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Corée du Sud. L’Assemblée nationale destitue le président après l’échec de sa t

Démarré par JacquesL, 16 Décembre 2024, 06:58:51 PM

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JacquesL

Corée du Sud. L'Assemblée nationale destitue le président après l'échec de sa tentative de putsch

Publié le décembre 16, 2024 par Wayan


Par Moon of Alabama – Le 14 décembre 2024

Le 3 décembre, le président de la Corée du Sud, Yoon Suk Yeol, a lancé un coup d'État contre l'Assemblée nationale, dirigée par l'opposition. Il a déclaré la loi martiale et ordonné aux forces spéciales de l'armée et aux unités de police d'empêcher les législateurs de se réunir.

Mais les membres de l'assemblée ont remporté la course :

Citer150 minutes seulement après l'annonce présidentielle, 191 des 300 membres de l'Assemblée nationale ont voté en faveur de la levée immédiate de la loi martiale. Les troupes et la police ont pénétré dans le parlement, mais le vote contre la loi martiale avait déjà eu lieu.

Beaucoup de choses se sont passées depuis. Le ministre de la défense du président Yoon et ami de lycée, Kim Yong-hyun, a été arrêté pour avoir initié et participé au projet de loi martiale :

CiterKim a été accusé d'avoir recommandé la loi martiale à Yoon et d'avoir envoyé des troupes à l'Assemblée nationale pour empêcher les législateurs de voter. Un nombre suffisant de2 législateurs a finalement réussi à entrer dans la chambre du parlement et a rejeté à l'unanimité le décret de Yoon, forçant le cabinet à le lever avant le lever du jour le 4 décembre.

Depuis, Kim a tenté de se suicider.

Certains des commandants militaires qui avaient reçu l'ordre de mettre en œuvre la loi martiale ont depuis lors parlé aux enquêteurs. Ils ont révélé que le projet de loi martiale faisait partie d'un plan plus vaste et encore plus fou qui aurait pu conduire à une guerre contre la Corée du Nord :

CiterLe plan initial du ministre de la défense consistait à provoquer une attaque de la Corée du Nord, puis à s'en servir comme excuse pour déclarer la loi martiale. À cette fin, l'armée sud-coréenne a fait voler plusieurs drones au-dessus du ciel de Pyongyang, y lâchant des tracts de propagande. La Corée du Nord n'a cependant pas attaqué.
...

Les premiers préparatifs de ce coup d'État ont commencé dès juillet 2023, l'armée ayant compilé les documents de référence pour les opérations en cas de loi martiale et produit un manuel à peu près à la même époque.

Samedi dernier, le Parti du Pouvoir du Peuple du président Yoon a bloqué une tentative de destitution du président Yoon par l'Assemblée nationale. Mais au fur et à mesure que les détails de la tentative de coup d'État ont été révélés au cours de la semaine, la pression exercée par le grand public sur le parti s'est accrue. Aujourd'hui, un nouveau vote sur la destitution a eu lieu. Il a obtenu la majorité des deux tiers nécessaire :

CiterLe parlement sud-coréen a voté la destitution du président Yoon Suk Yeol, samedi, au cours d'une réprimande extraordinaire qui est intervenue après que son propre parti au pouvoir se soit retourné contre lui à la suite de son refus de démissionner après son éphémère tentative d'instauration de la loi martiale.
C'est la deuxième fois en moins de dix ans qu'un dirigeant sud-coréen fait l'objet d'une procédure de destitution en cours de mandat et Yoon est suspendu de l'exercice de ses pouvoirs jusqu'à ce que la Cour constitutionnelle du pays se prononce définitivement sur la décision.

Après le vote, qui a provoqué la liesse des manifestants devant le parlement, M. Yoon a admis qu'il allait « s'arrêter temporairement pour le moment, mais le voyage vers l'avenir que j'ai entrepris avec le peuple au cours des deux dernières années ne doit pas s'arrêter ».

« Je n'abandonnerai pas », a-t-il déclaré dans un communiqué diffusé par le bureau présidentiel du pays.

Yoon tentera de convaincre la Cour constitutionnelle qu'il n'est pas coupable d'insurrection et qu'il ne devrait pas être destitué.

La Cour a un certain nombre de postes vacants. Actuellement, seuls six juges sont disponibles et pour mettre Yoon en accusation, il faudrait que les six juges soient d'accord.

Yoon aura cependant des difficultés à clamer son innocence :

CiterDe hauts responsables du gouvernement ont témoigné lors de diverses auditions gouvernementales au cours de la semaine dernière, révélant des détails extraordinaires sur la nuit où la loi martiale a été décrétée.
Le commandant du Special Warfare Command, Kwak Jong-geun, a déclaré qu'il avait reçu l'ordre direct du président Yoon de briser les portes de l'Assemblée nationale et d'en faire sortir les législateurs, mais qu'il n'avait pas obtempéré.

Kwak Jong-geun n'a pas respecté l'ordre de Yoon parce qu'il était manifestement illégal. La loi martiale n'inclut pas le pouvoir d'empêcher l'assemblée nationale de remplir son devoir constitutionnel. C'est une chose que Yoon, en tant qu'ancien procureur, devait certainement savoir.

Toute décision de la Cour constitutionnelle en faveur de Yoon serait donc purement politique et contraire à la loi.

L'opinion publique sud-coréenne en serait, à juste titre, abasourdie.

Moon of Alabama

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

https://lesakerfrancophone.fr/coree-du-sud-lassemblee-nationale-destitue-le-president-apres-lechec-de-sa-tentative-de-putsch

JacquesL

Corée du Sud. Le président putschiste destitué s'aligne sur les valeurs de Washington

Publié le décembre 17, 2024 par Wayan


Par Moon of Alabama – Le 16 décembre 2024

Au cours des dernières années, il est devenu de plus en plus évident, même pour les esprits les plus superficiels, que les « valeurs occidentales » ne sont qu'un slogan marketing utilisé pour cacher l'énorme brutalité avec laquelle l'« Occident » tente de plier le monde à sa volonté.

De nombreux événements récents de l'actualité internationale en sont la preuve : Le génocide à Gaza – transmis en direct pour que tout le monde puisse le voir, l'annulation sans fondement des élections démocratiques en Roumanie, l'applaudissement de la prise de contrôle de la Syrie laïque par les djihadistes. La création par Israël de « zones tampons » en volant des terres syriennes est perçue avec sympathie, tandis que la Russie est condamnée pour avoir combattu les tentatives de l'OTAN, vieilles de dix ans, de détruire sa zone tampon naturelle que serait une Ukraine neutre.

Tout cela a conduit à la confusion. Il faut que les dirigeants vendent le noir comme étant blanc, qu'ils dépeignent la destruction comme étant de la reconstruction, qu'ils affirment que la tyrannie pure et simple est une expression des valeurs démocratiques.

Pour un exemple de ce dernier point, voir cette remarque de la propagandiste sud-coréenne pro-guerre Duyeon Kim dans un récent article du New York Times qui déplore la perte d'un mandataire contrôlé par les États-Unis pour mener leur guerre en Extrême-Orient.

CiterLa destitution en Corée du Sud a coûté à Washington un allié fidèle (archivé)

Le président Yoon Suk Yeol avait rapproché son pays de Washington et tenu tête à Pékin. Mais cette politique étrangère pourrait être recalibrée à l'avenir.

« Washington n'aurait pas pu espérer un meilleur allié et partenaire que le gouvernement Yoon », a déclaré Duyeon Kim, membre du Center for a New American Security. « Jusqu'à ce que nous sachions qui sera le président de la Corée du Sud, les États-Unis viennent de perdre un partenaire clé au niveau des dirigeants, dont les convictions personnelles s'alignent sur les valeurs et l'approche de Washington en ce qui concerne les questions régionales et mondiales, en particulier lorsqu'il s'agit de traiter avec des États autoritaires ».

Le « partenaire clé » que les États-Unis ont perdu est celui qui a violé la constitution en déclarant la loi martiale, qui a illégalement ordonné à des unités militaires et policières de bloquer l'Assemblée nationale de Corée du Sud, qui avait prévu d'arrêter le chef de l'opposition ainsi que le chef de son propre parti, qui a même tenté de lancer une « guerre limitée » contre la Corée du Nord pour justifier son ambition d'être un dictateur.

Duyeon Kim a bien sûr raison de dire que Yoon « s'aligne sur les valeurs de Washington » quand on sait que ces valeurs sont en faveur de la destruction et du pillage.

Elle a particulièrement raison lorsqu'elle dit que Yoon apprécie la façon dont les États-Unis traitent les États autoritaires qui les suivent. C'est pourquoi il a essayé de faire de la Corée du Sud un État autoritaire.

Mais un tel double langage est odieux.

Les contradictions s'accumulent. Le centre politique qui l'utilise commence à plier.

Moon of Alabama

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

https://lesakerfrancophone.fr/coree-du-sud-le-president-putschiste-destitue-saligne-sur-les-valeurs-de-washington