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Une enquête scolaire de la MGEN suscite des inquiétudes

Démarré par JacquesL, 17 Mai 2007, 01:13:03 AM

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JacquesL

Le fait lui-même, vu par la MGEN :
http://www.fondationmgen.org/enqueteenfants.html#p13
Notamment le questionnaire à http://www.fondationmgen.org/PDF/quest_parents_paris.pdf

La réaction parue dans rue89 :
http://rue89.com/2007/05/14/une_etrange_enquete_medicale_sur_les_enfants_parisiens
CiterUne étrange enquête médicale sur les enfants parisiens
Par Jérôme Savre    14H34    14/05/2007

La semaine dernière, l'école de ma fille m'a remis un questionnaire étrange.
Cette étude organisée par l'Académie de Paris et la fondation MGEN pour la santé publique a pour but de suivre sur cinq ans des enfants scolarisés "pour mieux comprendre et prévenir certains troubles concernant la santé physique et psychique des enfants".

Il est précisé que ce questionnaire est "strictement anonyme" alors qu'il y a un numéro de dossier sur la première page de l'enquête et que de toute façon, ma fille serait sollicitée dans cinq ans.

Quand j'ai commencé à lire le contenu de l'enquête, j'ai été extrêmement surpris par le type de questions. L'enquête rappelle étrangement le projet de loi sur le dépistage précoce des troubles du comportement chez le jeune enfant.
Quelques exemples de questions, qui concernent les parents, les frères et les soeurs:

- a déjà connu une crise ou une attaque durant la quelle il s'est senti subitement très effrayé ou paniqué,
- a déjà eu peur de sortir de chez lui seul, d'être dans la foule, de faire la queue, de passer sur un pont ou de voyager en bus, en train ou en voiture
- a déjà eu l'habitude de vérifier, compter ou nettoyer de façon répétitive
- a déjà eu des pensées déplaisantes ou obsédantes comme ne pas avoir bien fermé la porte, alors qu'elle était bien fermée, ou que certaines choses étaient sales alors que ce n'était pas le cas
- a déjà été emprisonné, arrêté ou condamné pour un crime
- a déjà tenté de mettre fin à ses jours
et en dessous est précisé en italique: si oui, est-ce qu'il (elle) en est décédé ?

Il y a aussi une dizaine de questions sur la consommation d'alcool des parents. Et surtout celle-là : avez-vous été blessé ou quelqu'un d'autre a-t-il été blessé parce que vous aviez bu ?

Certaines questions portent sur les relations affectives parents/enfants, sur des angoisses possibles, la maladie, la dépression, la violence mais aussi sur le milieu social, les revenus...

J'ai refusé de répondre à l'enquête. Mais il y avait aussi quelques questions pour ceux qui refusaient de répondre. En proposant les motivations du refus : avez-vous peur, tout va bien, pas d'intérêt...
Et bien sûr la question sur la profession exercée et les revenus. J'ai refusé aussi.

Tout ça s'est passé avec le médecin scolaire lors de la visite médicale annuelle de mon enfant. Au passage, il m'a été demandé (toujours pour l'enquête) si j'acceptais que des informations soient transmises quant au contenu de la visite médicale de mon enfant.
J'ai refusé à nouveau considérant qu'on me demandait de lever le secret médical...

JacquesL

Toutes ces controverses posent à nouveau le problème de la taille d'un échantillon, et de la méthode pour qu'une étude en matière de psychopathologie soit valide.
Ceux qui ont concocté cetté étude sont convaincus que seule une vaste enquête statistique, portant sur une cohorte d'enfants bien définie, va apporter du nouveau. Tout en assumant l'hypothèse tacite que qualitativement, ils connaissent déjà tous les thèmes à traiter dans l'enquête quantitative.

Or, en neurosciences cognitives, nous avons depuis longtemps été contraints d'admettre que chaque trauma crânien est unique, que chaque tumeur au cerveau est unique, que chaque AVC (accident vasculaire cérébral) est unique et donne des dommages qui ne sont exactement comparables à aucun autre. Et que chaque cerveau vivant est unique, ne ressemble en détail à aucun autre. Donc nous avons bien dû développer une méthodologie des études approfondies d'un seul cas. Et l'éthique qui va avec.
Tout le problème est reporté en aval : comment le chercheur suivant compare des études détaillées, de cas tous uniques ?

Ces chercheurs coordonnés par L'académie de Paris, la Fondation MGEN pour la Santé Publique, et le service de santé scolaire de la ville de Paris ont un mérite certain : ils prennent des risques. Ils prennent le risque de confronter des hypothèses à un verdict statistique. A condition toutefois que l'échantillon ne se volatilise pas trop au cours des années, que le chercheur parvienne bien à retrouver ces enfants cinq ans plus tard. Et que cette volatilisation n'entraîne pas de biais important. Or tout indique que la volatilisation ne sera statistiquement pas neutre.

L'objection que je fais personnellement, est que beaucoup de faits qualitatifs font toujours l'objet d'un déni et d'une répression de la part de la plupart des institutions concernées, et des individus les plus influents et puissants dans ces institutions.

Prenons un exemple biographique, conté à http://jacques.lavau.deonto-ethique.eu/Avoir_cinq_ans.html,  § 1.9. Stop writing on my face !
En une seule remarque de psyKa de salon, Philippe D.d..r me coupa net l'expression par la peinture. J'avais onze ans environ.
Sauf que ma réaction nette et définitive n'aurait jamais existé sans l'insécurité morale totale que mes parents faisaient régner sur moi au quotidien. Cette enquête permettrait de mettre cela en évidence ? Non, car ce sont là des faits toujours censurés par les institutions telles qu'elles sont présentement. La jalousie de parent de même sexe n'est quantitativement étudiée nulle part. L'interdiction sexiste d'exister, de la part des mères misandres victimaires, envers ceux de leurs enfants qui ont le tort d'être nés mâles, ne fait non plus l'objet d'aucune étude subventionnée. Et pourtant la réalité existe, même frappée de censure.

L'autre critique à faire à cette étude, est qu'elle ne permet de dégager aucun élément de politique de prévention, aucun élément de résilience des enfants et de leurs familles. Classifier, oui, ça va aider à classifier. Agir pour le bien des uns et des autres, tant curativement que préventivement, non, nous n'apprendrons pas un epsilon.