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Comment le trio des BRICS fait face à Israël

Démarré par JacquesL, 17 Août 2024, 08:04:22 PM

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JacquesL

Comment le trio des BRICS fait face à Israël



par Pepe Escobar

Alors qu'Israël est toujours plus isolé sur la scène internationale, l'Iran, la Russie & la Chine, pays des BRICS, coordonnent leur soutien à la Palestine tant sur le plan diplomatique que militaire.

La Majorité mondiale est pleinement consciente que les génocidaires de Tel-Aviv tentent par tous les moyens de provoquer une guerre apocalyptique – avec le plein soutien militaire des États-Unis, cela va de soi.

Cette mentalité agressive contraste avec 2500 ans de diplomatie perse. Le ministre des Affaires étrangères par intérim de l'Iran, Ali Bagheri Kani, a récemment fait remarquer que Téhéran ne ménage pas ses efforts pour empêcher «le «rêve» du régime israélien de déclencher une guerre régionale totale».

Mais il ne faut jamais brusquer un ennemi en proie à la panique. Sun Tzu aurait approuvé cette maxime. L'Iran n'interviendra certainement pas alors que les États-Unis et les membres du G7 mettent tout en œuvre pour trouver un semblant d'accord de cessez-le-feu à Gaza entre le Hamas et Israël afin d'éviter de sérieuses représailles militaires de la part de l'Iran et de l'Axe de la résistance.

En début de semaine, cet avertissement a porté ses fruits : le représentant du Hamas au Liban, Ahmed Abdel Hadi, a déclaré hier que le Hamas ne se présenterait pas à la tentative de négociation de jeudi, c'est-à-dire aujourd'hui. Pourquoi ?

«Le climat général est au mensonge et à la procrastination de la part de Netanyahou, qui cherche à gagner du temps pendant que l'Axe prépare une riposte à l'assassinat des martyrs [Ismail] Haniyeh, chef du Politburo du Hamas, et [Fuad] Shukr, commandant militaire du Hezbollah... [Le Hamas] ne participera pas à des négociations qui couvrent Netanyahu et son gouvernement extrémiste».

Ainsi, la période d'attente, qui est en fait un cours magistral d'ambiguïté stratégique visant à ébranler les nerfs d'Israël, va se poursuivre. Au-delà de toute cette dramaturgie bon marché où l'Occident collectif supplie l'Iran de ne pas répondre, un vide se fait sentir. Rien n'est offert en retour.

Pire encore. Les vassaux européens de Washington – le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne – ont publié une déclaration tout droit sortie de la rubrique désespoir, dans laquelle ils «appellent l'Iran et ses alliés à s'abstenir de toute attaque susceptible d'aggraver les tensions régionales et de compromettre la possibilité d'un cessez-le-feu et de la libération des otages. Ils porteront la responsabilité des actions qui compromettent cette opportunité de paix et de stabilité. Aucun pays ou nation n'a à gagner de nouvelles tensions au Moyen-Orient».

Comme on pouvait s'y attendre, pas un seul mot sur Israël. Dans cette formulation néo-orwellienne, c'est comme si l'histoire de la planète avait commencé lorsque l'Iran a annoncé qu'il riposterait aux assassinats de Haniyeh à Téhéran.

La diplomatie iranienne a rapidement répondu aux vassaux, soulignant son «droit légitime» à défendre la souveraineté nationale et à créer une dissuasion contre Israël, la véritable source du terrorisme en Asie occidentale. Et, point crucial, elle a souligné qu'elle «n'a besoin de l'aval de personne» pour l'exercer.

Comme on pouvait s'y attendre, le cœur du problème échappe à la logique occidentale : si Washington avait imposé un cessez-le-feu à Gaza l'année dernière, le risque d'une guerre apocalyptique en Asie occidentale aurait été évité.

Au lieu de cela, les États-Unis ont approuvé mercredi un nouveau lot d'armes d'une valeur de 20 milliards de dollars pour Tel-Aviv, illustrant ainsi le degré d'engagement des Américains en faveur d'un cessez-le-feu permanent.

Quand la Palestine rencontre les BRICS

Les provocations israéliennes, en particulier l'assassinat de Haniyeh, ont constitué un affront direct aux trois principaux membres des BRICS : l'Iran, la Russie et la Chine.
La réponse à Israël implique donc la coordination du trio, conformément à ses partenariats stratégiques globaux interdépendants.

Plus tôt dans la journée de lundi, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a passé un appel téléphonique décisif au ministre iranien des Affaires étrangères par intérim, Ali Bagheri Kani, au cours duquel il a apporté un soutien sans faille à tous les efforts déployés par Téhéran pour garantir la paix et la stabilité régionales.

Cette déclaration traduit également le soutien de la Chine à une réaction iranienne à l'égard d'Israël. D'autant que l'assassinat de Haniyeh a été perçu par Pékin comme une impardonnable atteinte aux importants efforts diplomatiques de la Chine, quelques jours seulement après la signature de la Déclaration de Pékin par le chef du Hamas et d'autres représentants politiques palestiniens.

Mardi, le président de l'Autorité palestinienne (AP), Mahmoud Abbas, a rencontré son homologue russe Vladimir Poutine dans sa résidence de Novo-Ogaryovo à Moscou. Ce que Poutine a dit à Abbas est un véritable bijou d'euphémisme : «Chacun sait que la Russie doit malheureusement protéger ses intérêts et son peuple les armes à la main, mais ce qui se passe au Moyen-Orient [en Asie occidentale], notamment en Palestine, n'est certainement pas sans susciter l'inquiétude».

Pourtant, le problème est grave. Abbas, soutenu par les États-Unis et Israël, fait figure de mauvais allié et jouit d'une faible crédibilité en Palestine. Les derniers sondages révèlent que 94% des habitants de Cisjordanie et 83% des habitants de Gaza réclament sa démission. Dans le même temps, moins de 8% des Palestiniens accusent le Hamas d'être responsable de leur terrible situation actuelle. Les Palestiniens font massivement confiance au nouveau chef du Hamas, Yahya Sinwar.

Moscou se trouve dans une position complexe : elle tente de stimuler un nouveau processus politique en Palestine avec les moyens dont elle dispose en tant que puissance politique, d'une manière beaucoup plus énergique que les Chinois. Pourtant, Abbas y résiste.

Toutefois, certains aspects sont de bon augure. À Moscou, Abbas a déclaré qu'ils avaient discuté des BRICS : «Nous sommes parvenus à un accord verbal selon lequel la Palestine serait invitée en tant qu'observateur», et il a exprimé l'espoir que «ce projet pourrait être mis en œuvre dans le cadre d'une réunion de BRICS» :

«Une rencontre d'un type particulier pourrait être organisée et serait consacrée exclusivement à la Palestine, afin que tous les pays puissent exprimer leur point de vue sur les développements en cours... Elle sera aussi pertinente que possible, compte tenu de la sympathie que les pays de cette alliance [les BRICS] portent à la Palestine».

En soi, il s'agit d'une victoire diplomatique russe significative. La perspective d'une Palestine intégrée aux BRICS en vue de débats constructifs aura un impact considérable sur l'ensemble des États musulmans et de la Majorité Mondiale.

Comment calibrer une riposte fatale ?

Dans un contexte plus large – la réponse de l'Axe de la résistance à Israël – la Russie est également profondément impliquée. Récemment, un flux d'avions russes a atterri en Iran, transportant apparemment du matériel militaire offensif et défensif, y compris le système révolutionnaire Mourmansk-BN, capable de brouiller toutes sortes de signaux radio, GPS, communications, satellites et systèmes électroniques jusqu'à une distance de 5000 kilomètres.

C'est le cauchemar ultime pour Israël et ses alliés de l'OTAN. S'il est déployé par l'Iran, le système de combat électronique Mourmansk-BN peut littéralement griller l'ensemble du réseau israélien, distant de seulement 2000 kilomètres, en ciblant les bases militaires ainsi que le réseau électrique.

Si la riposte de l'Iran entend vraiment sortir des sentiers battus – en donnant à l'État occupant une leçon historique et mémorable – elle pourrait associer le Murmansk-BN et les nouveaux missiles hypersoniques iraniens.

Et peut-être quelques surprises hypersoniques russes supplémentaires. Après tout, le secrétaire du Conseil de sécurité nationale Sergueï Choïgou s'est récemment rendu à Téhéran pour rencontrer le chef d'état-major iranien, le général de division Bagheri, précisément pour mettre au point les points les plus subtils de leur partenariat stratégique global, y compris dans le domaine militaire.

Le général de division Bagheri a même laissé échapper le message des BRICS en déclarant : «Nous accueillerons favorablement la coopération tripartite de l'Iran, de la Russie et de la Chine». C'est ainsi que les États civilisés s'unissent concrètement pour combattre l'ethos de la guerre éternelle intégré à la ploutocratie «démocratique» occidentale.

Bien que la Russie et la Chine soutiennent la Palestine et l'Iran à plusieurs niveaux, le focus des guerres perpétuelles est désormais braqué contre eux, inévitablement. L'escalade est généralisée – en Ukraine, en Israël, en Syrie, en Irak et au Yémen, ainsi que les révolutions de couleur du Bangladesh (réussies) à l'Asie du Sud-Est (avortées).

Ce qui nous ramène à l'enjeu principal de Téhéran : comment calibrer soigneusement une riposte à même de susciter les regrets d'Israël, sans pour autant déclencher de crise entre l'Iran, la Russie et la Chine.

L'affrontement global – entre l'Eurasie et l'OTAN – est inévitable. Poutine lui-même l'a révélé en termes clairs lorsqu'il a déclaré : «Tout pourparler de paix avec l'Ukraine est impossible tant qu'elle effectue des frappes sur des populations civiles et menace des centrales nucléaires».

Il en va de même pour Israël à Gaza. Les «pourparlers de paix» – ou les négociations en vue d'un cessez-le-feu – sont impossibles tant que Gaza et des nations souveraines comme la Syrie, l'Irak et le Yémen sont bombardés en permanence.

Il n'y a qu'une seule façon d'y faire face : militairement, et astucieusement.

L'Iran, en concertation avec ses partenaires stratégiques russe et chinois, pourrait tenter de trouver un troisième scénario. Israël est pratiquement en train de paralyser sa propre économie pour protéger l'État occupant d'une riposte dévastatrice de la part de l'Iran et de l'Axe de la résistance.

Téhéran pourrait donc pousser les stratégies Sun Tzu [général chinois du VIe siècle av. J.-C, célèbre en tant qu'auteur de l'ouvrage de stratégie militaire le plus ancien connu : L'Art de la guerre] dans ses derniers retranchements – stratégie d'attente, opérations psychologiques, insoutenable ambiguïté stratégique – obligeant les colons israéliens à mijoter dans leurs bunkers souterrains jusqu'à ce qu'une stratégie globale et coordonnée soit mise en place pour porter un coup fatal.

Pepe Escobar

source : The Cradle via Spirit of Free Speech

https://reseauinternational.net/comment-le-trio-des-brics-fait-face-a-israel/