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Dilemmes

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JacquesL

Dilemmes

Publié le décembre 18, 2024 par Wayan

Par Michael Brenner – Le 26 novembre 2024 – Source Dissident voice



Nous vivons une période de transition mondiale. Ce que nous avons traversé est évident. Vers où le monde se dirige reste obscur. Certains États résistent implacablement à cette transition ; d'autres s'efforcent de favoriser un système international modifié qui se conforme aux réalités émergentes. Les actions des gouvernements appartenant à ces deux catégories renforcent les engagements des uns et des autres à poursuivre des tactiques incompatibles. Voilà le problème.

C'est le contexte des crises majeures en Ukraine, au Moyen-Orient et à Taïwan. La guerre en cours dans les deux premiers comporte un potentiel d'escalade avec des conséquences désastreuses et de grande envergure. Chacun est à la fois symptomatique des changements systémiques qui se produisent dans les affaires mondiales et la cause d'une augmentation des enjeux dans la façon dont cette transition est gérée, ou plutôt mal gérée.

Dilemme No 1. Les États-Unis

On parle beaucoup de la façon dont Donald Trump agira rapidement pour résoudre le conflit ukrainien. Peut-être pas dans les 24 heures, comme il l'a annoncé ; mais, soi-disant, il voit l'inutilité d'une guerre ouverte contre la Russie. Ainsi, il devrait entrer en contact avec Poutine, personnellement et/ou via un envoyé désigné, pour conclure un accord. Nous avons entendu des indices sur ce que pourraient en être les clauses : un cessez-le-feu, l'attrait d'une réduction des sanctions, une certaine reconnaissance d'une association spéciale de la Russie avec les quatre oblasts annexés par Moscou, la Crimée cédée, le reste de l'Ukraine autonome, avec des liens avec l'UE sinon l'OTAN. Le séquençage, les spécificités, les compromis auxiliaires sont moins clairs. Dans l'esprit des commentateurs les plus optimistes, un accord éventuel est probable puisque Trump veut être déchargé de l'albatros ukrainien, puisqu'il n'est pas fan de l'expansion de l'OTAN ou de l'OTAN elle-même, puisqu'il veut se concentrer sur le démantèlement du gouvernement fédéral tout en poursuivant le reste de l'agenda MAGA. Les relations avec la Russie, comme avec toutes les autres puissances étrangères, seront traitées en termes d'accords bilatéraux dans lesquels les États-Unis se concentreront sur les compromis, c'est-à-dire sur ce qu'ils gagnent par opposition à ce qu'ils donnent.

Il n'est pas évident du tout que cette approche puisse atteindre l'objectif déclaré de mettre fin à la guerre en Ukraine et d'atténuer la confrontation tendue avec la Russie. Car le Kremlin a fixé des conditions pour une résolution pacifique qui ne pourra être satisfaite que par un accord plus large que ce qui est visualisé dans le marchandage anticipé par l'entourage de Trump et les groupes de réflexion partageant les mêmes idées. La Russie n'arrêtera pas les combats tant qu'un accord ferme n'aura pas été conclu. Et d'un. Elle n'acceptera aucune ambiguïté quant au statut futur des territoires russophiles en question. Et de deux. Elle ne tolérera pas de laisser en place un gouvernement à Kiev qui soit contrôlé par les nationalistes enragés antirusses qui le dirigent depuis 2014. Et de trois. Elle exigera un traité qui neutralise formellement l'Ukraine sur le modèle de l'Autriche d'après-guerre. Et de quatre. Elle fera pression pour la constitution d'une architecture de sécurité paneuropéenne qui accorde à la Russie une place légitime. Et de cinq. 1

La conséquence est que les perspectives sont sombres pour un accord rapide et à court terme qui laisse ces questions sensibles indéterminées et ouvertes aux aléas de la politique à Washington et dans les capitales européennes. Il semble irréaliste que Trump dispose du pouvoir discrétionnaire, de la volonté politique ou de la vision stratégique nécessaires pour concevoir et mettre en œuvre un plan à multiples facettes pour tisser ensemble les divers éléments du tissu de sécurité européen. C'est une chose d'intimider les Européens pour qu'ils assument pleinement la responsabilité de leur propre sécurité en menaçant de les laisser à eux-mêmes. Il est beaucoup plus difficile de refonder les relations américaines avec ses alliés européens, avec la Russie, avec d'autres parties voisines intéressées. Relever ce grand défi a pour condition préalable une refonte complète, par les États-Unis, de leur carte mentale du système mondial. Car ce dernier se transforme de manière fondamentale mais en contradiction avec les présomptions américaines profondément ancrées de domination, de contrôle et de privilège.

Trump n'est pas l'homme providentiel pouvant remplacer la vision stratégique dominante et la position primordiale de l'Amérique dans le monde par quelque chose de plus raffiné et en correspondance avec le système émergent. Bien qu'instinctivement il soit plus un pionnier de l'Amérique qu'un impérialiste hégémonique, ses actions seront fragmentaires et décousues plutôt que des morceaux d'un nouveau modèle astucieux. Même en ce qui concerne des questions spécifiques comme l'Ukraine ou Taïwan, il est impossible de simplement claquer des doigts et de changer de cap impulsivement. Une conception soigneusement pensée et l'élaboration d'une diplomatie subtile sont la condition préalable. Donald Trump, incontestablement, n'a aucun plan, aucune stratégie, pour aucun domaine de politique publique. Il est incapable de le faire, car il manque de la concentration mentale nécessaire et de connaissance structurée. Il en va de même pour traiter avec la Chine.

[Le déplacement focal de la Russie européenne vers la Chine asiatique est moins un mécanisme pour faire face à la défaite en Ukraine que la réaction pathologique d'un pays qui, ressentant un sentiment rongeant de prouesses décroissantes, ne parvient à rien de plus qu'à tenter un dernier coup de poker dans une vaine tentative de se prouver qu'il sait encore faire les bonnes choses ; car vivre sans ce sens exalté de soi est intolérable.]

Si Trump devait prendre une série d'actions purement tactiques qui auraient pour effet net de réduire la présence américaine dans le monde, il irait à l'encontre des croyances nationales fondamentales. Croyance en la naissance du pays sous une étoile providentielle pour conduire le monde sur la voie des lumières, croyance en l'exceptionnalisme américain, croyance en la supériorité américaine (cette croyance étant mise en péril par des signes de perte dans la bataille militaire avec une Russie armée supérieure, par des signes de perte dans la bataille économique avec une Chine technologiquement supérieure). De plus, la foi de nombreux Américains dans ces mythes nationaux est étroitement liée à leur propre sentiment individuel d'estime de soi qui est déjà ressenti comme menacé en cette ère d'anxiété. Trump n'est guère celui qui les guidera vers une appréciation mature de ce qu'est l'Amérique et de qui ils sont. 2

Dilemme No 2. La Russie et la Chine

Ces deux grandes puissances, qui sont les principaux obstacles au maintien de la position dominante mondiale des États-Unis, sont confrontées à un dilemme tout à fait différent. En termes simples, il s'agit de savoir comment traiter avec une Amérique qui n'arrive pas à faire évoluer sa vision du monde et reste donc aveugle, dans sa politique, aux changements d'époque qui remodèlent la configuration du système mondial. Dans la mesure où Washington ressent quand même quelques vibrations de ce changement tectonique, les dirigeants politiques sont perçus comme réagissant impulsivement pour en nier les conséquences pratiques, tout en s'efforçant d'affirmer une suprématie menacée. Cette contrainte conduit les décideurs américains à se lancer des défis de plus en plus ardus pour prouver que rien de fondamental n'a changé. D'où la volonté de renverser un engagement stratégique pris il y a un demi-siècle en faisant pression par tous les moyens pour l'autonomie de Taïwan. D'où ses efforts acharnés pour empêcher la Russie d'occuper une place dans les affaires européennes (et moyen-orientales) à la mesure de ses intérêts nationaux, de sa force et de sa géographie.

[L'objectif minimaliste était de rompre les liens entre la Russie et l'Europe de l'UE, la marginalisant ainsi en tant qu'État périphérique et sans conséquence. L'objectif maximaliste était de provoquer un changement de régime pour obtenir un fournisseur de ressources naturelles bon marché plus faible, favorable à l'Occident, et ouvert à la finance occidentale prédatrice. Un métayer sur la plantation mondiale de l'Occident, comme l'a dit sans ambages un diplomate russe. Le projet Ukraine devait en être le fer de lance].

De ce point de vue, Moscou et Pékin sont confrontés à un dilemme d'une nature singulière. Ils doivent concevoir des stratégies élaborées pour contrecarrer les plans américains visant à perpétuer sa domination en sapant la force politique, économique et, partant, diplomatique croissante de ces pays perçus comme des rivaux. Confinement à la fois en termes de sécurité générale et en termes de réalisations nationales impressionnantes ; cette dernière diminuant la prétention américaine (occidentale) de représenter la seule véritable voie vers la stabilité politique et le confort économique. La résistance des Russes et des Chinois à ces plans est devenue l'impératif stratégique primordial dans les deux capitales, comme en témoigne l'intensification de leur collaboration dans tous les domaines. Comme ils en sont bien conscients, ce mouvement capital est dicté par la conduite imprudente d'une superpuissance en déclin et agitée mais toujours en possession d'une énorme force pour perturber et détruire.

En conséquence, lorsqu'il s'agit de confrontations directes avec Washington au sujet de l'Ukraine ou de Taïwan, ils sont obligés de tempérer leurs actions afin d'éviter de provoquer une crise indésirable avec une Amérique qu'ils considèrent comme imprévisible et instable. Cette préoccupation s'applique autant à la future présidence Trump qu'à la présidence sortante de Biden. Trouver le bon équilibre est un défi de taille.

Le résultat est que Poutine et Xi traitent prudemment avec leurs homologues occidentaux irréfléchis qui ne tiennent plus compte des préceptes élémentaires de la diplomatie. Nous avons de la chance que les dirigeants chinois et russes aient le caractère bien trempé. Xi et Poutine sont des leaders rares. Ils sont sobres, rationnels, intelligents, très bien informés, capables d'une vision large, ils n'ont pas d'ambitions impériales et, bien qu'ils se consacrent à la défense de leurs intérêts nationaux, ils ne sont pas belliqueux. De plus, ils ont de longs mandats en tant que chefs d'État et sont sûrs de leur pouvoir. Ils ont le capital politique nécessaire pour investir dans des projets d'envergure dont les retombées potentielles se feront sentir à l'avenir.

Dilemme No 3. Les européens

Les élites politiques européennes sont encore moins conscientes de leur intenable situation que les Américains. Ces derniers sont unanimes dans leur conviction brute que les États-Unis peuvent et doivent continuer à jouer le rôle dominant dans les affaires mondiales. Ils ne portent aucun jugement réfléchi par eux-mêmes, sauf qu'il est impératif de cadrer leurs conceptions et stratégies en accord avec ce que leur partenaire supérieur pense et fait. C'est là que réside le cœur de leur dilemme.

Depuis 75 ans, les Européens vivent dans un état de dépendance stratégique quasi totale vis-à-vis des États-Unis. Cela a eu des effets profonds et durables qui vont bien au-delà des calculs pratiques en besoins de sécurité. Aujourd'hui, plus de 30 ans après que les dirigeants européens ont été libérés de toute menace militaire significative, ils restent politiquement et psychologiquement incapables d'exercer les prérogatives et la responsabilité de leur souveraineté, individuellement ou collectivement. Ils sont enfermés dans une relation classique de subordination dominante avec l'Amérique. Si profondément enracinée qu'elle est devenue une seconde nature pour les élites politiques.

[L'extrême des prérogatives accordées aux États-Unis d'agir au mépris de l'autonomie et des intérêts européens a été démontrée par la destruction par Washington du gazoduc de la Baltique. Cet épisode extraordinaire a ponctué l'engagement sans réserve des Européens à servir de satrape américain dans sa campagne tous azimuts pour empêcher la Chine et la Russie de contester son hégémonie. S'assurer l'obéissance du bloc de puissance économique européen représente indéniablement un succès stratégique majeur pour les États-Unis. Il en va de même pour couper l'accès de la Russie aux investissements en capital, à la technologie et aux riches marchés occidentaux. Les coûts les plus lourds sont cependant payés par les Européens. En effet, ils ont hypothéqué leur avenir économique pour participer à la mauvaise idée de rompre tout lien avec ce qui est maintenant une Russie implacablement antagoniste dont les abondantes ressources énergétiques et agricoles ont été un élément primordial de leur prospérité et de leur stabilité politique.]

Dans ces conditions anormales, les gouvernements européens se sont infligés de graves dommages. De plus, ils ont compromis leur avenir stratégique et économique. En suivant l'exemple de Washington dans la campagne visant à neutraliser la Russie en tant que présence dans les affaires continentales, depuis 2008, ils se sont coupés de leur partenaire naturel dans le commerce des ressources naturelles, le développement technologique et les investissements. Ils ont institutionnalisé une relation hostile avec un voisin qui est une grande puissance mondiale. Ils se sont faits les gardiens d'un État croupion ukrainien corrompu et en faillite, ce qui entraîne de lourds coûts financiers. De plus, ce faisant, ils ont sapé la légitimité de leurs institutions démocratiques de manière à ouvrir la porte aux mouvements radicaux d'extrême droite. Ces conséquences délétères sont renforcées par le suivisme des européens dans la guerre économique et politique américaine sans limites contre la Chine. Cette dernière action malavisée renverse la politique antérieure, éminemment sensée, d'approfondir les liens économiques avec la superpuissance montante du monde.

L'effet concret de cette relégation irréfléchie des pays européens à devenir de facto des vassaux américains est une distanciation avec le monde qui se situe au-delà de la communauté transatlantique. Lorsque nous ajoutons dans la balance l'aliénation de l'opinion mondiale, dégoûtée par le soutien enthousiaste occidental au génocide palestinien, nous discernons un repli historique. Les dirigeants, autrefois fiers, du globe ont mis les wagons en cercle dans une posture défensive contre des forces qu'ils comprennent à peine, et n'ont aucun plan pour s'engager.

La faible réponse de l'Europe à ce formidable défi est une série de plans schématiques qui ne sont guère plus que des placebos étiquetés à tort comme des médicaments puissants. La réponse proposée par l'UE à sa grave situation énergétique est une stratégie vaguement esquissée dont l'élément central est une diversification des fournisseurs parallèlement à l'accélération des projets d'énergie verte. Diverses initiatives prises en ce sens au cours des deux dernières années incitent au scepticisme. Le principal substitut du gaz naturel russe a été le GNL étasunien ; les tentatives de conclure des accords préférentiels avec d'autres fournisseurs (comme le Qatar) ont échoué. S'appuyer sur les États-Unis a ses inconvénients. Le GNL étasunien est 3 à 4 fois plus coûteux que le gaz russe, livré par pipeline. De plus, la déclaration de Trump selon laquelle la limitation des exportations atténuera les pressions inflationnistes soulève des doutes sur cette fiabilité supposée. Le plus révélateur est le fait déconcertant que les pays européens ont quelque peu allégé clandestinement leur pénurie d'énergie en achetant du pétrole et du gaz russes au marché noir. En effet, il existe des données statistiques indiquant que des États de l'UE, à un moment donné cette année, importaient plus de GNL d'origine russe que de GNL américain !

Dans le domaine de la sécurité, on parle beaucoup à Bruxelles de la construction d'un appareil de sécurité purement européen ; lié à l'OTAN tout en étant capable d'agir indépendamment des États-Unis. Il s'agit d'une renaissance actualisée et améliorée d'une idée de la fin des années 1990 qui a donné naissance à la Politique de sécurité et de Défense commune désormais moribonde. Cette agitation pourrait être considérée comme du simple théâtre étant donné qu'il n'y a aucune menace concrète pour la sécurité européenne en dehors de l'imagination fébrile d'une classe politique enflammée par les fortes alarmes américaines selon lesquelles Poutine est déterminé à restaurer l'Empire soviétique et rêve de laver ses bottes dans la Manche ; voire même dans la mer d'Irlande. Sans compter les actions provocatrices de la Russie qui « rapproche » sans relâche sa frontière des installations militaires de l'OTAN.

La probabilité que cette initiative produise quelque chose de substantiel est mince. L'Europe manque d'argent et sa situation financière actuelle est tendue, elle manque de base industrielle pour équiper des forces armées modernes et elle manque très certainement de volonté politique. Oui, nous entendons beaucoup d'emphase de la part d'Ursula von der Leyen, d'Emmanuel Macron, de Mark Rutte et de leurs compagnons rêvant d'une Union européenne fédérale. Cette vérité est exprimée par un dicton que nous avons ici au Texas : « Gros chapeau mais pas de bétail !"

Ce qui manque vraiment est une stratégie diplomatique convaincante et réaliste qui corresponde à la configuration actuelle des forces dans le monde. Au lieu de cela, nous assistons à une intensification de la rhétorique antirusse, à des promesses solennelles d'accompagner l'Ukraine sur la voie de la victoire ultime et à rejoindre Washington dans des mesures toujours plus sévères contre la Chine, présentée comme un prédateur économique et une menace pour la sécurité.

Michael Brenner

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

Notes

  • Les politiques du président Trump à l'égard de la Russie n'étaient pas de nature différente de celles de Bush/Obama/Biden : sanctions, armement de l'Ukraine. La différence apparente d'attitude envers Poutine vient de la foi inébranlable de Trump et de son goût pour la conclusion d'accords. Le faire avec quelqu'un d'aussi formidable que Poutine sert son ego narcissique vorace.
  • Il y a une caractéristique dans la mauvaise composition de Trump qui offre une petite consolation. C'est un lâche – un tyran fanfaron qui évite toute rencontre directe avec un adversaire qui lui tiendra tête (on l'a vu quand il a refusé un deuxième débat avec Kamala Harris qui l'avait malmené lors du premier). Trump n'a ni l'estomac ni la force mentale pour une bagarre/guerre sérieuse. Une petite bénédiction !

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