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Le discours dominant occidental et ses contradictions

Démarré par JacquesL, 01 Avril 2024, 12:37:28 PM

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JacquesL

Le discours dominant occidental et ses contradictions



par Djamel Labidi

La pensée dominante occidentale raconte la crise géopolitique majeure actuelle et, probablement la perçoit effectivement, à travers un discours qui est, à nos yeux étonnés, un océan de contradictions.

On pourrait se contenter de dire qu'il s'agit d'une pensée exacerbée, produite dans les conditions du conflit actuel (Ukraine, Palestine, etc.), et donc d'une pensée, désormais, essentiellement propagandiste, qui ne se préoccupe pas, en temps de guerre, de nuances, de vérité et de rationalité. C'est certes un niveau d'explication mais il faut aller plus loin. On pourra alors s'apercevoir qu'il s'agit en fait d'un rapport dégradé avec la réalité, le plus souvent d'un déni de celle-ci, et, peut-être même, des symptômes d'une crise civilisationnelle profonde. Mais avant, commençons par quelques exemples significatifs.

«L'Occident n'est pas en guerre»

On réclame, par exemple, à cors et à cris, dans le système médiatico-politique occidental, une économie de guerre tout en affirmant, sans ciller, que «l'Occident n'est pas en guerre».

On accuse les partisans de la paix «d'être en réalité ceux de la défaite». De quelle défaite s'agit-il ? Si c'est celle de l'Ukraine est-elle celle de l'Occident ? Si, oui, c'est que l'Occident est en guerre. Or c'est nié continuellement.

On dit que pour l'Occident l'Ukraine est un enjeu existentiel. Mais l'Ukraine a existé pendant des décennies au sein de l'URSS, et des siècles au sein de la Russie. Comment l'Occident a-t-il pu donc vivre... jusqu'à présent, exister sans elle ?

On pourra entendre affirmer sur les plateaux et par des dirigeants occidentaux que «la Russie est en réalité une puissance faible, moyenne», tout en avertissant en même temps que «l'Ukraine ne tiendrait pas une semaine sans l'aide occidentale»,

L'affirmation est faite aussi que la défaite de l'Ukraine serait «l'effondrement économique de l'Europe». Pourquoi ? Quelles en sont les preuves ? Rien. On appelle alors à se réarmer en expliquant que l'industrie de guerre est bonne pour l'économie, par les emplois qu'elle crée, et cela après avoir affirmé, au début du conflit, que l'Europe a joui 70 ans d'une paix bénéfique.

On dénonce le fait que le président russe «brandit sans cesse, comme une menace», le danger d'une guerre nucléaire. Or la vraie question n'est-elle pas de savoir s'il a tort ou raison de mettre l'accent sur ce danger. Mais comment pourrait-on se la poser, quand on croit, dur comme fer, que ce danger n'est pas réel et qu'on peut rester indéfiniment dans une guerre conventionnelle, y compris dans une situation de face à face direct entre puissances nucléaires sur le terrain ukrainien, ce que certains envisagent avec une légèreté effrayante.

L'un des meilleurs exemples peut être de ces contradictions c'est celles qui s'expriment autour de la question des avoirs russes gelés dans les banques occidentales, principalement européennes.

Stupéfiant, comment dans l'univers médiatique occidental, on affecte d'en parler comme si l'affaire allait de soi. On expose tranquillement, en toute bonne conscience, qu'on cherche la faille juridique pour confisquer les avoirs russes et que «cela progresse». On déclare (belle moralité !), que ce qui fait encore hésiter c'est que les des pays arabes du Golfe pourraient être pris de peur et retirer leurs énormes dépôts des banques occidentales. Finalement, ce sont les banques suisses, coffres fort muets de l'Europe, symbole de la rigueur bancaire, temples de la finance, qui vont proposer, aux dirigeants politiques, la solution à ce dilemme : confisquer seulement les intérêts, les séparer du capital. Les intérêts ne feraient donc pas partie des avoirs qui les produisent. Une banque pourrait donc s'approprier les intérêts des sommes qui lui ont été confiées ? Logique merveilleuse. Le reste du monde regarde ébahi ceux qui lui parlaient de raison, de rationalité, de cartésianisme, et de.... confiance.

Répétons-le, il s'agit de banques, et ce sont elles qui parlent ainsi par la voix des dirigeants occidentaux. Ce sont elles qui ont développé le capitalisme libéral sur la base de cette règle d'or de la confiance. De tels comportements portent un nom : l'anarchie. À la fin des fins, le capitalisme libéral débouche sur l'anarchie. Les partisans de l'ordre créent dans le monde le désordre.

Ce fameux PIB de la Russie

Poursuivons avec d'autres exemples. Le PIB de la Russie. Ce fameux PIB de la Russie ! Ce thème fait l'objet d'une telle insistance, des États-Unis à l'Europe, qu'il devrait faire réfléchir. On signale à chaque occasion, que «la Russie a un PIB inférieur à celui de la plupart des grands États européens», ou «qu'il n'est pas plus élevé, (allusion un tantinet condescendante), à celui de l'Espagne». Mais on dit en même temps que la Russie est «une menace pour le monde occidental», «qu'elle produit quatre fois plus d'obus que l'ensemble des pays occidentaux», et «qu'il faut donc développer une économie de guerre du niveau de celle de la Russie», etc.. Des dirigeants occidentaux avait affirmé auparavant que les «sanctions économiques mettraient à genoux la Russie».

Mais comment un pays à si «petit PIB», pourrait mettre ainsi en échec l'Occident ? La logique devrait amener à réviser cette vision du PIB, qui se révèle insuffisante et peu opérationnelle, se dire que celui-ci n'exprime pas réellement la puissance d'un pays, sa capacité à produire des richesses réelles, matérielles, palpables, des objets consommables et utilisables. Va-t-on en tirer des enseignements ? Non, la cécité est préférée à une conscience du réel qui pourrait s'avérer douloureuse. Et pourtant ce serait tellement mieux pour songer à un compromis entre les rapports de forces réels existants, et donc à la paix. Le refus du réel est un symptôme des organismes sociaux déclinants.

Les services de renseignement américains, par la voix du sénateur républicain, Mike Turner, annoncent, le 14 février 2024, que la Russie a mis en orbite une bombe nucléaire pour détruire les satellites occidentaux. Tous les médias européens suivent une information pourtant absurde puisque la Russie détruirait alors aussi ses propres satellites et ceux de ses alliés ; Et puis, soudain, du jour au lendemain, on ne parle plus d'une information «aussi cruciale».

Le discours occidental médiatisé s'émerveille que la marine ukrainienne ait pu détruire des navires russes sans qu'elle possède elle-même... une marine. Évidemment, car si elle avait une marine elle aurait eu elle aussi des pertes dans des combats navals. On préfère ne pas voir que les Houthis, ces Houthis si sous-estimés, font de même en mer rouge en attaquant, au missile et au drone, divers navires commerçant avec Israël ou des navires de guerre la protégeant. La vérité c'est qu'il s'agit là d'une nouvelle époque, d'une évolution de la guerre avec l'arme des drones et des missiles. Ceux-ci rendent pratiquement obsolescente l'utilisation classique de navires de guerre de surface, y compris peut être les porte-avions, naguère symboles de la puissance.

L'escalade

Et il y a aussi le thème de l'escalade. Alors qu'il était jusqu'à présent surtout utilisé par la Russie pour dénoncer l'escalade militaire occidentale, ce thème est réapproprié pour reprocher à la Russie de se livrer, elle, à une escalade. Voyons cela. D'un côté, la Russie continue l'action qu'elle avait commencée en franchissant les frontières de l'Ukraine. Elle avance donc sur le plan militaire. De l'autre côté, l'alliance occidentale s'est livrée à une escalade continuelle de la fourniture de casques à celle de missiles en passant par les chars et bientôt des avions. Qui donc «escalade» ?

Des dirigeants occidentaux reprochent à la Russie de ne «respecter aucune ligne rouge» en Ukraine. Mais ils ne nomment pas ces lignes rouges. On comprend cependant que ce langage nait avec les difficultés sur le terrain de l'armée ukrainienne et la crainte d'un effondrement de celle-ci. Mais cela ne peut être dit clairement car comment interdire à l'armée adverse de rechercher la victoire ? Paradoxe. On est dans le domaine de l'incohérent, de l'absurde. Ici les mots ne veulent plus rien dire, et la fuite devant les réalités se manifeste à travers un discours qui croit changer les choses en changeant les mots ;

C'est encore plus vrai pour le dernier épisode de «l'escalade», où on a vu le président Macron dire, le 27 février 2024, qu'il «n'excluait pas l'envoi de troupes au sol». Le refus d'une telle éventualité par la plupart des dirigeants européens et les États-Unis l'a obligé à battre en retraite et à «rétropédaler». On a assisté alors à un chef d'œuvre de ces contradictions, de ces sophismes, de ces paradoxes si caractéristiques de la pensée occidentale actuellement au pouvoir. On expliquera, les jours après, dans des médias très complaisants, «que le président Macron n'avait pas parlé expressément d'envoyer des troupes au sol, qu'il ne l'avait pas dit mais pour le dire, sans le dire car ça n'était qu'une éventualité mais qu'elle pouvait être certaine car l'on lorsqu'on exclut quelque chose cela ne veut pas dire qu'on ne va pas le faire» et que, «preuve en est les chefs d'États européens qui ont exclu d'envoyer des troupes au sol ont exclus beaucoup de choses qu'ils ont fait par la suite et que lui donc s'il n'excluait pas de le faire c'est donc pour le faire», etc.. Dans un interview à la chaine de télé française TF1, le 14 mars, le président Macron a en face de lui, assis, deux journalistes. Ils commencent par lui poser, de nouveau, la question de savoir «s'il n'excluait pas l'envoi de troupes au sol ?» Il leur répond «qu'ils sont assis et qu'il n'est pas exclu qu'ils se tiennent debout, et que c'est la même chose». Désopilant. Mais tellement significatif... Si on n'a pas hésité ici à livrer tous ces propos de façon aussi détaillée, c'est que cet épisode a du sens. Il illustre bien, ce poids que prennent désormais les mots, les jeux de mots pour travestir la réalité, la maquiller, la farder. On en reparlera encore plus loin. Comment ne pas voir dans ces éléments confus de pensée et de langage, une sorte de schizophrénie politique générale. Qu'on excuse ce vocabulaire médical, mais il semble que se développe une véritable pathologie politique dans ce climat glauque d'incertitude et d'effroi qui a saisi les élites dirigeantes occidentales devant le risque de perdre leur domination mondiale et qui se répand sur la planète.

On pourrait attribuer cela à la personnalité toute particulière du président Macron, mais qu'on ne s'y trompe pas, c'est général. Le président Biden pourra dire, ainsi, en déplacement à Tel-Aviv, le 18 octobre 2023, qu'il soutient «inconditionnellement» l'action d'Israël, qu'il lui organise dès les premiers jours un pont aérien de 250 avions cargos remplis de 22 000 bombes non directionnelles1 qu'il refuse tout cessez le feu et qu'il demande en même temps «une guerre humanitaire», sans se rendre compte apparemment du paradoxe.

En même temps

Ce «en même temps» semble d'ailleurs être devenu la devise et la marque du récit des dirigeants occidentaux.

Le Congrès américain vient, «en même temps», le 23 mars, de supprimer les subsides américains à l'Agence humanitaire de l'ONU, l'UNRWA, grâce à laquelle les palestiniens ont survécu, et accorder, «en même temps» une aide gratuite de 3 milliards de dollars à Israël. Il a aussi, «en même temps», exigé de l'autorité palestinienne qu'elle n'engage aucune poursuite contre un israélien devant la Cour pénale internationale, ou le Tribunal pénal international, sous peine de perdre toute aide financière. Imaginons l'Allemagne demandant à Israël de n'engager aucune poursuite contre les criminels nazis comme condition à son aide. Les États-Unis plongent dans l'absurde.

On est étonné de voir à quel point le récit est semblable dans l'ensemble du pouvoir médiatico-politique qui s'exerce sur l'Occident. Le récit produit, émis d'abord aux États-Unis, est ensuite dupliqué, scrupuleusement, dans l'ensemble du monde occidental.

Il est extraordinaire, historiquement parlant, que les deux conflits, en Ukraine et en Palestine, soient venus, ensemble dévoiler les mêmes traits de l'irrationalité grandissante de la pensée dirigeante occidentale actuelle. Les dirigeants occidentaux, dans leur ensemble, peuvent très bien «en même temps» déplorer ce qui se passe en Ukraine, réclamer de la Russie «le respect des frontières internationalement reconnues», et soutenir «en même temps» «le droit à la légitime défense d'Israël dans ses frontières...» non reconnues. Les mots n'ont plus aucun sens.

Les télévisions arabes montrent des images de crimes israéliens, plus horribles chaque jour, les uns que les autres. Les dernières ont été celles de ces jeunes palestiniens, le 27 mars, brandissant un drapeau blanc sur une plage et abattus immédiatement, puis ramassés par une pelleteuse mécanique en attente à proximité, comme un acte déjà prévu, routinier, pour être jetés pantelants et très probablement encore vivants, dans une décharge. Ces images, l'opinion occidentale ne les verra jamais, de crainte apparemment qu'une telle horreur finisse par généraliser l'indignation contre Israël. Il faut se demander s'il n'y a pas un lien de causalité directe entre la putréfaction de la pensée dirigeante occidentale, et ces atrocités du sionisme Le sionisme, régnant sur Israël, isolé mondialement, entraine les États-Unis dans son isolement. Il la tire vers l'abime. Le serviteur s'est emparé du maitre. Le président Biden, quand il semble prendre conscience des dangers à aller trop loin, est contraint souvent de céder, et parfois d'obéir à Netanyahou.

Un indicateur de cette putréfaction de la vision occidentaliste est la place que prennent de plus en plus les renégats russes, dans l'industrie de propagande. L'usage qui en est fait, est un phénomène étrange et surprenant qui mériterait, en soi, une réflexion. Certes, le rôle des renégats est connu dans l'Histoire des conflits guerriers, depuis la nuit des temps. Ils ont cette propension à la surenchère, contre leurs propres pays d'origine, soit parce qu'obligés de prouver sans cesse leur fidélité à leur employeur soit par haine définitive de soi. Mais ce qui est plus curieux aujourd'hui, c'est de voir grandir peu à peu leur influence dans les débats médiatiques, tant ils poussent à l'extrême les tendances actuelles du discours dirigeant occidental : contradictions incessantes, sophismes, paradoxes, complotisme, réduction du conflit à la personnalité du président Poutine, simplification binaire ou négation de la réalité, description caricaturale des russes et de la Russie dont on espère qu'elles seront crédibles puisque dites par d'autres russes etc..

Le principe de réalité

Après ces exemples, il est temps d'essayer de répondre à notre question du départ : Qu'y a-t-il en profondeur derrière toutes ces contradictions, ces sophismes, ces paradoxes. N'y a-t-il pas un véritable décrochage de la réalité, sa négation, un déni, un refus d'accepter les nouvelles données de l'évolution actuelle du monde ?

J'ai signalé des contradictions dans le récit occidentaliste. On pourrait en citer mille du même ordre. Elles sont structurantes de ce récit. Quand on constate une contradiction, il ne faut pas la considérer uniquement sous l'angle d'une aberration de la rationalité, il ne faut pas s'en tenir à la déplorer, mais bien au contraire la voir comme une occasion, une clé qui nous ait offerte pour mieux comprendre les choses. Il en est des hommes comme des choses, s'ils se contredisent c'est qu'ils ouvrent une porte pour mieux les connaitre, pour découvrir leur vérité cachée.

La pensée occidentale rationnelle s'est construite sur le principe de réalité, sur le respect des faits, à partir de la révolution copernicienne C'est ce qui a constitué par la suite sa supériorité sur les pensées pré-coperniciennes.

Mais la pensée occidentale dominante actuelle semble s'engluer toute entière dans le sophisme. Le sophisme, c'est un faux raisonnement qui a l'apparence de la vérité. Il est intéressant de voir comment c'est désormais la méthode de pensée courante, du plus haut dirigeant à l'éditorialiste de media. Les intellectuels de plateau ont acquis dans cet art une virtuosité certaine. Cela se manifeste à travers l'idée qu'on peut changer le réel au moyen des mots qui l'expriment, qui viennent maquiller le faux raisonnement, cacher la contre vérité. Ceci rappelle la décadence intellectuelle d'autres civilisations. La civilisation arabo-islamique a commencé à décliner, est entrée en crise lorsqu'elle s'est mise à glisser vers les sophismes, les tautologies, le formalisme, comme si elle abandonnait la rationalité juste après qu'elle l'ait transmise à l'Occident européen. La pensée chinoise semble être entrée en déclin à peu près pour les mêmes raisons lorsque le dogme, la répétition aveugle, la caste bureaucratique des mandarins ont étouffé l'esprit critique. Ne sommes-nous pas devant un même phénomène, celui d'une crise de la pensée rationnelle, celui d'une crise de civilisation mais cette fois en Occident ?

L'attentat de Moscou

J'avais achevé quasiment la rédaction de cet article lorsqu' est survenu le terrible attentat de Moscou. Quelle horreur... Quelle horreur aussi que ce déferlement de la haine de tous les côtés, sur les médias comme sur les réseaux sociaux.

Certains, du côté Occidental, et notamment en Ukraine, sont allés jusqu'à suggérer de façon délirante que c'était peut-être la Russie qui avait organisé contre elle-même cet attentat. Chaque jour, chaque évènement ajoute à l'irrationalité du discours du jour précédent. Mais en même temps, (toujours le «en même temps»), il est affirmé avec la même assurance que c'est un attentat islamiste. «La preuve, les États Unis l'ont dit»... Dès l'arrestation, des présumés coupables, capturés vivants, et peut être pour cette raison, un vague site internet, de ceux que tout le monde peut créer mais, celui-là homologué par les États-Unis, a revendiqué l'attentat. Bizarre, cette organisation Daech alias l'État islamique, représentative de cet «islamiste radical» comme on la présente. Elle a toujours réservé ses coups aux pays musulmans, mais n'a jamais dirigé son hostilité contre Israël, y compris dans les circonstances actuelles. Les États-Unis auraient même averti de l'attentat à l'avance la Russie et ce malgré cette guerre qu'ils mènent contre elle et qui vise à son affaiblissement stratégique voire son démantèlement. De quoi être septique. Comment le comprendre ? Cette fin annoncée de l'hégémonie occidentale semble avoir créée une ambiance idéologique où toute vraisemblance devient comme inutile, et où une chose est dite en même temps que son contraire.

La violence avec laquelle on parle dans les réseaux des auteurs présumés de cet attentat est un autre aspect de la situation. Elle est, elle aussi, effrayante. On n'est pas choqué de voir leurs visages tuméfiés. Bien au contraire, on s'en réjouit. On leur promet, on leur souhaite les plus cruels sévices. Abaisser l'autre, même le pire des assassins, n'est-ce pas, toujours à la fin, s'abaisser soi-même ? Cette cruauté qui se déchaine montre que le monde va mal, très mal. Toutes ces réactions indiquent à quel point nous risquons, à tout moment, de tomber dans une sorte de folie collective, prélude à n'importe quel destin tragique pour l'Humanité.




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