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La revue de presse du 24 juin 2024

Démarré par JacquesL, 24 Juin 2024, 09:14:06 PM

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JacquesL

La revue de presse du 24 juin 2024

Publié le juin 24, 2024 par Wayan



Par Wayan – Le 24 juin 2024 – Le Saker Francophone




La première guerre froide confrontait les deux grandes puissances nucléaires de l'époque, les Etats-Unis et l'URSS, avec l'Europe coincée et déchirée en plein milieu. Elle était géographiquement « atlantiste ». La deuxième guerre froide s'annonce bien plus large géographiquement, englobant toute l'Asie.

C'est donc vers l'Asie que la bataille médiatico-politique s'est déplacé cette semaine. Cela a commencé par la visite de Poutine en Corée du Nord :

« La Russie et la Corée du Nord construiront ensemble l'architecture de sécurité en Eurasie, contrecarreront les sanctions occidentales et établiront des systèmes de transactions indépendants, a déclaré le président russe Vladimir Poutine dans son article pour le Rodong Sinmun de la Corée du Nord, publié sur le site Internet du Kremlin.

"Nous sommes prêts à travailler en étroite collaboration pour apporter plus de démocratie et de stabilité aux relations internationales. Pour ce faire, nous développerons des mécanismes alternatifs de commerce et de règlement mutuel non contrôlés par l'Occident, nous opposerons ensemble aux restrictions unilatérales illégitimes et façonnerons l'architecture d'égalité, de paix et de sécurité indivisible en Eurasie", a-t-il souligné. »

Pour Kim Un Jong c'est un soutien et un bol d'air inespéré, alors qu'il y a encore quelques années la Russie votait pour les condamnations de la Corée du Nord par l'ONU.

« Le Conseil de sécurité des Nations Unies a voté [en juin 2017] en faveur d'un élargissement des sanctions contre la Corée du Nord par une décision unanime des 15 pays membres du Conseil. »

A l'époque c'était la Chine qui soutenait vaguement la Corée du Nord :

« Le processus de détermination des sanctions [en juin 2017] a nécessité de longues discussions entre les États-Unis et la Chine, le seul allié majeur de la Corée du Nord. Alors que les États-Unis ont exprimé leur confiance plus tôt ce mois-ci dans leur capacité à convaincre la Chine d'imposer de nouvelles sanctions, vendredi marque leur première résolution commune concernant la Corée du Nord depuis l'entrée en fonction du président Trump. Reuters rapporte que les sanctions de vendredi représentent la peine minimale qui aurait pu être imposée par l'ONU. Cela est probablement dû au fait que la Chine n'est pas disposée à envisager des sanctions plus sévères contre la Corée du Nord, comme un embargo pétrolier ou une interdiction de la compagnie aérienne nord-coréenne Air Koryo, à moins que la Corée du Nord ne tente de lancer un missile à longue portée ou de procéder à un autre essai nucléaire. »

Depuis les relations Est-Ouest se sont complètement envenimées et la dernière résolution contre la Corée du Nord, en mars 2024, a été bloquée par un véto russe :

« Le veto de la Russie a mis fin à la surveillance, par les Nations Unies, des sanctions contre la Corée du Nord à cause de son programme nucléaire, suscitant des accusations occidentales disant que Moscou cherche à éviter tout examen minutieux car elle aurait violé les sanctions en achetant des armes à Pyongyang pour sa guerre en Ukraine.

Le revirement de la Russie face à l'ONU reflète la manière dont l'animosité croissante de Moscou envers les États-Unis et leurs alliés occidentaux depuis le début de la guerre en Ukraine a rendu difficile l'obtention d'un consensus, même sur les questions sur lesquelles il existait un accord de longue date. »

Après la Corée du Nord, Poutine s'est rendue au Vietnam, où il fut plutôt question d'économie :

« Selon le président russe Vladimir Poutine, environ 60 % des transactions entre la Russie et le Vietnam sont désormais effectuées dans les monnaies respectives des pays, sans tenir compte du dollar américain et de l'euro.

Le chef de l'Etat russe a fait ces remarques dans un article publié mercredi sur le site Internet du Kremlin dans le journal officiel du Parti communiste vietnamien avant sa visite de deux jours dans ce pays d'Asie du Sud-Est.

Poutine a noté que les deux pays accordaient une attention particulière au renforcement des échanges commerciaux mutuels et à la promotion des investissements, en particulier dans le rouble russe et le dong vietnamien.

"Ces transactions représentaient plus de 40 % du commerce bilatéral l'année dernière et, au premier trimestre de cette année, leur part a atteint près de 60 %", a déclaré le dirigeant russe, ajoutant que cela s'inscrivait dans la tendance mondiale à l'élimination progressive de l'utilisation de « monnaies largement discréditées » dans le commerce et les investissements internationaux. »

Mais le sujet de « l'architecture de sécurité eurasienne », abordé par Poutine pendant sa visite en Corée du Nord, est remis sur le tapis :

« Le président russe Vladimir Poutine a déclaré vouloir construire une « architecture de sécurité fiable » dans la région Asie-Pacifique lors d'une visite d'État au Vietnam jeudi, dans le cadre d'un voyage en Asie considéré comme une démonstration de défi envers l'Occident.

Un jour après avoir signé un accord de défense mutuelle avec la Corée du Nord, Poutine a reçu une salve de 21 coups de canon lors d'une cérémonie militaire au Vietnam, a été embrassé par deux de ses dirigeants communistes et généreusement félicité par l'un d'eux.

Poutine a contribué à « la paix, la stabilité et le développement » dans le monde, a déclaré le président vietnamien.

La visite de Poutine a suscité des critiques de la part des États-Unis et de leurs alliés, qui traitent le dirigeant russe comme un paria et ont protesté contre le fait qu'on ne devrait pas lui donner une tribune pour défendre la guerre russe en Ukraine. »

Poutine est donc loin d'être « isolé » comme le disent et l'espèrent les analystes occidentaux. Il est même plutôt bien accueilli en Asie comme en Afrique.

Au même moment la Chine se tournait vers la Corée du sud, proche alliée des Etats-Unis, pour la rassurer vis-à-vis de son voisin du Nord :

« La tenue d'un dialogue à une date rapprochée faisait partie des accords conclus entre la Chine et la Corée du Sud en marge de la réunion des dirigeants trilatéraux [Chine-Japon-Corée du sud] qui s'est tenue en mai, selon les médias.

Le dialogue est avant tout un mécanisme bilatéral, mais « dans le contexte du conflit prolongé entre la Russie et l'Ukraine et de l'escalade des tensions dans la péninsule coréenne, la communication entre la Chine et la Corée du Sud sur les questions de sécurité revêt en effet une importance au-delà du niveau bilatéral », a déclaré Da Zhigan, directeur de l'Institut d'études sur l'Asie du Nord-Est à l'Académie provinciale des sciences sociales du Heilongjiang, au Global Times.

Da pense qu'une communication et une coordination étroites entre la Chine et la Corée du Sud pourraient, dans une certaine mesure, compenser les bruits malveillants annonçant une confrontation entre camps et une nouvelle guerre froide en Asie du Nord-Est. »

Le premier ministre chinois était en visite en Australie :

« Le Premier ministre chinois Li Qiang a demandé mardi aux entreprises chinoises et australiennes de continuer à approfondir leur coopération dans les domaines traditionnels et à élargir leur coopération dans de nouveaux domaines tels que l'intelligence artificielle, la technologie quantique et les sciences de la vie, et a souligné l'importance de la coopération bilatérale dans la stabilisation des chaines industrielles et d'approvisionnement, alors qu'il assistait à une table ronde des PDG à Perth, en Australie, pour terminer une visite à enjeux élevés dans le pays.

Le voyage de quatre jours de Li en Australie, le premier d'un premier ministre chinois dans ce pays depuis sept ans, a été fructueux, car les deux parties ont rouvert diverses voies de dialogue, notamment dans le domaine économique et commercial, et ont lancé de nouvelles initiatives pour stimuler les échanges bilatéraux, y compris les échanges entre les peuples, ouvrant la voie à une nouvelle amélioration des relations bilatérales, ont noté les experts.

Alors que les milieux d'affaires des deux pays jouent un rôle essentiel dans des relations bilatérales stables et qu'il existe un très fort désir de collaboration parmi les entreprises des deux pays, des efforts continus sont nécessaires pour faciliter la coopération commerciale, ont déclaré les experts, exhortant la partie australienne à fournir un environnement équitable et non discriminatoire pour les entreprises chinoises et éviter les perturbations extérieures. »

Les relations Chine-Australie s'était dégradées à cause de la pression des Etats-Unis pour que l'Australie entre dans l'AUKUS, le groupe militaire anglo-saxon Australie-United Kingdom-Usa dirigé contre la Chine. Il semble que l'Australie ait, depuis, mis de l'eau dans son vin.

Il faut dire que la position de ce pays anglo-saxon, aux portes de l'Asie, le rend vulnérable à toute rétorsion économique de la part de la Chine et l'oblige à des acrobaties diplomatiques pour maintenir un équilibre entre les USA et la Chine.

Après l'Australie Li a visité la Malaisie :

« Les relations sino-malaisiennes sont à l'avant-garde des relations entre les pays de la région et constituent une référence et un exemple, et la Chine espère profiter du 50e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques comme une opportunité pour accélérer la construction d'une communauté sino-malaisienne avec un avenir commun, a déclaré le Premier ministre chinois Li Qiang lors de sa rencontre mercredi avec le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim, alors qu'il effectuait sa première visite officielle dans ce pays d'Asie du Sud-Est.

Les dirigeants ont également convenu que la Chine et les pays concernés de l'ASEAN devraient gérer de manière indépendante et appropriée la question de la mer de Chine méridionale, gérer les différends et les divergences, promouvoir le dialogue et la coopération et s'en tenir à l'orientation générale du règlement bilatéral, a rapporté l'agence de presse Xinhua.

La visite de Li intervient également alors que les tensions se sont récemment exacerbées en mer de Chine méridionale en raison des provocations continues des Philippines avec le soutien des États-Unis. En tant que pays demandeur dans les différends en mer de Chine méridionale, la Malaisie s'efforce de gérer correctement la situation et de contrôler les différends, ont déclaré les experts, notant que ce consensus, convenu par plusieurs autres pays de l'ASEAN et la Chine, est clair. »

Ce message est directement adressé aux Philippines, pays membre de l'ANASE comme la Malaisie, mais qui, sous la pression des Etats-Unis et depuis que le fils Marcos a été élu, a choisi la voie de la confrontation avec la Chine, semblant prêt à suivre le destin d'une Ukraine asiatique en servant de proxy étasunien contre la Chine :

« Les Philippines ont accusé les garde-côtes chinois d'avoir lancé un « assaut brutal » à l'arme blanche lors d'un affrontement en mer de Chine méridionale plus tôt cette semaine, une escalade majeure dans un conflit latent qui menace d'entraîner les États-Unis dans un autre conflit mondial.

Des images diffusées jeudi par l'armée philippine montraient des officiers des garde-côtes chinois brandissant une hache et d'autres outils tranchants ou pointus vers des soldats philippins et lacérant leur canot pneumatique, dans ce que Manille a qualifié « d'acte d'agression éhonté ».

Les Philippines et la Chine se sont mutuellement reproché l'affrontement près du Second Thomas Shoal dans les îles Spratly contestées lundi, qui a eu lieu lors d'une mission philippine visant à réapprovisionner ses soldats stationnés sur un navire de guerre échoué volontairement, un fait accompli qui pose les revendications territoriales de Manille sur cet atoll.

Cet incident est le dernier d'une série d'affrontements de plus en plus tendus dans cette voie navigable riche en ressources et d'importance stratégique.

Mais les scènes capturées dans les dernières images marquent un point d'inflexion dans les tensions qui couvent depuis longtemps, la Chine adoptant de nouvelles tactiques beaucoup plus ouvertement agressives qui, selon les analystes, semblent calculées pour tester la façon dont les Philippines et leur principal allié en matière de défense – les États-Unis – répondront. »

Ces scènes "brutales" font partie de la stratégie médiatique du couple USA-Philippines consistant à dramatiser des escarmouches pour montrer au reste du monde que c'est la Chine qui est l'agresseur, comme l'explique cet article de Reuters :

« Regroupés dans la salle de crise présidentielle en février de l'année dernière, de hauts responsables philippins étaient confrontés à un choix difficile.

Les responsables militaires et du renseignement ont regardé les officiers des garde-côtes montrer des photos de ce que l'agence a qualifié de laser de qualité militaire que la Chine aurait pointé sur un navire philippin dans des eaux contestées, quelques jours plus tôt.

Eduardo Ano, conseiller à la sécurité nationale et président du groupe de travail sur la mer de Chine méridionale, a dû décider s'il devait divulguer les photos et risquer la colère de Pékin, ou s'abstenir face à son voisin géant.

"Le public mérite de savoir", a déclaré le général à la retraite aux responsables. "Publiez les photographies."

Cette réunion, jusqu'ici non divulguée, a marqué un moment charnière, quand Manille a lancé une campagne médiatique pour mettre en lumière l'intensification du conflit territorial en mer de Chine méridionale, où l'éperonnage de navires, l'utilisation de canons à eau et les protestations diplomatiques qui ont suivi ont suscité de vives tensions.

"C'était un tournant et la naissance de la politique de transparence", a déclaré à Reuters le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, Jonathan Malaya, qui a assisté à la réunion et a raconté l'échange. "L'objectif était, à terme, d'imposer de lourdes conséquences pour la réputation et l'image de marque de Pékin."

Le président Ferdinand Marcos Jr avait demandé aux responsables de « civiliser et d'internationaliser » le conflit, ce qu'ils ont obtenu en utilisant les garde-côtes et en intégrant régulièrement des journalistes étrangers dans des missions. "Cela est devenu un élément important pour renforcer le soutien international aux Philippines, car notre public est également constitué de gouvernements étrangers", a-t-il ajouté.

La réunion de février 2023 a eu lieu quelques jours après que Marcos ait accordé aux États-Unis l'accès à quatre bases militaires supplémentaires aux Philippines, ravivant ainsi les liens de défense qui avaient souffert sous son prédécesseur, Rodrigo Duterte.

"La Chine a peu d'options d'escalade sans déclencher le traité de défense mutuelle entre les États-Unis et les Philippines et sans risquer une confrontation militaire entre les forces chinoises et américaines", a déclaré Ian Storey, chercheur en sécurité à l'Institut ISEAS Yusof Ishak de Singapour. »

Pendant que la Russie et la Chine sont en plein travail diplomatique pour consolider leurs relations avec le « Sud Global », le bloc occidental continue ses actes d'harassement contre le couple Chine/Russie, sans réaliser que leur effet destructeur atteint plus l'image de marque de l'Occident auprès du « Grand Sud » que les économies russe et chinoise. Autrement dit une stratégie auto-destructrice :

« Le Département d'État a approuvé la vente à Taiwan de drones et de missiles pour un montant estimé à 360 millions de dollars, a annoncé l'Agence de coopération en matière de défense et de sécurité du Pentagone.

Les États-Unis sont tenus par la loi de fournir à Taiwan, revendiqué par la Chine, les moyens de se défendre malgré l'absence de relations diplomatiques formelles, ce qui suscite la colère constante de Pékin.

La Chine a intensifié sa pression militaire contre Taiwan, notamment en organisant des exercices de guerre autour de l'île le mois dernier après l'investiture de Lai Ching-te comme président.

La vente "contribuera à améliorer la sécurité du destinataire et à maintenir la stabilité politique, l'équilibre militaire et le progrès économique dans la région", a déclaré mardi l'agence du Pentagone. »

« Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a appelé lundi 17 juin à faire payer à la Chine le prix de son soutien à la Russie, tout en encourageant l'alliance militaire occidentale à fournir davantage d'armes à l'Ukraine. « Cela peut paraître comme étant un paradoxe, mais le chemin vers la paix passe par plus d'armes à l'Ukraine », a déclaré le chef de l'Otan dans un discours devant le Wilson Center, un centre de réflexion à Washington. « À un moment donné – et à moins que la Chine ne change de cap – les Alliés doivent imposer un coût », a-t-il affirmé en soulignant que Pékin « alimente le plus grand conflit armé en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale ». »

« L'UE a déclaré lundi, après qu'une délégation de l'UE s'est rendue au Tibet et a rencontré des responsables chinois la semaine dernière, qu'elle était préoccupée par ce qu'elle a qualifié de "très grave" la situation des droits de l'homme en Chine, en particulier au Xinjiang, au Tibet et à Hong Kong.

Cela inclut une répression contre les défenseurs des droits humains, les avocats et les journalistes en Chine. L'UE a exhorté la Chine à enquêter sur toute violation des droits et a exprimé ses préoccupations concernant les cas de détention illégale, de disparitions forcées, de torture et de mauvais traitements, a indiqué l'UE dans un communiqué.

En réponse, les responsables chinois ont déclaré que l'UE devrait « cesser de s'ingérer dans les affaires intérieures de la Chine sous prétexte de droits de l'homme ».

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Lin Jian, a déclaré aux journalistes lors d'un point de presse que " la Chine s'oppose fermement à la politisation de la question des droits de l'homme et aux deux poids, deux mesures, et s'oppose à l'imposition de son propre modèle aux autres. Nous sommes opposés à... nous engager dans une diplomatie du microphone dans l'arène multilatérale." »

« Le Parlement suédois a approuvé mardi 18 juin à une large majorité un accord de défense avec les États-Unis, qui, selon ses opposants, ouvre la voie à un déploiement d'armes nucléaires [dirigés vers la Russie, NdT] et à l'installation de bases américaines permanentes en Suède. 266 des 349 députés ont voté en faveur de l'Accord de coopération de défense (DCA), signé par Stockholm et Washington en décembre, 37 votants contre et 46 étant absents. »

« La présidence belge du Conseil de l'Union européenne annonce ce jeudi 20 juin que les ambassadeurs des vingt-sept États membres de l'Union européenne (UE) ont approuvé le quatorzième paquet « substantiel » de sanctions contre la Russie depuis l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022.

« Ce paquet prévoit de nouvelles mesures ciblées et renforce l'impact des sanctions existantes en resserrant les mailles du filet », a indiqué la présidence belge sur le réseau social X. Pour sa part, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen s'est félicitée sur X que « ce paquet de mesures fortes va empêcher encore davantage la Russie d'avoir accès aux technologies. Il privera aussi la Russie de revenus supplémentaires dans le secteur de l'énergie ». »

« Un responsable étasunien s'est rendu au Japon après avoir rencontré le gouvernement néerlandais pour exhorter les alliés à restreindre davantage la capacité de la Chine à produire des semi-conducteurs de pointe, ont déclaré à Reuters deux personnes proches du dossier.

Alan Estevez, le chef de la politique d'exportation se rend dans les deux pays cette semaine dans le cadre des tentatives d'élargissement d'un accord de 2023 entre les trois pays visant à bloquer les équipements de fabrication de puces qui pourraient aider la Chine à moderniser son armée.

Dans une réponse mercredi, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lin Jian, a déclaré que la Chine était opposée à ce que les États-Unis. "contraignent d'autres pays pour supprimer l'industrie chinoise des semi-conducteurs". "Ce comportement a sérieusement entravé le développement de l'industrie mondiale des semi-conducteurs et finira par se retourner contre son auteur", a déclaré Lin lors d'un point de presse à Pékin. »

« Le Japon a imposé des sanctions à des entreprises basées en Chine et dans plusieurs autres pays en raison de leur soutien présumé à la Russie dans le conflit ukrainien. Ces mesures s'inscrivent dans le cadre d'un ensemble plus large de restrictions visant des entités et des personnes en Russie et au Belarus considérées comme "directement impliquées" dans la situation autour de l'Ukraine.

Les sanctions dévoilées vendredi par le ministère japonais des affaires étrangères sont les premières à viser des entreprises chinoises en raison de leur soutien présumé à Moscou. Les États-Unis et l'Union européenne avaient déjà ciblé des entreprises basées en Chine en raison de leurs exportations présumées de biens à double usage susceptibles d'être utilisés par l'armée russe. »

Les mesures de rétorsion de la Chine et de la Russie montrent qu'ils ne prennent pas ces provocations trop au sérieux, pour l'instant :

« Une frégate de la marine russe et un sous-marin à propulsion nucléaire ont fait escale mercredi dans le port de La Havane et Cuba a déclaré qu'ils ne représentaient aucune menace, mais cela a été largement considéré comme une démonstration de force russe alors que les tensions augmentent à cause de la guerre en Ukraine.

Des curieux, des pêcheurs et des policiers bordaient le boulevard du front de mer du Malecon sous un ciel gris pour accueillir les navires alors qu'ils passaient devant le château de Morro, vieux de 400 ans, à l'entrée du port.

Cuba – un allié de longue date de la Russie – a salué l'arrivée des navires avec des tirs de canon depuis le port, tandis que des diplomates russes brandissaient de petits drapeaux russes et prenaient des selfies pendant que les navires passaient devant les forteresses historiques du port.

Les quatre navires russes ont appareillé mercredi vers Cuba après avoir effectué un entraînement aux "armes de missiles de haute précision" dans l'océan Atlantique, a annoncé mercredi le ministère russe de la Défense.

Cuba a déclaré la semaine dernière que cette visite était une pratique courante pour les navires militaires des pays amis de La Havane. Le ministère des Affaires étrangères du gouvernement communiste a déclaré que la flotte ne transportait aucune arme nucléaire, ce que les États-Unis ont confirmé. »

« La Chine a ouvert une enquête antidumping sur la viande de porc importée et ses sous-produits en provenance de l'Union européenne, une mesure qui semble principalement destinée à l'Espagne, aux Pays-Bas et au Danemark, en réponse aux restrictions imposées à ses exportations de véhicules électriques.

Cette décision fait suite à une plainte déposée le 6 juin par l'Association chinoise de l'élevage d'animaux au nom de l'industrie porcine nationale, a indiqué le ministère.

Suite à l'annonce du 12 juin par la Commission européenne selon laquelle elle imposerait des droits anti-subventions allant jusqu'à 38,1 % sur les voitures chinoises importées à partir de juillet, les entreprises alimentaires mondiales sont en état d'alerte face aux mesures de rétorsion imposées par la Chine.

L'Espagne est le principal fournisseur de viande de porc de la Chine et son groupe de producteurs de viande de porc, Interporc, a déclaré qu'il coopérerait pleinement à l'enquête menée par les autorités chinoises. »

******

Le journal israélien en langue anglaise Times of Israël vient de publier un article annonçant une nouvelle qui avait déjà été publiée dans les jours qui ont suivi le 7 octobre mais qui n'avait été reprise que par les médias alternatifs, comme cette semaine aussi d'ailleurs, annonçant que le gouvernement israélien avait été averti par ses services de renseignement d'une attaque imminente du Hamas. Comme le précise cet article l'avertissement était détaillé :

« Un document rédigé au sein de la division Gaza de Tsahal moins de trois semaines avant le 7 octobre avertissait que le Hamas s'entraînait en vue d'une invasion à grande échelle d'Israël au cours de laquelle des otages seraient pris en masse, a révélé lundi la chaîne publique Kan.

Intitulé « Entraînement détaillé aux raids de bout en bout », le document a été diffusé le 19 septembre et aurait été porté à l'attention d'au moins certains hauts responsables du renseignement, mais apparemment ignoré. Kan n'a pas précisé qui a produit le document ni précisé qui aurait pu le voir.

Selon des informations provenant de l'unité 8200 du renseignement militaire, le document estimait le nombre d'otages que le Hamas visait à atteindre entre 200 et 250, selon Kan, citant des sources de sécurité anonymes. Lors du massacre du 7 octobre, 251 otages ont été pris et 1 200 personnes ont été tuées par des actes de brutalité.

Le document décrit une série d'exercices menés par les forces d'élite du groupe terroriste palestinien, notamment des exercices en vue de raids sur des villes et des postes militaires israéliens, et une formation sur la façon de retenir les soldats et les civils hébergés à l'intérieur de Gaza et dans quelles circonstances ils pourraient être tués.

"À 11 heures du matin, plusieurs groupes ont été observés se rassemblant pour la prière et le déjeuner avant le début de la formation", indique une partie du document. « A midi, du matériel et des armes sont distribués aux combattants, après quoi a lieu un exercice d'état-major de la compagnie. A 14h00, les entraînements de raid commencent".

Le document ajouterait que les commandos du Hamas s'entraînaient également à infiltrer des avant-postes simulés des Forces de défense israéliennes, simulant des bases à la frontière de Gaza. Cet exercice a été mené par quatre compagnies du groupe terroriste, chacune étant affectée à un avant-poste différent.

Le document détaille également les zones à l'intérieur des bases que les commandos envisagent de cibler, notamment les salles de contrôle, les synagogues et les quartiers d'habitation, selon le reportage télévisé.

Les commandos de la force d'élite Nukhba du Hamas ont reçu pour instruction de ne pas laisser de documents derrière eux après avoir attaqué des bases, selon le mémo.

Le document a été porté à l'attention de hauts responsables du renseignement, du moins au sein de la division de Gaza, ont déclaré à Kan les responsables de la sécurité anonymes. Le gouvernement et les hauts responsables militaires ont affirmé qu'ils n'avaient pas été prévenus à l'époque d'une invasion imminente. »

De plus, l'armée israélienne est aussi accusée d'être à l'origine de nombreux morts du côté israélien et autres erreurs difficilement explicables pour une armée réputée être très professionnelle :

« Selon le rapport, l'enquête révèle de nombreux cas d'erreurs de tirs amis ayant entraîné des morts tragiques, des groupes de soldats des FDI trop hésitants pour affronter les envahisseurs du Hamas (alors que d'autres se sont précipités pour combattre sans avoir été formellement appelés), des commandants supérieurs ordonnant à certains groupes de soldats de rester en réserve en deuxième ligne – alors qu'ils auraient dû aller au front, et ne sachant pas comment gérer des questions complexes sur le champ de bataille concernant la prise d'otages à Be'eri. »

« Une équipe de l'état-major des forces de défense israéliennes a commencé à enquêter sur l'incident au cours duquel 12 otages détenus par des terroristes du Hamas ont été tués dans la maison de Pessi Cohen, dans le kibboutz Be'eri, le 7 octobre.

Yasmin Porat et Hadas Dagan, les deux seules survivantes de l'incident, affirment que la maison a été bombardée par un char. Cela a fait naître des soupçons selon lesquels le général de brigade Barak Hiram, le commandant de la 99e division de l'armée qui a mené les combats dans le kibboutz, a ordonné à une équipe de chars de tirer sur la maison de Cohen alors qu'il savait que des otages y étaient retenus. »

Ces articles confirment les soupçons qui pèsent sur le gouvernement Netanyahou disant qu'il a laissé faire cette attaque pour pouvoir s'en servir comme excuse pour la destruction de Gaza ; exactement ce qui est en train de se passer. L'insistance des médias/analystes à dire « oui, mais le 7 octobre..., condamnez-vous le 7 octobre ? » montre bien que cette attaque est devenue l'excuse idéale pour justifier le génocide des gazaouis.

De plus, la republication de ces informations à un moment où le gouvernement Netanyahou est soumis à de fortes critiques de la part de l'armée et après ses pieds de nez successifs à Biden ne doit rien au hasard. Mais la presse grand public, tant israélienne qu'occidentale, n'ayant toujours pas parlé de ces articles ils n'auront pas plus d'effet que la première fois. Cela montre que le gouvernement Netannyahou continue d'avoir le plein support des oligarques possédant les médias, tant israéliens qu'occidentaux, pour continuer son travail de destruction de la Palestine.

Mais la destruction de Gaza n'est pas aussi simple et rapide que, dans leur hubris, les extrémistes israéliens l'envisageaient. L'armée israélienne le dit publiquement maintenant :

« Le porte-parole de Tsahal, l'amiral Daniel Hagari a qualifié mercredi d'inatteignable l'objectif de guerre d'Israël d'éradiquer le groupe terroriste du Hamas, semblant souligner les tensions entre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et les hauts responsables de la défense à propos de sa gestion de la guerre à Gaza.

« Cette entreprise visant à détruire le Hamas, à faire disparaître le Hamas, c'est simplement jeter du sable aux yeux du public », a déclaré Hagari à la Treizième chaîne dans une interview.

« Le Hamas est une idée, le Hamas est un parti. C'est enraciné dans le cœur des gens : quiconque pense que nous pouvons éliminer le Hamas a tort », a-t-il poursuivi.

Hagari a également averti que « si le gouvernement ne trouve pas d'alternative, [le Hamas] restera » dans la bande de Gaza.

En réponse, le bureau de Netanyahu a déclaré dans un communiqué que le cabinet de sécurité « a défini comme l'un des objectifs de guerre la destruction des capacités militaires et de gouvernance du Hamas. Les Forces de défense israéliennes doivent s'y engager bien entendu » »

C'est une évidence que nous mettons en avant régulièrement dans cette revue de presse. On ne combat pas une idéologie, un mouvement de résistance populaire, par les armes. On ne fait que la renforcer en faisant ainsi.

Le gouvernement Netanyahou n'avait visiblement pas prévu non plus la capacité de résistance des soutiens extérieurs comme le Hezbollah et les houthis. Il est donc coincé entre faire marche arrière et négocier avec les palestiniens, chose inconcevable pour lui ou une fuite en avant du style « si on coule, tout le monde coulera avec nous ». :

« L'armée israélienne a indiqué dans la soirée du mardi 18 juin avoir approuvé des plans d'offensive au Liban sur fond d'intensification des affrontements transfrontaliers avec la milice du mouvement islamiste libanais Hezbollah. Dans le cadre d'une "évaluation de la situation" menée mardi en présence du général de division Ori Gordin, commandant de la région militaire Nord et du chef de la direction des opérations, le général de division Oded Basiuk, "des plans opérationnels pour une offensive au Liban ont été approuvés et validés", indique l'armée dans un bref communiqué. »

« Le chef du Hezbollah libanais Hassan Nasrallah a prévenu mercredi 19 juin qu'« aucun lieu » en Israël ne serait épargné par les missiles de sa formation si les dirigeants israéliens mettaient à exécution leurs menaces d'attaquer le Liban. « L'ennemi sait parfaitement que nous nous sommes préparés au pire [...] Il sait qu'aucun lieu [...] ne sera épargné par nos missiles » et il doit « nous attendre par la terre, par la mer et par les airs », a-t-il averti dans un discours retransmis en direct à la télévision. Il a aussi menacé Chypre si l'île décidait d'ouvrir ses aéroports et ses bases à Israël en cas de guerre contre son mouvement. « L'ouverture des aéroports et des bases chypriotes à l'ennemi israélien pour cibler le Liban signifierait que le gouvernement chypriote est partie prenante de la guerre ». »

« Le Hezbollah a diffusé ce mardi des images de sites militaires, commerciaux et résidentiels du nord d'Israël recueillies, selon lui, par un drone de reconnaissance. La diffusion de cette vidéo de 9 minutes 30 secondes intervient alors qu'un émissaire américain, Amos Hochstein, a entamé une visite en Israël et au Liban pour éviter que les affrontements quotidiens qui durent depuis presque neuf mois se transforment en guerre totale.

Les images de bonne qualité diffusées par le Hezbollah montrent des sites stratégiques censés être secrets ou inconnus du grand public.

Dans les explications qui accompagnent le déroulé des images vidéos, le parti de Hassan Nasrallah pointe différents bâtiments d'un complexe militaro-industriel appartenant à l'Autorité pour le développement de l'armement, connue sous le nom de Rafael.

Le drone poursuit sa course et survole des navires de guerre amarrés dans le port de Haïfa, des installations pétrochimiques, des réservoirs de pétrole et l'aéroport de cette ville située à 30 km de la frontière libanaise, filmant au passage des plateformes du Dôme de fer ou des entrepôts d'assemblage de composants de missiles anti-aériens.

Dans ce travail de communication, le Hezbollah veut montrer aux dirigeants politiques et militaires israéliens, mais aussi à l'opinion publique en Israël, qu'il dispose d'une longue liste de cibles potentielles bien identifiées et répertoriées. 

Cette vidéo a clairement un but dissuasif à un moment où les craintes d'une guerre totale s'amplifient.

Sa diffusion intervient alors que l'émissaire de Joe Biden, Amos Hochstein, a entamé une visite en Israël et au Liban pour éviter une escalade du conflit. »

Loin « d'éviter l'escalade du conflit » comme le prétend cet article, l'émissaire de Joe Biden le provoque en apportant, une fois de plus, son plein soutien à la folie israélienne :

« Les États-Unis ont indiqué qu'ils étaient disposés à soutenir une offensive israélienne contre le Hezbollah au Liban, dans un contexte de frustration croissante face au fait que le groupe continue de lier une trêve avec Israël à un cessez-le-feu plus large et insaisissable à Gaza.

Lors de ses réunions à Beyrouth mardi, l'envoyé américain Amos Hochstein a lancé des avertissements « directs » aux responsables libanais selon lesquels Israël se prépare à lancer une offensive limitée contre le Hezbollah et bénéficiera du soutien des États-Unis si une solution diplomatique n'est pas trouvée, a déclaré un haut responsable arabe à Middle East Eye. »

Netanyahou a-t-il oublié qu'en 2006, alors que le Hezbollah n'était pas encore si développé militairement, Israël n'a pas réussi à lui « imposer une défaite » ? Ce sera encore moins le cas en 2024.

Les Houthis aussi continuent leur lutte, plus indirectement que le Hezbollah mais suffisamment pour que l'économie israélienne et même occidentale en souffre :

« Les Houthis se révèlent être des ennemis rusés et redoutables. Cinq mois après une série de frappes aériennes de la coalition dirigée par les États-Unis visant à « perturber et dégrader » leurs capacités, les militants continuent de faire des ravages. Ils obligent régulièrement la force opérationnelle dirigée par les États-Unis à intercepter leurs missiles, leurs bombardiers et leurs drones volants qui ont transformé les voies de navigation de la mer Rouge et du golfe d'Aden en un couloir dangereux – et mortel.

Les Houthis ont frappé plusieurs navires la semaine dernière, et les responsables américains affirment que ces attaques ne devraient pas prendre fin de si tôt, ce qui fait craindre que les États-Unis ne soient coincés dans une impasse coûteuse et insoutenable.

A travers leur campagne, les rebelles ont non seulement prouvé leur rôle en tant qu'atout formidable dans le réseau mandataire de l'Iran, mais ils ont également démontré qu'ils sont plus que capables de menacer à nouveau la navigation commerciale à l'avenir. »

« Les militants houthis du Yémen auraient coulé un deuxième navire, le Tutor, dans la mer Rouge, a annoncé mardi l'United Kingdom Maritime Trade Operations (UKMTO). »

« Les Houthis du Yémen ont déclaré tôt dimanche qu'ils avaient mené une opération militaire conjointe avec le groupe militant de la Résistance islamique en Irak, visant quatre navires dans le port de Haïfa, dans le nord d'Israël.

Le porte-parole militaire des Houthis, Yahya Saree, a déclaré dans un communiqué télévisé que les deux groupes avaient lancé une attaque de drone contre deux cimentiers et deux cargos dans le port de Haïfa samedi.

Il a déclaré que les navires appartenaient à des compagnies qui "ont violé l'interdiction d'entrer dans les ports de la Palestine occupée". »

Il va bien falloir que les gouvernements occidentaux acceptent que le temps où ils pouvaient renverser un gouvernement arabe facilement est terminé. L'axe de la résistance est maintenant prêt à se défendre et est en train de le démontrer.

A lundi prochain

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