Fonctionnement en mode dégradé

[JacquesL]

Fonctionnement en mode dégradé



par Patrick Reymond

Le moment Trump crée de grandes attentes. Justifiées ou injustifiées ? Certaines sont simplement de bon sens.

Le délire LGBTQI est simplement un délire. Oui il n'existe bien que deux sexes et pas plus et le reste n'est que propagande. Une propagande difficile à avaler, quand il reste un peu de bon sens, mais pas à Hollywood, où les enfants d'acteurs sont facilement identifiables, les garçons sont en robes et jupes, les filles, habillées en garçons. Bon, on peut se poser des questions sur la santé mentale des parents, comme de ceux qui acceptent les transitions de genre, coûteuses et malavisées. Au lieu d'avoir un enfant mal dans sa peau pendant une période transitoire, on l'aura mal dans sa peau pour toujours.

Les droits de douane sont comiques. De fait, le déficit commercial américain n'est pas amendable. Il n'existe dans beaucoup de secteurs plus d'industrie américaine et pire, plus de main d'oeuvre qualifiée et autonome, virée depuis longtemps, elle est morte, âgée ou à la retraite. En plus, ce déficit extérieur, payé à grands coups de dollars sans valeur, c'est le tribut de l'empire à son centre. Il est vrai qu'à moyen long terme, ce n'est pas tenable. Mais les «alliés» se plaignent de ne pouvoir payer cette contribution... Hilarant...

La seule manière de réduire le déficit commercial rapidement, c'est de réduire la demande. Donc, une récession très forte.

On nous dit que les USA ont désormais un PIB par tête double de celui des européens. Une donnée le contredit, c'est l'espérance de vie. Avec moitié moins, donc, les européens vivent en moyenne, 5 années de plus. Des loyers trop onéreux, des frais de santé délirants, un coût de la vie exorbitant, ce n'est pas plus de PIB, c'est une escroquerie comptable, visible en Ukraine. La Russie + Biélorussie, c'est 3.3% du PIB de l'occident collectif, et ces 30 fois moins, produisent 10 fois plus d'obus, 3 fois moins cher.

Contrôler l'immigration ? Le simple effet d'annonce réduira les arrivées et si Trump ne pourra sans doute pas renvoyer tout le monde, il pourra quand même faire un certain ménage. Pour les autorités locales non coopératives, c'est facilement amendable, étant donné qu'elles dépendent énormément des fonds fédéraux.

Los Angeles. Le comble de ce qu'il ne fallait pas faire. Aux USA, on construit largement en panneaux de bois et on couvre largement en bardeaux de bitumes, dans de grandes zones artificialisées. On y a même planté des eucalyptus, la pire des cochonneries en cas d'incendies. Ne parlons même pas des zones de mobil-homes, facilement inflammables, et du laisser aller dans l'entretien des parcelles de terrains, ou de la méconnaissance de ce qui est inflammable et pyrophile ou pas. De plus, les infrastructures n'ont pas été prévues pour des populations si importantes et elles sont désormais vieillottes. Les romains bâtissaient pour 2000 ans et même plus, en surdimensionnant, aujourd'hui, celui qui voit à plus de 25 ans est considéré comme fou. Je pense aussi, qu'à Los Angeles, la notion de récupération des eaux pluviales dans les habitations et/ou permettre leur infiltration dans le sol est une notion totalement absente. Avec les voiries faites pour un lotissement de 25 maisons, on n'hésite pas à en rajouter 200.

Va t'on rebâtir ? Oui, mais seulement partiellement. D'abord, il y a les non assurés. Beaucoup vendront leurs parcelles pour une bouchée de pain, les locataires, simplement, plierons bagage. Ensuite, il existe les franchises de plus en plus importantes (l'assurance n'est que la répartition du risque), et les moyens des assurances, parfois limités, comme FAIR (200 millions de $ apparemment). Assurances qui imposeront sans doute des normes différentes de constructions, plus coûteuses, comme le bac acier, nettement moins inflammable que les toits en bitume.

Ensuite, il faudra la main d'œuvre. Elle peut ne pas exister tout simplement. Quand on a voulu promouvoir les pompes à chaleur en France, on n'avait simplement pas la main d'œuvre nécessaire pour les ambitions déclarées, chose que les décideurs politiques ignoraient simplement. Déconnexion des réalités du terrain. On aurait eu un phénomène observé en Espagne pendant la bulle immobilière, la ruée massive de la main d'œuvre dans le bâtiment, suivie de licenciements massifs, faute de nouvelles constructions. En une année 2023, les permis de construire espagnols ne font pas ce qu'ils étaient en un mois en 2008... (8902 en novembre 2023 contre plus de 100 000 mensuels en 2007)

Simplement, pour résumer, on reconstruira, sans doute à 80% et sans doute, différemment, et plus petit, une partie de la population s'en ira simplement. Ou alors, le mobil-home deviendra la règle, jusqu'au prochain incendie.

Les 2.5 milliards annoncés par Gavin Newsom, ça fait rire. À vue de nez, les infrastructures, cela dépasse largement les 100 milliards. Même la Californie est trop légère économiquement parlant. Et rien ne dit que l'état fédéral voudra/pourra aider significativement.

Le système a réussi, grâce au progrès technologique, à rendre ses esclaves totalement dépendants de lui.

Oui, particulièrement ceux qui sont très loin de pouvoir subvenir à leurs besoins de leurs propres mains. Les gens qui vivent dans les villes, plus de 80% de la population des pays riches, sont totalement dépendants des chaînes d'approvisionnement industrielles très techniques et complexes pour ce dont ils ont besoin pour vivre. Ils sont esclaves de la modernité.

La ligne de retraite mène à la ferme rurale, la seule circonstance qui offre une occasion, même minime, d'échapper à l'esclavage industriel et au «chaos de masse, la mort, etc.» qui surviendra lorsque l'industrie fléchira et, inévitablement, échouera. Le meilleur plan d'action est de quitter la ville tant que vous le pouvez encore.

Les villes n'ont plus de fonctions économiques claires pour la plupart, de consommation, elles sont de simples lieux d'entassement de populations, et c'est l'échauffement de ces particules, les unes contre les autres, qui créent l'illusion du PIB.

Le niveau de stress aux USA est visible dans les raffineries de pétrole. 13.5 Millions de barils jours produits par l'industrie extractive, moins les 2.8 millions d'exportations nettes, cela ne donne qu'un peu plus de 10 millions de barils de pétrole consommées par jour, loin des 20 millions il y a une quinzaine d'années. Il ne faut pas confondre l'activité des raffineries, et la consommation. Les raffineries US travaille désormais beaucoup pour l'extérieur au contraire de la décennie 2000-2010.

En France, dernières nouvelles récentes. Les ARS (Agences régionales de santé) sont submergés par les mutations concernant l'eau. Comme les hommes politiques ont l'idée tordue de doubler les factures (c'est pour ton bien mon enfant), les forages, les puits, les récupérateurs d'eaux se multiplient, au point que trouver des cuves devient problématique et coûteux. Adaptation à une nouvelle donne, césure entre le monde d'en haut et d'en bas, appelé «lutte des classes», entre le haut qui veut «augmenter le PIB» (lire, doubler la facture) et le bas, qui veut, lui, la limiter et ne pas participer à cette œuvre grandiose d'enrichissement (de quelques-uns à ses dépens).

source : La Chute

https://reseauinternational.net/fonctionnement-en-mode-degrade/


Texte parfois étrange : "bacs acier" ?