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L'art d'escamoter le caractère cyclique de tout quanton. Revue 1.

Démarré par JacquesL, 09 Avril 2006, 05:27:48 PM

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JacquesL

Max Planck ne parlait pas de "Quantum d'énergie", mais bien de "Quantum d'action".
Si l'on parle de "quantum d'énergie", cela implique que la lumière se propage depuis les fins fonds de l'univers sous forme de particules.
Par contre si l'on parle de "quantum d'action" cela implique que la lumière peut parfaitement et uniquement se propager sous forme d'ondes, mais que son activité sur la matière ne se manifeste que par paquets. 
Ces lignes précédentes ne sont pas de moi, mais extraites de Lempel, sur le forum fr.sci.astrophysique.

Exact : quantum d'action, et rien d'autre.
Sauf qu'il nous reste dans les gencives à résoudre le débat entre présence ou absence de l'unité de cycle dedans.
L'action hamiltonienne est clairement en joule.seconde.
Mais le quantum de Planck est clairement en joule.seconde/cycle, ou en joule.seconde/radian, de nature cyclique.

On en avait déjà débattu sur fr.sci.physique, sans aboutir à grand-chose. Pourtant c'est bien un point fondamental, que cette articulation entre le cyclique et le non-cyclique.

Notre espace-temps à nous, macroscopique, n'a pas de caractère cyclique évident, ni sans doute de caractère cyclique du tout. Mais chaque quanton est cyclique et ondulatoire, les expériences nous en confirment les preuves chaque jour. L'équation de Dirac de 1928 en apportait une confirmation théorique de principe, confirmant la fréquence broglienne, avec en plus un déroutant facteur 2, qui est confirmé par les expériences d'interférences de neutron, de Rauch et Bonse.

Au départ, le caractère périodique a été soufflé à Broglie (thèse, 1924) par la relation E = h.nu de Planck et Einstein. Sauf qu'il l'a bien peu exploité ensuite, sauf lors de sa rébellion finale, à la fin de sa vie.
Il a été redémontré par Schrödinger en 1930, quand celui-ci a donné une résolution particulière de l'équation de Dirac, connue depuis sous le nom de Zitterbewegung.

Le lien avec le spin ? Je ne suis jamais allé plus loin que dans l'article où je compare les directions propres de la transformation de Lorentz (boost) et celles de la rotation. Les premières sont réelles mais sur le cône de lumière, les secondes sont toujours complexes.
http://jacques.lavau.deonto-ethique.eu/DIAGLorenz.htm
Je demeure persuadé que ce fait nous donne une des conditions aux limites de la solution. Solution que je n'ai pas.

J'ai juste élaboré la notion d'ombre, reprenant ce mot de l'Analyse Non-standard de Robinson : nous n'appréhendons que les ombres sur notre monde macroscopique, des individus essentiels qui échappent
largement à notre expérimentation. Le spin est de ceux-là.

JacquesL

Je viens de relire le Chpolski, Physique atomique Tome 1 (Mir), et le passage de l'équation des ondes brogliennes planes, AVEC PULSATION OMEGA, à l'équation de Schrödinger : il s'agit justement d'une élimination du terme temporel oméga, par
oméga = hbarre/2m (kx² + ky² + kz²) qui n'est valide qu'en approximation non relativiste.
D'où i.hbarre.dPsi/dt = -hbarre²/2m [Laplacien(Psi)]

Bon, la périodicité dans le temps n'est pas encore totalement éliminée, puisqu'on recherche ensuite les solutions monochromatiques stationnaires, avec une séparation en produit de fonctions :
Psi = exp(-i.E.t/hbarre). Psi0(x, y, z)

Mais très vite après élimination de Schrödinger lui-même au congrès Solvay de 1927, la périodicité aussi va être jetée au Trou de Mémoire.
L'entourloupe enseignée partout, est de jeter l'indice zéro, et de ne plus étudier que Psi0, en l'appelant Psi tout court. Enseigner que l'onde et l'amplitude temporelle de l'onde périodique, ce serait kif-kif.

Rendons grâce à l'exceptionnelle honnêteté intellectuelle de E. V. Chpolski.

Prenons un autre manuel, bien plus récent, celui de Greiner, chez Springer Verlag, dans l'édition en langue anglaise. La pulsation de l'onde broglienne ne franchit pas la page 26. Dès la page 30, on oblitère toute image d'onde par la "Statistical interpretation". Tandis que l'équation de Schrödinger n'arrive qu'en page 86.

Les détails et diagrammes sur la densité électronique en fonction de la distance au proton dans l'atome d'hydrogène neutre et isolé, n'arrivent qu'en page 156 à 159. Bien entendu, ils sont totalement incompatibles avec l'interprétation statistique d'apparitions de corpuscules farfadiques. Comment fait donc le corpuscule farfadique pour franchir les zones où sa densité est identiquement nulle ?

Mais c'est trop tard : l'étudiant a tellement investi dans l'assimilation de la Sainte Dualité, qu'il ne peut plus revenir en arrière. Et puis, c'est le prof qui lui a enseigné la Sainte Dualité, qui lui donne la note à l'examen, alors...

Et voilà comment l'enseignement escamote la périodicité de tout quanton, même avec masse. Ce sont de lourdes fautes professionnelles accumulées.

J'aurais pu prendre des manuels en langue française, avec le même niveau de consternation finale. Même niveau de théologie, même mépris des règles de base de l'heuristique et de la méthode scientifique.

Et pourtant, dans le détail de l'édition, le Greiner est exemplaire de qualité, à l'allemande. Oui, mais en grand, dans l'architecture didactique générale, le défaut est monumental.


Si l'on regarde le Diu, Cohen-Tannoudji et Laloë, c'est largement pis :
La pulsation selon Broglie apparaît et disparaît définitivement à la page 18.
Page 19, sous le titre d'équation de Schrödinger, avant même que cette équation apparaisse, elle est précédée par le dogme de l'interprétation statistique, qui restera au pouvoir tout au long des 1509 pages des deux volumes.
Il semble difficile de faire plus radical dans l'escroquerie intellectuelle et la guerre de religion.
Que nous réservent les autres auteurs de langue française ?

Vérification faite, les autres auteurs de langue française sont nettement plus ambigus, et de fait plus honnêtes dans leurs exposés.

Le cas de Dirac mériterait un article à lui seul. Dans le paragraphe 67 de son Principles of Quantum Mechanics, Dirac titre bien :  "The wave equation of the electron". Et à aucun moment, il ne fait aucune hypothèse corpusculaire. Le problème est qu'il se concentre tellement sur les seuls aspects mathématiques, qu'il omet systématiquement de s'abaisser à expliciter une sémantique. Typique est sa phrase cryptique : "La mécanique quantique n'est finalement autre que la mécanique classique, mais écrite dans une algèbre non commutative."