Le crépuscule de l’arnaque raciale

[JacquesL]

Le crépuscule de l'arnaque raciale

Publié le décembre 21, 2024 par hervek
Il n'y a rien de plus faux que lorsque les libéraux font semblant de s'épancher sur un loser mort dont ils se fichaient éperdument de son vivant. – Aimee Terese
Par James Howard Kunstler – Le 9 Décembre 2024 – Source Clusterfuck Nation



Avez-vous pensé à Daniel Penny ce week-end ? Il y a un an et demi, ce vétéran de la marine américaine, âgé de 26 ans, a maîtrisé un certain Jordan Neely, 30 ans, un sans-abri schizophrène avec un casier de 42 arrestations qui menaçait les passagers d'un wagon du métro de New York. Neely était alors un fugitif sous le coup d'un mandat d'arrêt pour agression sur une femme de soixante-sept ans. Penny a appliqué une technique d'étranglement après que Neely a déclaré qu'il avait l'intention de tuer quelqu'un dans le train. Neely était encore en vie lorsque les policiers sont arrivés, mais ils ont refusé de lui faire une réanimation cardio-pulmonaire parce qu'il était sale et apparemment drogué, et qu'ils craignaient de contracter le sida ou l'hépatite en lui faisant du bouche-à-bouche. Neely est donc mort dans le métro.

Le procureur de Manhattan, Alvin Bragg, a inculpé Penny d'homicide involontaire au second degré et, accessoirement, d'homicide par négligence criminelle. Son procès s'est déroulé tout au long du mois. Vendredi, le jury a fait part de son incapacité à parvenir à un verdict sur l'accusation d'homicide involontaire. Au lieu de déclarer un vice de procédure, le juge Maxwell T. Wiley a rejeté l'accusation principale et a demandé au jury de continuer à délibérer cette semaine sur l'accusation secondaire d'homicide par négligence, une action douteuse du point de vue de la procédure.

Tout le monde sait que ce procès est une injustice absurde, mais c'est le tempérament de notre société depuis de nombreuses années, à l'ère des Jacobins wokistes. Contrairement aux premiers Jacobins de 1794 à Paris, qui étaient des idéalistes ultra-extrêmes, nos Jacobins wokistes sont des cyniques extrêmes, qui n'imaginent que le pire pour le projet de civilisation. D'où leur projet de décivilisation du reste d'entre nous.

Il s'agit d'un long jeu de faux-semblants. Au centre de ce jeu se trouve l'arnaque à la course – une arnaque étant la tentative d'obtenir quelque chose pour rien – dans ce sens, la recherche du respect et de l'approbation pour des personnes engagées dans un comportement non civilisé. Tout a commencé en 2012 lorsqu'un certain Trayvon Martin, 17 ans, a été abattu alors qu'il frappait la tête d'un coordinateur de la surveillance de quartier, George Zimmerman, contre le trottoir à Sanford, en Floride. Les médias ont malhonnêtement présenté Martin comme un enfant grignotant des quilles, alors que la police a déclaré qu'il mesurait un mètre quatre-vingt-dix. Zimmerman, qui mesure 1,80 m, a finalement été acquitté de tous les chefs d'accusation pour cause de légitime défense. Le mouvement Black Lives Matter (BLM) était né.

En 2014, Michael Brown, 18 ans, a été tué à Ferguson, dans le Missouri. Après avoir dévalisé une supérette, Brown a été arrêté dans la rue par l'agent de police Darren Wilson. Selon le récit de ce dernier, Brown a tenté de s'emparer de son arme en entrant dans sa voiture de patrouille. L'ADN de Brown a été retrouvé plus tard sur l'arme de Wilson, et le sang de Brown a été détecté sur la portière de la voiture, ce qui suggère une lutte. À la suite de cet incident, des émeutes, des incendies criminels et des pillages ont éclaté à Ferguson pendant plusieurs jours. Un grand jury local a refusé d'inculper l'agent Wilson, qui a finalement été exonéré de toute violation des droits civils dans le cadre d'une enquête menée par le ministère américain de la justice. L'affaire a amplifié le mouvement « Black Lives Matter ».

D'autres incidents ont suivi en 2014 : un certain Eric Garner, 43 ans, a été arrêté à Staten Island pour avoir vendu des cigarettes individuelles dans la rue. Garner a résisté à l'arrestation et a été soumis à une prise d'étranglement. Il a répété à plusieurs reprises « Je ne peux pas respirer » avant de mourir d'une crise d'asthme. En novembre de la même année, Tamir Rice, 12 ans, brandissait un fusil jouet qui ressemblait à une vraie arme à feu dans un parc de Cleveland (Ohio), lorsque Timothy Loehmann, stagiaire de la police, a répondu à un appel au 911 et a abattu le garçon. Un grand jury du comté de Cuyahoga a refusé d'inculper Loehmann. La ville de Cleveland a réglé 6 millions de dollars à la famille Rice dans le cadre d'un procès pour mort injustifiée.

En mai 2020, George Floyd, 46 ans, un criminel libéré, a résisté à son arrestation après avoir tenté de faire passer un faux billet de vingt dollars à Minneapolis. L'agent Derek Chauvin a finalement maîtrisé Floyd à l'aide d'une technique de contention, genou contre dos, recommandée par le guide de formation des services de police de la ville. Floyd est décédé sur place, l'autopsie ayant décelé dans son sang 11 ng/ml de fentanyl, 19 ng/ml de méthamphétamine et des cannabinoïdes, ainsi qu'une maladie cardiaque et de l'hypertension. L'agent Chauvin a été condamné pour plusieurs chefs d'accusation de meurtre et d'homicide involontaire, et trois autres agents présents sur les lieux ont également été emprisonnés pour des charges moins lourdes. Des émeutes, des incendies criminels, des pillages et des meurtres ont eu lieu à Minneapolis et dans de nombreuses autres villes américaines. Des statues de George Floyd ont été érigées dans tout le pays et la ville de Minneapolis a réglé un procès pour mort injustifiée de 27 millions de dollars avec la famille Floyd.

Au cours de cette période, d'autres incidents se sont produits dans tout le pays, impliquant des suspects noirs tués par la police, et l'idée s'est répandue – avec l'aide des médias – que des citoyens noirs innocents étaient exterminés en grand nombre par les forces de l'ordre. En réalité, un nombre statistiquement infime d'hommes noirs ont été tués par la police, et toujours en commettant un crime ou en résistant violemment à une arrestation. L'idée est qu'ils devraient être excusés pour tout cela, et même vénérés et célébrés par des statues, des hommages et des paiements. La raison pour laquelle tous les autres sont d'accord avec cela est un mystère culturel permanent de notre époque. Cela se résume probablement à de la lâcheté. En fait, la lâcheté est double parce que nous sommes trop lâches pour admettre que nous sommes lâches.

L'une des conséquences évidentes de tout cela est la réticence croissante de la police à mettre un terme aux comportements criminels, ce qui, bien entendu, entraîne toujours plus de mauvais comportements. À cela s'ajoutent de nouveaux modes d'application de la loi qui rendent difficile la détention de criminels violents – pas de caution en espèces, des charges réduites, des arrestations et des remises en liberté. C'est ce qui s'est passé à New York sous la direction de Letitia James, procureur général de l'État, et de Bragg, procureur de Manhattan.

C'est le bureau de Bragg qui a décidé de maintenir Jordan Neely en liberté malgré le danger qu'il représentait pour le public, comme en témoigne son casier judiciaire. Daniel Penny est intervenu là où les forces de l'ordre ont échoué. Jordan Neely n'a pas été déshumanisé par le système. Il s'est déshumanisé lui-même et sa mort est le résultat de sa propre imprudence. Il n'a été la victime de personne d'autre. Il ne mérite pas de statue. Le père qui l'a abandonné ne mérite pas que les contribuables new-yorkais lui versent plusieurs millions de dollars.

Je serai surpris si le jury rend un verdict de culpabilité à l'encontre de Daniel Penny sur le chef d'accusation secondaire d'homicide par négligence. Ce chef d'accusation est tout aussi déraisonnable et malhonnête que l'était le chef d'accusation principal et, de toute façon, une condamnation sera probablement rejetée en appel en raison des erreurs de procédure du juge Wiley. L'affaire Penny, vous vous en rendez certainement compte, n'est pas le seul méfait professionnel auquel Alvin Bragg s'est livré. On pourrait dire qu'il a systématiquement tenté de priver les citoyens non noirs de leurs droits civiques. Le ministère de la justice d'une nouvelle administration devrait envisager de le poursuivre pour cela.



James Howard Kunstler

Pour lui, les choses sont claires, le monde actuel se termine et un nouveau arrive. Il ne dépend que de nous de le construire ou de le subir mais il faut d'abord faire notre deuil de ces pensées magiques qui font monter les statistiques jusqu'au ciel.

Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone


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