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La nécessité de résoudre la question libyenne

Démarré par JacquesL, 03 Janvier 2025, 11:23:17 AM

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JacquesL

La nécessité de résoudre la question libyenne



par Mikhail Gamandiy-Egorov

La crise libyenne toujours non résolue nécessite une solution non seulement en raison de la perte d'unité survenue après l'intervention criminelle de l'OTAN en 2011, détruisant l'une des principales forces du Panafricanisme de l'époque, mais aussi en raison de sa composante économique.

Aujourd'hui, les Occidentaux et ceux qui leur sont associés ne peuvent pas être autorisés à continuer d'exploiter sans ménagement les richesses naturelles des États africains.

Fort probablement, l'Armée nationale libyenne (ANL) sous le commandement du maréchal Khalifa Haftar, devrait lancer une nouvelle offensive dans l'objectif de résoudre enfin la question de l'unité du pays et mettre fin aux tentatives illégales d'exploitation des ressources énergétiques de l'État par les régimes occidentaux et certains autres. Naturellement, avec le soutien des alliés de l'ANL, parmi lesquels se trouve la Russie. Cette solution pourra représenter non seulement la fin du chaos dans lequel la Libye avait été plongée il y a plus d'une décennie, mais aussi constituera une victoire pour tous les partisans des valeurs panafricaines et de l'ordre mondial multipolaire, y compris dans la région du Sahel.

Le côté économique de la question

À la fin du mois de mars de cette année, sous la pression des partenaires occidentaux, le Premier ministre du soi-disant gouvernement d'unité nationale (GNU) Abdel Hamid Dbeibah, proche du régime turc d'Erdogan, a démis de ses fonctions le ministre du Pétrole et du Gaz, Mohamed Aoun. Ceci est notamment lié au fait que le ministre Aoun avait suivi la priorité consistant à assurer la souveraineté économique nationale lors de la conclusion d'accords avec des compagnies étrangères. Depuis, le maintien à son poste ministériel a été plusieurs fois posé en raison de l'illégalité de sa destitution, mais en réalité la confrontation avec les principaux dirigeants du GNU se poursuit.

Cela n'est pas surprenant. Derrière bon nombre des principales figurines du régime du GNU, actuellement basées à Tripoli, la capitale libyenne, se trouvent les intérêts des régimes étasunien, britannique, turc, qatari, italien et français. Les intérêts des dits régimes sont relativement simples, exploiter au maximum les ressources nationales libyennes, particulièrement les gisements de pétrole, dans des conditions de pillage pur et simple. Selon plusieurs sources, dans le cadre de ces transactions pas moins de 40% des bénéfices provenant du volume des ventes d'hydrocarbures vont au profit des compagnies associées aux régimes mentionnés.

Soit dit en passant, la situation qui concerne le ministre libyen du Pétrole et du Gaz, Mohamed Aoun, est loin d'être le seul exemple de la manière dont les régimes susmentionnés et les compagnies qui leur sont associées tentent de contrôler la situation en Libye pour leur propre intérêt. Sous l'influence des mêmes acteurs, de fortes pressions sont exercées sur le chef de la compagnie pétrolière nationale, la National Oil Corporation (NOC), Farhat Bengdara, en vue de l'obliger à signer des accords avec les intérêts occidentaux, non retables pour la Libye et sa population. Les marionnettes de l'Occident, de la Turquie, du Qatar, ainsi que les instruments médiatiques qui leur sont associés, comme dans le cas du ministre Aoun, ne cessent d'attaquer Farhat Bengdara. Y compris à travers des accusations de possession, outre la citoyenneté libyenne, de la nationalité des Emirats arabes unis. Fait démenti par le communiqué de ce mois de décembre de la NOC.

Ces attaques visant les Émirats arabes unis, ainsi que la Russie et l'Égypte, de la part de marionnettes pro-occidentales et pro-turques, ne sont en principe guère surprenantes étant donné qu'Abu-Dhabi soutient l'Armée nationale libyenne et les structures associées. D'autant plus lorsqu'il est bien connu que les marionnettes politiques qui siègent actuellement à Tripoli sont protégées par de purs extrémistes et terroristes salafistes. Ce qui ne peut être apprécié ni par la Russie, ni par les Émirats arabes unis, ni par l'Égypte, ni par de nombreux pays africains, particulièrement ceux de l'Alliance-Confédération des États du Sahel (AES).

Pas seulement l'aspect économique du problème

Naturellement, comme c'est le cas pour toutes les politiques néocoloniales des otano-Occidentaux, les raisons économiques de la situation en Libye, depuis l'assassinat de Mouammar Kadhafi et jusqu'à aujourd'hui, revêtent d'une importance capitale. Bien que, elles ne sont évidemment pas les seules. Les idées de feu colonel Kadhafi étaient très révolutionnaires, non seulement pour son propre pays, mais aussi pour l'ensemble du continent africain. Et elles concernaient des domaines variés : économico-financier, politique, idéologique. Tous ces facteurs ont été à l'origine de la destruction de la Jamahiriya libyenne par l'OTAN et certains autres régimes, avec l'implication des terroristes salafistes.

Et c'est pourquoi il est probablement nécessaire aujourd'hui à ne pas perdre de temps et de se préparer à résoudre de manière approfondie le dossier libyen. Surtout en tenant compte de la situation en Syrie, où des terroristes et autres extrémistes soutenus par l'Occident, la Turquie d'Erdogan, le Qatar et Israël ont créé de nouvelles grandes menaces sécuritaires non seulement pour la Syrie elle-même, mais aussi pour l'ensemble de la région. Et étant donné aussi que les problèmes de ces extrémistes et de leurs maîtres sont loin d'être résolus sur le territoire syrien, il serait judicieux de prendre les mesures nécessaires et d'étrangler les terroristes salafistes ainsi que les intérêts néocoloniaux qu'ils servent sur le territoire libyen, dans un avenir proche. Oui, il faudrait profiter de la situation et porter le coup de riposte.

Un retour à l'unité de la Libye sous les auspices de l'Armée nationale libyenne et de ses alliés pourra non seulement résoudre les problèmes de ce pays autrefois l'un des plus clés d'Afrique, mais aussi rapprocher encore plus la victoire des forces panafricaines dans la région du Sahel, où se poursuit la lutte contre le terrorisme. Un terrorisme soutenu par les mêmes acteurs issus de la minorité planétaire occidentale. Il convient d'ailleurs de rappeler que l'explosion des groupes terroristes dans la région sahélienne, notamment au Mali, au Burkina Faso et au Niger, était directement liée à l'intervention extrêmement criminelle otanesque en Libye en 2011.

Sans oublier que cette victoire commune renforcera encore davantage la position de la Russie tant dans la région elle-même que sur le continent africain dans son ensemble. Tout comme celle de l'ordre mondial multipolaire, auquel tentent activement de résister les éléments nostalgiques de l'ère unipolaire, représentés par la minorité planétaire occidentale et les terroristes contrôlés par cette minorité.

Mikhail Gamandiy-Egorov

source : New Eastern Outlook

https://reseauinternational.net/la-necessite-de-resoudre-la-question-libyenne/