Zelenski ayant échoué, il accuse ses sponsors

[JacquesL]

Zelenski ayant échoué, il accuse ses sponsors

Publié le janvier 23, 2025 par Wayan

Par Moon of Alabama – Le 22 janvier 2025

Simon Shuster est le correspondant principal du Time pour l'Ukraine et la Russie.

Pour avoir écrit des articles élogieux sur l'(ex) président Zelenski, Shuster a bénéficié d'un accès extraordinaire au bureau du président ukrainien. Mais le dernier article de Shuster dépeint Zelenski comme étant bercé d'illusions. Dans cet article, il affirme que l'administration Biden n'a jamais eu l'intention de faire gagner l'Ukraine :

Lorsque la Russie a envahi l'Ukraine il y a près de trois ans, le président Joe Biden a fixé trois objectifs à la réaction des États-Unis. La victoire de l'Ukraine n'a jamais fait partie de ces objectifs.

L'un des trois objectifs de Joe Biden était d'empêcher une guerre entre la Russie et l'OTAN, et non la victoire de l'Ukraine.

C'est pourquoi, tout au long de la guerre en Ukraine, les États-Unis, de concert avec l'Allemagne, ont bloqué l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN.

En septembre, la dernière tentative de Zelenski auprès de Biden pour obtenir l'accès à l'OTAN s'est soldée par un échec :

Les appels [de Zelenski] ont reçu un accueil mitigé. Sur la question de l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN, M. Biden n'a pas voulu bouger.

Il en a toujours été ainsi et il en sera toujours ainsi.

Bien qu'il ait été rejeté à maintes reprises, Zelenski a utilisé l'espoir d'obtenir l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN (et à l'UE) pour commercialiser la guerre qu'il menait.

Aujourd'hui, alors qu'il est manifestement en train de la perdre, il reproche à ceux qui ne lui ont jamais promis l'adhésion à l'OTAN de ne pas l'avoir obtenue (traduction automatique) :

Les promesses de l'Occident d'accepter un jour l'Ukraine dans l'OTAN étaient un « mensonge ». C'est ce qu'a déclaré le président Vladimir Zelensky lors du Forum économique mondial de Davos.

De plus, selon lui, les États-Unis et l'Allemagne ont maintenu des contacts avec la Russie pendant toute la durée de la guerre.

« Je pense qu'au départ, la politique de certains États n'était pas très transparente, ils ne nous ont pas soutenus au sein de l'OTAN. Ce n'étaient que des mots vides quand ils disaient que l'Ukraine ferait partie de l'OTAN. Ce n'était pas juste pour l'Ukraine et les Ukrainiens. Et ce n'était pas juste non plus de la part de ces dirigeants. Lorsque certains dirigeants ont dit et promis que nous serions dans l'OTAN, ce n'était pas juste non plus. Je pense que l'Allemagne et les États-Unis ont adopté une position de faiblesse. Parce qu'ils avaient un dialogue avec les Russes. Et je crois qu'ils ont perdu ce dialogue. Nous avons perdu, parce qu'ils font toujours appel au fait qu'il y avait des accords avec les Russes », a déclaré M. Zelensky.

Cette fausse accusation à l'encontre des pays étrangers, qui ont promis l'accès à l'OTAN mais ne l'ont pas accordé, ne sera pas bien accueillie.

Comme le remarque Strana (traduction automatique) :

Rappelons que Zelensky lui-même a déclaré à plusieurs reprises que l'Ukraine ferait partie de l'OTAN.

De plus, Kiev exige maintenant l'admission dans l'Alliance comme condition pour faire la paix avec la Russie. Dans le même temps, Zelensky admet que les États-Unis et l'Allemagne s'y opposent.

Alexey Arestovich, ancien conseiller de Zelenski, répond à cette affirmation :

– Que dites-vous ? ...)

Qui est le principal responsable de la diffusion massive de ce mensonge auprès des Ukrainiens, de la persécution contre ceux qui prévenaient qu'il n'y aurait pas d'OTAN, qu'il s'agissait d'une escroquerie, que nous nous faisons avoir et que nous avons signé pour sacrifier nos vies pour cela, avez-vous le courage de le nommer ?

Ce à quoi le professeur Glenn Diesen ajoute :

Les médias occidentaux sont également responsables : Toute personne s'opposant à la mise en place et au sacrifice des Ukrainiens dans le cadre d'une guerre par procuration a été traitée de propagandiste russe. Seule une propagande de guerre infâme et implacable a été autorisée dans les médias.

La guerre par procuration menée par les États-Unis contre la Russie, qui a sacrifié l'Ukraine, était basée sur des recherches sur la manière d'« étirer la Russie », publiées en 2019 par le groupe de réflexion du Pentagone, la RAND Corp. Cette recherche a débuté par trois questions :

• Quelles sont les plus grandes inquiétudes et vulnérabilités de la Russie ?

• De quelle manière ces inquiétudes et ces vulnérabilités peuvent-elles être exploitées pour étirer la Russie ?

• Quels sont les coûts et les risques associés à chaque option, et quelles sont les perspectives de succès ?

La RAND a constaté que la façon la plus favorable d'« étirer la Russie » était d'utiliser l'Ukraine dans une guerre contre elle en lui fournissant des armes létales :

Les États-Unis pourraient accroître leur assistance militaire à l'Ukraine, tant en termes de quantité que de qualité des armes.
...

Les États-Unis pourraient également soutenir plus vigoureusement l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN. Alors que l'exigence d'unanimité de l'OTAN rend peu probable l'adhésion de l'Ukraine dans un avenir prévisible, le fait que Washington insiste sur cette possibilité pourrait renforcer la détermination de l'Ukraine, tout en amenant la Russie à redoubler d'efforts pour empêcher une telle évolution.

Au moment où le conseil de la RAND a été publié, il avait déjà été appliqué. Peu après le coup d'État de Maïdan en 2014, la CIA avait lancé une coopération intensive avec le service de renseignement militaire de l'Ukraine.

Dans le cadre de ce partenariat, la CIA a aidé l'Ukraine à reconstruire sa Direction principale du renseignement, connue sous l'acronyme HUR, qui est devenue célèbre pour ses opérations audacieuses. La CIA a finalement consacré des millions de dollars à la formation et à l'équipement des agents de renseignement ukrainiens, ainsi qu'à la construction d'installations, dont une douzaine de bases secrètes d'opérations avancées à la frontière avec la Russie. Les deux services ont également commencé à mener ensemble des opérations conjointes dans le monde entier, le plus haut niveau de confiance pour des services de renseignement, selon les anciens responsables américains.

En 2017, l'administration Trump a commencé à livrer ouvertement des missiles antichars Javelin à l'Ukraine. En 2021, lorsque Biden a pris le relais, les États-Unis ont continué à suivre les conseils de la RAND. Le flux d'armes létales vers l'Ukraine a augmenté. Un soutien verbal à l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN a été diffusé par les médias et lors de réunions d'information anonymes. Mais cela n'a jamais été considéré comme un objectif officiel, car les États-Unis savaient qu'il n'y avait aucun moyen d'y parvenir.

La RAND a énuméré les « avantages » que les États-Unis, et non l'Ukraine, tireraient probablement de cette adhésion. Mais ces avantages découlaient de l'affaiblissement de la Russie, et non de gains réels pour les États-Unis eux-mêmes.

Le rapport énumérait également les risques :

Par ailleurs, la Russie pourrait contrer l'escalade en engageant davantage de troupes et en les poussant plus profondément en Ukraine. La Russie pourrait même devancer l'action des États-Unis, en intensifiant la situation avant l'arrivée de toute aide américaine supplémentaire. Une telle escalade pourrait étirer la Russie ; l'est de l'Ukraine est déjà un poids. S'emparer d'une plus grande partie de l'Ukraine ne ferait qu'alourdir ce fardeau, même si c'est aux dépens du peuple ukrainien. Toutefois, une telle initiative pourrait également avoir un coût important pour l'Ukraine ainsi que pour le prestige et la crédibilité des États-Unis. Elle pourrait entraîner un nombre disproportionné de victimes ukrainiennes, des pertes territoriales et des flux de réfugiés. Elle pourrait même conduire l'Ukraine à une paix désavantageuse.

Les risques décrits par la RAND sont aujourd'hui l'issue évidente de cette guerre.

Tout cela était connu et disponible grâce à des sources facilement accessibles.

Il est difficile de comprendre comment Zelenski, ou tout autre Ukrainien, pouvait s'attendre à quelque chose de différent.

L'une des explications possibles est que Zelenski est vraiment aussi bercé d'illusions que Shuster l'a décrit :

Sa croyance en la victoire finale de l'Ukraine sur la Russie s'est durcie au point d'inquiéter certains de ses conseillers. Elle est inébranlable, à la limite du messianisme. « Il se fait des illusions », me dit l'un de ses plus proches collaborateurs, frustré. « Nous n'avons plus d'options. Nous ne sommes pas en train de gagner. Mais essayez de le lui dire ».

Résolument opposé à toute négociation de paix, Zelenski formule des exigences de plus en plus pressantes.

Outre l'adhésion immédiate à l'OTAN, il réclame désormais une force de maintien de la paix qui n'existe pas :

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui cherche à rencontrer le président américain Donald Trump, affirme qu'au moins 200 000 soldats de la paix européens seront nécessaires pour empêcher une nouvelle attaque russe après tout accord de cessez-le-feu.
...

« De tous les Européens ? Deux cent mille, c'est un minimum. C'est un minimum, sinon ce n'est rien », a déclaré M. Zelensky lorsqu'il a été interrogé sur l'idée d'un contingent de maintien de la paix dans le cadre d'une interview après avoir prononcé son discours.

Ce nombre correspond à peu près à la taille de l'ensemble des forces armées françaises, estimée à un peu plus de 200 000 hommes par le ministère français de la défense en 2020.

Il souhaite également que les forces américaines en fassent partie.

Il n'y a aucune chance d'obtenir l'un ou l'autre.

Zelenski est fini et il le sait. Il est peu probable qu'il soit encore en place dans les trois mois suivants.

Moon of Alabama

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.


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