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La cohésion sociale

Démarré par JacquesL, 23 Novembre 2024, 02:50:46 PM

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JacquesL

La cohésion sociale


par Gérard Emile

Le contrat social est un pacte d'association où l'individu décide d'abandonner l'état de nature pour se constituer en corps social. Les doctrines de cette notion sont apparues au Moyen Âge et ont culminé avec JJ Rousseau avant d'entamer leur déclin au XIXe siècle. Indissociables de l'idée de nature elles considèrent que la société et l'État ne sont pas des phénomènes naturels mais le résultat d'une création humaine et volontaire.

La formulation la plus aboutie de ce contrat (JJ Rousseau 1761) décrit un modèle politique rendant les individus aussi libres en société que dans l'état de nature, et où chacun s'unit à tous. Le contrat est passé avec la communauté qui devient souveraine et qui exprime la volonté générale. Cette dernière vise le bien général au-delà des intérêts particuliers.

Le contrat social engendre la cohésion sociale

Notre Vème République s'appuie sur des principes philosophiques et politiques issus des 3 notions fondamentales que sont l'idéal républicain, la démocratie et le contrat social, lesquels réunissent ces valeurs essentielles et chères au peuple de France que sont la liberté, l'égalité et la fraternité.

L'idéal républicain détermine un espace public commun à tous régi par un champ de lois applicables à chaque individu : «Chacun est soumis à la Loi pour le bien de Tous».

La démocratie, fondement principal de notre Vème république, est strictement définie à l'article premier de la Constitution qui la caractérise comme «indivisible, laïque, démocratique et sociale».

• Quant au contrat social, socle de la cohésion de la société, il est donc ce pacte implicite liant les citoyens à l'État sur un principe très simple : en échange de leur liberté, les citoyens acceptent de se soumettre aux lois, à condition que l'État assure leur sécurité, leur santé et rende la justice en leur nom. Ce contrat, fondement même de la civilisation, est rompu lorsque l'État ne respecte plus la règle et ne protégeant plus le citoyen celui-ci ne peut le considérer que comme étant illégitime.

Qu'est-ce que la société ?

• Pour le philosophe Pierre Bourdieu l'espace social est un espace construit comme une structure de positions définies par la place qu'elles occupent dans la distribution d'une espèce particulière de capital. Il oppose ainsi les catégories socio-professionnelles les plus favorisées et les catégories sociales les moins favorisées en se basant sur 3 concepts : capital économique, capital culturel, trajectoire sociale.

• J.B.E. Goldstein dans son livre «Théorie et Pratique du Collectivisme Oligarchique» présente une distinction plus simple à appréhender :

• L'élite (*) dirigeante du collectivisme oligarchique commande le reste du corps social ; elle n'effectue que des tâches intellectuelles et abstraites, bureaucratiques et de représentation et jouit de privilèges interdits aux deux autres classes.

• La classe moyenne regroupe, en grande partie, les individus capables et intelligents de l'ensemble de la société, mais qui n'ont pas accès à l'élite ni à aucun de ses privilèges (même si ces intelligences et capacités pourraient, à elles seules, amplement justifier cette promotion). Cette classe est destinée à organiser la vie sociale de l'ensemble de la société, les élites y comprises, en assumant des rôles et des tâches, par exemple, de policier, greffier, journaliste, cadre subalterne, médecin, chef de service, scientifique, architecte, instituteur...

• la classe inférieure est composé des exécutants dédiés à la production.

Quelle société aujourd'hui ?

On ne peut qu'en constater l'état de dégradation par la croissance persistante des inégalités et l'attrait de l'individualisme généré par un réflexe de protection personnelle induit par un esprit d'auto-défense.

Un sondage établi en 2013 a montré que près des 2/3 des Français pensaient que la cohésion sociale s'était sérieusement dégradée avec une part de population défavorisée toujours plus conséquente. Au-delà de l'espérance d'une progression dans l'échelle sociale, de nombreux citoyens déplorent le fait de ne plus arriver à simplement sauvegarder la place qu'ils occupent dans la société. La classe des élites poursuit son ascension en imposant toujours plus de contraintes aux classes subordonnées, paupérisant la classe moyenne et entraînant les classes inférieures vers une forme de «tiers-mondisme» intolérable. Les diverses politiques de soutiens ne parviennent pas (volontairement ?) à corriger les inégalités accroissant ainsi d'autant plus les dommages du contrat État-citoyen détruisant ainsi la cohésion sociale qu'elles sont supposées défendre.

Le citoyen français ne se reconnaît plus dans cette société soumise en permanence à la contraction du marché de l'emploi et la précarisation du travail, l'augmentation des coûts dans l'immobilier (locations et acquisitions) liée à la ségrégation urbaine associée à la prégnance des discriminations, la croissance exponentielle de l'insécurité, l'incompréhension, voire l'indifférence de la classe politique paraissant tellement éloignée de la préoccupation du citoyen, des rendus de justice parfois incompréhensibles, la dégradation conséquente du système de santé, sans négliger une immigration facteur de luttes idéologiques... La fracture entre l'État et le citoyen s'accroit en permanence entraînant une fragmentation accrue de la société française. La responsabilité des pouvoirs publics est prépondérante dans cet état de fait mais il n'en reste pas moins que le découragement du citoyen ne fait qu'aggraver la situation. Voilà qui constitue pour les pouvoirs publics une chute de confiance mais surtout un défi renouvelé dans un contexte où les anciens repères s'estompent et déstabilisent la cohésion sociale. La mission des mandataires politiques serait de répondre aux attentes et aux besoins des citoyens les plus vulnérables, de renforcer les dispositifs de prévention et de trouver de nouvelles modalités d'action contre les conséquences. Mais visiblement ils n'en ont pas les moyens ou pire, en-ont-ils la volonté ?

L'homme, selon Rousseau est naturellement bon, c'est la société, telle qu'elle est, qui le corrompt. Pour lui, la liberté individuelle, réclamée par Montesquieu ou Voltaire, ne peut être que la conséquence de la souveraineté de la nation et de l'égalité politique.

Il décrète le droit à l'insurrection si le contrat social est violé. Nous sommes parfaitement conscients que nous ne pouvons plus désormais nous fier à la classe politique dominante et que le rôle du citoyen est de changer le modèle politique pour un véritable renouveau de la démocratie.

C'est donc la société qu'il faut reconstruire ! Et c'est au citoyen de prendre en charge le renouveau démocratique que nous confère notre Constitution dans son article 3 «La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum. Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s'en attribuer l'exercice».

Nous n'avons plus rien à attendre des pouvoirs exécutif et législatif, responsables de cet état de dislocation de la société française. Nous, citoyens, avons le devoir de nous prendre en charge et reconstruire un modèle de société qui respecte les valeurs essentielles de notre civilisation : liberté, égalité, fraternité.

Il y a différentes solutions dont chacune porte du positif et du négatif d'où la nécessité d'un débat pour en extraire un consensus équitable pour la plus grande majorité. Les principales atteintes à ces valeurs sont la soumission à l'oligarchie financière dans laquelle nous sommes entraînés depuis le départ du général de Gaulle visant à vassaliser notre pays, notre Nation(**), nous asservir pour la servir.

Bien au-delà de la démission de nos politiques dans la défense de la France il existe une force cachée agissant habilement au travers d'individus formés et manipulés occupant des responsabilités de haut niveau dans de nombreux pays dont le nôtre fait malheureusement partie. Le sujet est trop vaste et trop complexe pour être développé ici mais il faut prendre conscience d'un point essentiel et fondamental c'est que tout doit venir de la base, de la volonté citoyenne de retrouver une France digne et équitable dans laquelle chacun d'entre nous retrouvera égalité des chances et libertés conquises par le sang de nos Anciens dans une république démocratique.

Il existe de nombreux mouvements dont les projets ne sont pas forcément concordants sur tous les points mais qui ont le mérite d'exister et d'avoir un point commun la défense de nos valeurs civilisationnelles et républicaines. Chacun doit s'en rapprocher suivant ses propres critères d'appréciation et s'efforcer de lutter contre cette dictature qui s'impose insidieusement dans notre pays et nous soumet à une totale perte de souveraineté pour le noyer dans une Europe fédérale dirigée par une technocratie bruxelloise à la solde de cette oligarchie financière qui s'arroge par le pouvoir de l'argent le droit de disposer des peuples.

D'après le Dictionnaire de l'Académie Française :

(*) le susbstantif «élite» est issu de «eslite» employé au XIIe siècle pour signifier l'action de choisir, le choix, avec une forme féminine substantivée d'«eslit» signifiant «distingué, parfait». Nos académiciens définissent le terme élite par l'ensemble de ceux qui, dans un groupe, une société, sont considérés comme les meilleurs, capables de se distinguer par leurs mérites.

Employé sous la forme d'une locution ou d'un adjectif «d'élite» serait celui qui par ses qualités exceptionnelles, domine les autres, supérieur.

Si ce terme peut être employé pour des personnages de la société civile capables d'être de grands chefs d'entreprises, de grands penseurs et scientifiques il est préférable de l'éviter pour qualifier une quelconque catégorie d'individus s'agitant désespérément dans le bocal de l'univers politique qui dispose de tous les pouvoirs pour mener la France.

(**) a) – Ensemble de personnes établies sur un territoire et unies par des caractères ethniques, des traditions linguistiques, religieuses, etc.

b) – Ensemble des personnes formant la population d'un État déterminé, soumises à la même autorité politique souveraine. Avec une majuscule, particulièrement depuis la Révolution française, la communauté, parfois considérée comme une personne juridique, que forment les individus régis par une même constitution.

sources :

https://gallica.bnf.fr/essentiels/repere/contrat-social

Les politiques de cohésion sociale (rapport conjoint de la Direction générale de la cohésion sociale et du Centre d'analyse stratégique – Février 2013 -) Sites http://www.social-sante.gouv.fr et http://www.strategie.gouv.fr

Théorie et pratique du collectivisme oligarchique- J.B.E. Goldstein

Espace social et classes sociales chez Pierre Bourdieu par Rémi Lenoir – https://shs.cairn.info/revue-societes-et-representations-2004-1-page-385

source : La Plume du Citoyen

https://reseauinternational.net/la-cohesion-sociale/

JacquesL

Le contrat social (2/2)



par Gérard Emile

Dans l'article précédent a été évoquée la notion de cohésion sociale, fruit de l'application d'un pacte d'association entre membres du corps social, entre gouvernants et gouvernés, entre le citoyen et l'État, pacte tacite et librement consenti pour l'établissement d'une société au sein de laquelle chacun coexistera pacifiquement avec autrui.

Le contrat social, de par sa valeur, est la principale justification de l'existence de l'État basé sur un consentement mutuel impliquant la légitimité du pouvoir politique qui n'est issu ni du droit divin, ni de la loi du plus fort. Comme Rousseau l'a défini dans son ouvrage «du contrat social» (1762) celui-ci défend le principe de la souveraineté du peuple basée sur la liberté, l'égalité et la notion de volonté générale.

«Si l'on met à part les explications religieuses telles que l'existence d'un plan providentiel ou les explications de pur fait fondées sur des rapports de force (droit du plus fort), l'hypothèse du Contrat social est la seule justification possible de l'autorité qu'exerce la société sur ses membres». ~ Georges Vedel – 1910-2002 – Manuel de droit constitutionnel, 1949

Quelles sont, par conséquent, les attentes du citoyen acceptant l'idée de contrat social si ce n'est la possibilité de vivre en bonne intelligence avec les autres membres de la société en s'appuyant sur la confiance qu'il accorde au pouvoir politique légitime pour défendre ses libertés, ses droits et la garantie d'une existence sereine au sein d'un corps social fondé sur l'égalité des individus le constituant ?

Le peuple confie au législateur le devoir de sauvegarder le bien-être général contre des intérêts extérieurs susceptibles de l'affecter et entend maintenir la viabilité du contrat social par l'application de la démocratie. La République est bâtie sur ces fondements créant cet idéal républicain cher au peuple de France et parfaitement retranscrit dans sa devise : liberté, égalité, fraternité.

Toute confiance est accordée intrinsèquement aux différents pouvoirs prévus dans le contrat social pour défendre les intérêts du citoyen dans le cadre de la jouissance d'une vie en communauté au sein de laquelle chacun s'épanouit sereinement sans entraver les aspirations des autres et dans le respect des valeurs communes.

L'article premier de la Constitution de 1958, l'un des fondamentaux du contrat social liant le citoyen français aux pouvoirs politiques et institutionnels définie notre République comme étant : indivisible, laïque, démocratique et sociale :

une république indivisible par l'intégrité du territoire et l'unité politique

une république laïque par le respect égalitaire des religions

une république démocratique par le fait que seul le peuple est souverain et s'accorde le droit de l'exercer par des représentants

une république sociale par la protection égalitaire chaque citoyen

Le contrat social se doit donc, par destination, d'être le garant de l'accès au droit de vivre dans une société n'entravant pas les droits du citoyen lequel se doit de respecter les devoirs qui lui incombent en contrepartie.

Non sans difficultés la France est entrée dans l'ère républicaine après la Révolution de 1789. Chacune d'entre elles a marqué l'histoire du pays et a apporté son lot de changements politiques, sociaux et institutionnels. La première république (1792-1795) a été suivie par le Directoire (1795-1799), le Consulat (1799-1804), l'Empire napoléonien (1804-1814), les 2 périodes dites de restauration (1815-1848) et le retour d'un régime républicain (IIème république – 1848-1851). S'ensuit un second empire (1852-1870) qui se termine par la lamentable défaite de Napoléon III à Sedan. La IIIème République semble redonner une certaine stabilité au pays par sa durée (1870-1945) et ce malgré la Première Guerre mondiale de 1914-1918. La période «vichyssoise» reste un évènement particulier dans le déroulement de l'Histoire de France et l'avènement du général De Gaulle met un terme à cette IIIème république et voit la naissance de la IVème république qui, du fait de son instabilité politique, est remplacée par la Vème dont la Constitution est inspirée du discours de Bayeux (juin 1946).

Conçue à l'origine comme un régime parlementaire dans lequel les pouvoirs de l'exécutif sont renforcés1, la Vème République est devenue un régime de type semi-présidentiel depuis l'instauration de l'élection du président de la République au suffrage universel direct. Elle échappe aux typologies classiques des régimes politiques apparaissant comme un régime hybride présentant simultanément des caractéristiques propres au régime présidentiel et au régime parlementaire.

D'aucuns se poseront la question de savoir quelles sont les raisons pour lesquelles de Gaulle a instauré un régime donnant plus de pouvoir à l'exécutif au détriment du pouvoir du peuple. L'explication réside dans la mission du contrat social «Le peuple confie au législateur le devoir de sauvegarder le bien-être général contre des intérêts extérieurs susceptibles de l'affecter et entend maintenir la viabilité du contrat social par l'application de la démocratie».

En réalité de Gaulle avait perçu la volonté des Américains de s'emparer des richesses de la France et de son empire colonial et même de la déstructurer en remodelant le paysage géographique et géopolitique de l'Europe. Confier au seul législateur le soin de défendre les intérêts de la France et des Français était une prise de risque qu'il se refusait. En renforçant son propre pouvoir il entendait s'accorder plus de moyens pour lutter dans la pleine application du contrat social qu'il avait imaginé au sortir de la seconde guerre mondiale.

Après son départ en avril 1969 ses successeurs ont sérieusement ébréché ce contrat social défini par la Constitution de 1958 en s'attaquant à la souveraineté du pays, œuvrant à l'encontre du bien des Français en le gouvernant sur un mode d'aristocratie autoritaire et le conduisant sur le chemin d'une Union européenne technocratique dont l'ensemble des acteurs ayant permis son avènement était manipulé par l'Anglo-saxon dont le seul but était d'en détenir la maîtrise géopolitique et l'éloignement avec le bloc de l'Est. Un axe Nord-Sud (Russie-Europe) aurait été un réel danger pour l'Américain : impensable !

Les 3 derniers présidents français ont été les principaux artisans de la destruction complète du contrat social. Sarkozy et Macron sont 2 personnages au service de la puissance financière anglo-saxonne, celle-là même qui entend dominer le monde pour l'asservir à la servir. Quant à Hollande il a trahi la parole de la France lors de la signature des accords de Minsk nous entraînant dans la volonté de l'Américain d'isoler (par le recours à la violence : Donbass) la Russie pour mieux l'abattre ensuite et rester le maître du jeu sur le monde occidental.

Le contrat social est rompu entre les Français et les individus auxquels le citoyen en a confié la garde. Dès lors quels choix pour le citoyen français aujourd'hui ? Doit-il attendre que le pouvoir politique se reprenne et reconstruise la cohésion sociale qui lui est due en passant son temps à s'interroger tel l'âne de Buridan mort de n'avoir pas su prendre non pas la bonne décision mais de n'avoir pas su décider parmi deux solutions d'égale valeur ? Ou doit-il continuer à survivre dans un monde au sein duquel il est démocratiquement mort et fiscalement vivant tel le chat de Schrödinger ?

Du fait de cette rupture du contrat social entre le citoyen et l'État qu'il est aisé de constater au vu de la situation d'une France écrasée par la dette en faisant une proie facile pour les créanciers, entièrement soumise à la domination d'une pseudo-Union européenne technocratique elle-même manipulée par la ploutocratie financière, chacun d'entre nous a le devoir de se poser une question fondamentale et ce, en toute légitimité :

Si le contrat social est rompu par l'action politique menée par les individus auxquels on en a confié le devoir de le maintenir ne sommes-nous pas en droit de déclarer illégitime l'État garant de ce contrat et d'œuvrer par nous-mêmes à la restauration d'un État de droit respectueux de nos attentes à savoir la liberté, la souveraineté, la justice, la sécurité, la paix... ?

Un contrat rompu par l'une des parties n'est plus applicable à l'autre ! L'heure est au rassemblement en vue de redéfinir le contrat social qui sera la clé de la cohésion sociale à laquelle nous aspirons. La justification d'une refondation du modèle politico-administratif est cruellement présente et le succès d'une telle entreprise ne viendra pas de l'émergence d'un seul individu mais nécessitera le concours du plus grand nombre d'entre nous, chacun ayant à défendre ses propres idées, à en accepter d'être débattues pour l'aboutissement d'un consensus universel comme l'explique si bien Wilfred Trotter dans «Instincts of the Herd in Peace and War» : «La qualité cardinale du troupeau est l'homogénéité. Il est clair que le grand avantage du comportement social est de permettre à de grands nombres d'individus d'agir comme un seul ; en cela, dans le cas de la chasse, la force de l'animal grégaire dans la poursuite et dans l'attaque dépasse immédiatement celle de la proie (...) Pour conserver ces avantages de l'homogénéité, il est évident que les membres du troupeau doivent posséder une sensibilité aux comportements de leurs congénères. L'individu isolé sera insignifiant ; l'individu comme partie du troupeau sera capable de transmettre l'impulsion la plus puissante. Chaque individu du groupe ayant tendance à suivre son voisin, pour être suivi par un autre à son tour, chacun est, dans une certaine mesure, capable d'être un meneur ; mais aucune action ayant pour origine un «comportement normal» ne sera suivie. Une action ne sera imitée que lorsqu'elle «ressemble» à une action normale. Si un meneur va si loin en avant qu'il cesse d'être dans le troupeau, il sera nécessairement ignoré».

Notre droit à la démocratie a été gagné par le sang versé de nos Anciens, le devoir de la défendre pour l'avenir de nos enfants nous incombe pleinement.

L'union fait la force et l'intelligence collective ouvre la porte des débats sources de consensus.

Quelques éléments de réflexion :

«Il faut que les citoyens croient à la possibilité de changer eux-mêmes leurs dirigeants, à commencer par le premier d'entre eux (...) si celui-ci se montre incapable». ~ Charles de Gaulle, dans Alain Peyrefitte, «C'était de Gaulle», Fayard.

Epictète : «N'attends pas que les événements arrivent comme tu le souhaites ; décide de vouloir ce qui arrive et tu seras heureux» (Le Manuel)

Kant : «Que puis-je connaître ? – Que dois-je faire ? – Que suis-je permis d'espérer ? (Critique de la raison pure)

Montesquieu : «La liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent» (L'esprit des Lois).

Pierre Bourdieu : «l'espace social» (la société) est traversé par un conflit entre dominants et dominés.

L'âne et le chat !

L'âne de Buridan avait faim et soif et son maître a posé en 2 endroits différents et à égale distance de lui de quoi étancher sa soif et assouvir sa faim. Dans l'incapacité de choisir le pauvre âne est mort.

Dans une expérience de pensée, le physicien quantique Erwin Schrödinger montre que le chat après l'expérimentation est à la fois mort et vivant.

source : La Plume du Citoyen

1ère partie : La cohésion sociale

  • Notion perceptible dans le discours de Bayeux (1946) du général De Gaulle qui anticipait les risques d'atteinte aux intérêts de la France et de ses citoyens


https://reseauinternational.net/le-contrat-social-2-2/