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La revue de presse du 8 juillet 2024

Démarré par JacquesL, 08 Juillet 2024, 02:48:26 PM

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JacquesL

La revue de presse du 8 juillet 2024

Publié le juillet 8, 2024 par Wayan


Par Wayan – Le 8 juillet 2024 – Le Saker Francophone




Tant de propos excités ont été déclamés, d'un bord politique comme de l'autre et même au centre aveugle et bien-pensant, pendant cette campagne des législatives françaises qu'une seule chose reste à constater ; Le pouvoir sait qu'il faut diviser pour mieux honteusement régner et, une fois de plus, les oligarques qui tirent les ficelles de ceux qui prétendent nous représenter et manipulent les médias auront réussi leur coup. La division du peuple est totale car face aux rares analystes lucides montrant la lune oligarchique, le peuple a le regard hypnotisé sur le doigt médiatique.

Mais il n'y a pas que la France. En Grande Bretagne et aux Etats-Unis aussi, les campagnes politiques en cours montrent que les démocraties occidentales sont gravement dénaturées, que ceux qui proposent des solutions sont écartés médiatiquement, et que ses pays vont donc continuer leur lente descente vers la décadence politique et la pauvreté sociale.

Aux Etats-Unis un président sénile s'accroche au pouvoir et ceux qui le soutenaient aveuglément ne savent plus comment s'en débarrasser. Les Etasuniens auront donc le choix du moins pire aux élections de Novembre, comme il y a 4 ans. Même CNN, le plus pro-Démocrate des médias étasuniens, le publie noir sur blanc :

« Le président Joe Biden doit faire bien plus pour apaiser la panique démocrate face à sa terrible performance lors de son débat avec l'ancien président Donald Trump, et rapidement.

Après que le représentant du Texas, Lloyd Doggett, est devenu mardi le premier législateur démocrate à rompre les rangs et à exiger que Biden se retire, les hauts responsables du parti demandent désormais plus de transparence et de détails sur la santé et l'état mental du président alors que l'anxiété suscitée par sa campagne de réélection se transforme en une menace de plus en plus réelle pour son emprise sur l'investiture démocrate.

Tous les efforts déployés par le président, la Maison Blanche et ses équipes de campagne pour résoudre le problème ont fini par l'exacerber. Biden, par exemple, a plaisanté mardi soir auprès des donateurs en disant qu'il « s'était presque endormi sur scène » avec Trump après deux voyages épuisants en Europe le mois dernier. C'est une étrange façon de démentir les affirmations selon lesquelles il n'était plus apte aux tâches exigeantes de son poste puisqu'il demande un second mandat à 81 ans. »

En Grande Bretagne les travaillistes reviennent au pouvoir, non pas par enthousiasme de la population pour Keir Starmer mais pas rejet des Conservateurs. Les anglais ont fait un choix par défaut, bien guidé par les médias pour leur faire oublier que, il y a quelques années, ils avaient fait le choix par défaut inverse, en rejetant Blair, sans que leur situation ne s'améliore pour autant. Les anglais ont eu, eux aussi, à faire le faux choix du moins pire :

« Jeudi 4 juillet, le Labour, le Parti travailliste, emmené par Keir Starmer, a largement remporté les élections législatives au Royaume-Uni, gagnant 410 circonscriptions sur 650, au détriment des conservateurs de Rishi Sunak. Le nouvel homme fort du pays a pu bénéficier pendant sa campagne du soutien massif des médias.

Quel est le point commun entre des journaux aussi différents que le Sun, le Sunday Times, The Economist ou le Financial Times ? Ce sont tous des journaux pro-Starmer, le nouveau Premier ministre du Royaume-Uni. Pourtant, l'homme n'est pas un bon client des médias ou une figure haute en couleur à la Boris Johnson, c'est même tout le contraire. On le disait un brin austère, sérieux, mais sans charisme, une sorte de figure inversée du flamboyant Tony Blair. »

En France, la forte progression du RN ne veut pas dire que la majorité des français est devenu raciste tout d'un coup alors que cela fait vingt ans que le RN sert de repoussoir pour élire un président qui se prétend centriste/socialiste/modéré. Non, le résultat des législatives est le symptôme de la colère sourde du français moyen face à un système politique basé sur le mensonge et la manipulation. Par colère les français auront donc « choisi » ce que, jusqu'à maintenant, ils considéraient comme le choix du pire. Non pas par gout ou par racisme mais par rejet du soi-disant « centre » :

« Législatives : en Seine-Maritime, un député sortant communiste englouti par la « colère brune ».

Sur le marché de Criel-sur-Mer, tout le monde, ou presque, connaît Sébastien Jumel. Depuis sept ans, le très médiatique député communiste sortant arpente sa circonscription tous les week-ends. Et ça paye : au premier tour, il a obtenu plus de voix qu'en 2022 : « 4 500 voix de plus qu'aux législatives de 2022... Mais il ne vous a pas échappé qu'il y a un tsunami de "colère brune" », commente l'élu. Dimanche dernier, le RN est arrivé 10 points devant le candidat Nouveau Front populaire.

Sébastien Jumel a reçu le soutien du président LR de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, et même du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. Le député communiste confie toutefois son inquiétude : « Ça va se jouer à quelques centaines de voix... » Il analyse : « Quand on est ici, tout au bout de la Seine-Maritime, des fois, on peut oublier les territoires de vie comme les nôtres. D'ailleurs, c'est un ressort de colère immense. » Claudine Pariche, l'adjointe au maire, sans étiquette, du village, partage cet avis : « On n'existe pas, il n'y a que Paris qui existe ! » Toutefois, elle confie se désespérer lorsque, au dépouillement, elle voit les bulletins Rassemblement national. »

Quatre pays symboles de l'ancienne puissance occidentale, se prétendant toujours phares de la démocratie, sont donc en train de montrer au reste du monde que leurs populations elles-mêmes en ont marre de la façon dont cette « démocratie » est exercée, que dans ces pays les aspirations populaires ne sont plus respectées, le peuple n'est pas heureux, que le choix du moins pire n'est pas un choix démocratique et que ces pays ne sont donc plus que des ersatz de démocratie.
***

Pendant ce temps, le sommet de l'OCS au Kazakhstan a marqué une étape de plus dans la consolidation du bloc eurasiatique :

« Dans la matinée du 4 juillet, le président chinois Xi Jinping a assisté à la 24e réunion du Conseil des chefs d'État de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) au Palais de l'Indépendance à Astana, Kazakhstan. Pour la première fois, le sommet s'est tenu sous la forme d'une « Réunion du Conseil des chefs d'État de l'OCS » et d'une réunion « OCS Plus ». Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, ainsi que les dirigeants d'organisations internationales telles que la CEI, l'OCDE, la CICA, l'OTSC et la CEEA, ont également été invités à assister à la réunion. Cela indique que le nombre de « parents » et de « connaissances » de la famille SCO augmente, démontrant que « l'esprit de Shanghai » est de plus en plus reconnu. En 23 années de hauts et de bas, l'OCS est progressivement passée d'une organisation régionale à une force ayant une influence mondiale.

Dans un monde confronté à diverses insécurités, instabilités et incertitudes, comment l'OCS, avec davantage d'amis et de nouveaux partenaires, devrait-elle progresser régulièrement sur sa voie ? Dans son discours lors de la réunion « Organisation de coopération de Shanghai Plus », le président Xi a proposé cinq propositions, mettant l'accent sur la solidarité et la confiance mutuelle, la paix et la tranquillité, la prospérité et le développement, le bon voisinage et l'amitié, ainsi que l'équité et la justice. Ces propositions ne sont pas seulement un résumé des expériences réussies passées, mais aussi un choix nécessaire pour répondre aux divers changements à venir.

Le discours du président Xi a également souligné la position stratégique importante et la mission historique particulière de l'OCS dans la situation internationale actuelle. En termes de sécurité, l'OCS répondra aux défis sécuritaires dans un esprit de dialogue, de coordination et de coopération gagnant-gagnant, agissant comme un point d'ancrage de la paix et de la stabilité sur le continent eurasien. Sur le plan économique, il brisera l'hégémonie commerciale grâce à l'innovation technologique et à l'inclusion, stimulant ainsi le dynamisme économique endogène de ses États membres. Sur le plan politique, elle résistera à l'interventionnisme grâce au soutien mutuel et à la recherche d'un consensus, et construira conjointement l'ordre international du multilatéralisme. »

Mais aussi dans son élargissement :

« Un autre moment fort de la réunion de cette année a été l'adhésion formelle de la Biélorussie à l'OCS. Beaucoup ont noté que la Biélorussie, située au centre géographique de l'Europe, marque une rupture avec l'adhésion précédente, principalement issue de l'Asie du Sud et de l'Asie centrale. Cela indique une OCS plus diversifiée avec une influence élargie. Juste en 2023, suite aux efforts de la Chine pour faciliter le rétablissement des relations diplomatiques entre l'Arabie saoudite (partenaire de dialogue de l'OCS) et l'Iran (alors observateur de l'OCS), l'Iran a officiellement rejoint l'OCS en juillet. Contrairement à l'expansion de l'OTAN, qui entraîne souvent des troubles et de l'insécurité dans la région, l'expansion de l'OCS signifie une croissance des forces de paix régionales. En tant que plus grande organisation régionale au monde en termes de superficie, de population et de potentiel, l'OCS possède donc un attrait et une influence uniques. »

Cet article de CNN montre que l'Occident voit ce regroupement d'un mauvais œil :

« Un club de pays eurasiens dirigé par la Chine et la Russie pour faire avancer leur vision d'un ordre mondial alternatif est sur le point de s'élargir à nouveau cette semaine – en ajoutant cette fois un fidèle allié russe qui a ouvertement soutenu la guerre de Moscou contre l'Ukraine.

L'admission attendue de la Biélorussie à l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) lors de son sommet annuel des dirigeants à Astana, au Kazakhstan, est une nouvelle initiative de Pékin et de Moscou pour transformer le groupe – d'un bloc de sécurité régional en un contrepoids géopolitique aux institutions occidentales.

La Biélorussie, qui a aidé la Russie à lancer son invasion de l'Ukraine en 2022, deviendra le dernier État autoritaire à rejoindre le club, après que l'Iran en soit devenu membre à part entière l'année dernière. »

Pour y faire face, l'Europe et les Etats-Unis cherchent donc à renforcer leurs partenariats avec le Japon et la Corée du sud :

« L'Union européenne recherche des partenariats dans les secteurs de la sécurité et de la défense avec le Japon et la Corée du Sud visant à développer conjointement des équipements militaires, a rapporté dimanche le Nikkei, citant un haut responsable de la Commission européenne.

Il s'agirait de la première collaboration de ce type entre l'UE et des pays asiatiques en matière de sécurité et de défense, a indiqué le journal économique japonais dans un article qui n'a pas identifié ce responsable.

Le bloc espère parvenir à un accord au niveau ministériel avec le Japon d'ici la fin de l'année, ce qui pourrait aider l'UE à financer des projets communs gérés par des entreprises japonaises et européennes, a indiqué le Nikkei.

Le Japon, malgré une constitution qui renonce à la guerre, affirme être confronté à « l'environnement de sécuritaire le plus grave et le plus complexe depuis la Seconde Guerre mondiale ». Ces dernières années, elle a renforcé son industrie de défense dans le cadre de sa plus grande expansion militaire d'après-guerre, exprimant son inquiétude face aux menaces de ses voisins asiatiques, la Chine et la Corée du Nord. »

« Les ministres du Commerce des Etats-Unis, du Japon et de la Corée du Sud se sont engagés mercredi à coopérer sur des questions stratégiques telles que la sécurité, l'intelligence artificielle (IA), le contrôle des exportations, l'énergie propre et les chaînes d'approvisionnement en semi-conducteurs.

"Nous redoublons d'efforts pour travailler ensemble", ont déclaré les États-Unis. » a déclaré la secrétaire au Commerce, Gina Raimondo, au début de la réunion à Washington.

"Comme nous sommes tous les trois des économies leaders dans les domaines de l'industrie manufacturière, des services, de la technologie et de l'innovation, nous devons travailler ensemble dans l'intérêt non seulement de nos pays, mais aussi de la sécurité mondiale", a déclaré Raimondo. »
***

Mais les Etats-Unis, l'Europe, le Japon et la Corée du sud peuvent-ils espérer s'en sortir sans coopérer avec la Chine et la Russie. De nombreuses infos montrent que rien n'est moins sûr. D'abord à cause de leur dépendance aux fournitures russes ou chinoises :

« Les exportations de gaz naturel russe vers l'Europe occidentale, centrale, méridionale et sud-est ont bondi de 23 % sur un an en juin, rebondissant par rapport au déclin de l'année dernière, selon les estimations de Reuters.

Le géant de l'énergie Gazprom a augmenté ses approvisionnements en gaz par gazoduc, qui ont totalisé 81,8 millions de mètres cubes (m3) par jour le mois dernier, contre 66,8 millions de m3 en juin de l'année dernière, a rapporté le journal, citant les données du groupe européen de transport de gaz Entsog et les rapports de Gazprom sur le gaz transitant via l'Ukraine. »

« C'est un bras de fer qui pourrait encore durer longtemps. D'un côté, la Russie qui fabrique des engrais azotés à bas prix grâce à ses propres réserves de gaz ; de l'autre, des producteurs européens qui rêvent d'une taxe sur les engrais importés qui leur permettrait de relever leurs prix.

Au cœur du problème, il y a le prix du gaz, qui constitue 70 à 80 % des coûts de fonctionnement d'une entreprise d'engrais. Au plus fort de la crise énergétique de 2022, plusieurs usines ont cessé de fonctionner. La production d'ammoniac a par exemple chuté de 70 % avant de remonter. »

« Le Pentagone a un problème : comment l'un des plus grands employeurs du monde peut-il éviter de faire affaire avec des entreprises qui dépendent de la société chinoise Huawei Technologies Co., le plus grand fournisseur de télécommunications au monde ?

Jusqu'à présent, le ministère de la Défense affirme qu'il ne peut pas l'éviter, malgré une loi américaine de 2019 qui lui interdit de conclure des contrats avec toute personne utilisant des équipements Huawei. La pression du Pentagone en faveur d'une exemption provoque une nouvelle confrontation avec le Congrès qui, selon les responsables de la défense, pourrait mettre en danger la sécurité nationale si elle n'est pas résolue.

La raison en est que Huawei est si fermement ancré dans les systèmes des pays où il exerce ses activités – l'entreprise représente près d'un tiers de tous les revenus mondiaux des équipements de télécommunications – qu'il est impossible de trouver des alternatives. Le respect des restrictions à la lettre perturberait la capacité du Pentagone à acheter les grandes quantités de fournitures médicales, de médicaments, de vêtements et d'autres types de soutien logistique sur lesquels l'armée compte, affirment les responsables. »

Ce qui accentue la désindustrialisation de pays qui avaient déjà délocalisé une bonne partie de leur industrie :

« Les prix élevés de l'énergie ont déjà porté un coup dur à la compétitivité européenne dans le secteur de la fabrication chimique. Ils incitent désormais BASF à licencier des milliers de travailleurs et à fermer certaines sections de son usine phare de Ludwigshafen, en Allemagne.

L'entreprise, le plus grand fabricant de produits chimiques au monde, a révélé ces fermetures lorsqu'elle a annoncé ses résultats financiers pour 2022. Les ventes ont augmenté de 11 %, pour atteindre 92,5 milliards de dollars, mais cela était dû à des prix de vente plus élevés. Les volumes de ventes de l'entreprise ont diminué de 7 % l'année dernière.

BASF a enregistré une perte d'environ 660 millions de dollars pour l'année, principalement due à des charges de 6,7 milliards de dollars liées à sa décision de retirer complètement de Russie sa filiale pétrolière et gazière Wintershall Dea. Sans ces frais, les bénéfices de l'entreprise auraient été à peu près stables par rapport à 2021. »

« BASF Inde augmentera la capacité de production de ses usines de préparation de polyamide Ultramid et de polybutylène téréphtalate Ultradur à Panoli, Gujarat et Thane, Maharashtra. Son Centre de développement technique du polyuréthane en Inde, qui sera inauguré le 28 mai à Mumbai, soutiendra le développement du marché des applications du polyuréthane dans des secteurs tels que le transport, la construction, la chaussure, l'électroménager et le meuble. »

Alors que tous les pays occidentaux sont noyés dans une dette énorme :

« Le fardeau de la dette est devenu si lourd – en partie à cause des coûts de la pandémie – qu'il constitue désormais une menace croissante pour le niveau de vie, même dans les économies riches, y compris les États-Unis.

Pourtant, en cette année d'élections partout dans le monde, les politiciens ignorent largement le problème, peu disposés à affronter les électeurs sur les augmentations d'impôts et les réductions de dépenses nécessaires pour faire face au déluge d'emprunts. Dans certains cas, ils font même des promesses extravagantes qui pourraient au moins faire grimper l'inflation et même déclencher une nouvelle crise financière.

Le Fonds monétaire international a réitéré la semaine dernière son avertissement selon lequel les « déficits budgétaires chroniques » aux États-Unis doivent être « traités de toute urgence ». Les investisseurs partagent depuis longtemps cette incertitude quant à la trajectoire à long terme des finances du gouvernement américain.

"(Mais) les déficits persistants et le fardeau croissant de la dette en font (maintenant) une préoccupation à moyen terme", a déclaré à CNN Roger Hallam, responsable mondial des taux chez Vanguard, l'un des plus grands gestionnaires d'actifs au monde. »

« On les appelle des zombies, des entreprises tellement chargées de dettes qu'elles sont au bord de la survie, à peine capables de payer ne serait-ce que les intérêts de leurs prêts et souvent une mauvaise entreprise qui n'a pas encore complètement échappé à la mort.

Une analyse d'Associated Press a révélé que leur nombre a grimpé jusqu'à atteindre près de 7 000 sociétés cotées en bourse dans le monde – 2 000 rien qu'aux États-Unis –, frappées par des années d'accumulation de dettes bon marché suivies d'une inflation tenace qui a poussé les coûts d'emprunt à des sommets de dix ans.

Et maintenant, bon nombre de ces blessés ambulants, pour la plupart de petite et moyenne taille, pourraient bientôt être confrontés à l'heure du jugement, avec des échéances imminentes sur des centaines de milliards de dollars de prêts qu'ils ne seront peut-être pas en mesure de rembourser.

L'investisseur de Miami Mark Spitznagel, qui avait parié contre les actions avant les deux derniers krachs, ajoute : « l'heure est proche ». »

Toutes ces infos montrent que la volonté du bloc occidental de rester au-dessus du panier et indépendant face à la montée de l'économie chinoise et russe est illusoire et ne peut mener qu'à l'appauvrissement des populations, phénomène déjà bien engagé, mais pas reconnu comme tel, par des dirigeants baignant dans leur illusion de supériorité.

Hélas ces dirigeants persistent dans leur illusion de puissance :

« Dix-neuf entreprises chinoises, dont un géant mondial de l'industrie satellitaire, ont été ajoutées ce lundi 24 juin par les Vingt-Sept à une liste de sociétés avec lesquelles les entreprises de l'Union européenne ne peuvent plus commercer, dans le cadre de sanctions adoptées suite à l'invasion russe de l'Ukraine.

Ces sociétés basées en Chine, dont plusieurs à Hong Kong, figurent dans la liste publiée au Journal officiel de l'Union européenne. Les Occidentaux accusent constamment Pékin de soutenir l'effort de guerre russe, ce que la Chine dément. Le 14e paquet de sanctions contre la Russie, avalisé formellement ce lundi par les États membres de l'Union européenne, ajoute au total 61 nouvelles entreprises à la liste des entités accusées de « soutenir directement le complexe militaro-industriel russe » dans la guerre en Ukraine. »

La semaine dernière, l'UE annonçait reprendre des pourparlers avec la Chine sur les taxes douanières sur les véhicules électrique, comme nous l'avions vu. Mais c'était visiblement une annonce de politiciens car cette semaine le couperet est tombé :

« C'est la dernière poussée de fièvre en date dans les relations commerciales tendues entre Pékin et Bruxelles. L'enquête européenne sur les véhicules électriques chinois a été lancée à l'automne, résultat certaines voitures sont être  à 50 % de droits de douane.

Les premiers constructeurs chinois concernés sont BYD qui se verra appliquer 27,4 % de droits de douane, 39,9 % pour Geely, propriétaire de Volvo et 47,6 % pour SAIC, propriétaire de MG. Tous les autres constructeurs verront les droits de douane s'élever de 40,8 à 47,6 %, selon s'ils ont ou non coopéré avec les enquêteurs européens. »

Alors, ignorant les tendances isolationnistes de leurs gouvernements, certaines sociétés préfèrent choisir la voie de la coopération :

« Le constructeur automobile français Renault a annoncé lundi que sa filiale de véhicules électriques (VE) Ampere travaillerait avec le fabricant chinois de batteries Contemporary Amperex Technology Co (CATL) et le sud-coréen LG Energy Solution pour adopter des technologies de fabrication moins chères et plus avancées pour les composants des véhicules électriques, afin de rester compétitif sur le marché des véhicules électriques.

Les experts chinois affirment que la décision de Renault s'inscrit dans la tendance des constructeurs automobiles étrangers qui cherchent à approfondir leurs liens avec les fournisseurs chinois de technologies avancées pour les véhicules électriques, malgré les mesures protectionnistes intensifiées prises par l'UE ciblant l'industrie chinoise des véhicules électriques.

Selon les experts, une coopération renforcée entre la Chine et l'Europe est bénéfique pour accélérer la transformation verte des acteurs de l'industrie automobile européenne et pour accroître leur compétitivité sur le marché mondial. »

« Le géant américain des puces électroniques NVidia est devenu mi-juin la première capitalisation boursière au monde, moins de 15 jours après avoir surpassé Apple. Malgré les restrictions imposées par Washington sur les ventes de technologies sensibles à la Chine, Nvidia est tout de même parvenu à s'imposer comme le premier fournisseur de Pékin.

D'après des informations du Financial Times, Nvidia prévoit de vendre près d'un million de puces à la Chine. La société a imaginé de nouvelles puces, puissantes, mais conçues spécifiquement pour ne pas être concernées par les restrictions américaines, assure le journal.

À plus de 12 000 dollars l'unité, c'est un chiffre d'affaires de 12 milliards de dollars, bien plus que toutes ses ventes en Chine en 2023, bien plus encore que Huawei, son principal concurrent chinois. »
***
Pendant que l'Ukraine continue de se rapprocher d'une inéluctable défaite militaire, sa situation intérieure empire. Au temps pour la « démocratie ukrainienne » :

« Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a-t-il un problème avec les médias libres et indépendants ? La grogne monte au sein de la communauté des journalistes d'Ukraine, après la nomination d'un officier militaire à la tête de la plus grande agence de presse du pays, avec le risque d'en faire un outil de propagande. Depuis plusieurs mois Ukrinform, une agence de renom fondée en 1918, fait l'objet d'ingérences de la part des conseillers de la présidence, alors que les scandales d'intimidation des journalistes se multiplient. »

« L'Ukraine n'a pas réussi à parvenir à un accord avec un groupe de détenteurs d'obligations sur la restructuration de quelque 20 milliards de dollars de dette internationale lors de négociations formelles, a-t-elle déclaré lundi, faisant craindre que le pays déchiré par la guerre ne se retrouve en défaut de paiement.

Un accord avec les détenteurs d'obligations internationales autorisant l'Ukraine à suspendre ses paiements après l'invasion du pays par la Russie en 2022 prend fin en août.

Les euro-obligations du pays libellées en dollars ont chuté de plus de 2,0 cents, les échéances à court terme se négociant à des niveaux très dégradés, entre 26 et 30 cents par dollar.

Des pourparlers formels avec le comité ad hoc des détenteurs d'obligations se poursuivent depuis près de deux semaines, alors que l'Ukraine cherche à retravailler sa dette afin de conserver son accès aux marchés internationaux tout en répondant aux demandes de restructuration du Fonds monétaire international (FMI).

Cependant, la proposition du gouvernement et la contre-proposition des détenteurs d'obligations ont montré à quel point les parties sont éloignées et à quel point l'Ukraine devra se battre pour faire aboutir la restructuration de sa dette dans les semaines à venir. »

C'est l'Europe qui, en utilisant les intérêts de l'argent russe qu'elle a illégalement confisqué, va prendre le relais pour la dette ukrainienne :

« Le G7 a récemment fait la une des journaux en acceptant de prêter à l'Ukraine 50 milliards de dollars qui seront remboursés grâce aux intérêts annuels accumulés sur 329 milliards de dollars de réserves de change souveraines russes confisquées. Lorsqu'il sera finalement structuré, le prêt consistera en une série de prêts accordés par les pays membres du G7, les États-Unis complétant les fonds du montant requis pour atteindre la barre des 50 milliards de dollars.

50 milliards de dollars représentent environ 27 % du PIB annuel de l'Ukraine. C'est un chiffre énorme pour un seul prêt. Mais le problème est que l'Ukraine emprunte ce montant chaque année depuis le début de la guerre. Selon Politico, l'Ukraine a emprunté 58 milliards de dollars en 2022, 46 milliards de dollars en 2023 et devrait emprunter 52 milliards de dollars en 2024. Ainsi, en seulement trois ans, l'Ukraine aura emprunté 82 % de son PIB.

L'Ukraine a besoin d'emprunter autant parce que son gouvernement dépense chaque année presque deux fois plus que ce qu'il reçoit en revenus fiscaux et autres. Pour mettre cela en contexte, l'Union européenne fixe une limite selon laquelle les États membres ne peuvent pas avoir un déficit budgétaire supérieur à 3 % du PIB. L'Ukraine, qui aspire à rejoindre l'UE, connaît un déficit budgétaire annuel de 25 % depuis le début de la guerre. Et en plus de cela, l'Ukraine ayant chaque année un déficit de son compte courant – la différence entre ce qu'elle exporte et ce qu'elle importe – elle a également besoin de capitaux pour empêcher sa monnaie de s'effondrer.

Et voici le problème : l'Ukraine devra probablement emprunter encore plus cette année que ce qui est actuellement prévu. »
On voit ainsi que la défaite ukrainienne n'est pas seulement sur le champ de bataille. La Russie le voit aussi.


***

Quant à la Palestine, cette simple nouvelle montre que la fameuse solution à deux Etats, prônée par l'ONU et le reste du monde, le gouvernement israélien n'en veut pas et fait tout pour que cela soit un fait accompli :

« Israël a approuvé la saisie de 1 270 hectares de terres en Cisjordanie occupée, selon un document officiel consulté mercredi par l'AFP, soit la plus importante saisie de terres en territoire palestinien depuis trois décennies, selon l'organisation israélienne La Paix maintenant. Il s'agit d'une saisie record depuis les accords de paix d'Oslo (1993), a affirmé cette organisation anti-colonisation après que ces terres, situées dans la vallée du Jourdain, ont été déclarées « propriété du gouvernement » par l'autorité israélienne en charge des affaires foncières dans les Territoires palestiniens fin juin, selon les documents consultés par l'AFP mercredi. « La taille de la zone (...) est la plus grande depuis les accords d'Oslo (1993), et l'année 2024 marque un pic dans l'étendue des déclarations de terres d'État », a déclaré La Paix maintenant. »

A lundi prochain

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