qui sont en train de trébucher en direction d'un désastre. Je n'ai rien vu qui soit de nature à me convaincre que Hegseth, Waltz ou Rubio aient bien compris ce qui a transpiré des affrontements entre Israël et l'Iran. Ils opèrent selon la théorie voulant qu'Israël leur dise la vérité.



En contraste, l'attaque lancée par l'Iran contre Israël a constitué une réussite stimulante, c'est-à-dire que leurs missiles balistiques dernier cri ont totalement éludé les systèmes de défense aérienne d'Israël, frappant certaines des cibles les mieux défendues au monde. Ce qui suit est tiré d'un post par l'Armchair Warlord :

CiterLa frappe iranienne de mardi sur les aérodromes de Nevatim et de Tel Nof ... en Israël, a totalement validé mon analyse du mois d'avril. Au mois d'avril les Iraniens avaient démontré qu'ils pouvaient mettre en échec le système BMD d'Israël à leur gré, et frapper des cibles précises — cette fois-ci, ils ont provoqué des dégâts. Une vidéo de l'engagement suggère que la vaste majorité de la salve iranienne — sans doute plus de 80% — a pénétré et frappé des cibles en Israël. ....

Il est légitime de penser que les Iraniens ont endommagé des aéronefs, des infrastructures, des systèmes sol-air et des radars de défense aérienne sur les deux aérodromes, et ont frappé plusieurs autres cibles en d'autres zones du pays, avec une moindre intensité. L'efficacité de la frappe peut être constatée simplement en observant la réaction israélienne — au lieu d'une contre-attaque immédiate, ils se sont retirés pour délibérer, et ont parlé de représailles en mode de désescalade contre les Houthis ou le Hzebollah. La raison en est simple — les Iraniens ont désormais démontré leur capacité de saturer le système israélien de défense aérienne à volonté, et de frapper des cibles avec précision, et avec un bouclier anti-missiles inopérant, les dirigeants israéliens ont accepté le fait qu'ils dirigent un pays petit et isolé, disposant d'une quantité limitée d'infrastructures critiques.

À ce stade, l'Ayatollah peut appuyer sur un bouton et éteindre les lumières en Israël, et aucun tas de dollars d'aucune taille ne peut empêcher cela. Armchair Warlord@ArmchairW



Et bien que les médias dominants aient essayé d'édulcorer l'attaque menée par l'Iran le 1er octobre (et la faire passer pour un « gros non-événement »), certaines des publications parues dans les médias dominants ont rapporté avec justesse ce qui s'est produit le 1er octobre. Ce qui suit est tiré d'un article du Guardian paru sous le titre : Une escalade avec l'Iran pourrait être risquée : Israël est plus vulnérable qu'il n'y paraît :

CiterLes enregistrements satellites et des réseaux sociaux ont montré missile sur missile frappant la base aérienne de Nevatim dans le désert de Negev, et déclenchant au moins quelques explosions secondaires, ce qui indique qu'en dépit de l'efficacité tellement vantée du Dôme de Fer israélien et des défenses aériennes Arrow, les frappes lancées par Iran ont été plus efficaces que reconnu précédemment.


Les experts qui ont analysé les enregistrements ont noté au moins 32 frappes directes sur la base aérienne
. Aucune n'a paru provoquer de dégâts majeurs, mais certaines sont tombés juste à côté de hangars qui abritent les avions F-35 détenus par Israël, qui figurent parmi les actifs militaires les plus précieux du pays....

« Le fait central reste que l'Iran a démontré qu'il peut frapper durement Israël s'il le décide, »
écrit Decker Eveleth, un analyste membre du groupe de recherche et d'analyse CNA, qui a analysé les images satellites pour un blog. « Les bases aériennes sont des cibles difficiles, et le type de cible qui va sans doute ne produire que peu de morts. L'Iran pourrait choisir une cible différente — disons, une base de l'armée de terre israélienne densément occupée, ou une cible au cœur d'une zone civile — et une frappe de missiles à un tel endroit pourrait produire des morts en grands nombres. »...

Durant l'attaque, selon Vaez, l'Iran a « fait usage de ses armes les plus avancées, et ils disposent de stocks suffisants pour pouvoir en utiliser durant des mois. Voilà ce que serait le monde dans lequel nous vivons, à moins que quelqu'un n'enraye ce cycle d'escalades. Une escalade avec l'Iran pourrait être risquée : Israël est plus vulnérable qu'il n'y paraît, The Guardian

Prenez une minute pour y réfléchir : les missiles balistiques iraniens ont produit 32 frappes directes sur la base de Nevatim, la base aérienne la plus lourdement défendue de la planète. Les Iraniens ont démontré qu'ils peuvent frapper n'importe quel endroit en Israël, et qu'Israël ne peut rien y faire.

Qu'est-ce que cela signifie ?

Cela signifie qu'Israël est en train de duper les États-Unis pour les emmener dans une guerre qu'ils ne peuvent pas gagner, et qui amènera le Siècle Américain à une fin catastrophique.



Quelques notes personnelles du traducteur : méfions-nous toujours de la « dernière arme miracle ». Sans forcément remettre en cause les éléments présentés ici, il s'agit d'éléments en date du mois d'octobre ; les choses peuvent évoluer très rapidement en la matière (le théâtre des opérations en Ukraine l'a maintes fois démontré, la supériorité offensive/défensive ayant basculé/rebasculé au gré de « micro-innovations » sur le terrain. L'histoire des conflits est jalonnée d'armes révolutionnaires et infaillibles qui n'ont absolument pas produit les effets prévus.

Et l'on sait qu'à la guerre, la logistique et les capacités industrielles sur la durée produisent les résultats, pas vraiment la dernière technologie, friable et fragile par construction.

On a également un peu de mal à voir l'intérêt que tirera Israël d'aller embourber son grand protecteur dans un conflit perdu d'avance ; bien au contraire.

Mike Whitney

Traduit par José Martí pour le Saker Francophone

https://lesakerfrancophone.fr/trump-deplace-des-bombardiers-potentiellement-nucleaires-a-distance-de-frappe-de-liran