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16ème sommet des BRICS : Déclaration de Kazan

Démarré par JacquesL, 27 Octobre 2024, 11:25:01 AM

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JacquesL

16ème sommet des BRICS : Déclaration de Kazan



1. Nous, dirigeants des pays du groupe BRICS, nous sommes réunis à Kazan (Fédération de Russie) du 22 au 24 octobre 2024 pour le seizième Sommet des BRICS, qui s'est tenu sur le thème «Renforcer le multilatéralisme pour un développement et une sécurité mondiaux justes».

2. Nous réaffirmons qu'il importe de renforcer encore la solidarité et la coopération des BRICS sur la base de nos intérêts mutuels et de nos priorités essentielles et de renforcer davantage notre partenariat stratégique.

3. Nous réaffirmons notre attachement à l'esprit des BRICS en matière de respect et de compréhension mutuels, d'égalité souveraine, de solidarité, de démocratie, d'ouverture, d'inclusion, de collaboration et de consensus. Alors que nous nous associons à 16 années de sommets des BRICS, nous nous engageons en outre à renforcer la coopération dans les pays suivants : élargissement des BRICS dans le cadre des trois piliers que sont la coopération politique et la sécurité, les finances, les finances et les peuples, et à renforcer notre partenariat stratégique dans l'intérêt de notre peuple par la promotion de la paix, un ordre international plus représentatif et plus juste, un système multilatéral revigoré et réformé, le développement durable et la croissance inclusive.

4. Nous félicitons la présidence russe des BRICS d'avoir accueilli un dialogue «sensibilise»/BRICS Plus avec la participation d'EMDC d'Afrique, d'Asie, d'Europe, d'Amérique latine et du Moyen-Orient, sous la devise «BRICS et le Sud mondial : construire un monde meilleur ensemble» à Kazan le 24 octobre 2024.

5. Nous nous félicitons de l'intérêt considérable manifesté par les pays du Sud pour les BRICS et nous approuvons les Modalités de la catégorie des pays partenaires du groupe BRICS. Nous sommes fermement convaincus que l'extension du partenariat BRICS avec les pays émergents à l'environnement contribuera encore à renforcer l'esprit de solidarité et la véritable coopération internationale dans l'intérêt de tous. Nous nous engageons à promouvoir davantage le développement institutionnel des BRICS.

Renforcer le multilatéralisme pour un ordre mondial plus juste et plus démocratique

6. Nous notons l'émergence de nouveaux centres de pouvoir, la prise de décisions politiques et la croissance économique, qui peuvent ouvrir la voie à un ordre mondial multipolaire plus équitable, juste, démocratique et équilibré. La multipolarité peut offrir aux pays en développement membres des pays en développement membres qui offrent des possibilités constructives et bénéficier d'une mondialisation et d'une coopération économiques universellement bénéfiques, inclusives et équitables. Compte tenu de la nécessité d'adapter l'architecture actuelle des relations internationales pour mieux refléter les réalités contemporaines, nous réaffirmons notre attachement au multilatéralisme et au respect du droit international, y compris les buts et principes consacrés dans la Charte des Nations Unies (ONU), pierre angulaire indispensable, et le rôle central de l'ONU dans le système international, dans lequel les États souverains coopèrent pour maintenir la paix et la sécurité internationales, faire progresser le développement durable, assurer la promotion et la protection de la démocratie, des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Nous soulignons en outre qu'il est urgent de parvenir à une représentation géographique équitable et inclusive dans la composition du personnel du Secrétariat de l'ONU et d'autres organisations internationales en temps voulu.

7. Nous réaffirmons notre volonté d'améliorer la gouvernance mondiale en promouvant un système international et multilatéral plus souple, plus efficace, plus efficient, plus réactif, représentatif, légitime, démocratique et plus responsable. Nous appelons à assurer une participation plus forte et plus significative des pays en développement émergents et des pays les moins avancés, en particulier en Afrique et en Amérique latine et dans les Antilles, aux processus et structures de prise de décisions au niveau mondial et de les rendre mieux adaptés aux réalités contemporaines. Nous appelons également à accroître le rôle et la proportion de femmes, en particulier des EMDC, à différents niveaux de responsabilités au sein des organisations internationales. En tant que pas de pas positif dans cette direction, nous prenons acte de l'appel à l'action du G20 sur la réforme de la gouvernance mondiale lancé par le Brésil au cours de sa présidence du G20. Nous saluons également les dialogues et les partenariats qui renforcent la coopération avec le continent africain, comme le Sommet du Forum sur la coopération sino-africaine, le Sommet du Forum Inde-Afrique, le Sommet Russie-Afrique et la Conférence ministérielle.

8. Reconnaissant la Déclaration de Johannesburg II de 2023, nous réaffirmons notre appui à une réforme globale de l'Organisation des Nations Unies, y compris son Conseil de sécurité, en vue de la rendre plus démocratique, représentative, efficiente et efficiente, et d'accroître la représentation des pays en développement dans les compositions du Conseil afin qu'elle puisse répondre de manière adéquate aux défis mondiaux et soutenir les aspirations légitimes des pays émergents et d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine, y compris les pays BRICS, à jouer un rôle plus important dans les affaires internationales. Nous reconnaissons les aspirations légitimes des pays africains, reflétées dans le Consensus d'Ezulwini et la Déclaration de Syrte.

9. Nous réaffirmons notre soutien au système commercial multilatéral fondé sur des règles, ouvert, transparent, équitable, inclusif, équitable, non discriminatoire, fondé sur le consensus, avec l'Organisation mondiale du commerce (OMC), avec un traitement spécial et différencié pour les pays en développement, y compris les pays les moins avancés, et rejetons les mesures commerciales unilatérales qui sont incompatibles avec les règles de l'OMC. Nous nous félicitons des résultats de la treizième Conférence ministérielle à Abou Dhabi (EAU) et réaffirmons notre volonté d'œuvrer à la mise en œuvre des décisions et déclarations des conférences ministérielles de l'OMC. Nous notons toutefois qu'il est encore nécessaire de redoubler d'efforts pour de nombreuses questions en suspens. Nous soulignons qu'il importe de réformer l'OMC et de renforcer la dimension du développement dans ses travaux. Nous nous engageons à nous engager de manière constructive au sein de l'OMC pour atteindre l'objectif de mettre en place un système de règlement des différends contraignant à deux niveaux, qui fonctionne de manière à fonctionner de manière complète et équitable d'ici à 2024, accessible à tous, et à sélectionner sans plus tarder les nouveaux membres de l'Organe d'appel. Nous convenons de renforcer notre dialogue sur le système commercial multilatéral et les questions liées à l'OMC et nous nous félicitons de l'établissement du cadre consultatif officieux des BRICS sur les questions relatives à l'OMC. Nous réitérons la décision prise en vertu de la stratégie du partenariat économique des BRICS à l'horizon 2025 de prendre des mesures pour soutenir la réforme nécessaire de l'OMC afin de renforcer la résilience, l'autorité et l'efficacité de l'OMC, et de promouvoir le développement et l'inclusion.

10. Nous sommes profondément préoccupés par l'effet perturbateur des mesures coercitives unilatérales illégales, y compris les sanctions illégales, sur l'économie mondiale, le commerce international et la réalisation des objectifs de développement durable. Ces mesures sapent la Charte des Nations Unies, le système commercial multilatéral, le développement durable et les accords environnementaux. Elles ont également un impact négatif sur la croissance économique, l'énergie, la santé et la sécurité alimentaire, exacerbant la pauvreté et les défis environnementaux.

11. Nous réaffirmons notre engagement à maintenir un filet de sécurité financière mondial solide et efficace doté d'un FMI basé sur des quotas et doté de ressources suffisantes en son centre. Nous appelons à la réforme des institutions de Bretton Woods, qui comprend une représentation accrue des EMDC aux postes de direction pour refléter la contribution des pays en développement candidats à l'économie mondiale. Nous sommes favorables à un processus de sélection équitable, fondé sur le mérite, inclusif et équitable, pour les postes les plus élevés des institutions de Bretton Woods, une représentation géographique accrue et le rôle et la répartition des femmes. Nous notons l'augmentation des quotes-parts lors de la seizième révision générale des quotas (GRQ) et demandons instamment aux membres d'obtenir l'approbation du pays pour que l'augmentation des quotas soit efficace. Nous nous félicitons de la décision de créer un 25e président au Conseil d'administration du FMI pour renforcer la voix et la représentation de l'Afrique subsaharienne. Nous reconnaissons l'urgence et l'importance du réalignement des quotes-parts afin de mieux refléter les positions relatives des membres dans l'économie mondiale, tout en protégeant les parts de quotas d'EMC, en particulier les membres les plus pauvres. Nous nous félicitons des travaux que le Conseil d'administration du FMI a entrepris en vue d'élaborer d'ici à juin 2025 des approches possibles en tant que guide pour le réalignement des quotes-parts, y compris au moyen d'une nouvelle formule de quotas, dans le cadre du 17e GRQ. Les discussions devraient aboutir à un réalignement des quotes-parts équitable et transparent, à renforcer la représentation des membres du FMI sous-représentés et à transférer la part des quotas des économies avancées vers les pays en développement EMAD. Nous attendons avec intérêt la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) pour la résolution 2025 de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD).

12. Nous reconnaissons le rôle crucial des BRICS dans le processus d'amélioration du système monétaire et financier international (SIF), en vue de le rendre plus réactif aux besoins de tous les pays. À cet égard, nous prenons note de la chaire BRICS Research sur l'amélioration du FINUS, qui définit les principes fondamentaux de la sécurité, de l'indépendance, de l'inclusion et de la durabilité, qui sont essentiels pour la prospérité économique et sociale. Nous encourageons nos ministres des finances et les gouverneurs des banques centrales et des banques nationales à poursuivre ce travail.

13. Nous soulignons la nature universelle et inclusive du programme de développement durable à l'horizon 2030 et de ses objectifs de développement durable, et nous devons tenir compte des différentes situations, capacités et niveaux de développement nationaux, tout en respectant les politiques et les priorités nationales et conformément à la législation nationale. Nous déploierons tous les efforts possibles pour parvenir à un développement durable dans ses trois dimensions et nous nous engagerons à le placer au centre de l'ordre du jour de la coopération internationale afin de mieux remédier aux déséquilibres et aux insuffisances du développement. Nous condamnons les tentatives de soumettre le développement à des pratiques discriminatoires à motivation politique, y compris, mais sans s'y limiter, des mesures coercitives unilatérales incompatibles avec les principes de la Charte des Nations Unies, une conditionnalité politique explicite ou implicite de l'aide au développement, des activités, visant à compromettre la multiplicité des fournisseurs internationaux d'aide au développement.

14. Nous soulignons le rôle clef du G20 en tant que principal forum mondial de coopération économique et financière multilatérale qui fournit une plate-forme pour le dialogue des économies développées et émergentes sur une base égale et mutuellement bénéfique pour la recherche conjointe de solutions communes aux défis mondiaux. Nous reconnaissons l'importance du fonctionnement continu et productif du G20, sur la base d'un consensus, en mettant l'accent sur les résultats axés sur les résultats. Nous appuyons l'Alliance mondiale contre la faim et la pauvreté et les travaux du Groupe d'étude pour une mobilisation mondiale contre les changements climatiques, ainsi que la Déclaration historique de Rio de Janeiro sur la coopération fiscale internationale. Nous attendons avec impatience le succès de l'organisation du sommet des dirigeants du G20 à Rio de Janeiro en novembre 2024 sous la présidence brésilienne, sous la présidence brésilienne, et réaffirmons notre volonté de coordonner nos positions afin de renforcer l'inclusion et d'amplifier la voix du Sud et d'intégrer davantage leurs priorités dans le programme du G20 par le biais des présidences successives des États membres du G20 – l'Inde, le Brésil et l'Afrique du Sud – entre 2023 et au-delà. À cet égard, nous saluons également l'inclusion de l'Union africaine en tant que membre du G20 au Sommet de New Delhi du G20 en 2023.

15. Nous réaffirmons que les objectifs, principes et dispositions de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), de son Protocole de Kyoto et de son Accord de Paris, y compris ses principes d'équité et de responsabilités communes mais différenciées et de capacités respectives (CBDR-RC) à la lumière des différentes situations nationales, doivent être honorés. Nous condamnons les mesures unilatérales introduites sous le prétexte des préoccupations en matière de climat et d'environnement et réaffirmons notre volonté de renforcer la coordination sur ces questions. Nous renforcerons notre coopération sur toute une série de solutions et de technologies qui contribuent à la réduction et à l'élimination des gaz à effet de serre (GES). Nous notons également le rôle des puits de carbone dans l'absorption des émissions de gaz à effet de serre et l'atténuation des changements climatiques, tout en soulignant l'importance de l'adaptation et en soulignant la nécessité de fournir les moyens adéquats de mise en œuvre, à savoir les ressources financières, le transfert de technologie et le renforcement des capacités.

16. Nous rappelons que la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, y compris les sessions annuelles de la Conférence des Parties, est la première et légitime instance internationale chargée d'examiner la question des changements climatiques dans toutes ses dimensions. Nous sommes profondément préoccupés par les tentatives visant à lier la sécurité au programme relatif aux changements climatiques. Nous félicitons l'Égypte d'avoir accueilli la COP27 à Charm el-Cheikh en 2022, où le Fonds chargé de répondre aux pertes et préjudices a été créé, et les Émirats arabes unis d'avoir accueilli la COP28 à Dubai en 2023, où le Fonds a été mis en œuvre. Nous nous félicitons du Consensus des Émirats arabes unis obtenu à la COP28, y compris la décision intitulée «Résultats du premier bilan mondial» et le Cadre pour la résilience face au climat mondial des Émirats arabes unis. Nous nous engageons à mener à bien la COP29, dans l'attente de résultats solides en matière de financement de la lutte contre le changement climatique en faveur des pays en développement, en tant que catalyseur essentiel pour mettre en œuvre les mesures et les ambitions actuelles et futures déterminées au niveau national en matière d'atténuation, d'adaptation et de perte et de dommages. Nous soutenons le leadership du Brésil dans l'accueil de la COP30 en 2025 et nous nous félicitons de la candidature de l'Inde à accueillir la 33e session de la COP en 2028.

17. Nous réaffirmons l'importance de la conservation de la biodiversité, y compris la mise en œuvre du Cadre mondial de Kunming-Montréal pour la biodiversité. Nous exhortons les pays développés à assurer la fourniture de ressources financières adéquates, efficaces et facilement accessibles aux pays en développement pour promouvoir la conservation et l'utilisation durable de la biodiversité. Nous soulignons l'importance d'améliorer le renforcement des capacités, le développement et le transfert de technologie des pays développés vers les pays en développement pour la conservation, l'utilisation durable et le partage juste et équitable des avantages découlant de l'utilisation de la biodiversité.

18. Nous reconnaissons que la dégradation des terres, la désertification et la sécheresse font peser de graves menaces sur le bien-être et les moyens de subsistance des populations et de l'environnement, et, tout en reconnaissant les efforts en cours pour promouvoir des pratiques de gestion durable des terres, nous demandons d'urgence la fourniture de ressources financières accrues, de partenariats solides et de politiques intégrées pour relever les défis de la dégradation des terres, de la désertification et de la sécheresse. À cet égard, nous attendons avec intérêt la seizième session de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, qui se tiendra à Riyad (Arabie saoudite) du 2 au 13 décembre 2024.

19. À la lumière des efforts déployés au niveau mondial pour relever le défi de la pénurie mondiale d'eau, nous nous félicitons des Émirats arabes unis et du Sénégal pour avoir co-organisé la conférence des Nations unies sur l'eau en 2026 dans les Émirats arabes unis.

20. Tout en appréciant les efforts de nos pays pour préserver les espèces rares et en notant la grande vulnérabilité des grands félins, nous prenons note de l'initiative de la République d'Inde de créer une Alliance internationale des grands félins et encourageons les pays du groupe BRICS à travailler ensemble pour apporter de nouvelles contributions à la conservation des grands félins. Nous prenons également note du fait que les Émirats arabes unis ont créé le Fonds pour la conservation des espèces de Mohamed bin zayed. À cet égard, nous encourageons les pays du groupe BRICS à améliorer la collaboration collective dans les domaines de la conservation et de la préservation des espèces les plus vulnérables.

21. Nous réaffirmons la nécessité pour tous les pays de coopérer à la promotion et à la protection des droits de l'homme et des libertés fondamentales dans le cadre des principes de l'égalité et du respect mutuel. Nous convenons de continuer à traiter tous les droits de l'homme, y compris le droit au développement, de manière juste et équitable, sur un pied d'égalité et avec le même accent. Nous convenons de renforcer la coopération sur les questions d'intérêts communs tant au sein des BRICS que dans les instances multilatérales, y compris l'Assemblée générale des Nations Unies et le Conseil des droits de l'homme, en tenant compte de la nécessité de promouvoir, protéger et réaliser les droits de l'homme de manière non sélective, non politisée et constructive et sans deux poids, deux mesures. Nous appelons au respect de la démocratie et des droits de l'homme. À cet égard, nous soulignons qu'elles devraient être mises en œuvre au niveau de la gouvernance mondiale ainsi qu'au niveau national. Nous réaffirmons notre volonté d'assurer la promotion et la protection de la démocratie, des droits de l'homme et des libertés fondamentales pour tous dans le but d'édifier un avenir meilleur et partagé pour la communauté internationale sur la base d'une coopération mutuellement bénéfique.

22. Nous réaffirmons que les mesures coercitives unilatérales, notamment sous la forme de sanctions économiques unilatérales et de sanctions secondaires contraires au droit international, ont des incidences considérables sur les droits de l'homme, y compris le droit au développement, de la population générale des États visés, qui touchent de manière disproportionnée les pauvres et les personnes vulnérables. Nous demandons donc leur élimination.

23. Nous rappelons la Déclaration et le Programme d'action de Durban de 2001 et le Document final de la Conférence d'examen de Durban de 2009 et reconnaissons la nécessité d'intensifier la lutte contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l'intolérance qui y est associée, ainsi que la discrimination fondée sur la religion, la foi ou la conviction, et toutes leurs formes contemporaines dans le monde, y compris les tendances alarmantes de l'augmentation des discours haineux, et reconnaissons la résolution annuelle de l'Assemblée générale.

Renforcer la coopération en vue de la stabilité et de la sécurité aux niveaux mondial et régional

24. Nous appuyons fermement le renforcement du dialogue entre les BRICS sur les questions de politique et de sécurité. Nous nous félicitons de la déclaration commune des ministres des affaires étrangères et des relations internationales des BRICS qui s'est tenue à Nijni Novgorod, le 10 juin 2024, et prenons note de la quatorzième réunion des conseillers et hauts représentants de la sécurité nationale des BRICS, qui s'est tenue du 10 au 11 septembre 2024 à Saint-Pétersbourg.

25. Nous demeurons préoccupés par la montée de la violence et la poursuite des conflits armés dans différentes parties du monde, y compris ceux qui ont un impact important aux niveaux régional et international. Nous réaffirmons notre attachement au règlement pacifique des différends par la diplomatie, la médiation, le dialogue sans exclusive et les consultations de manière coordonnée et coopérative et appuyons tous les efforts visant à régler pacifiquement les crises. Nous soulignons la nécessité de s'engager dans des efforts de prévention des conflits, notamment en s'attaquant à leurs causes profondes. Nous reconnaissons les préoccupations légitimes et raisonnables de tous les pays en matière de sécurité. Nous appelons à la protection du patrimoine culturel, en particulier dans les régions touchées par les conflits, afin de prévenir la destruction et le trafic illicite de biens culturels, qui est vital pour préserver l'histoire et l'identité des communautés touchées.

26. Nous soulignons que la tolérance et la coexistence pacifique font partie des valeurs et des principes les plus importants pour les relations entre les nations et les sociétés. À cet égard, nous nous félicitons de l'adoption de la résolution 2686 du Conseil de sécurité et d'autres résolutions des Nations unies à cet égard qui bénéficient d'un soutien consensuel des États membres de l'ONU.

27. Nous réaffirmons la nécessité de respecter pleinement le droit international humanitaire dans les situations de conflit et de fournir une aide humanitaire conformément aux principes fondamentaux d'humanité, de neutralité, d'impartialité et d'indépendance énoncés dans la résolution 46/182 de l'Assemblée générale des Nations Unies. Nous appelons la communauté internationale à rechercher des réponses collectives aux défis mondiaux et régionaux et aux menaces à la sécurité, y compris le terrorisme. Nous soulignons la nécessité de respecter les buts et principes de la Charte des Nations Unies. Nous réaffirmons que les différends entre les pays doivent être réglés pacifiquement par le dialogue et la consultation. Nous soulignons également la nécessité de respecter les préoccupations légitimes et raisonnables en matière de sécurité de tous les pays. Nous soulignons la nécessité d'une participation pleine, égale et significative des femmes aux processus de paix, notamment à la prévention et au règlement des conflits, au maintien de la paix, à la consolidation de la paix, à la reconstruction après les conflits et au développement, et au maintien de la paix.

28. Nous sommes profondément préoccupés par la poursuite des conflits et de l'instabilité dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENA), notant la déclaration conjointe des vice-ministres des affaires étrangères et des envoyés spéciaux du groupe BRICS à leur réunion du 25 avril 2024.

29. Nous pleurons la perte tragique de vies civiles au cours de la période récente et exprimons notre sympathie à toutes les victimes civiles et à leurs familles. Nous demandons que des mesures soient prises d'urgence, conformément au droit international, pour assurer la protection des personnes en matière de droits de l'homme.

30. Nous réaffirmons notre vive préoccupation face à la détérioration de la situation et à la crise humanitaire dans le territoire palestinien occupé, en particulier à l'escalade sans précédent de la violence dans la bande de Gaza et en Cisjordanie à la suite de l'offensive militaire israélienne, qui a fait des morts massives et des blessés parmi les civils, des déplacements forcés et la destruction généralisée des infrastructures civiles. Nous soulignons qu'il est urgent d'instaurer un cessez-le-feu immédiat, global et permanent dans la bande de Gaza, de libérer immédiatement et sans condition tous les otages et détenus des deux parties qui sont détenus illégalement en captivité et la fourniture sans cesse, durable et à grande échelle, de l'aide humanitaire à la bande de Gaza, et de mettre fin à toutes les actions d'agression. Nous dénonçons les attaques israéliennes contre les opérations humanitaires, les installations, le personnel et les points de distribution. À cette fin, nous demandons l'application intégrale des résolutions 2712 (2023), 2720 (2023), 2728 (2024) et 2735 (2024) du Conseil de sécurité des Nations Unies et, à cet égard, nous nous félicitons des efforts continus déployés par la République arabe d'Égypte, l'État du Qatar, d'autres efforts régionaux et internationaux pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat, accélérer l'acheminement de l'aide humanitaire et le retrait israélien de la bande de Gaza. Nous appelons à l'adhésion au droit international. Nous sommes également alarmés par le fait que la nouvelle escalade du conflit dans la bande de Gaza alimente les tensions, l'extrémisme et les graves conséquences négatives aux niveaux régional et mondial. Nous appelons toutes les parties concernées à agir avec la plus grande retenue et à éviter les actions d'escalade et les déclarations provocatrices. Nous prenons acte des mesures provisoires que la Cour internationale de Justice a engagées dans le cadre des procédures judiciaires engagées par l'Afrique du Sud à l'encontre d'Isra-l. Nous réaffirmons notre soutien à l'ensemble des États membres de l'ONU dans le cadre de l'engagement inébranlable en faveur de la vision de la solution des deux États fondée sur le droit international, y compris les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale des Nations Unies et de l'Initiative de paix arabe, qui comprend la création d'un État de Palestine souverain, indépendant et viable, conformément aux frontières internationalement reconnues de juin 1967, avec Jérusalem-Est, capitale vivant côte à côte dans la paix et la sécurité.

31. Nous exprimons notre inquiétude face à la situation dans le sud du Liban. Nous condamnons la perte de vies civiles et les immenses dommages causés à l'infrastructure civile résultant des attaques israéliennes dans les zones résidentielles du Liban et demandons la cessation immédiate des actes militaires. Nous soulignons la nécessité de préserver la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'État libanais et de créer les conditions d'une solution politique et diplomatique afin de préserver la paix et la stabilité au Moyen-Orient tout en soulignant l'importance du strict respect des résolutions 1701 (2006) et 2749 (2024) du Conseil de sécurité des Nations Unies. Nous condamnons fermement les attaques contre le personnel de l'ONU, les menaces à leur sécurité et demandons à l'État hébreu de cesser immédiatement cette activité.

32. Nous exprimons notre préoccupation face aux incidents croissants d'attaques terroristes liées aux capacités des TIC. À cet égard, nous condamnons l'acte terroriste prémédité consistant à détoner des moyens de communication à main à Beyrouth le 17 septembre 2024, qui a causé des pertes en vies humaines et des dizaines de civils. Nous réaffirmons que ces attaques constituent une grave violation du droit international.

33. Nous soulignons qu'il importe de garantir l'exercice des droits et libertés de navigation des navires de tous les États de la mer Rouge et du détroit de Bab Al-Mandab, conformément au droit international. Nous encourageons les efforts diplomatiques accrus de toutes les parties à cette fin, notamment en s'attaquant aux causes du conflit, et le soutien continu au dialogue et au processus de paix du Yémen sous les auspices de l'ONU.

34. Nous insistons sur le fait que la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Syrie doivent être strictement respectées. Nous condamnons la présence militaire étrangère illégale qui entraîne une augmentation des risques d'un conflit à grande échelle dans la région. Nous soulignons que les sanctions unilatérales illégales exacerbent gravement les souffrances du peuple syrien.

35. Nous condamnons, le 1er avril 2024, l'attaque contre les locaux diplomatiques de la République islamique d'Iran dans la capitale syrienne, Damas, qui constitue une violation du principe fondamental de l'inviolabilité des locaux diplomatiques et consulaires en vertu de la Convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques et de la Convention de Vienne de 1963 sur les relations consulaires.

36. Nous rappelons les positions nationales concernant la situation en Ukraine et a arqué dans les États membres, y compris le Conseil de sécurité des Nations Unies et l'Assemblée générale des Nations Unies. Nous soulignons que tous les États devraient agir conformément aux buts et principes de la Charte des Nations Unies dans leur intégralité et dans leur corrélation. Nous notons avec satisfaction les propositions pertinentes de médiation et de bons offices, visant à régler pacifiquement le conflit par le dialogue et la diplomatie.

37. Nous soulignons l'importance de la mise en œuvre intégrale du JCPOA approuvé par la résolution 2231 (2015) du Conseil de sécurité des Nations Unies et soulignons l'importance d'une approche constructive fondée sur la bonne foi par tous les acteurs concernés pour reprendre la pleine mise en œuvre des engagements pris par toutes les parties.

38. Nous réaffirmons que le principe «solutions africaines aux problèmes africains» doit continuer à servir de base au règlement des conflits sur le continent africain. À cet égard, nous reconnaissons le rôle crucial de l'Union africaine dans la prévention, la gestion et la résolution des conflits en Afrique. Nous réaffirmons notre appui aux efforts de paix africains sur le continent, y compris ceux entrepris par l'Union africaine et les organisations sous-régionales africaines, conformément aux principes de l'appropriation, de la complémentarité et de la subsidiarité africaines.

39. Nous saluons les efforts et les réalisations des pays africains dans la recherche de la paix et du développement, et pour lutter contre le fléau croissant du terrorisme en Afrique, en particulier dans la corne de l'Afrique et dans la corne du Sahel, et nous appelons à la diffusion de ressources antiterroristes plus globales vers les pays en développement pour aider les pays africains, en particulier ceux qui sont touchés, à renforcer leurs capacités de lutte contre le terrorisme. Nous saluons les efforts déployés par les pays africains, l'Union africaine, les organisations sous-régionales africaines et l'ONU pour promouvoir le processus de paix au Soudan du Sud, la stabilisation de la situation en République centrafricaine ainsi que le succès du Gouvernement mozambicain appuyé par la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) dans la lutte contre la menace terroriste dans le nord du pays.

40. Nous sommes gravement préoccupés par l'escalade de la violence et de la crise humanitaire au Soudan et réitérons notre appel en faveur d'un cessez-le-feu immédiat, permanent et inconditionnel et d'un règlement pacifique du conflit, en s'engageant dans les pourparlers de paix comme le seul moyen de mettre fin à ce conflit, à un accès durable, urgent et sans entrave de la population soudanaise à l'aide humanitaire, et à l'augmentation de l'aide humanitaire aux États soudanais. Nous condamnons l'attaque contre la résidence du chef de la mission de l'ambassade des Émirats arabes unis au Soudan le 29 septembre 2024, causant d'importants dégâts aux locaux situés dans une zone résidentielle de Khartoum. Nous soulignons le principe fondamental de l'inviolabilité des locaux diplomatiques et consulaires et les obligations qui incombent aux États d'accueil, notamment en vertu de la Convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques et de la Convention de Vienne de 1963 sur les relations consulaires.

41. Nous déplorons l'attaque brutale de bandes au Pont Sondé, qui a entraîné la mort et le déplacement forcé de civils, et nous exprimons notre profonde préoccupation face à la détérioration continue de la situation sécuritaire, humanitaire et économique en Haiti. Nous nous félicitons de la création du Conseil présidentiel de transition et de la création d'un conseil électoral, qui constituent des mesures essentielles pour résoudre la crise actuelle. Nous soulignons que la crise actuelle exige une solution dirigée par la population qui englobe le dialogue national et inclusif et la formation de consensus entre les forces politiques locales, les institutions et la société et appelons la communauté internationale à soutenir les efforts déployés par le gouvernement intérimaire pour démanteler les bandes, renforcer la situation en matière de sécurité et mettre en place les bases d'un développement social et économique durable dans le pays et d'organiser des élections générales d'ici à la fin de 2025. Nous appuyons le rôle de l'ONU dans la fourniture de l'aide humanitaire et soulignons la nécessité d'une coopération internationale pour faire face efficacement aux crises multiformes.

42. Nous soulignons la nécessité d'un règlement pacifique d'urgence en Afghanistan afin de renforcer la sécurité et la stabilité régionales. Nous défendons l'Afghanistan en tant qu'État indépendant, uni et pacifique, exempt de terrorisme, de guerre et de drogue. Nous demandons instamment que des mesures plus visibles et plus vérifiables soient prises en Afghanistan pour veiller à ce que le territoire afghan ne soit pas utilisé par les terroristes. Nous soulignons la nécessité de fournir une aide humanitaire urgente et ininterrompue au peuple afghan et de protéger les droits fondamentaux de tous les Afghans, y compris les femmes, les filles et les différents groupes ethniques. Nous appelons les autorités afghanes à annuler l'interdiction effective des études secondaires et supérieures. Nous soulignons le rôle primordial et efficace des plates-formes régionales et des pays voisins de l'Afghanistan et nous nous félicitons des efforts déployés par ces programmes et initiatives régionaux pour faciliter le règlement afghan.

43. Nous appelons au renforcement de la non-prolifération et du désarmement pour préserver et maintenir la stabilité mondiale et la paix et la sécurité internationales. Nous notons l'importance primordiale des efforts visant à accélérer l'application des résolutions sur la création d'une zone exempte d'armes nucléaires et d'autres armes de destruction massive au Moyen-Orient, y compris la Conférence convoquée en application de la décision 73/546 de l'Assemblée générale des Nations Unies. Nous appelons toutes les parties invitées à participer de bonne foi à cette conférence et à s'engager dans cet effort de manière constructive.

44. Nous demandons également la pleine mise en œuvre de la résolution 1540 du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui offre aux États un élan important pour l'adoption de mesures efficaces et solides au niveau national pour empêcher que les armes de destruction massive, leurs vecteurs et les matières connexes ne soient mises entre les mains d'acteurs non étatiques, y compris les terroristes, ainsi que des cadres de coopération au niveau international pour cet objectif.

45. Nous réaffirmons notre appui à la viabilité à long terme des activités spatiales et à la prévention d'une course aux armements dans l'espace (PAROS) et de son militarisation, notamment par le biais de négociations visant à adopter un instrument juridique multilatéral pertinent pour assurer la sécurité mondiale. Nous reconnaissons que la soumission du projet de traité actualisé sur la prévention du déploiement d'armes dans l'espace, la menace ou l'emploi de la force contre des objets spatiaux à la Conférence du désarmement en 2014 est une étape importante vers la réalisation de cet objectif. Nous nous félicitons de l'adoption consensuelle du rapport du Groupe d'experts gouvernementaux des Nations Unies sur les nouvelles mesures pratiques pour la prévention d'une course aux armements dans l'espace le 16 août 2024, qui a fourni des éléments de fond d'un instrument juridiquement contraignant sur la prévention d'une course aux armements dans l'espace. Nous soulignons que des engagements pratiques et non contraignants, tels que les mesures de transparence et de renforcement de la confiance, et des normes, règles et principes universellement acceptés peuvent également contribuer à la prévention d'une course aux armements dans l'espace.

46. Rappelant les obligations respectives de nos États dans le domaine du contrôle des exportations découlant des instruments juridiques internationalement reconnus pertinents, nous soulignons notre détermination à renforcer le dialogue et la coopération dans ce domaine en tenant dûment compte de l'équilibre nécessaire entre la non-prolifération et les utilisations pacifiques de la technologie, tout en garantissant le droit légitime des États de participer à l'échange le plus large possible d'informations, d'équipements et de matériels scientifiques et technologiques à des fins pacifiques.

47. Nous réaffirmons notre condamnation sans équivoque du terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, où, où et par tous ceux qui se sont engagés, tout en réaffirmant qu'il ne doit être associé à aucune religion, nationalité, civilisation ou groupe ethnique. Nous soulignons que le terrorisme est une menace commune, qui exige une approche globale et équilibrée aux niveaux mondial et régional, compte dûment tenu des priorités nationales des États. Nous nous engageons à renforcer la coopération internationale et régionale pour prévenir et combattre les menaces terroristes sur la base du plein respect de la souveraineté et de la sécurité des États et conformément à la Charte des Nations Unies et au droit international. Nous reconnaissons que les États ont la responsabilité principale de prévenir et de combattre le terrorisme, l'ONU continuant de jouer un rôle central et de coordination dans ce domaine. Nous reconnaissons que tout acte de terrorisme est criminel et injustifiable, quelles que soient leurs motivations, et nous soulignons la nécessité d'assurer une réponse collective forte aux menaces terroristes persistantes et émergentes, sans deux poids, deux mesures. Nous rejetons toute tentative de politisation des questions de lutte contre le terrorisme et l'utilisation de groupes terroristes pour atteindre des fins politiques. Nous nous engageons à prendre des mesures décisives pour prévenir et perturber la propagation de l'idéologie terroriste et la radicalisation, l'utilisation abusive des technologies modernes à des fins terroristes, les mouvements transfrontières de terroristes, le financement du terrorisme et d'autres formes d'appui au terrorisme, l'incitation à commettre des actes terroristes, ainsi que le recrutement de combattants terroristes étrangers. Nous demandons une mise au point définitive et adoption rapide de la Convention générale sur le terrorisme international dans le cadre des Nations Unies. Nous appelons à des actions concertées contre tous les terroristes désignés par l'ONU et les entités terroristes.

48. Nous attendons avec intérêt de renforcer encore la coopération pratique en matière de lutte contre le terrorisme. Nous nous félicitons des activités du Groupe de travail contre le terrorisme (CTWG) du groupe de travail des BRICS et de ses cinq sous-groupes fondés sur la Stratégie antiterroriste du groupe BRICS et du Plan d'action contre le terrorisme des BRICS, y compris l'adoption du document de position du CTWG.

49. Nous réaffirmons notre engagement à prévenir et à combattre les flux financiers illicites, le blanchiment d'argent, le financement du terrorisme, le trafic de drogues, la corruption et l'utilisation abusive des nouvelles technologies, y compris les crypto-monnaies, à des fins illégales et terroristes. Nous réaffirmons notre attachement aux principes de la coopération internationale anticriminelle, notamment en ce qui concerne la prévention et l'établissement de traces financières de ces crimes. Nous notons la nécessité de renforcer encore cette coopération sur la base des instruments juridiques internationaux pertinents auxquels les pays du groupe BRICS sont parties, y compris les conventions et résolutions pertinentes des Nations Unies, les conventions et traités régionaux.

50. Nous appelons à un dialogue renforcé au sein des BRICS sur les questions du blanchiment de capitaux et de la lutte contre le financement du terrorisme avec la participation des parties prenantes concernées. Nous soulignons qu'il importe de créer les conditions propices au développement sûr de la jeune génération, de réduire le risque de leur participation à des activités illégales et de se féliciter de l'élaboration de projets internationaux pertinents avec la participation des jeunes.

51. Nous exprimons notre inquiétude face à la situation en matière de production, de trafic et d'abus illicites de drogues dans le monde entier, reconnaissons qu'elle menace gravement la sécurité publique et la stabilité internationale et régionale, la santé, la sécurité et le bien-être de l'humanité, ainsi que de saper le développement durable des États. Nous confirmons notre engagement en faveur du mécanisme international de contrôle des drogues existant fondé sur trois conventions des Nations Unies relatives au contrôle des drogues. Nous reconnaissons qu'il importe de renforcer la coopération en matière de lutte contre les stupéfiants et de renforcer les contacts entre les services de détection et de répression des BRICS et, à cet égard, nous nous félicitons de la Déclaration commune adoptée à la Réunion du Groupe de travail antidrogue des BRICS à Moscou le 22 mai 2024.

52. Nous considérons la lutte contre la criminalité transnationale organisée comme l'un des domaines clefs de la coopération internationale en matière de détection et de répression. Nous notons également que cette coopération ne doit pas être politisée car elle peut nuire à la lutte globale contre la criminalité. Nous exprimons notre préoccupation particulière face aux crimes qui affectent l'environnement auquel il faut s'attaquer.

53. Nous sommes déterminés à promouvoir la coopération entre les pays et les groupes BRICS pour prévenir et combattre la corruption et renforcer notre coordination sur les grandes questions relatives à l'ordre du jour international de la lutte contre la corruption, y compris la Convention des Nations Unies contre la corruption. Nous sommes déterminés à honorer notre engagement et à demander à la communauté internationale de renforcer sa coopération en matière de refus de sécurité de corruption. Nous nous félicitons du document intitulé «Formulation de la Vision commune et de l'action commune des BRICS pour la coopération et le redressement et le recouvrement et la restitution des avoirs et du produit de la corruption» et attachons de l'importance à sa mise en œuvre conformément à nos cadres nationaux. Nous nous félicitons de la publication de la note analytique sur le recouvrement d'avoirs dans les pays du groupe BRICS par le Groupe de travail contre la corruption et de ses efforts pour intensifier la collaboration entre nos praticiens en matière de recouvrement d'avoirs. Nous félicitons également l'ACWG d'avoir mis à jour le document sur la coopération des BRICS dans la lutte contre l'éducation en matière de corruption, le partage des connaissances et le renforcement des capacités, qui met à l'essai nos réalisations collectives, y compris un certain nombre d'initiatives d'experts tenues cette année, et de faire des traces dans ce domaine prioritaire.

54. Nous reconnaissons l'énorme potentiel des TIC pour franchir les fossés numériques en matière de croissance et de développement socio-économiques. Nous reconnaissons également les défis et les menaces découlant du domaine numérique et au sein de celui-ci. Nous appelons à une approche globale et équilibrée et objective du développement et de la sécurité des produits et des systèmes TIC, ainsi qu'à l'élaboration et à la mise en œuvre de règles et de normes communes interopérables à l'échelle mondiale pour la sécurité de la chaîne d'approvisionnement. Nous sommes préoccupés par l'augmentation de la fréquence et la sophistication de l'utilisation malveillante des TIC. À cet égard, nous soulignons l'importance de la coopération internationale pour prévenir et combattre l'utilisation des TIC à des fins criminelles et attendons donc avec intérêt l'adoption à la 79e session de l'Assemblée générale des Nations unies, le projet de convention des Nations unies contre la cybercriminalité, le renforcement de la coopération internationale pour lutter contre certaines infractions commises au moyen de systèmes de technologies de l'information et de la communication et pour la collecte, la préservation et le partage des preuves sous forme électronique. Nous pensons également que l'assistance technique et le renforcement des capacités sont des éléments fondamentaux pour le développement des ressources, des compétences, des politiques et des institutions nécessaires pour accroître la sécurité des États tout en renforçant la résilience des TIC et pour accélérer la transformation numérique des États, en tenant particulièrement compte des intérêts et des besoins des États en développement. Nous soulignons le rôle de premier plan de l'ONU dans la promotion du dialogue pour forger des interprétations communes en matière de sécurité et d'utilisation des TIC, y compris les discussions sur la mise en place d'un cadre juridique universel dans ce domaine et la poursuite de l'élaboration et de l'application de normes, règles et principes universellement acceptés pour le comportement responsable des États dans l'utilisation des TIC. Nous saluons le travail en cours du Groupe de travail du Groupe de travail des Nations Unies sur la sécurité et l'utilisation des TIC 2021-2025 en tant que seul mécanisme mondial et inclusif sur cette question et appuyons la mise en place par consensus d'un mécanisme permanent de suivi unique dirigé par l'État sous les auspices de l'ONU, qui fait rapport à la Première Commission de l'Assemblée générale des Nations Unies, reconnaissant l'importance du principe de consensus concernant à la fois la création du futur mécanisme lui-même ainsi que les processus de prise de décisions du mécanisme. Nous sommes déterminés à promouvoir le respect de la souveraineté des États et l'égalité souveraine dans l'environnement des TIC, et nous nous opposons aux mesures unilatérales qui pourraient saper la coopération internationale dans ce domaine, y compris la viabilité des chaînes d'approvisionnement mondiales.

55. Nous reconnaissons les progrès accomplis dans la promotion de la coopération entre les BRICS conformément à la feuille de route de coopération pratique pour assurer la sécurité dans l'utilisation des TIC, ainsi qu'à son rapport d'étape, y compris la mise en place et la poursuite de la mise en place et la poursuite de la mise en œuvre du répertoire des points de contact du groupe BRICS pour une coopération pragmatique entre les entités nationales chargées de répondre aux incidents liés aux TIC en tant que mesure de confiance. Nous soulignons qu'il importe d'établir des cadres de coopération entre les États membres du groupe BRICS pour assurer la sécurité dans l'utilisation des TIC. Nous reconnaissons également la nécessité de promouvoir la coopération intra-BRICS par le biais des activités du Groupe de travail des BRICS sur la sécurité dans l'utilisation des TIC.

56. Nous sommes gravement préoccupés par la propagation exponentielle et la prolifération de la désinformation, de la désinformation, y compris la propagation de faux récits et de fausses nouvelles, ainsi que par les discours haineux, en particulier sur les plateformes numériques qui alimentent la radicalisation et les conflits. Tout en réaffirmant notre attachement à la souveraineté des États, nous soulignons l'importance de l'intégrité de l'information et la libre circulation et l'accès du public à une information factuelle exacte, y compris la liberté d'opinion et d'expression ainsi que l'éducation numérique et médiatique, afin de permettre une connectivité significative, conformément au droit national et international applicable.

Promouvoir la coopération économique et financière pour un développement mondial juste

57. Rappelant la Déclaration de Johannesburg II de 2023, nous réaffirmons notre ferme conviction que la coopération multilatérale est essentielle pour limiter les risques découlant de la fragmentation géopolitique et géoéconomique et nous engageons à intensifier les efforts dans les domaines d'intérêt mutuel, notamment le commerce, la pauvreté et la faim, le développement durable, y compris l'accès à l'énergie, à l'eau et aux aliments, aux combustibles, aux engrais, ainsi qu'à l'atténuation et à l'adaptation à l'impact des changements climatiques,

58. Nous soulignons l'importance de la mise en œuvre intégrale du Programme d'action d'Addis-Abeba adopté à la troisième Conférence internationale sur le financement du développement en 2015 et de la participation effective des pays en développement à la quatrième Conférence internationale sur le financement du développement, qui se tiendra en Espagne du 30 juin au 3 juillet 2025. Nous appelons les pays développés à honorer leur engagement en faveur du financement du développement et à encourager leur coopération avec les pays en développement dans différents domaines du développement, notamment la fiscalité, la dette, le commerce, l'aide publique au développement, le transfert de technologie et la réforme de l'architecture financière internationale.

59. Nous soulignons la nécessité de réformer l'architecture financière internationale actuelle pour relever les défis financiers mondiaux, y compris la gouvernance économique mondiale, afin de rendre l'architecture financière internationale plus inclusive et plus juste.

60. Nous notons que les niveaux élevés d'endettement dans certains pays réduisent la marge de manœuvre budgétaire nécessaire pour relever les défis actuels en matière de développement aggravés par les retombées des chocs extérieurs, en particulier des fluctuations des politiques financières et monétaires dans certaines économies avancées ainsi que des problèmes inhérents à l'architecture financière internationale. Les taux d'intérêt élevés et les conditions de financement plus strictes aggravent la vulnérabilité à la dette dans de nombreux pays. Nous pensons qu'il est nécessaire de s'attaquer correctement à la dette internationale de manière appropriée et globale pour soutenir la relance économique et le développement durable, en tenant compte des lois et des procédures internes de chaque nation, accompagnées d'une dette extérieure et d'une prudence budgétaire. Nous reconnaissons la nécessité d'aborder de manière efficace, globale et systématique les vulnérabilités de la dette des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire. L'un des instruments, entre autres, pour remédier collectivement aux vulnérabilités de la dette passe par une mise en œuvre prévisible, ordonnée, rapide et coordonnée du Cadre commun du G20 pour le traitement de la dette avec la participation des créanciers bilatéraux officiels, des créanciers privés et des banques multilatérales de développement (BMD) conformément au principe d'une action conjointe et d'un partage équitable des charges.

61. Nous reconnaissons que l'utilisation de financements mixtes est un moyen efficace de mobiliser des capitaux privés pour financer des projets d'infrastructure. Nous notons le rôle important que jouent les banques multilatérales de développement et les institutions de financement du développement, en particulier les banques nationales de développement, dans l'intensification institutionnel de l'utilisation du financement mixte et d'autres instruments, et contribuant ainsi à la réalisation des objectifs de développement durable, conformément aux besoins et aux priorités propres à chaque pays. À cette fin, nous saluons les travaux du Groupe d'étude sur le partenariat public-privé et les infrastructures des BRICS et nous approuvons son rapport technique sur les projets d'infrastructure

62. Nous reconnaissons le rôle clé de la nouvelle Banque de développement (CNUDD) dans la promotion des infrastructures et du développement durable de ses pays membres. Nous soutenons le développement de la BND et l'amélioration de la gouvernance d'entreprise et de l'efficacité opérationnelle en vue de la réalisation de la stratégie générale de la CNUD pour 2022-2026. Nous soutenons la BND en développant constamment le financement en monnaie locale et en renforçant l'innovation dans les domaines de l'investissement et des outils de financement. Nous encourageons la Banque à suivre les principes dirigés par les membres et axés sur la demande, l'emploi de mécanismes de financement novateurs pour mobiliser des financements provenant de sources diversifiées, et à cet égard, nous prenons acte de l'initiative visant à créer une nouvelle plate-forme d'investissement pour mobiliser l'infrastructure institutionnelle existante de la NDB afin de stimuler les flux d'investissement dans les pays des BRICS et les mécanismes du Sud. Nous appuyons le renforcement des capacités et l'échange de connaissances, notamment en créant des synergies avec les sources de connaissances des pays en développement, en aidant les pays membres à atteindre les ODD et en améliorant encore l'efficience et l'efficacité pour s'acquitter de son mandat, dans le but d'être une première institution multilatérale de développement pour les pays en développement. Nous convenons de transformer conjointement la nouvelle Banque de développement en un nouveau type de BMD au XXIe siècle. Nous exhortons la Banque à s'acquitter de son objectif et de ses fonctions conformément aux Statuts de la Banque de développement de manière équitable et non discriminatoire. Nous appuyons la poursuite de l'élargissement de la composition de la NDB et l'examen accéléré des demandes des pays du groupe BRICS conformément à la Stratégie générale de la BND et aux politiques connexes.

63. Nous nous félicitons du Mécanisme de coopération interbancaire (CMI) du BRICS, qui met l'accent sur la facilitation et l'expansion des pratiques et approches financières novatrices pour les projets et les programmes, y compris la recherche de mécanismes de financement acceptables en monnaie locale. Nous nous félicitons de la poursuite du dialogue entre la MCI et la NDB.

64. Nous reconnaissons le rôle important que jouent les pays du groupe BRICS pour faire face aux risques et aux défis auxquels l'économie mondiale doit relever pour parvenir à la relance mondiale et au développement durable. Nous réaffirmons notre volonté de renforcer la coordination des politiques macroéconomiques, d'approfondir la coopération économique et de nous efforcer de parvenir à une reprise économique forte, durable, équilibrée et inclusive. Nous soulignons qu'il importe de poursuivre la mise en œuvre de la Stratégie de partenariat économique des BRICS à l'horizon 2025 dans tous les volets ministériels et groupes de travail pertinents.

65. Nous réaffirmons notre volonté de renforcer la coopération financière au sein des BRICS. Nous reconnaissons les avantages largement largement d'instruments de paiement transfrontaliers plus rapides, à faible coût, plus efficaces, transparents, sûrs et inclusifs, fondés sur le principe de la réduction des barrières commerciales et de l'accès non discriminatoire. Nous nous félicitons de l'utilisation de monnaies locales dans les transactions financières entre les pays du groupe BRICS et leurs partenaires commerciaux. Nous encourageons le renforcement des réseaux de correspondants bancaires au sein du groupe BRICS et la mise en place de règlements en monnaie locale conformément à l'Initiative des paiements transfrontaliers (BCBPI), qui est facultative et non contraignante, et nous attendons avec intérêt de nouvelles discussions dans ce domaine, y compris au sein du Groupe d'étude sur les paiements des BRICS.

66. Nous reconnaissons qu'il importe d'explorer la faisabilité de relier l'infrastructure des marchés financiers des pays du groupe BRICS. Nous convenons d'examiner et d'étudier la possibilité d'établir une infrastructure de règlement et de dépositaires transfrontalière indépendantes, BRICS Clear, une initiative visant à compléter l'infrastructure existante des marchés financiers, ainsi que la capacité de réassurance indépendante du groupe BRICS, y compris la société de réassurance (Re)assurance des BRICS, par une participation volontaire.

67. Nous chargeons nos ministres des finances et les gouverneurs des banques centrales, selon qu'il conviendra, de poursuivre l'examen de la question des monnaies locales, des instruments et des plates-formes de paiement et nous en rendre compte par la prochaine présidence.

68. Nous reconnaissons que l'arrangement de réserve des pays candidats (ARC) du groupe BRICS est un mécanisme important pour prévenir les pressions à court terme de la balance des paiements et renforcer encore la stabilité financière. Nous exprimons notre ferme soutien à l'amélioration du mécanisme de l'Agence envisant d'autres monnaies éligibles et nous nous félicitons de la finalisation des modifications apportées aux documents de l'Agence. Nous reconnaissons que la septième série d'essais de la CRA et la cinquième édition du Bulletin économique des BRICS sous le titre «BRICS Economies in a Higher-Rate-environment".

69. Nous reconnaissons les résultats des premiers exercices transfrontaliers de la chaîne de sécurité de l'information rapide BRICS (BRISC) qui renforceraient encore la cyberrésilience du secteur financier des pays BRICS.

70. Nous soulignons que des chaînes d'approvisionnement sûres, résilientes, stables, efficaces et ouvertes sont cruciales pour le développement durable. Reconnaissant le rôle des membres du groupe BRICS en tant que plus grands producteurs mondiaux de ressources naturelles, nous soulignons qu'il importe de renforcer la coopération des membres du groupe BRICS tout au long de la chaîne de valeur et convenons de prendre des mesures conjointes dans le but de s'opposer aux mesures protectionnistes unilatérales qui sont incompatibles avec les dispositions existantes de l'OMC.

71. Préoccupés par le processus de numérisation rapide de tous les aspects de la vie humaine au XXIe siècle, nous soulignons le rôle clef des données pour le développement et la nécessité d'intensifier l'engagement au sein des BRICS pour résoudre ce problème. Nous soulignons qu'une gouvernance équitable, inclusive et équitable des données est essentielle pour permettre aux pays en développement de tirer parti des avantages de l'économie numérique et des technologies émergentes, y compris l'intelligence artificielle. Nous demandons la conception d'un cadre mondial juste et équitable pour la gouvernance des données, y compris les flux de données transfrontaliers, afin d'examiner les principes de la collecte, du stockage, de l'utilisation et du transfert de données ; d'assurer l'interopérabilité des cadres de politique des données à tous les niveaux ; et de répartir les avantages monétaires et non monétaires des données avec les pays en développement.

72. Nous soulignons que le commerce électronique est devenu un moteur important de la croissance économique mondiale, en favorisant le commerce international des biens et des services, en assurant les flux d'investissements étrangers et en facilitant l'innovation. Nous sommes résolus à accroître encore la confiance dans le commerce électronique et à assurer une protection complète des droits des parties au commerce électronique, en intensifiant la coopération dans les domaines de l'utilisation des technologies numériques pour la protection des droits des consommateurs, en explorant les outils de règlement des litiges en ligne et en créant un environnement favorable à l'entrée des marchés mondiaux, en échangeant des vues sur la question du commerce de produits à faible valeur par le biais du commerce électronique transfrontière.

73. Nous convenons que la résilience des chaînes d'approvisionnement et du commerce sans entrave de l'agriculture ainsi que la production intérieure sont cruciales pour assurer la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance, en particulier pour les agriculteurs à faible revenu ou pauvres en ressources, ainsi que pour les pays en développement importateurs nets de produits alimentaires. Nous reconnaissons les efforts visant à soutenir les petits exploitants en tant qu'élément important du système agricole national. Nous nous félicitons de la Conférence sur la sécurité alimentaire et le développement agricole durable, qui s'est tenue du 27 au 28 juin 2024 à Moscou, et nous attendons avec intérêt le prochain Sommet mondial sur la sécurité alimentaire qui se tiendra à Abou Dhabi les 26 et 28 novembre 2024. Nous réaffirmons la nécessité de mettre en place un système commercial agricole équitable et de mettre en place une agriculture résiliente et durable. Nous nous engageons à réduire au minimum les perturbations et à promouvoir le commerce fondé sur des règles dans le domaine de l'agriculture et des engrais en vue d'assurer un flux continu de denrées alimentaires et d'intrants essentiels pour la production agricole, qui devraient être exemptés de mesures économiques restrictives indues, incompatibles avec les règles de l'OMC, y compris celles qui touchent les producteurs et les exportateurs de produits agricoles ainsi que les services aux entreprises en ce qui concerne les expéditions internationales. À cet égard, nous nous félicitons de l'initiative de la partie russe d'établir une plate-forme commerciale de céréales (produits de base) au sein du groupe BRICS (le Bourse des céréales des BRICS) et de la développer par la suite, y compris son extension à d'autres secteurs agricoles.

74. Nous reconnaissons l'efficacité des zones économiques spéciales (SE) des pays du groupe BRICS en tant que mécanisme bien établi de coopération commerciale et industrielle et de facilitation de l'industrie manufacturière, y compris celles-ci, mais non exclusivement, des secteurs de haute technologie de l'économie, des technologies de l'information et des technologies permettant des services, des technologies de pointe et d'information, des services touristiques, des infrastructures portuaires et de transport, le développement et la commercialisation des technologies, ainsi que pour la production de nouveaux types de produits à valeur ajoutée. Nous reconnaissons également que les zones économiques spéciales offrent d'immenses possibilités d'encourager des investissements supplémentaires dans les domaines prioritaires du développement économique. Nous nous félicitons de la création d'un forum de coopération sur les zones économiques spéciales des pays du groupe BRICS. Nous acceptons de mener des activités axées sur les pratiques, y compris des échanges de bonnes pratiques sur la mise en œuvre des normes et des méthodologies de gestion des zones particulières.

75. Nous reconnaissons que le secteur des MPME est un levier bien prouvé de la croissance économique, ce qui permet d'accroître la productivité globale de la main-d'œuvre, les revenus des ménages et la qualité des biens et des services. Nous avons l'intention d'échanger les meilleures pratiques de soutien aux MPME, y compris par le biais de services et de plateformes numériques visant à simplifier les opérations commerciales. Nous reconnaissons l'importance de maintenir les chaînes de valeur existantes créées avec la participation des MPME, ainsi que de renforcer de nouveaux liens de coopération pour les MPME, en particulier celles qui sont axées sur la haute technologie et l'innovation, au sein des BRICS.

76. Nous reconnaissons que le Partenariat pour la nouvelle révolution industrielle (PartNIR) sert de plate-forme directrice pour la coopération des BRICS dans le cadre de la nouvelle révolution industrielle afin d'identifier les intérêts, les défis et les opportunités dans le paysage industriel en évolution rapide et le renforcement des capacités dans le domaine de l'industrie, ainsi que d'assurer la continuité de la coopération industrielle des BRICS dans un cadre structuré de collaboration soutenue. Nous apprécions les efforts déployés par le BRICS PartNIR Innovation Center (BPIC) pour organiser des manifestations, notamment le Forum BRICS sur la PartNIR 2024, le concours d'innovation industrielle 2024 du BRICS, l'exposition des BRICS sur la nouvelle révolution industrielle 2024 et les programmes de formation BPIC, et encouragent tous les pays du groupe BRICS à participer activement aux manifestations susmentionnées. Nous apprécions les efforts déployés par le BRICS Startup Forum pour réaliser des projets de démarrage qui jouent un rôle crucial dans la stimulation de l'innovation et de la croissance économique à l'ère de la nouvelle révolution industrielle. Nous attendons avec intérêt d'approfondir les engagements avec les pays du groupe BRICS pour participer aux futures manifestations et activités du BRICS Startup Forum. Nous notons l'accord de lancement du Centre BRICS pour les compétences industrielles en coopération avec l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) afin d'appuyer conjointement le développement des compétences de l'industrie 4.0 dans les pays du groupe BRICS et de promouvoir des partenariats et une productivité accrue dans la nouvelle révolution industrielle. Nous approuvons la décision du groupe consultatif PartNIR de créer sept groupes de travail, dont l'industrie chimique, les mines et les métaux, la transformation numérique de l'industrie, les PME, la fabrication intelligente et la robotique, l'industrie de la solaire, les dispositifs médicaux et les médicaments.

77. Reconnaissant l'importance de créer une économie numérique favorable, inclusive et sûre et que la connectivité numérique est une condition préalable essentielle à la transformation numérique ainsi qu'à la croissance sociale et économique, nous soulignons la nécessité de renforcer la coopération entre les pays BRICS. Nous reconnaissons également que les technologies émergentes telles que la 5G, les systèmes satellitaires, les réseaux terrestres et non terrestres, ont le potentiel de catalyser le développement de l'économie numérique. Nous reconnaissons que les infrastructures publiques numériques résilientes, sûres, inclusives et interopérables ont le potentiel de fournir des services à grande échelle et d'accroître les opportunités sociales et économiques pour tous. Nous encourageons les membres du groupe BRICS à étudier la possibilité d'activités conjointes dans le domaine de l'infrastructure numérique afin d'assurer l'intégrité, la stabilité du fonctionnement et la sécurité des segments nationaux de l'Internet tout en respectant les cadres législatifs nationaux concernant tout aspect de l'utilisation d'Internet, y compris les cadres de sécurité. Nous notons la nécessité de renforcer encore le dialogue intra-BRICS pour libérer l'énorme potentiel des TIC et encourager les échanges politiques et le dialogue sur l'intelligence artificielle (IA), en vue d'établir un cadre de gouvernance mondiale efficace, fondé sur un large consensus, pour stimuler les économies nationales et atténuer les risques d'utilisation malveillante, de désinformation, de fuite de la vie privée, de préjugés et de discrimination découlant de ces technologies, et de soutenir une approche fondée sur l'être humain,

78. Reconnaissant que l'évolution technologique rapide, y compris les progrès rapides de l'intelligence artificielle, a le potentiel d'offrir de nouvelles possibilités de développement socioéconomique dans le monde entier, nous encourageons davantage de discussions internationales, nous soutenons l'ONU à jouer un rôle important dans la gouvernance mondiale de l'IA et nous nous félicitons de la résolution A/RES/78/311 de l'Assemblée générale des Nations Unies intitulée «Renforcer la coopération internationale en matière de renforcement des capacités en matière de renseignement artificiel», qui a été adoptée par consensus. Nous attendons avec intérêt la coopération des BRICS pour aider les pays en développement à renforcer les capacités en matière d'IA. Nous encourageons les consultations sur le sujet de l'IA, y compris par l'intermédiaire du groupe d'étude sur l'IA de l'Institut des réseaux du BRICS (BIFN).

79. Nous réaffirmons notre appui aux travaux du BIFN et encourageons tous les membres du groupe BRICS à désigner des antennes nationales. Rappelant la décision de créer quatre groupes d'étude relevant du Conseil BIFN et prenant note de l'examen de leur projet de mandat. Nous encourageons les membres du groupe BRICS à participer activement à cet égard, selon qu'il convient. Nous encourageons les groupes d'étude à commencer à travailler et à reconnaître les efforts continus du groupe de réflexion sur la plate-forme BRICS sur le bien public numérique créée dans le cadre du groupe de travail des BRICS sur les TIC.

80. Tout en mettant l'accent sur le rôle fondamental de l'accès à l'énergie dans la réalisation des ODD et en prenant note des risques définis pour la sécurité énergétique, nous soulignons la nécessité d'une coopération renforcée entre les pays du groupe BRICS en tant que grands producteurs et consommateurs de produits et de services énergétiques vers des transitions énergétiques équitables, inclusives, durables, équitables et justes. Nous pensons que la sécurité énergétique, l'accès et la transition énergétique sont importantes et doivent être équilibrées en tenant compte de la mise en œuvre intégrale et effective de la CCNUCC et de son accord de Paris. Nous réaffirmons notre détermination à promouvoir un environnement international d'énergie et d'investissement libre, ouvert, équitable, non discriminatoire, transparent, inclusif et prévisible et nous convenons d'approfondir la coopération technologique. Nous soulignons la nécessité de chaînes d'approvisionnement mondiales résilientes et d'une demande énergétique stable et prévisible afin d'assurer un accès universel à des sources d'énergie abordables, fiables, durables et modernes, ainsi que d'assurer la sécurité énergétique nationale, mondiale et régionale. À cet égard, nous condamnons également fermement toutes les attaques terroristes contre les infrastructures énergétiques transfrontières critiques et appelons à une approche ouverte et impartiale des enquêtes sur de tels incidents.

81. Nous réaffirmons la nécessité de tenir compte de la situation nationale, y compris du climat et des conditions naturelles, de la structure de l'économie nationale et du bouquet énergétique, ainsi que de la situation particulière des pays en développement dont les économies dépendent fortement des revenus ou de la consommation de combustibles fossiles et de produits connexes à forte intensité énergétique pour parvenir à une transition énergétique juste. Nous pensons que l'utilisation efficace de toutes les sources d'énergie est essentielle pour des transitions énergétiques justes vers des systèmes énergétiques plus flexibles, résilients et durables et, à cet égard, nous défendons le principe de neutralité technologique, c'est-à-dire l'utilisation de tous les combustibles disponibles, les sources d'énergie et les technologies d'énergie pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, y compris, sans s'y limiter, les combustibles fossiles, les biocarburants, le gaz naturel et le GPL, l'hydrogène, y compris l'ammoniac, l'énergie nucléaire, l'énergie nucléaire, etc.

82. Nous appelons à l'allocation de financements adéquats, prévisibles et accessibles des pays développés aux transitions énergétiques justes, conformément aux principes de la CBDR-RC. Soulignant que de nouveaux modèles de développement industriel associés aux transitions énergétiques nécessiteraient d'énormes investissements dans les infrastructures existantes et nouvelles.

83. Nous rejetons les mesures protectionnistes unilatérales, punitives et discriminatoires, qui ne sont pas conformes au droit international, sous prétexte de préoccupations environnementales, telles que les mécanismes unilatéraux et discriminatoires d'ajustement des frontières au carbone, les exigences de diligence raisonnable, les taxes et autres mesures, et réaffirmons notre plein appui à l'appel lancé par la COP28 en vue d'éviter des mesures commerciales unilatérales fondées sur le climat ou l'environnement. Nous nous opposons également aux mesures protectionnistes unilatérales qui perturbent délibérément les chaînes mondiales d'approvisionnement et de production et faussent la concurrence.

84. Nous nous félicitons de la coopération en cours dans le cadre de la plate-forme de coopération pour la recherche dans le domaine de l'énergie des BRICS, y compris la publication du rapport BRICS sur la transition énergétique juste, et notons avec satisfaction le sixième Sommet des jeunes entrepreneurs du groupe BRICS, qui s'est tenu du 27 au 28 septembre 2024 à Moscou.

85. Nous reconnaissons le rôle important des marchés du carbone comme l'un des moteurs de l'action pour le climat et nous encourageons le renforcement de la coopération et le partage d'expériences dans ce domaine. Nous nous opposons aux mesures unilatérales introduites sous prétexte de préoccupations climatiques et environnementales et réaffirmons notre volonté de renforcer la coordination sur ces questions. Nous nous félicitons de l'adoption du mémorandum d'accord sur le Partenariat BRICS pour les marchés du carbone en tant que plate-forme consacrée au partage des connaissances, des expériences et des études de cas concernant le développement des marchés du carbone et à l'examen de la coopération intra-BRICS potentielle sur les marchés du carbone pour un échange de vues sur la coopération potentielle au titre de l'article 6 de l'Accord de Paris entre les pays du groupe BRICS.

86. Nous nous félicitons de la création du Groupe de contact sur le changement climatique et le développement durable par les ministres de l'environnement des BRICS le 28 juin 2024 à Nijni Novgorod et de l'adoption du Cadre sur les changements climatiques et le développement durable lors du Dialogue de haut niveau sur le changement climatique (30 août 2024, Moscou). Nous attendons avec intérêt la création de la plate-forme de recherche sur le climat (BCRP) du BRICS afin de renforcer l'échange de vues, de connaissances et de meilleures pratiques du groupement.

87. Nous soulignons la nécessité critique de projets actifs d'adaptation au changement climatique, allant au-delà de la recherche et de la prévision pour la mise en œuvre de solutions pratiques, la promotion des énergies renouvelables, le financement durable, les technologies à faibles émissions et les investissements dans le développement durable, tout en soulignant l'importance de l'action collective et de la coopération internationale pour faire face aux effets néfastes des changements climatiques et garantir des initiatives climatiques équitables et inclusives.

88. Ayant d'importants gisements d'un large éventail de ressources minérales, y compris critiques, nous félicitons les résultats de la première Réunion des chefs des services géologiques des pays du groupe BRICS et nous reconnaissons que les efforts conjoints visant à lancer la Plateforme géologique des BRICS en tant que première étape de la collaboration pratique dans le domaine de la géologie et du développement rationnel des ressources minérales.

89. Reconnaissant que les problèmes environnementaux constituent une menace croissante, causant d'énormes dommages à l'économie et affectant la qualité de vie de nos citoyens, nous nous félicitons des efforts visant à développer davantage l'initiative des BRICS Clean Rivers dans le cadre de la plate-forme de technologie environnementale (BEST) du groupe BRICS. Nous encourageons une participation plus active des jeunes aux activités environnementales qui pensent qu'il est essentiel d'accroître la culture et les connaissances environnementales au sein de la population, principalement des jeunes.

90. pleinement conscient de l'importance cruciale des océans pour le développement durable et la stabilité climatique, nous reconnaissons qu'une planification et une gestion appropriées, ainsi qu'un financement adéquat, le renforcement des capacités, le transfert et le développement des techniques marines sont essentiels pour garantir la protection du milieu marin ainsi que la conservation et l'utilisation durable des ressources marines et de la biodiversité.

91. Nous appuyons le Processus de Kimberley en tant que seul système intergouvernemental mondial de certification, qui réglemente le commerce des diamants bruts, en soulignant notre engagement à empêcher les diamants de la guerre d'entrer sur les marchés et reconnaissons le lancement de la Plateforme informelle de coopération du groupe BRICS avec la participation des pays africains d'extraction de diamants pour assurer le libre-échange des diamants bruts et le développement durable de l'industrie mondiale du diamant. Nous nous félicitons des efforts des Émirats arabes unis en tant que président du processus de Kimberley pour 2024. Nous appuyons les efforts visant à accroître le chiffre d'affaires des métaux précieux au sein des BRICS sur la base de normes de qualité communes.

92. Reconnaissant que le développement de l'infrastructure de transport, des itinéraires de transport internationaux sûrs, sûrs et rentables, des technologies et des réglementations innovantes faciliteraient les flux commerciaux et les mouvements transfrontaliers de personnes, nous reconnaissons l'importance d'intégrer divers modes de transport pour un système de transport efficace et durable dans les pays du groupe BRICS. Nous nous félicitons des résultats de la première réunion des ministres des transports des BRICS qui se tiendra à Saint-Pétersbourg le 6 juin 2024 et nous espérons promouvoir davantage le dialogue sur les transports afin de répondre à la demande de toutes les parties prenantes et de renforcer le potentiel de transport des pays du groupe BRICS tout en respectant la souveraineté et l'intégrité territoriale de tous les États membres tout en menant une coopération dans le domaine des transports. Nous attendons également avec intérêt d'étudier plus avant les possibilités d'établir une plate-forme logistique pour coordonner et améliorer les conditions de transport pour la logistique multimodale entre les pays du groupe BRICS.

93. Nous réaffirmons notre appui au rôle central de coordination de l'Organisation mondiale de la santé dans la mise en œuvre des efforts internationaux multilatéraux visant à protéger la santé publique contre les maladies infectieuses et les épidémies et à s'engager à réformer et à renforcer le système international de prévention, de préparation et d'intervention en cas de pandémie. Nous reconnaissons le rôle fondamental des soins de santé primaires en tant que fondement essentiel de la résilience universelle des soins de santé et du système de santé, ainsi que de la prévention et de la réponse aux urgences sanitaires. Nous nous félicitons de la promotion de liens plus étroits entre les institutions sanitaires du groupe BRICS chargées de la santé et du bien-être sanitaires et épidémiologiques, de la prévention, de la préparation et de la lutte contre les maladies transmissibles à l'épidémie et l'impact sur la santé à la suite des catastrophes et encourageons la poursuite de l'exploration des possibilités de partage des connaissances, d'échange de compétences et d'entreprendre des projets communs dans le secteur de la santé.

94. Nous reconnaissons que la coopération des BRICS en matière de lutte contre la tuberculose (TB) et la résistance aux antimicrobiens (RAM) ainsi que le renforcement des capacités de prévention des maladies transmissibles et d'autres questions de santé telles que les maladies non transmissibles, la recherche et le développement, le partage de données d'expérience, y compris les systèmes de médecine traditionnelle, la santé numérique, la médecine nucléaire et la radiopharmaceutique, en mettant particulièrement l'accent sur le renforcement de la chaîne d'approvisionnement radio-pharmacétique.

95. Nous appuyons les initiatives du Centre de recherche et de développement des vaccins BRICS, qui poursuit le développement du Système intégré d'alerte rapide du BRICS pour la prévention des risques de maladies infectieuses de masse et des opérations du réseau BRICS de recherche sur la tuberculose. Nous nous félicitons des résultats de la 79e réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations unies sur la résistance aux antimicrobiens, en nous engageant à un ensemble clair d'objectifs et d'actions, y compris la réduction des quelque 4,95 millions de décès humains associés à la résistance aux antimicrobiens (RMA) par an de 10% d'ici 2030. Nous nous inquiétons de la menace croissante que représente la résistance aux antimicrobiens pour tous les secteurs de l'économie, en particulier les soins de santé, et nous notons l'opportunité de tenir la première conférence des BRICS sur la résistance aux antimicrobiens en mai 2024.

96. Rappelant le potentiel considérable des pays du groupe BRICS dans le domaine de la médecine nucléaire, nous nous félicitons de la décision de créer un groupe de travail BRICS sur la médecine nucléaire. Nous notons la tenue réussie du premier Forum des BRICS sur la médecine nucléaire, les 20 et 21 juin 2024 à Saint-Vincent-et-le-Est. Petersburg et la publication de la revue BRICS des meilleures pratiques en médecine nucléaire.

97. Nous nous félicitons de la publication de la première édition du BRICS Health Journal et prenons note de la création de l'Association médicale des BRICS. Nous soutenons le lancement du réseau des instituts de santé publique BRICS – une plateforme conçue pour l'échange d'expériences et de bonnes pratiques en matière de renforcement et de protection de la santé publique.

98. Nous attendons avec intérêt le renforcement de la coopération entre les BRICS, y compris par le biais de mécanismes établis d'applications satellitaires de télédétection pour le développement économique et social des pays du groupe BRICS, notamment à l'appui de la lutte contre les changements climatiques, de la réduction des risques de catastrophe et des systèmes d'alerte rapide. Nous encourageons le renforcement du dialogue interinstitutions afin d'étudier plus avant les possibilités de coopération dans le domaine de l'exploration et de l'utilisation pacifiques de l'espace et, à cet égard, nous nous félicitons de la déclaration des chefs des agences spatiales des chefs des BRICS.

99. Reconnaissant que les pays du groupe BRICS ont un énorme potentiel touristique, nous nous félicitons des résultats du premier Forum du tourisme des BRICS, qui s'est tenu à Moscou les 20 et 21 juin 2024. Nous nous engageons à renforcer davantage la connectivité interpersonnelle, à renforcer la coopération multipartite et à élaborer des projets communs dans le domaine touristique. Nous apprécions l'adoption de la feuille de route pour la coopération du tourisme des BRICS visant à faciliter les échanges touristiques, le développement des compétences, la promotion du tourisme durable et la numérisation des services touristiques.

100. Nous réaffirmons notre volonté de faire progresser et de développer la coopération dans le domaine du droit et de la politique de la concurrence entre les pays du groupe BRICS en vue de contribuer au développement durable des marchés, de lutter efficacement contre les pratiques transfrontalière anticoncurrentielles et de promouvoir un environnement de marché sain. Nous reconnaissons le rôle des activités du Centre international de la concurrence et du Centre de politique de la concurrence du BRICS en matière de création de connaissances et de partage des connaissances entre les autorités de la concurrence du groupe BRICS et l'importance d'assurer les conditions les plus favorables pour le développement du droit de la concurrence des économies du groupe BRICS et de travailler à l'élimination des obstacles monopolistiques sur les marchés d'importance sociale. Nous nous félicitons de la tenue en Afrique du Sud de la neuvième Conférence internationale sur la concurrence des BRICS en 2025.

101. Nous nous félicitons de l'évolution continue de la coopération entre les pays du groupe BRICS, y compris, mais sans s'y limiter, la poursuite du débat sur l'Accord d'assistance administrative mutuelle, la signature du Plan d'action conjoint des administrateurs économiques agréés BRICS entre les administrations douanières des BRICS en vue de la reconnaissance mutuelle de leurs programmes d'opérateurs économiques autorisés. Cette coopération permet d'inclure de nouveaux pays et leur initiation au processus établi, au renforcement des capacités, à la coopération en matière de détection et de répression et au renforcement de la coopération entre les centres de formation douaniers du groupe BRICS pour mettre en œuvre des activités conjointes de formation douanière et la création de centres d'excellence BRICS et de ses plates-formes en ligne connexes.

102. Reconnaissant l'importance de renforcer et d'institutionnaliser davantage la coopération fiscale entre les BRICS, nous nous félicitons de l'adoption du Cadre de gouvernance des chefs des autorités fiscales du groupe BRICS, qui constitue une étape importante vers une coopération fiscale systématique et cohérente entre les pays du groupe BRICS.

103. Nous nous félicitons de la résolution 78/230 de l'Assemblée générale des Nations unies sur la promotion d'une coopération fiscale internationale inclusive et efficace aux Nations unies. Nous nous félicitons de l'engagement et du dévouement dont nous avons fait preuve par le Comité spécial des Nations Unies pour l'élaboration d'une convention-cadre des Nations Unies sur la coopération fiscale internationale (UNFCITC). Nous reconnaissons l'importance cruciale de l'élaboration de la CCCI avec ses premiers protocoles afin de renforcer la coopération fiscale internationale et de la rendre pleinement inclusive et plus efficace. Nous espérons que la mise en œuvre de la CCCINE favorisera un système fiscal international inclusif, équitable, transparent, efficace, équitable et efficace pour le développement durable, en vue de renforcer la légitimité, la certitude, la résilience et l'équité des règles fiscales internationales, tout en s'attaquant aux problèmes de la mobilisation des ressources nationales. Nous soutenons les initiatives visant à renforcer la coopération fiscale et à mettre en place un système fiscal international plus progressiste, stable et plus efficace, en promouvant la transparence fiscale et en facilitant les discussions sur l'imposition effective des personnes à forte valeur nette.

104. Nous reconnaissons le rôle des outils de normalisation dans la facilitation du commerce et convenons de renforcer la coopération mutuellement bénéfique dans le domaine de la normalisation.

105. Reconnaissant l'importance des données, des statistiques et de l'information pour une prise de décisions efficace, nous exprimons notre appui à renforcer la coopération statistique au sein des BRICS, y compris la publication annuelle de la publication statistique conjointe des BRICS et du bilan commun des publications statistiques du groupe BRICS, ainsi que l'échange des meilleures pratiques dans les domaines de la statistique officielle dans les pays membres des BRICS.

106. Nous nous félicitons de la coopération des bureaux de la propriété intellectuelle du groupe BRICS et de l'échange des meilleures pratiques et des données d'expérience dans le domaine de la propriété intellectuelle, en particulier sur les questions technologiques avancées, visant à aider les titulaires de droits, y compris les MPME et les talents, dans les domaines de la protection, de la commercialisation et de l'utilisation de la propriété intellectuelle.

107. Nous réaffirmons la nécessité de renforcer encore la coopération des BRICS dans le domaine de la gestion des catastrophes. Nous soulignons qu'il importe d'améliorer les systèmes et les capacités nationaux de réduction des risques de catastrophe afin de réduire les dommages causés aux catastrophes et de protéger les infrastructures, les vies humaines et les moyens de subsistance. À cet égard, nous encourageons le renforcement de la capacité globale de réduction des risques de catastrophe des pays du groupe BRICS à résister efficacement aux catastrophes naturelles, y compris les inondations, les courants d'air, les tremblements de terre, les incendies de forêt, etc. Nous appuyons le renforcement du dialogue sur la mise au point de systèmes de surveillance des risques naturels, de prévision des catastrophes naturelles et de leurs conséquences possibles, y compris l'utilisation d'un satellite d'observation de la Terre, la promotion de la mise au point de systèmes d'information et d'alerte rapide pour les catastrophes naturelles.

108. Nous réaffirmons notre volonté de renforcer la coopération des BRICS dans le développement du marché du travail et de promouvoir un environnement de marché du travail de qualité et de plein emploi grâce à un développement économique et social durable, à un environnement de marché du travail inclusif et centré sur l'homme. Nous nous engageons à poursuivre nos efforts pour développer des stratégies globales d'apprentissage tout au long de la vie, d'orientation professionnelle continue d'orientation professionnelle et de formation professionnelle afin de garantir que les travailleurs soient dotés des compétences nécessaires pour l'avenir du travail et d'un marché du travail résilient et équitable. Nous soulignons l'importance de la réglementation de l'emploi des plates-formes pour garantir un travail décent, une rémunération équitable et une protection sociale pour tous. Nous nous engageons à améliorer la sécurité et un environnement de travail sain et à moderniser les systèmes de soutien social et à prendre toutes les mesures pertinentes pour réduire les accidents du travail et les maladies professionnelles afin de répondre aux divers besoins de nos populations.

109. Nous soulignons le rôle important que joue l'audit du secteur public pour garantir l'efficience, la responsabilité, l'efficacité et la transparence de l'administration publique dans les pays du groupe BRICS et le maintien de leur stabilité financière et économique. Nous nous félicitons de l'interaction et du partage accrus des meilleures pratiques entre les institutions supérieures de contrôle des comptes des pays du groupe BRICS. Nous accordons également une attention particulière à la nécessité d'améliorer les activités des institutions d'audit extérieures du secteur public opérant aux niveaux régional et local au sein des pays du groupe BRICS, conformément aux mandats et procédures des institutions supérieures de contrôle, selon qu'il convient.

110. Nous reconnaissons la nécessité d'approfondir la coopération dans le domaine de la justice dans le cadre du groupe BRICS et nous prenons acte de la première réunion des ministres de la justice du groupe BRICS. Nous reconnaissons qu'il importe d'attirer les investissements et de développer les économies des pays du groupe BRICS et de mettre au point un cadre solide pour répondre aux griefs des investisseurs en y allégance avec d'autres consultations et délibérations entre les pays du groupe BRICS. Nous prenons note de l'initiative russe visant à créer le Centre d'arbitrage pour l'investissement international des BRICS.

111. Nous reconnaissons l'énorme potentiel des pays du groupe BRICS dans le domaine de la science, de la technologie et de l'innovation (STI) et du protocole proposé au protocole d'accord sur la coopération en matière de STI. Nous saluons le travail accompli par le Comité directeur de la science, de la science, de la science, de la science, de la science, de la science, de la technologie et de l'innovation, qui est l'un des mécanismes essentiels à la gestion et de la sécurité sociale et de l'homme qui permettront d'assurer le succès des activités des BRICS. Nous nous félicitons de la création du Groupe de travail des BRICS axé sur la recherche en sciences sociales et humaines et sur l'adaptation du mandat du programme-cadre des IST du BRICS pour suivre de manière appropriée la poursuite de la gestion des appels conjoints à l'appui des travaux de recherche, y compris le lancement rapide des projets phares de la science-fiction des BRICS. Reconnaissant le rôle important des systèmes et des bases de données scientifiques dans le monde scientifique moderne et compte tenu du potentiel de recherche des pays du groupe BRICS, nous encourageons les initiatives visant à explorer les systèmes scientifiques et les bases de données scientifiques dans les pays du groupe BRICS.

112. Nous soulignons en outre l'importance de la science, de la technologie et de l'innovation en tant que catalyseur essentiel du développement économique et de l'amélioration de la qualité de vie des populations des pays du groupe BRICS. Nous notons également les progrès réalisés dans la promotion des programmes de recherche, de développement et d'innovation dans les secteurs critiques de coupe transversale, y compris les domaines biomédicaux, les énergies renouvelables, les sciences spatiales et astronomiques, les sciences océaniques et polaires, par le biais de projets conjoints de recherche et d'innovation et la promotion d'échanges institutionnels conjoints. Nous félicitons le secteur de la STI d'avoir mis en place le programme-cadre pour la STI, qui prévoit un financement éventuel de la collaboration en collaboration et de l'innovation, est un domaine scientifique prioritaire. Nous encourageons les pays membres du groupe BRICS à étudier la possibilité d'allouer des fonds pour la recherche-développement, en particulier pour appuyer les initiatives d'innovation pour les startups et les MPME, tout en s'alignant sur leurs priorités et stratégies nationales. Nous encourageons la création de centres d'incubation et de démarrage pour promouvoir l'innovation et la technologie dans le cadre du programme-cadre BRICS STI.

113. Nous notons avec satisfaction les mesures prises par les pays du groupe BRICS pour établir des cadres pour renforcer les capacités en matière d'élaboration des politiques de technologie et de technologie, des plates-formes pour des études de prévision technologique et d'appui aux capacités des jeunes scientifiques et des innovateurs. Nous encourageons tous les pays membres du groupe BRICS à étudier les moyens d'accroître les investissements dans les infrastructures de recherche afin de faire progresser les capacités scientifiques et la compétitivité.

114. Nous nous félicitons de l'élargissement de l'Université du réseau BRICS ainsi que de l'expansion de ses domaines de recherche, y compris les mathématiques, les sciences naturelles, les sciences sociales et humanitaires, l'agriculture durable et la sécurité alimentaire, les sciences de la santé. Nous convenons d'explorer les possibilités de coopération entre les États membres du groupe BRICS pour promouvoir le développement du cadre de reconnaissance mutuelle des qualifications. Nous sommes favorables à la poursuite du dialogue sur les systèmes d'évaluation de la qualité pour les universités du groupe BRICS, conformément à leurs systèmes éducatifs nationaux.

115. Nous réaffirmons notre engagement à renforcer la coopération entre les BRICS en matière d'enseignement et de formation techniques et professionnels (ETP) et apprécions le rôle central de l'Alliance pour la coopération avec l'enseignement et la formation techniques et professionnels du BRICS en tant que plate-forme multilatérale pour le dialogue, le partage d'expériences et la collaboration de projets. Nous attendons avec intérêt de poursuivre les discussions sur l'évaluation qualitative et quantitative des systèmes d'enseignement et de formation techniques et professionnels au moyen de projets de recherche conjoints. Nous appuyons la mise en place du Mécanisme de coopération pour l'éducation numérique du groupe BRICS en tant que résultat du processus consultatif convenu par les ministres de l'éducation des BRICS dans la Déclaration de Skukuza de 2023 et la Déclaration de Kazan de 2024.

116. Nous nous félicitons de l'initiative visant à créer, le 18 août, la Journée du géographe BRICS en tant que vacances professionnelles annuelles visant à encourager la recherche conjointe dans les sciences géographiques et géospatiales au sein des BRICS afin de renforcer les capacités de lutte contre les défis du développement durable.

117. Nous nous félicitons de l'accueil de la Réunion mondiale sur l'éducation le 1er novembre 2024 à Fortaleza, au Brésil, consacrée à l'ODD 4 et dirigée par l'UNESCO, qui se tiendra pour la première fois dans un pays du Sud.

118. Reconnaissant que la mise au point de produits de haute technologie fondés sur la capacité technologique nationale est un facteur qui détermine la compétitivité des économies nationales qui contribuent à une croissance économique durable et inclusive, nous encourageons la coopération technologique entre les pays du groupe BRICS. Nous prenons acte de l'initiative de la présidence sur la nouvelle plateforme technologique des BRICS sous l'égide du Conseil des entreprises du BRICS, qui vise à promouvoir la coopération en matière de technologie et d'innovation entre les pays du groupe BRICS. Nous prenons note des résultats du prix BRICS Solutions Award 2024 qui ont distingué les meilleures pratiques technologiques dans les domaines prioritaires du développement de l'innovation dans les pays du groupe BRICS.

Renforcer les échanges interpersonnels pour le développement social et économique

119. Nous réaffirmons l'importance des échanges entre les peuples et les peuples du groupe BRICS pour renforcer la compréhension mutuelle, l'amitié et la coopération. Nous apprécions les événements, organisés sous la présidence russe en 2024, y compris dans les domaines des médias, de la culture, de l'éducation, des sports, des arts, des jeunes, de la société civile, de la diplomatie publique et des échanges universitaires, et reconnaissons que les échanges interpersonnels jouent un rôle essentiel dans l'enrichissement de nos sociétés et le développement de nos économies. À cet égard, nous appelons à davantage d'efforts pour respecter la diversité des cultures, valoriser l'héritage, l'innovation et la créativité, nous préconisons ensemble des échanges et une coopération entre les peuples internationaux et la reconnaissance de l'adoption de la résolution A/RES/78/286 de l'Assemblée générale des Nations Unies intitulée «Journée internationale pour le dialogue entre les civilisations».

120. Nous soulignons notre volonté de renforcer la coopération internationale dans les domaines de l'éducation, de la science, de la culture, de la communication et de l'information compte tenu de la complexité des défis et des transformations contemporains et, à cet égard, notent la pertinence des principes énoncés dans l'Acte constitutif de l'UNESCO et son mandat de promouvoir la coopération et la paix grâce à une collaboration internationale qui devrait être fondée sur l'égalité, le dialogue, les activités programmatiques prescrites et l'esprit de consensus. Nous rappelons le Cadre de l'UNESCO pour l'éducation à la culture et aux arts qui a été adopté à l'unanimité à Abou Dhabi (Émirats arabes unis) en février 2024.

121. Nous soulignons le rôle vital de la culture dans le développement durable car elle profite largement à la croissance économique, à la cohésion sociale et au bien-être général. Dans ce contexte, nous réaffirmons qu'il importe de renforcer la coopération des BRICS dans les domaines de la culture et de la préservation du patrimoine culturel. Nous nous félicitons du Festival culturel BRICS qui souligne la diversité et la richesse des cultures du groupe BRICS et sert de catalyseur pour favoriser une meilleure compréhension mutuelle entre nos nations. Nous nous félicitons également du festival du film BRICS et des concerts de musique. Nous encourageons la participation aux alliances BRICS, notamment à l'Alliance des musées, à l'Alliance des musées et aux galeries d'art, à l'Alliance des bibliothèques et à l'Alliance des théâtres pour les enfants et les jeunes. Nous nous félicitons de la création de l'Alliance BRICS de la danse folklorique et encourageons la création d'une alliance des écoles de cinéma du groupe BRICS.

122. Nous considérons ces alliances comme idéales pour soutenir les échanges culturels, le partage des connaissances et la préservation de notre patrimoine commun. Grâce à ces initiatives, nous visons à approfondir les liens culturels, à renforcer l'appréciation mutuelle et à contribuer à un monde plus interconnecté. Nous soulignons l'importance de la coopération entre les BRICS dans les domaines de la préservation du patrimoine et de la culture culturels. Rappelant la conférence mondiale de l'UNESCO sur les politiques culturelles et le développement durable et la déclaration 2023 des dirigeants de New Delhi du G20, nous reconnaissons le pouvoir de la culture en tant que catalyseur du développement durable, y compris la créativité, l'innovation et la croissance économique inclusive, la cohésion sociale et la protection de l'environnement.

123. Nous soulignons que tous les pays du groupe BRICS ont une riche culture sportive traditionnelle et conviennent de s'entraider dans la promotion des sports traditionnels et autochtones parmi les pays du groupe BRICS et dans le monde. Nous nous opposons fermement à toute forme de discrimination fondée sur l'âge, le sexe, le handicap, la race, l'origine ethnique, l'origine, la religion, la situation économique ou autre des athlètes. Nous reconnaissons l'importance des manifestations sportives, réunions, conférences, conférences et séminaires conjoints dans le domaine des sciences du sport et de la médecine sportive.

124. Nous attachons une grande importance au rôle des BRICS dans le développement des liens sportifs entre les pays du groupe BRICS, notamment les sports de masse, les jeunes, les écoles et les étudiants, les sports hautement prioritaires, les parasports et les sports nationaux et traditionnels. À cet égard, nous apprécions hautement la présidence russe pour avoir accueilli les BRICS Games à Kazan en juin, qui ont réuni des participants à 27 disciplines sportives.

125. Nous réaffirmons la nécessité de développer davantage les échanges de jeunes, notamment dans des domaines tels que l'éducation, la formation, le développement des compétences, la science, la technologie, l'innovation, l'esprit d'entreprise, un mode de vie sain et des sports, ainsi que les services communautaires et le volontariat. Nous évaluons positivement les résultats du sommet des jeunes BRICS, qui s'est tenu à Oulianovsk en juillet 2024, et reconnaissons sa valeur comme une plate-forme pour une discussion ouverte et une interaction constructive entre les jeunes des pays du groupe BRICS. Nous avons l'intention de promouvoir davantage le Conseil de la jeunesse des BRICS, qui sert de mécanisme pour le développement et la consolidation du programme en faveur de la jeunesse au sein de l'alliance. Nous convenons d'étudier la possibilité d'organiser des missions d'éducation dans les pays du groupe BRICS pour sensibiliser les jeunes aux valeurs et aux principes des BRICS.

126. Nous nous engageons à continuer de promouvoir l'interaction interparlementaire entre les États membres du groupe BRICS en échangeant régulièrement des vues, des expériences et des meilleures pratiques conformément au mémorandum sur le forum parlementaire BRICS signé le 28 septembre 2023 à Johannesburg et à son protocole signé le 12 juillet 2024. À cet égard, nous nous félicitons de la tenue réussie du X Forum parlementaire des X BRICS à Saint-Pétersbourg les 11 et 12 juillet 2024.

127. Nous reconnaissons que le dialogue entre les partis politiques des pays du groupe BRICS joue un rôle constructif dans la recherche d'un consensus et le renforcement de la coopération. Nous notons l'accueil fructueux du dialogue avec les partis politiques des BRICS à Vladivostok en juin 2024 et nous nous félicitons des autres pays du groupe BRICS pour poursuivre la tradition de la tenue de cet événement à l'avenir.

128. Nous saluons les progrès accomplis par les pays du groupe BRICS dans la promotion du logement abordable et du développement urbain et de la résilience et nous apprécions la contribution des mécanismes tels que le Forum d'urbanisation du BRICS, le Forum de coopération des villes et des gouvernements locaux du BRICS et le Forum municipal des BRICS pour faciliter l'établissement de relations plus amicales entre les pays du groupe BRICS et promouvoir la mise en œuvre du Programme de développement durable à l'horizon 2030.

129. Nous nous félicitons de la tenue réussie du Forum des entreprises du groupe BRICS. Nous nous félicitons de l'autoréflexion du Conseil des entreprises du BRICS en mettant l'accent sur les étapes franchies et les domaines d'amélioration. Nous soutenons les activités du BRICS Business Council dans différents domaines, y compris l'agriculture, la finance et l'investissement, les infrastructures, les transports et la logistique, l'économie numérique, l'industrie énergétique et le développement durable.

130. Nous reconnaissons le rôle crucial des femmes dans le développement politique, social et économique. Nous soulignons l'importance de l'autonomisation des femmes et de leur pleine participation sur la base de l'égalité dans toutes les sphères de la société, y compris leur participation active aux processus de prise de décisions, y compris aux postes de responsabilité, qui sont fondamentaux pour la réalisation de l'égalité, du développement et de la paix. Nous reconnaissons que l'esprit d'entreprise inclusif et l'accès au financement des femmes faciliteraient leur participation aux entreprises, à l'innovation et à l'économie numérique. À cet égard, nous nous félicitons des résultats de la réunion ministérielle sur les affaires féminines et du Forum des femmes des BRICS, qui s'est tenue en septembre à Saint-Pétersbourg sur le thème «Les femmes, la gouvernance et le leadership» et nous reconnaissons la précieuse contribution de ces réunions annuelles au développement et à la consolidation de l'autonomisation des femmes dans les trois piliers de la coopération BRICS.

131. Nous apprécions les efforts déployés par la BRICS Women's Business Alliance pour promouvoir l'esprit d'entreprise des femmes, y compris le lancement de la plate-forme numérique commune BRICS pour les femmes d'affaires, la tenue du premier Forum des femmes entrepreneurs du BRICS à Moscou les 3 et 4 juin 2024 et le premier concours de start-ups des BRICS. Nous appuyons le renforcement de la coopération entre la BRICS Women's Business Alliance et les femmes chefs d'entreprise du Sud, y compris la création de bureaux régionaux, selon qu'il convient.

132. Nous encourageons le renforcement des liens entre les communautés d'experts et la société civile des pays du groupe BRICS. À cet égard, nous nous félicitons de la tenue réussie du Forum universitaire des BRICS et du Forum civil des BRICS, des activités du Conseil de réflexion des BRICS, qui renforcent la coopération en matière de recherche et de renforcement des capacités entre les milieux universitaires des pays du groupe BRICS et le lancement du réseau de groupes de réflexion BRICS pour le financement qui appuiera les discussions sur la filière financière du BRICS. Nous approuvons la création du Conseil des BRICS civils.

133. Nous félicitons la présidence russe des BRICS en 2024 et exprimons notre gratitude au gouvernement et au peuple de la Fédération de Russie pour la tenue du XVIe sommet des BRICS dans la ville de Kazan.

134. Nous appuyons pleinement le Brésil en faveur de sa présidence du groupe BRICS en 2025 et de la tenue du XVIIe sommet des BRICS au Brésil.

source : Réseau Voltaire

J'ai corrigé environ cinq fautes de traduction : le robot s'est planté.

JacquesL

À Kazan, l'ordre du monde a basculé



par Thierry Meyssan

Le sommet des BRICS à Kazan a marqué la fin de la domination du G7 sur le monde. Les règles anglo-saxonnes qui organisaient les relations internationales seront progressivement remplacées par les engagements pris par chacun qui devront désormais être respectés. Cette révolution nous ramène aux tentatives de la Russie et de la France, en 1899, de fonder un droit international, mises à mal par la Conférence de l'Atlantique et le duopole États-Unis/Royaume-Uni.

Le XVI° sommet des BRICS élargis s'est tenu à Kazan (Russie), du 22 au 24 octobre 20241. Outre les neuf chefs d'État et de gouvernement déjà membres de cette organisation, onze autres y ont assisté, et une vingtaine d'États supplémentaires ont déposé leur demande d'adhésion.

Cet évènement est l'aboutissement de la stratégie initiée en 2009 par le président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva, le président du gouvernement russe, Vladimir Poutine, le Premier ministre indien, Manmohan Singh, et le président chinois, Hu Jintao. Ces quatre hommes avaient imaginé des relations internationales, fondées sur la charte des Nations unies, permettant à chaque pays de se développer. Il ne s'agissait pas pour eux de se dresser contre l'impérialisme occidental du G8 (dont la Russie était membre jusqu'au coup d'État occidental du Maïdan), mais d'explorer une autre voie, sans les Anglo-Saxons.

Vladimir Poutine a joué un rôle central dans la création de cet organe de coopération économique comme le tsar Nicolas II l'avait joué dans l'invention du droit international, en 18992. C'est lui qui a organisé le premier sommet à Iekaterinbourg, même si c'est le président Dmitri Medvedev qui y représentait la Russie.

Dans une interview à l'occasion du sommet de Kazan, Vladimir Poutine, citant les propos du Premier ministre indien, Narendra Modi, a réaffirmé que «les BRICS ne sont pas une organisation antioccidentale, mais non-occidentale».

Dans leur déclaration finale, les chefs d'État et gouvernement abordent quatre sujets distincts3 :

 Le multilatéralisme ;
 La coopération pour la stabilité et la sécurité ;
 La coopération économique et financière ;
 Les échanges interpersonnels.



Le multilatéralisme

Après avoir observé que, indépendamment des centres de pouvoirs occidentaux, de nouveaux centres émergent. Ils réaffirment leur attachement à la Charte des Nations unies à la rédaction de laquelle tous participèrent, sauf les Émirats arabes unis qui n'étaient pas encore indépendants. Puis ils plaident pour une réforme de l'ONU et de ses agences afin que ses institutions s'adaptent au monde actuel et intègrent les nouveaux pouvoirs. S'ils ne donnent aucune date pour une réforme du Conseil de sécurité et du FMI, ils fixent l'horizon 2025 pour obtenir celle de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) et celle du conseil d'administration de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) .

Ils qualifient les «mesures coercitives unilatérales», c'est à dire les «sanctions» prises hors du Conseil de sécurité, comme «illégales», qu'elles soient politiques ou économiques.

Ils appuient les travaux du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), mais ne se prononcent pas sur les conclusions que les Occidentaux en tirent. Ils se disent profondément préoccupés par les tentatives visant à lier la sécurité au programme relatif aux changements climatiques. Plus loin dans le texte (§ 83), ils condamnent l'usage du prétexte climatique pour imposer des mesures protectionnistes unilatérales, punitives et discriminatoires. En outre, ils soutiennent les coopérations en matière de lutte contre les gaz à effet de serre, conformément à l'article 6 des accords de Paris (§ 85). Rappelons que l'académie des Sciences de Russie récuse l'interprétation anthropocentrique occidentale des changements climatiques.

Ils s'engagent à promouvoir et à protéger les droits de l'homme, y compris le droit au développement, et les libertés fondamentales dans le cadre des principes d'égalité et de respect mutuel. Identiquement, ils s'engagent à intensifier la lutte contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l'intolérance qui y sont associées, ainsi que la discrimination fondée sur la religion, la foi ou la conviction, et toutes leurs formes contemporaines dans le monde, y compris les tendances alarmantes de l'augmentation des discours haineux.



La coopération pour la stabilité et la sécurité

Ils s'entendent sur une position commune face aux conflits actuels non sans avoir fait référence à la résolution 2686 (2023) du Conseil de sécurité (qui dénonce les discours d'intolérance et de haine) et à la résolution 46/182 (1991) de l'Assemblée générale des Nations Unies (sur l'aide humanitaire d'urgence). De même, ils rappellent la nécessité de respecter les préoccupations légitimes et raisonnables en matière de sécurité de tous les pays.

Suit une longue liste de prises de position.

• Gaza (§ 30)
Ils soulignent qu'il est urgent d'instaurer un cessez-le-feu immédiat, global et permanent dans la bande de Gaza, de libérer immédiatement et sans condition tous les otages et détenus des deux parties qui sont détenus illégalement en captivité et de fournir de l'aide humanitaire durable et à grande échelle, et de mettre fin à toutes les actions d'agression. Ils soutiennent cependant la solution à deux États (initialement le plan colonial de Lord Peel) qui leur paraît la seule solution pacifique possible.

• Liban (§ 31-32)
Ils condamnent «l'acte terroriste prémédité» consistant à faire exploser des bipers et des talkies-walkies, le 17 septembre 2024. Ils condamnent identiquement les attaques contre le personnel de l'ONU, les menaces à leur sécurité et demandent à l'État hébreu de cesser immédiatement ces activités au Liban. Ils se prononcent pour un strict respect de la résolution 1701 (2006), étant entendu qu'elle s'applique identiquement à Israël qui doit donc se retirer derrière la «ligne bleue» (ligne de démarcation).

• Yémen (§ 33)
Ils se prononcent pour la liberté de navigation, mais, au lieu de condamner Ansar Allah comme les Occidentaux, ils entendent s'attaquer aux causes du conflit, et soutiennent le dialogue et le processus de paix sous les auspices de l'ONU.

• Syrie (§ 34)
Ils insistent sur le fait que la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Syrie doivent être strictement respectées. Ils condamnent la présence militaire étrangère illégale qui entraîne une augmentation des risques d'un conflit à grande échelle dans la région. Ils soulignent que les «sanctions unilatérales» illégales exacerbent gravement les souffrances du peuple syrien. Ils se prononcent par ailleurs (§ 43) contre l'occupation israélienne du Golan syrien.

• Iran (§ 35 et 37)
Ils condamnent l'attaque contre les locaux diplomatiques de la République islamique d'Iran à Damas. Ils rappellent que l'accord JCPOA a été validé par le Conseil de sécurité et les États-Unis ne peuvent pas s'en retirer comme ils l'ont fait.

• Ukraine (§ 36)
Ils soulignent que tous les États devraient agir conformément aux buts et principes de la Charte des Nations Unies dans leur intégralité (ce qui donne raison à l'interprétation russe du conflit). Ils notent avec satisfaction les propositions pertinentes de médiation et de bons offices (de la Chine, de l'Afrique du Sud et de l'Inde), visant à régler pacifiquement le conflit par le dialogue et la diplomatie.

• Soudan (§ 40)
Ils condamnent l'attaque, par les troupes du président Abdel Fattah al-Burhan, contre la résidence du chef de la mission de l'ambassade des Émirats arabes unis, le 29 septembre 2024 ; une attaque comparable à celle des locaux diplomatiques iraniens en Syrie par Israël. Ils appellent à un cessez-le-feu immédiat, permanent et inconditionnel.

• Afghanistan (§ 42)
Ils défendent le principe d'un État indépendant, uni et pacifique, exempt de terrorisme, de guerre et de drogue. Ils soulignent la nécessité de fournir une aide humanitaire urgente et ininterrompue au peuple afghan et de protéger les droits fondamentaux de tous les Afghans, y compris les femmes, les filles et les différents groupes ethniques, ce qui implique l'annulation des interdictions effectives des études secondaires et supérieures.

• Désarmement (§ 43-46)
Ils se prononcent pour accélérer l'application des résolutions sur la création d'une zone exempte d'armes nucléaires et d'autres armes de destruction massive au Moyen-Orient (c'est-à-dire pour la dénucléarisation d'Israël), conformément à la proposition iranienne.

Ils se prononcent également pour la prévention d'une course aux armements dans l'espace, malgré l'opposition des États-Unis.

• Terrorisme (§ 47-49)
Ils rejettent toute tentative de politisation des questions de lutte contre le terrorisme et l'utilisation de groupes terroristes pour atteindre des fins politiques et soulignent que seuls les BRICS sont une organisation efficace en la matière —allusion directe aux opérations secrètes des États-Unis et du Royaume-Uni— . Ils plaident pour l'adoption rapide de la Convention générale sur le terrorisme international dans le cadre des Nations Unies.

• Criminalité transnationale (§ 50-53)
Sous l'impulsion de la Russie, les BRICS abordent les questions des drogues, de la criminalité transnationale et de la corruption en renforçant une réponse coordonnée répressive.



Coopération économique et financière

Les BRICS étudient d'abord la nécessité de disposer d'une chambre de compensation pour échanger des liquidités entre eux (sans avoir à passer par le système SWIFT créé par les réseaux stay-behind de l'OTAN) et d'un système de réassurance pour sécuriser les transports de marchandises (sans avoir à passer par des sociétés anglo-saxonnes ou indirectement contrôlées par elles).

Ils n'abordent pas le commerce sous l'angle du libre-échange ou des droits de douanes, mais sous celui de la sécurité, de la résilience, de la stabilité et de l'efficacité des chaînes d'approvisionnement. Ils mettent place depuis un an un programme pour harmoniser et coordonner leur usage de l'informatique (PartNIR) dans l'économie et le commerce.

Concernant la lutte contre les maladies, les BRICS , tout en se félicitant du travail de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), développent leur propre système d'alerte et d'entre-aide.

Concernant la propriété intellectuelle, les BRICS, ayant conscience que les droits d'auteurs et autres brevets sont aujourd'hui la principale source de revenus des Anglo-Saxons (et non pas leur production réelle ou financière), les BRICS entendent remettre ce système d'aplomb en ciblant la lutte contre les contrefaçons et non plus en valorisant leurs revenus. Ils entendent multiplier les coopérations dans les programmes de recherche, de développement et d'innovation dans les secteurs biomédicaux, les énergies renouvelables, les sciences spatiales et astronomiques, les sciences océaniques et polaires.

Les échanges interpersonnels

Les BRICS entendent principalement lutter contre l'idéologie anglo-saxonne de la «guerre des civilisations»4 en s'appuyant sur deux agences de l'ONU, l'UNICEF et l'Alliance des civilisations. Ils souhaitent multiplier les échanges interpersonnels entre eux dans les domaines des médias, de la culture, de l'éducation, des sports, des arts, des jeunes, de la société civile, de la diplomatie publique et des échanges universitaires.

Les BRICS se dressent là contre un retour en arrière : le concept de guerre des civilisations, qui avait été une pièce essentielle du discours du président George Bush Jr., semblait définitivement oublié. Il revient à la mode avec la candidature de Kamala Harris soutenue par les néo-conservateurs. Il ne s'agit, ni plus ni moins, que d'une forme prétendument savante du vieux discours violent des années 1930-1945 : pour survivre, les Occidentaux n'ont d'autre choix que d'éliminer les autres.



Les chefs d'État et de gouvernements présent au sommet de Kazan, membres et invités. Cette photo suffit à mesurer l'échec du G7 à isoler la Russie

Remarques sur ce sommet

Ce sommet s'est tenu alors que le monde assiste en direct à un nettoyage ethnique israélien, d'abord à Gaza, puis au sud du Liban. Simultanément, l'opération militaire spéciale russe visant à appliquer en Ukraine la résolution 2202 du Conseil de sécurité (les accords de Minsk) tourne au profit de Moscou. L'armée ukrainienne ne passera pas l'hiver et les «mesures coercitives unilatérales» occidentales ont toutes échoué. Désolé, d'un point de vue de la «guerre des civilisations», les arabes de Gaza et les russes d'Ukraine menacent l'Occident et doivent être éliminés.

La participation aux BRICS apparaît donc comme une révolte contre l'Ordre mondial anglo-saxon. On ne peut donc qu'être déçu par le recul du président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva, qui n'a pas osé venir à Kazan et s'est fait représenter par son ministre des Affaires étrangères, Mauro Vieira. Le Brésil est pourtant membre fondateur des BRICS. Cependant, il est vrai que le Brésil est impliqué puisqu'il assure la présidence de la Nouvelle banque de développement. Celle-ci est présidée par l'ancienne présidente Dilma Youssef qui avait été renversée lors d'une opération téléguidée par les États-Unis et Israël.

La même remarque doit être faite à propos du refus, au dernier moment, du prince Mohammed Ben Salmane d'Arabie saoudite de prendre parti pour l'un ou l'autre camp et de se rendre à Kazan, alors même que son allié privilégié, les Émirats arabes unis, sont désormais membres des BRICS et que leur président, cheikh Mohammed ben Zayed Al Nahyane, était présent.

La Russie avait choisi pour héberger ce sommet Kazan, capitale du Tatarstan, car cette ville dynamique illustre à la fois l'intégration des musulmans à la Fédération de Russie et la capacité de Moscou à déléguer ses pouvoirs.

Au plan économique, le sommet a avancé dans la dédollarisation du commerce international. Les BRICS se dirigent vers un étalon monétaire numérique. Ont été évoquées des pistes vers une autorité fiscale commune, celles d'un tribunal pour l'arbitrage des litiges économiques entre pays membres, ou encore l'idée d'une bourse aux céréales. Également la possibilité d'établir une infrastructure indépendante de règlements et de dépôts transfrontaliers, «BRICS Clear». Enfin, les BRICS avancent dans l'élaboration d'un système de carte de paiement dénommé «BRICS Pay», présenté lors du sommet de Kazan. Son fonctionnement paraît relativement classique : la carte «BRICS Pay» devrait permettre de régler des paiements en devise nationale via l'utilisation d'un QR-code en débitant un portefeuille électronique alimenté via une application éponyme, en y rattachant une carte bancaire Visa, MasterCard ou Mir. Le problème est de conserver une souveraineté complète tout en participant à une monnaie collective.

Le sommet a surtout montré, au plan politique, en présence du secrétaire général de l'ONU, António Guterres, que les BRICS rejettent les changeantes règles occidentales, fixées par le G7 à la tête du client, et lui préfèrent le respect de la parole donnée, c'est-à-dire le droit international. Les pays du «Sud global» (par opposition à «l'Occident collectif») ont une conscience aigüe des engagements et traités signés par les Anglo-Saxons et violés sans vergogne par eux. Les Occidentaux considèrent en effet qu'au nom de la démocratie, un chef d'État ou de gouvernement élu peut ne pas se sentir obligé par la signature de ceux qui l'ont précédé, tandis que les autres États, qu'ils soient à leurs yeux illibéraux ou dictatoriaux, ont l'obligation de le faire. Par exemple, Donald Trump a laissé tomber le JCPOA (accord sur le nucléaire iranien) que son prédécesseur, Barack Obama, avait longuement négocié. Ou Joe Biden ne s'est pas considéré comme engagé par deux documents signés par son ami Barack Obama, ni par celui d'Istanbul (19995), ni par la résolution 2202 (2015) sur les accords de Minsk. Il prétend donc que la Russie a envahi l'Ukraine et viole la Charte des Nations unies, alors que de nombreux textes ultérieurs montrent que la Russie est la seule à en avoir suivi tous les principes à la lettre.

Le FMI vient de revoir ses modes de calculs et de placer le PIB russe en parité de pouvoir d'achat en quatrième position derrière celui de la Chine, des États-Unis et de l'Inde. Il a donc brusquement augmenté de 23 % et quitté la 48° place où il se morfondait. Cependant, au-delà des réalités économiques (les BRICS représentent 37 % du PIB mondial et 45% de l'humanité, tandis que le G7 ne représente plus que 29% du PIB et 10 % de la population mondiale), ce sommet a ouvert les yeux de nombreux malvoyants. Le monde a basculé. Il n'est plus dominé par Washington et Londres.

Thierry Meyssan

https://www.voltairenet.org/article221436.html