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Le sionisme, 88 années de vols et de rapines

Démarré par JacquesL, 11 Août 2024, 07:18:28 PM

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JacquesL

Le sionisme, 88 années de vols et de rapines



Je vous propose ici un autre article de l'historien Zachary Foster qui expose les méthodes employées par le sionisme, de ses débuts à nos jours, pour s'approprier le sol de la Palestine.

Cet article rappelle que l'achat de terres par les sionistes ne leur a pas permis d'avoir une réelle emprise physique sur le territoire de la Palestine puisque en 1947, donc juste avant la création de leur entité, ils ne possédaient que 5,7% des terres. On rappellera au passage que dans l'entité, un juif n'a pas le droit de vendre une parcelle de terre à un non juif.

La méthode la plus efficace employée par les sionistes pour s'approprier la terre a été le vol, qu'il soit opéré par la force des armes ou par des procédés juridiques relevant eux aussi du vol.

Outre l'exposition de ces méthodes de rapine qui n'ont jamais cessé, l'article de Zachary Foster a l'intérêt de rappeler que l'appropritation par la force de terres palestiniennes n'a pas commencé en 1948 mais entre 1936 et 1939 avec l'appui de l'armée britannique qui était en Palestine au titre du mandat donné par la Société Des Nations au Royaume Uni.


Mounadil al Djazaïri

*

Les 3 étapes du sionisme

par Zachary Foster


En 1904, le leader sioniste Menachem Oussishkin expliquait que «sans la propriété de la terre, la terre d'Israël ne deviendra jamais juive». Il identifiait ensuite les trois stratégies d'acquisition de la terre : l'achat, la conquête et la réquisition gouvernementale. Oussishkin était visionnaire, car c'est précisément de cette manière que le mouvement sioniste, puis l'État d'Israël, ont pris le contrôle de la grande majorité du territoire de la Palestine historique. Voici une brève histoire des trois étapes du sionisme, d'abord l'achat, puis la révolte et la guerre, et enfin le décret d'État.

Commençons par la première étape du sionisme. En 1914, les juifs possédaient environ 2% de la Palestine et en 1948, ils en possédaient environ 5,7%, soit environ 1,5 million de dunams sur les 26,3 millions de dunams de la Palestine mandataire. Cette stratégie a perduré jusqu'à aujourd'hui, même si elle a considérablement reculé. L'acquisition de terres par achat a été coûteuse et lente, et donc peu attractive.

Cela nous amène à la deuxième étape du sionisme, la conquête. Souvent oubliée, la première période au cours de laquelle les sionistes ont acquis des terres par conquête s'est déroulée entre 1936 et 1939. Au cours de cette période, les Arabes palestiniens se sont lancés dans une révolte ouverte contre les Britanniques, connue sous le nom de Grande révolte arabe. Dans leur tentative de réprimer le soulèvement, les Britanniques ont formé, armé et soutenu les forces paramilitaires sionistes et leur ont permis d'établir des avant-postes de «sécurité». 

Les sionistes ont saisi l'occasion d'établir des «faits sur le terrain». Les colons juifs arrivaient sur un site et construisaient rapidement une tour de guet et quelques cabanes avec une toiture en moins de 24 heures, selon ce qu'on appelait la méthode «tour et palissade». Très vite, les «avant-postes de sécurité» ont été transformés en colonies agricoles. C'est ainsi que les sionistes ont établi 57 nouvelles colonies en Galilée, dans la vallée du Jourdain, au centre et au sud du pays. Ces colonies rurales (voir ici) abritent aujourd'hui des dizaines de milliers de juifs israéliens.

En 1948, les forces sionistes, puis l'État d'Israël, ont conquis 78% de la Palestine sous mandat britannique, expulsant 700 000 Palestiniens de leurs foyers. L'État [sioniste] a ensuite procédé à la confiscation des terres qui appartenaient auparavant aux réfugiés. Une étude de l'ONU de 1951 a évalué les terres saisies à 16,3 millions de dunams, qui comprenaient des terres privées et communautaires, tandis que le fonctionnaire de l'ONU Sami Hadawi les a estimées à 19 millions de dunams. La plupart des estimations ont cependant tendance à se situer entre 4,2 et 6,6 millions de dunams de terres confisquées par Israël au lendemain de la guerre. Il s'agit de loin de la plus grande acquisition de terres de l'histoire du sionisme.

En juin 1967, Israël a conquis les 22% restants de la Palestine historique, à savoir la Cisjordanie et la bande de Gaza. Mais cette fois, les forces israéliennes ont expulsé un pourcentage bien plus faible de la population palestinienne et ont dû adopter la troisième et dernière stratégie d'acquisition de terres : le décret.

Le premier décret, connu sous le nom de Loi sur les biens des absents (ordonnance militaire 58, publiée le 23 juillet 1967), était similaire à la Loi sur les biens des absents de 1950 utilisée pour s'emparer des terres palestiniennes après 1948. En 1967, l'armée israélienne définissait les «biens des absents» comme «les biens dont le propriétaire légal, ou quiconque est autorisé par la loi à les contrôler, a quitté la zone avant le 7 juin 1967 ou après». Le Contrôleur de l'État israélien a signalé qu'au cours des premières années de l'occupation, environ 430 000 dunams, soit 7,5% de la Cisjordanie, ont été confisqués de cette manière.

La deuxième stratégie consistait à déclarer que les terres appartenaient à un État ou à un organisme hostile. L'ordonnance militaire 59, promulguée le 31 juillet 1967, déclarait propriété de l'État toute terre ou propriété appartenant à un État hostile ou à un organisme d'arbitrage lié à un État hostile. En 1979, 687 000 dunams, soit 13% de la Cisjordanie, avaient été confisqués de cette manière.

La troisième stratégie consistait à confisquer des terres pour des besoins «publics» [lire : juifs]. Israël a largement utilisé ce décret pour saisir les terres nécessaires à la construction de routes pour desservir le réseau illégal de colonies israéliennes. Aujourd'hui, la plupart de ces routes ne sont accessibles qu'aux Israéliens, et non à la population palestinienne des territoires occupés, ce qui en fait non pas des routes publiques mais des routes d'apartheid.

La quatrième stratégie consistait à classer des terres comme réserves naturelles. L'armée israélienne a émis l'ordre 363 en décembre 1969, qui impose des restrictions sur l'utilisation des terres pour l'agriculture et le pâturage dans les zones définies comme réserves naturelles. En 1985, 250 000 dunams (soit 5% de la Cisjordanie) ont été transformés en réserves naturelles et en 1997, ce chiffre était passé à 340 000 dunams. En 2020, Israël a créé 7 réserves naturelles supplémentaires et agrandi 12 réserves naturelles existantes pour maintenir le contrôle israélien sur la zone. Puis, en avril 2022, Israël a créé sa plus grande nouvelle réserve naturelle en Cisjordanie depuis près de 3 décennies, interdisant de fait 22 000 dunams supplémentaires aux Palestiniens.

La cinquième stratégie consistait à confisquer des terres à des fins militaires. D'août 1967 à mai 1975, Israël a déclaré 1,5 million de dunams de terres – 26,6% de la Cisjordanie – zones militaires fermées. Une grande partie de ces terres a ensuite été convertie en colonies juives. Une décision de la Cour suprême israélienne de 1979 a forcé l'État à modifier légèrement sa stratégie : d'abord, les terres palestiniennes seraient déclarées «terres d'État», puis elles pourraient être réaffectées à la construction de colonies juives. De 1979 à 1992, ce système a été utilisé pour voler plus de 900 000 dunams de terres, qui ont ensuite été allouées presque exclusivement aux colonies. Aujourd'hui, 1,2 million de dunams (22% de la Cisjordanie) relèvent de cette catégorie de terres.

Israël continue d'utiliser ces trois méthodes pour s'emparer de la Palestine. Les juifs continuent de tenter d'acheter des terres aux Palestiniens, l'État continue de voter de nouvelles lois et de publier de nouveaux décrets pour confisquer davantage de terres palestiniennes, et l'armée israélienne a déjà pris le contrôle d'au moins 16% de la superficie de Gaza au cours des dix derniers mois par le biais de la conquête militaire.

source : Beehiiv via Mounadil al Djazaïri

https://reseauinternational.net/le-sionisme-88-annees-de-vols-et-de-rapines/

JacquesL

L'apartheid dans l'entité sioniste vu par ses dirigeants



On se souvient de l'hostilité à laquelle avait été en butte l'ancien président des États-Unis Jimmy Carter après la publication en 2006 de son livre «Palestine : la paix, pas l'apartheid». Ce président qui avait somme toute laissé de lui une image assez sympathique dans l'opinion internationale avait pu être dès lors affublé du qualificatif infamant d'antisémite. Ce qui est certain est que ce livre qui a connu une large diffusion aura marqué une étape importante dans l'évolution de l'attitude des opinions publiques occidentales à l'égard de la cause palestinienne. Une évolution qui a abouti au soutien que rencontre la cause palestinienne dans les opinions publiques depuis l'offensive sioniste contre Gaza et les crimes qui l'accompagnent. Ce changement n'a malheureusement pas affecté au même niveau les élites dirigeantes qui restent en général ferment attachées à soutenir le régime sioniste quoi qu'il fasse.

Le terme apartheid diffusé largement par Jimmy Carter à propos de la situation en Palestine occupée reste encore fortement contesté par ceux qui voient dans l'État dit juif une démocratie soeur des démocraties occidentales. Il n'en reste pas moins, comme le relève Zachazy Foster, que la situation d'apartheid, soit comme état de fait, soir comme horizon de l'entité sioniste, est largement reconnue par les élites qui ont dirigé l'entité sioniste, que ce soit un ancien chef du Shin Bet (renseignement intérieur), un ex ambassadeur ou encore David Ben Gourion, celui-là même qui proclama la création de l'entité en 1948.

Zachary Foster ne le dit pas mais la solution la plus communément envisagée par la classe dirigeante de l'entité pour sortir de la situation d'apartheid et/ou l'éviter est l'épuration ethnique.

Mounadil al Djazaïri

*

Une brève histoire des dirigeants israéliens sur l'apartheid

par Zachary Foster

Pendant des décennies, les dirigeants politiques et militaires israéliens se sont demandés : Israël deviendra-t-il un État d'apartheid ?

Puis, une fois leur mandat terminé, et que leur titre devient ancien chef du Mossad, ou ancien chef du Shin Bet, ou ancien ministre du gouvernement, ils trouvent le courage de dire que, hélas, Israël est devenu un État d'apartheid !

En 1967, l'ancien Premier ministre David Ben Gourion déclarait, peu après la conquête de Gaza et de la Cisjordanie, qu'Israël «ferait mieux de se débarrasser des territoires et de leur population arabe le plus tôt possible... sinon, Israël deviendrait bientôt un État d'apartheid». Par bientôt, voulait-il dire dans un an ? Dans dix ans? Dans un demi-siècle ?

En 1976, le Premier ministre Yitzhak Rabin avait qualifié les colonies de cancer alors que seulement 3000 civils israéliens vivaient illégalement en Palestine occupée. Pourtant, il fallait faire quelque chose «si nous ne voulons pas en arriver à l'apartheid», avait-il déclaré. Il avait commencé son discours en demandant à son interlocuteur de garder cette partie pour lui. «Je l'ai dit, et je demande vraiment que cela ne soit pas utilisé, je ne vais pas [le dire publiquement]...» Rabin comprenait que les colonies et l'apartheid étaient les deux faces d'une même médaille. Israël ne pouvait pas avoir les premières sans le second. 

En 2000, le dirigeant israélien Ariel Sharon admettait en privé que «le modèle des bantoustans était la solution la plus appropriée au conflit». La vision de Sharon pour la Palestine était celle d'un archipel de 11 cantons démilitarisés et déconnectés, soumis à la domination militaire israélienne. Sharon, comme d'autres dirigeants israéliens tels Rafael Eitan et Eliahu Lankin, pensait qu'Israël et l'Afrique du Sud se trouvaient dans des situations similaires. Il s'agissait apparemment de deux États confrontés à des «terroristes» déterminés à les détruire. C'est pourquoi il interrogeait fréquemment un responsable israélien connaissant parfaitement le régime sud-africain pour apprendre quelles étaient les meilleures pratiques en matière d'apartheid.

Au milieu des années 2000, le «processus de paix» d'Oslo était mort, ce qui rendait le régime d'apartheid israélien plus difficile à nier. C'est ainsi que commença une série de déclarations d'anciens et actuels responsables israéliens tirant la sonnette d'alarme sur l'apartheid :

En 2006, l'ancienne ministre de l'Éducation Shulamit Aloni publia un article dans le journal populaire israélien Yediot Ahronot intitulé «Un fait, l'apartheid en Israël». 

En 2007, le Premier ministre israélien Ehud Olmert déclara aux médias israéliens, juste après que sa «Conférence de paix» d'Annapolis n'ait pas réussi à apporter la paix à qui que ce soit : «Si le jour vient où la solution à deux États s'effondre et que nous sommes confrontés à une lutte à la sud-africaine pour l'égalité devant le droit de vote (également pour les Palestiniens dans les territoires), alors, dès que cela se produira, l'État d'Israël ne sera plus». 

En 2008, l'ancien ministre de l'Environnement Yossi Sarid punlia un article similaire intitulé «Oui, c'est de l'apartheid» dans lequel il tentait d'interpeller le courant dominant israélien : «Les Afrikaners blancs avaient eux aussi des raisons pour justifier leur politique de ségrégation ; eux aussi se sentaient menacés – un grand mal était à leur porte, et ils étaient effrayés, prêts à se défendre», avait-il écrit. 

En 2010, l'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak déclara lors d'une conférence sur la sécurité à Herzliya : «Tant qu'il n'y aura qu'une seule entité politique appelée Israël dans ce territoire à l'ouest du Jourdain, elle sera soit non juive, soit non démocratique... Si ce bloc de millions de Palestiniens ne peut pas voter, ce sera un État d'apartheid».

Pour les Premiers ministres israéliens, même les anciens, l'aveu de l'apartheid a toujours été trop difficile à accepter. Barak, tout comme Olmert, Rabin et Ben Gourion, préféraient parler au futur. Israël ne pouvait pas être un État d'apartheid aujourd'hui. L'étiquette d'apartheid était réservée à une date future indéterminée, la catastrophe imminente se profilant toujours à l'horizon.

En 2013, l'ancien directeur général du ministère des Affaires étrangères et ancien ambassadeur en Afrique du Sud, Alon Liel, déclarait sans détour : «Dans la situation actuelle, tant qu'un État palestinien n'est pas créé, nous sommes de fait un seul État. Cet État commun – dans l'espoir que le statu quo soit temporaire – est un État d'apartheid». Bien que Liel ait également tenté de se dédouaner, décrivant la situation comme un «mur de l'apartheid» ou comme «une sorte d'apartheid israélien».

Comme d'autres responsables israéliens, Liel avait dû souligner que c'était précisément à cause de son sionisme qu'il insistait pour utiliser le mot «apartheid». C'est son désir de sauver l'État juif qui l'a conduit à le qualifier d'État d'apartheid. Cette appellation devenait alors un symbole du centre-gauche sioniste comme arme rhétorique contre la droite sioniste.

Ces dernières années, le chœur des sionistes libéraux qualifiant Israël d'État d'apartheid n'a fait que s'amplifier.

Dans ses mémoires de 2020, l'ancien chef du Shin Bet Ami Ayalon écrit qu'Israël «ne peut être décrit que comme un État d'apartheid». Il poursuit : «deux ensembles de lois, de règles et de normes, et deux infrastructures... nous avons déjà créé une situation d'apartheid en Judée-Samarie où nous contrôlons les Palestiniens par la force, leur refusant l'autodétermination».

En 2022, l'ancien procureur général d'Israël, Michael Ben-Yair, a déclaré : «C'est avec une grande tristesse que je dois également conclure que mon pays a sombré dans de telles profondeurs politiques et morales qu'il est désormais un régime d'apartheid. Il est temps que la communauté internationale reconnaisse également cette réalité».

En seulement un an ou deux, cette vague d'alertes s'est transformée en avalanche. Le grand journaliste Ron Ben-Yishai a publié en février 2023 un éditorial (en hébreu) intitulé «La révolution judiciaire a un autre objectif : l'apartheid» ; l'ancien commandant du secteur nord de l'armée israélienne Amiram Levin a déclaré en août 2023 qu'«il existe un apartheid absolu» en Cisjordanie ; l'ancien chef du Mossad (de 2011 à 2016) Tamir Pardo a déclaré en septembre 2023 qu'«il existe ici un État d'apartheid... Dans un territoire où deux personnes sont jugées selon deux systèmes juridiques, c'est un État d'apartheid» ; l'ancien directeur général du Premier ministre Ehud Barak a convenu en juin 2024 qu'«Israël se transforme en Afrique du Sud».  

Le schéma est remarquable. Les responsables israéliens passent leur carrière à défendre, renforcer et faire respecter un régime d'apartheid, puis, une fois à la retraite, ils se lamentent sur le travail de toute une vie. C'est presque comme si l'accusation d'apartheid agissait comme une soupape de sécurité pour leur culpabilité collective. La question subsiste : quand les dirigeants politiques et militaires actuels d'Israël auront-ils le courage d'affirmer l'évidence alors qu'ils sont encore en mesure de faire quelque chose pour y remédier ?

source : Palestine Nexus via Mounadil al Djazaïri

https://reseauinternational.net/lapartheid-dans-lentite-sioniste-vu-par-ses-dirigeants/