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Preuve bien involontaire en faveur de la TIQM

Démarré par JacquesL, 20 Mai 2007, 01:52:00 PM

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JacquesL

CiterAlain Haïoun a écrit :

> Bonjour,
>
> M. Michel Brune du Laboratoire Kastler-Brossel aurait réussi à piéger des photons pendant 0,13 s entre 2 miroirs supraconducteurs refroidis à 1°K disposés face à face à 3 cm de distance.
> Source : article du sénateur René Trégouët du groupe prospective du Sénat.. Voir le lien :
>
> http://www.tregouet.org/edito.php3?id_article=481
>
> Cette performance est-elle décrite correctement?
> Quelle conséquences peut-on en tirer?
>
> Alain


Sources un peu plus détaillées :
http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=3773
http://physicsweb.org/articles/news/11/2/16/1
http://physicsweb.org/articles/news/11/3/9/1
http://physicsweb.org/articles/news/3/7/11

Ça y est, j'ai enfin pu avoir une copie de l'article, sur le site des auteurs (il est bien caché) :
http://www.uni-ulm.de/qiv/pub/nature05589.pdf
Il est bien caché, mais j'ai pu le retrouver grâce à l'historique de Mozilla.
Voir aussi : http://www.uni-ulm.de/qiv/pub/446275a.pdf

Ce que l'article semble prouver, c'est qu'il existe bien une seconde quantification, celle du champ. Dans cet espace entre miroirs, tantôt stationne en péripatéticien un quantum, tantôt il n'y en a pas.
Sauf qu'on n'a jamais pu supprimer du dispositif expérimental ni la réaction quantique de création du photon, ni celle d'annihilation. Dans ce domaine de fréquence à 51,1 Ghz, soit en ondes de 5,87 mm, tant l'émetteur initial que l'absorbeur final peuvent être macroscopiques. Et les phonons et plasmons dans les matériaux de parois de la cavité, notamment les miroirs, persistent à être soumis à la quantification, en tant qu'ondes stationnaires. La condition de Broglie et de Schrödinger, exprimée en 1924 et 1926 pour les électrons d'un atome, est simplement généralisée aux phonons et plasmons.

Ce que l'article passe sous silence, c'est que chaque interaction avec un atome de rubidium excité à un état Rydberg, entre 50 et 51 de nombre quantique principal, est une interaction quantique, et est inévitablement représentable par un apex en diagramme de Feynman.

C'est la même entourloupe rhétorique que pour l'interprétation des clichés de chambre à brouillard puis de chambre à bulles : on escamote le fait qu'on ne trace la particule que par les réactions quantiques qui tracent son passage. Et Bingo ! qu'on raconte aux gogos que cela "prouve" un "aspect corpusculaire" !

A leur insu et à leur corps défendant, les auteurs ont fourni là une des plus belles illustration de la TIQM que nous puissions rêver :
Ils ont prouvé qu'un photon THERMIQUE (ils l'ont écrit eux-mêmes) se débrouille pour n'exister qu'à la fréquence de résonance de l'interféromètre, 51,1 GHz. Or comment tâte-t-il donc cet interféromètre sans le truchement des ondes avancées en provenance de l'absorbeur ? Sans la patiente transaction entre émetteur et absorbeur ? Mmmh ?



TIQM : Transactionnal interpretation of Quantum Mechanics.
http://mist.npl.washington.edu/tiqm/ : The Transactional Interpretation of Quantum Mechanics. John G. Cramer
http://mist.npl.washington.edu/npl/int_rep/gat_80/ : Generalized absorber theory and the Einstein-Podolsky-Rosen paradox. John G. Cramer. http://mist.npl.washington.edu/npl/int_rep/ti_over/ti_over.html : An Overview of the Transactional Interpretation. J. G. Cramer.
http://mist.npl.washington.edu/npl/int_rep/VelRev/VelRev.html : Velocity Reversal and the Arrows of Time. John G. Cramer.

Expérience d'Afshar :
http://www.irims.org/quant-ph/030503/
http://www.irims.org/quant-ph/030503/Afshar%20Complementarity%20All.PDF


Autres critique de la lecture abusivement corpusculiste de la rédaction de cet article :
"Ce photon a survécu 0,476 s, correspondant à une propagation d'environ 143 000 km dans la cavité entre les miroirs". C'est mensonger. Ce photon était stationnaire dans la cavité. En effet, le principe de l'interféromètre Fabry-Pérot est que la distance entre miroirs est un multiple entier de la demi-longueur d'onde. Autrement dit, la distance entre les miroirs est exactement 2,93339 mm ou 5,86678 mm ou 8,880017 mm ou 11,73356 mm, etc. Ici 27 mm annoncé, font 9 demi-longueurs d'onde, largement inférieur à la longueur de cohérence de ce photon fort bien défini en fréquence, donc très peu localisable en longueur de train d'onde.
Nous sommes donc en présence d'une onde stationnaire, durant 24 323 millions de périodes, 2,7 milliards d'aller-retour.

Contradiction entre la prétention : "mesure non destructrice" et le mécanisme d'interaction avec les atomes envoyés dans un état excité de Rydberg. Alors qu'ils précisent la fréquence du couplage, donc le quantum d'énergie fourni par le photon à l'atome-sonde. MAIS un autre atome survenant plus tard se fait fournir à son tour ce même quantum d'énergie, et cent fois de suite com'aco... Donc le dispositif de cavité résonante a ravitaillé entre temps le photon qui tendait à devenir désaccordé, pour le réaccorder à nouveau. Mais les auteurs restent silencieux sur ce ravitaillement en vol, dont ils ont pourtant donné les conditions aux limites. Nous décomptons donc déjà deux classes de réactions quantiques qui surviennent durant la durée de vie de ce photon stationnaire : celles qui cèdent un quantum aux atomes de rubidium pour le faire passer de 50 à 51 de nombre quantique principal, et celles entre le photon stationnaire et les plasmons et phonons des miroirs pour restaurer la fréquence de résonance.

Jolie fraude...

JacquesL

Citation de: Jacques le 20 Mai 2007, 01:52:00 PM
...
Ça y est, j'ai enfin pu avoir une copie de l'article, sur le site des auteurs (il est bien caché) :
http://www.uni-ulm.de/qiv/pub/nature05589.pdf
Il est bien caché, mais j'ai pu le retrouver grâce à l'historique de Mozilla.
Voir aussi : http://www.uni-ulm.de/qiv/pub/446275a.pdf

Ces documents ne sont plus disponibles.

JacquesL

A quoi tient l'erreur monumentale dans l'interprétation que ces auteurs font de leur expérience ?
Peut-être n'ont-ils n'ont pas inclus la physique des milieux condensés dans leur cursus universitaire ? Certainement, ils n'ont pas reconnu que leur état photonique stationnaire est une quasi-particule, au même titre qu'un phonon l'est. Une quasi-particule dans un solide n'a jamais d'impulsion, mais on dit qu'elle a une quasi-impulsion. Cet état photonique non plus n'a pas d'impulsion, ne se dirige nulle part, mais exerce toujours une pression de radiation sur les deux miroirs.

Ils ne disent pas non plus pourquoi ils ne scrutent que l'harmonique 9 de la cavité. Or l'harmonique 9 est bien moins probable que le fondamental, et les harmoniques 2, 3, 4... On peut conjecturer que seul le 9 se prêtait à cet atome de Rydberg comme sonde de la présence d'un état photonique. Silence sur les autres harmoniques.

Cet état photonique a été créé par l'énergie thermique de l'ensemble du dispositif expérimental, à basse température. Il est donc couplé en permanence aux états phononiques (ne serait-ce que pour compenser le recul périodique des miroirs). Ce couplage serré à un réservoir d'énergie explique que la résonance soit maintenue malgré le transfert d'énergie aux atomes de Rydberg incidents. Ce n'est pas l'état photonique abusivement appelé "photon" qui est le réservoir d'énergie à transférer à la sonde Rydberg (n= 50 --> n = 51), mais toute la cavité, qui sert de source chaude.