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La revue de presse du 11 décembre 2023

Démarré par JacquesL, 19 Décembre 2023, 11:08:57 PM

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JacquesL

La revue de presse du 11 décembre 2023

Publié le décembre 11, 2023 par Wayan


Par Wayan – Le 11 décembre – Le Saker Francophone



Une semaine de bombardements supplémentaire sur la population affamée et terrorisée de Gaza. Je vous épargne donc les misérables tentatives de relations publiques de la part d'Israël pour dire « c'est pas de ma faute, c'est à cause de l'autre » et vous laisse avec ce texte documenté qui résume bien l'horrible hypocrisie de cette affaire :

L'histoire officielle du 7 octobre

Par Caitlin Johnstone – Le 7 décembre 2023 – Son blog

L'histoire officielle est que le 7 octobre 2023, des milliers de méchants terroristes du Hamas sont sortis de leur prison fortifiée et ont tué environ 1 200 Israéliens tout simplement parce qu'ils voulaient tuer des Juifs par simple méchanceté. Le gouvernement israélien n'avait rien fait pour provoquer cette attaque, et rien d'important ne s'était jamais produit avant cette date.

L'attaque a été aussi peu défendue que possible ; les forces de défense israéliennes ont mis neuf heures à réagir alors que, des mois à l'avance, elles avaient été largement prévenues de l'imminence d'une attaque, tant par leurs propres services de renseignement que par les services de renseignement égyptiens. Aucune tentative n'a été faite pour prévenir le festival de musique Nova de l'imminence d'une attaque, alors que les forces de sécurité israéliennes savaient depuis la veille qu'une attaque allait avoir lieu, ce qui a entraîné des centaines de morts et la capture d'otages. L'attaque a rencontré si peu de résistance que le Hamas lui-même a été surpris par le nombre d'Israéliens qu'il a pu capturer et tuer, surprise due peut-être au fait qu'il avait passé deux ans à s'entraîner en plein air, à moins d'un kilomètre de la frontière, en vue d'une attaque aérienne, maritime et terrestre utilisant des parapentes motorisés, des drones et des bateaux à moteur. Tout cela est parfaitement normal et n'a absolument rien de suspect [pour les analystes des médias grand public].

Le fait que 100 % des 1 200 morts israéliens du 7 octobre soient attribués au Hamas, alors que les médias israéliens et les témoins oculaires affirment que les forces de défense israéliennes ont tiré sans discernement sur des zones peuplées d'Israéliens, n'a rien de suspect non plus. Les corps brûlés que vous voyez sur les photos de la dévastation du 7 octobre ont été brûlés avec une certitude absolue par le Hamas, bien que le gouvernement israélien ait reconnu qu'il avait précédemment identifié à tort des centaines de combattants du Hamas morts comme étant israéliens parce qu'ils avaient été si gravement brûlés par les tirs des forces de défense israéliennes que leurs corps étaient méconnaissables.

(L'histoire officielle du 7 octobre comprenait également des récits de bébés décapités, de bébés cuits dans des fours et de bébés arrachés à l'utérus de mères enceintes, et vous étiez traité de négationniste de l'Holocauste par haine des Juifs si vous en doutiez, mais ces récits ont depuis été retirés et ne font plus partie de l'histoire officielle, de sorte que la croyance en ces récits est désormais facultative).

L'assassinat de 1 200 Israéliens est si diabolique et si grave que cela justifie le meurtre de plus de 16 000 Palestiniens à Gaza, dont plus de 7 000 enfants. Il est probable qu'il y en aura encore beaucoup plus, car les vies israéliennes valent beaucoup, beaucoup plus que les vies palestiniennes. Seul un nazi raciste peut croire que les vies palestiniennes comptent.

De toute façon, Israël n'est pas à blâmer pour les meurtres commis à Gaza, car c'est la faute du Hamas qui utilise les civils comme boucliers humains. Il est antisémite de se demander comment Israël a pu tuer autant de boucliers humains tout en tuant étonnamment peu de combattants du Hamas et en n'infligeant aucun dommage significatif aux dirigeants du Hamas dans le processus.

Maintenant que 1,7 million de Gazaouis ont été déplacés et qu'ils sont poussés vers la frontière égyptienne, il est tout à fait normal de voir des programmes officiels proposés par des fonctionnaires israéliens et des leaders d'opinion visant à "réduire" la population de Gaza et à la relocaliser dans d'autres pays. Seul un partisan diabolique du terrorisme appelle cela un nettoyage ethnique ; il faut plutôt y voir des vacances permanentes [à l'étranger].

Si vous remettez en question une partie de cette histoire officielle, vous êtes un monstre diabolique qui hait les Juifs, qui soutient le terrorisme et qui souhaite que Hitler ait gagné. Pour la peine, vous devez être censuré, renvoyé de votre travail, expulsé du campus universitaire et mis au ban de la bonne société, parce que vous soutenez le génocide et que vous voulez que de bonnes personnes meurent.

Cela vous donne-t-il l'impression d'être dingue ? C'est une bonne chose. Cela signifie que cela marche. Cela signifie que l'histoire officielle prend racine dans votre esprit. Vous n'avez plus qu'à la laisser fleurir et s'épanouir en vous. Arrêtez de lutter. Détendez-vous. Plus vous lutterez, plus vous vous ferez du mal. Laissez votre esprit se vider et obéir. Ce sera terminé avant même que tu t'en rendes compte.

Caitlin Johnstone »

Pour en rajouter au texte très cynique mais pourtant si réaliste de Johnstone :

« L'assassinat d'un journaliste de Reuters est une frappe israélienne "apparemment délibérée", selon l'organisation

Human Rights Watch a constaté que le journaliste tué et ses six collègues [journalistes eux aussi] ne se trouvaient pas à proximité des combats actifs dans le sud du Liban et qu'ils étaient clairement visibles pour les forces israéliennes. »

Cette folie ne fait qu'attiser les haines des populations de la région contre Israël. Et les attaques contre les bases étasuniennes s'intensifient : « Environ sept obus de mortier ont atterri dans l'enceinte de l'ambassade américaine à Bagdad lors d'une attaque tôt vendredi, a déclaré un responsable militaire américain à Reuters, dans ce qui semble être l'attaque la plus importante de ce type, de mémoire récente. Les forces américaines en Irak et en Syrie ont également été visées par des roquettes et des drones au moins cinq fois vendredi : trois fois sur des bases séparées en Syrie, et deux fois sur la base aérienne d'Ain al-Asad à l'ouest de Bagdad, a déclaré un autre responsable de la défense américaine. »

Quant aux pays occidentaux ils votent des lois « contre l'antisémitisme » qui servent de barrières légales pour empêcher toute critique d'Israël :

« La Chambre des représentants a adopté mardi une résolution, dirigée par les Républicains, condamnant l'antisémitisme aux États-Unis et dans le monde.

Un certain nombre de Démocrates se sont toutefois inquiétés du fait que la formulation de la résolution du GOP est trop large et qu'elle définirait de fait toute critique du gouvernement israélien ou de ses politiques comme de l'antisémitisme. Le vote a été de 311 voix contre 14. »

Et si les lois ne suffisent pas, la pression sociale du « politiquement correct » s'en charge :

« La présidente de l'université de Pennsylvanie, Liz Magill, a démissionné samedi après l'indignation générale suscitée par son témoignage au Congrès sur l'antisémitisme.

L'annonce est intervenue après plusieurs jours de pressions intenses exercées par les anciens étudiants de l'université de Pennsylvanie et les élus, à la suite du témoignage bâclé de Mme Magill au Capitole en début de semaine. Après avoir refusé, tout comme les présidents de Harvard et du MIT, de condamner sans équivoque les appels au génocide des Juifs, Mme Magill aurait été confrontée à la probabilité que le conseil d'administration de l'école la licencie dès dimanche. »

On remarquera au passage l'incroyable inversion des faits en accusant une personne de ne pas condamner « le génocide des juifs » au moment même d'un massacre de masse de palestiniens par la « nation juive ».
Sous le poids de cette pression le gouvernement étasunien continue son soutien inconditionnel à ce massacre :

« Les États-Unis ont opposé vendredi leur veto à un projet de résolution du Conseil de sécurité des Nations unies demandant un cessez-le-feu humanitaire immédiat dans la guerre entre Israël et le groupe militant palestinien Hamas à Gaza, isolant diplomatiquement Washington alors qu'il protège son allié.

Treize autres membres ont voté en faveur d'un bref projet de résolution, présenté par les Émirats arabes unis, tandis que la Grande-Bretagne s'est abstenue. Le vote a eu lieu après que le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a fait un geste rare mercredi pour avertir officiellement les 15 membres du Conseil de la menace mondiale que représente cette guerre qui dure depuis deux mois. »

L'argument principal de ceux qui soutiennent ce carnage, et ils sont nombreux sur Twitter et dans le monde politique, est « le Hamas n'avait qu'à pas attaquer. La punition est sévère mais c'est de leur faute ». Mais cet argument de mauvaise foi est un mensonge par déformation de la réalité. Comme pour la guerre en Ukraine, que les dirigeants et médias occidentaux ont fait commencer en mars 2022 par l'attaque russe contre l'Ukraine alors qu'elle avait commencé en 2014 par le coup d'Etat du Maidan quand les Bandéristes russophobes ukrainiens ont réussi leur coup d'Etat grâce au soutien des Etats-Unis, le narratif israélien fait commencer cette attaque contre Gaza le 7 octobre 2023, alors que l'histoire commence 75 ans avant, quand les sionistes se sont emparés des premières terres palestiniennes en chassant leurs habitants.

Cela montre la manière dont l'esprit humain, poussé par son instinct grégaire et son besoin d'appartenance à un groupe peut perdre toute objectivité, bons sens et mesure, jusqu'à son humanité, pour défendre le groupe auquel il s'identifie. Même meurtrier, mon groupe reste du côté du bien. S'il est devenu meurtrier c'est la faute de l'autre. Si Israël agit de telle manière contre les palestiniens c'est parce qu'il ne se laissent pas coloniser docilement, ils résistent, nous sommes donc bien obligés d'utiliser de telles méthodes puisque, depuis 75 ans, ils ne veulent pas comprendre. Et, pour contrer l'accusation de colonialisme, Israël utilise l'argument d'un acte de propriété soi-disant divin (Dieu aurait donc une activité de notaire à l'occasion ???) inscrit dans un livre datant de plus de 2000 ans. Ces ridicules arguments suffisent pourtant à empêcher tout sentiment de culpabilité de s'implanter dans leur esprit.

L'esprit humain a une capacité à déformer la réalité pour que celle-ci s'adapte à son idéologie, ses croyances, qui ne finit pas de me surprendre.
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Son soutien à Israël ainsi que les affaires troubles avec son fils coutent politiquement cher à Biden qui voit sa cote de popularité décliner alors que les élections approchent :

« Biden, qui avait commencé l'année avec un taux d'approbation de 45 %, a vu ses chiffres s'éroder encore davantage. Dans les sondages réalisés entre mars et début novembre, environ 4 personnes sur 10 l'approuvaient. Dans le dernier sondage, son taux d'approbation s'élève à 37 %, avec 63 % de désapprobation, un recul qui lui vaut son plus mauvais score depuis son entrée en fonction, d'un point de pourcentage. Ce chiffre reste supérieur de quelques points au taux d'approbation le plus bas de l'ancien président Donald Trump (34 %), atteint en 2021, peu après l'attentat du 6 janvier contre le Capitole. M. Trump est actuellement le favori pour l'investiture républicaine de l'année prochaine, afin d'affronter M. Biden. »

Pourtant le Parti Démocrate continue à promouvoir Biden comme étant son meilleur cheval, malgré son âge et sa popularité déclinante, alors que Trump, malgré ses problèmes judiciaires, garde un fort soutien populaire :

« Le président américain Joe Biden a affirmé qu'il y avait des dizaines de démocrates capables de battre Donald Trump lors de l'élection présidentielle de 2024, mais il a insisté sur le fait qu'il devait être celui qui le ferait.

Certaines sections du parti démocrate et les médias considèrent déjà Joe Biden comme le candidat par défaut pour l'élection présidentielle de l'année prochaine. La branche du parti en Floride a refusé d'inscrire d'autres noms sur le bulletin de vote des primaires, tandis que le Comité national démocrate (DNC) a refusé d'organiser des débats avec d'autres candidats.

Mercredi, les médias ont demandé à Joe Biden s'il pensait qu'il y avait des collègues démocrates capables de battre Donald Trump. "Probablement 50 d'entre eux", a répondu le président, refusant de donner des noms. "Je ne suis pas le seul, mais c'est moi qui le vaincrai". »

Le texte suivant relève cet étrange paradoxe et propose une explication :

Le paradoxe du Parti démocrate

Par Bill Astore – Le 6 décembre 2023 – Son blog

Je ne compte plus le nombre d'articles disant que la réélection de Donald Trump en 2024 représenterait la fin de la démocratie en Amérique. Que Trump instaurerait le fascisme, qu'il persécuterait et poursuivrait ses ennemis politiques, qu'il rassemblerait dix millions d'immigrés sans papiers et les expulserait, qu'il mettrait fin à l'Obamacare et détruirait le peu de progrès réalisés par les Démocrates en matière de protection de l'environnement. Et il annoncerait alors qu'il devient dictateur à vie.

Pourtant, si la réélection de Trump représentait vraiment un coup mortel pour l'Amérique, pourquoi le Comité Démocrate insiste-t-il tant sur le fait que le ticket impopulaire Biden/Harris est le meilleur et le seul moyen d'empêcher Trump de gagner ?

Prenons l'exemple de Joe Biden. S'il est réélu en 2024, il aura 82 ans et devra siéger jusqu'à l'âge de 86 ans. Joe Biden n'est pas un homme dans la fleur de l'âge, ni physiquement ni mentalement. Il n'inspire pas le vote des jeunes et n'est pas très attrayant pour les indépendants. Son soutien indéfectible à Israël, les chèques en blanc qu'il a émis, quel que soit le nombre d'innocents assassinés par Israël, ont contribué à faire chuter sa cote dans les sondages. Les Arabes-Américains, les Afro-Américains et d'autres groupes de votants s'intéressent davantage à Trump ou à des candidats tiers comme RFK Jr.

Biden est-il vraiment le meilleur candidat pour empêcher Trump de gagner en 2024 ?

Prenons l'exemple de sa vice-présidente, Kamala Harris. C'est une candidate qui polarise l'opinion et qui a un taux d'approbation fortement négatif. Elle n'est pas très compétente sur le plan politique. Elle n'inspire pas confiance en tant que successeur de Biden, la femme qui est à deux doigts de devenir présidente. Mme Harris est-elle vraiment la meilleure candidate à la vice-présidence pour empêcher Trump de gagner en 2024 ?
Le paradoxe est évident : Trump, me dit-on, représente le fascisme. La corruption. Le nihilisme. La fin de tout ce qui est noble et sacré. Pourtant, le ticket de rêve des Démocrates pour éviter un désastre total est, une fois de plus, Biden/Harris.

Si les responsables du Parti démocrate craignaient vraiment que Trump soit sur le point de les enfermer en prison dès le premier jour de son investiture, je suppose qu'ils feraient un peu plus d'efforts pour trouver des candidats plus vigoureux et plus convaincants que le couple Biden/Harris. Étant donné que le Comité Démocrate décourage activement des rivaux de se présenter contre Biden lors des primaires démocrates, malgré l'impopularité croissante de Biden et son déclin mental et physique continu, je dois conclure que les Démocrates ne craignent pas tant une victoire de Trump.

La priorité numéro un du Comité Démocrate est de s'assurer qu'aucun challenger progressiste de renom ne soit autorisé à se présenter en 2024. Il semble que cette mission ait été accomplie. La deuxième priorité est de s'assurer que "rien ne changera fondamentalement" pour les élites du parti et les propriétaires et donateurs américains. Cet objectif est assuré, que Biden gagne ou perde. Si Biden gagne, le statu quo prévaudra. S'il perd et que Trump gagne, les Démocrates se présenteront une fois de plus comme les sauveurs de la démocratie contre le dictateur Trump, en récoltant les fonds nécessaires pour contrecarrer les excès habituels de la rhétorique de Trump et des Républicains de la droite dure qui ont leurs propres comptes à régler.

Le paradoxe consistant à présenter des candidats faibles (Biden/Harris) contre la prétendue menace existentielle de Trump 2.0 est ainsi résolu. Les Démocrates puissants ne craignent pas Trump ; ils ne s'inquiètent pas d'être rassemblés et envoyés au goulag. Ce qu'ils craignent vraiment, ce sont les progressistes au sein de leur propre parti et la possibilité qu'un candidat tiers convaincant comme RFK Jr. érode leur pouvoir.
Encore une fois, si les polémistes Démocrates croyaient vraiment que la réélection de Trump serait une catastrophe d'ampleur historique – la chute de l'Amérique et de la liberté et son remplacement par l'Amerika et la tyrannie – ne devraient-ils pas mettre en avant les meilleurs, les plus dynamiques, les plus populaires, les plus vigoureux et les plus charismatiques, pour défier Trump en 2024 ?

Il me semble que oui. Et dans ce cas, ce ne serait surement pas le couple Biden/Harris. »

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La défaite de l'Ukraine est en train de petit à petit s'installer dans l'esprit des médias et dirigeants occidentaux et ukrainiens, sans parler de la population :

« Le chef de cabinet du président Vladimir Zelensky a admis qu'il y avait un "grand risque" que l'Ukraine perde le conflit qui l'oppose à la Russie si le Congrès américain n'approuvait pas un financement plus important pour soutenir Kiev. »

Car, aux Etats-Unis, la dernière loi de financement de l'Ukraine n'a pas été votée.

« Les alliés de l'Ukraine ont considérablement réduit leurs promesses de nouvelle aide au pays, qui sont tombées à leur niveau le plus bas depuis le début de la guerre, a montré jeudi le suivi de l'aide à l'Ukraine de l'Institut Kiel, basé en Allemagne.

"La dynamique du soutien à l'Ukraine a ralenti", a déclaré l'Institut Kiel, ajoutant que la nouvelle aide militaire, financière et humanitaire promise à l'Ukraine entre août et octobre 2023 a chuté de près de 90 % par rapport à la même période en 2022, atteignant son niveau le plus bas depuis le début de la guerre en février 2022.

Aux États-Unis, les Républicains du Sénat ont bloqué l'octroi de fonds supplémentaires à l'Ukraine en raison d'une querelle avec les démocrates au sujet de la sécurité des frontières américaines.

"Si les Républicains du Sénat ne prennent pas très vite au sérieux un paquet de mesures de sécurité nationale, Vladimir Poutine va traverser l'Ukraine et l'Europe", a déclaré le chef de la majorité sénatoriale, Chuck Schumer, après le vote sur l'avancement de la mesure, par 49 voix contre 51, soit moins que les 60 voix nécessaires pour faire avancer le dossier. »

On reconnait dans la dernière phrase de cet extrait l'argument classique, utilisé depuis le début de cette guerre, disant que « la Russie veut envahir et s'accaparer de toute l'Europe ». Un argument démenti par tous ceux qui suivent objectivement la Russie de près. Un argument qui n'est utilisé que pour faire peur aux populations afin qu'elles soutiennent les mesures agressives prises contre ce pays. Stoltenberg, le dirigeant de l'OTAN, reconnait lui-même que la Russie n'est pas un danger pour l'Europe :

« Stoltenberg était en visite en Macédoine du Nord, une ancienne république yougoslave qui a rejoint l'OTAN en 2019. Lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre Dimitar Kovacevski, il a été interrogé sur la récente affirmation du président ukrainien Vladimir Zelensky selon laquelle la Russie avait des plans pour déstabiliser les Balkans.

"Nous ne voyons pas de menace militaire imminente de la part de la Russie à l'encontre d'un allié ou d'une région de l'OTAN", a répondu l'homme politique norvégien. "Mais bien sûr, nous restons vigilants. Nous suivons de près ce que fait la Russie et nous restons unis".

Il a fait remarquer que l'OTAN avait des troupes dans la région dans le cadre de la mission KFOR au Kosovo, un quartier général en Bosnie-Herzégovine et un bureau en Serbie, et qu'elle était "prête à se renforcer rapidement et à faire ce qui est nécessaire pour défendre et protéger chaque allié contre n'importe quelle menace. Mais, encore une fois, nous ne voyons aucune menace militaire imminente contre un allié de l'OTAN". »
Cette défaite commence à créer des dissensions parmi les dirigeants ukrainiens qui se rejettent la faute :

« En Ukraine, une surprenante polémique a commencé à agiter le monde politique, après des mois d'unité nationale, depuis l'invasion russe de février 2022. Ces derniers jours, deux députés du parti de Volodymyr Zelensky, Serviteur du Peuple, ont ouvertement critiqué le commandement en chef de l'armée ukrainienne, lui reprochant son manque de planification stratégique. L'affaire a fait grand bruit à Kiev, alors que le général Valery Zaloujny reste la personnalité la plus populaire parmi les Ukrainiens. Y aurait-il des dissensions entre la direction civile du pays et son commandement militaire ? »

La balle est toujours dans le camp russe qui n'a pas l'air pressé de prendre l'initiative et continue de laisser la situation se dégrader d'elle-même.
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L'incroyable folie collective qu'a été la crise Covid a réveillé quelques esprits sur le poids maléfique des industries pharmaceutiques sur la société. Des chercheurs bénévoles se substituent donc à la complicité des Etats et continuent leurs enquêtes indépendantes :

« le livre intitulé 'Le management fantôme de la médecine. Les mains invisibles de Big Pharma', du professeur canadien Sergio Sismondo, professeur de philosophie des sciences à Queen's University (Kingston, Canada), vient d'être traduit en français. Une mine de renseignements minutieux qui est en accès libre en ligne :

Selon ce livre, le système médical est profondément corrompu sans que les acteurs du système ne s'en aperçoivent. De sorte qu'ils deviennent eux-mêmes le ver dans le fruit.

Comme ce fut déjà le cas pour innocenter l'industrie du tabac, on utilise des rédacteurs fantômes. Des employés des pharmas rédigent des articles qui seront ensuite signés – contre indemnités généreuses – par des chercheurs, des professeurs ou même des organismes de recherche sous contrat (ORC), des associations de patients, des leaders d'opinion.

C'est ainsi qu'on fabrique une certitude scientifique : une littérature garantissant la sécurité et l'efficacité des produits aboutit aux revues scientifiques, aux organes de santé publique et aux cabinets des médecins. Elle est ensuite ultra-médiatisée. »

Une autre enquête journalistique détaille les pratiques d'espionnages menées par cette industrie :

« Dirigée par un ancien agent du FBI, l'équipe de "lutte contre la désinformation" du fabricant du vaccin Moderna surveille tout ce qui se dit sur internet, de l'information dans les médias aux contenus des sites de jeux en ligne. L'enquête menée par deux journalistes américains montre comment l'industrie Pharma a développé ses propres agences de renseignement. Objectif : censurer les discours antivax et manipuler l'opinion publique avec l'aide de l'intelligence artificielle.

Les "dossiers Twitter", les procès contre l'administration Biden et d'autres enquêtes ont révélé la collusion entre le gouvernement américain et les médias pour contrôler les informations sur la santé, les fraudes électorales ou la politique étrangère. Une nouvelle enquête met à présent en lumière la stratégie de l'industrie pharmaceutique dans les coulisses de ce nouveau paysage médiatique, partant de l'exemple de Moderna.
Les journalistes d'investigation Lee Fang et Jack Poulson ont découvert que l'industrie pharmaceutique sponsorise une organisation nommée Public Good Projects (PGP), dont l'objectif est de supprimer les voix dissidentes sur les politiques sanitaires...

Lee Fang et Jack Poulson ont indiqué que Moderna ne se préoccupait pas de la véracité des affirmations contenues dans les messages qu'elle avait signalés, mais uniquement de leurs effets.
"Aucun des rapports que nous avons vus ne tente de contester les affirmations faites", écrivent-ils. En réalité, les propos sont automatiquement considérés comme de la "désinformation", dès qu'ils encouragent les critiques à l'égard des vaccins. »

Face à ce phénomène certains Etats résistent. L'Etat du Texas poursuit Pfizer en justice :

« Le procureur général du Texas, Ken Paxton, a intenté jeudi une action en justice contre le géant pharmaceutique Pfizer, alléguant que l'entreprise a fait de fausses déclarations sur l'efficacité de son vaccin Covid-19 et qu'elle a cherché à supprimer le débat public sur les échecs du produit.

L'action en justice fait suite à une enquête de six mois, menée par Paxton, sur des recherches présumées de gain de fonction menées par Pfizer et d'autres concepteurs du vaccin Covid-19, à savoir Moderna et Johnson & Johnson.

"Pfizer s'est livré à des actes et à des pratiques faux, trompeurs et mensongers en faisant des déclarations non étayées concernant son vaccin Covid-19, en violation de la loi texane sur les pratiques commerciales trompeuses", a déclaré M. Paxton dans un communiqué, affirmant que la société avait réalisé des milliards de dollars de bénéfices de manière illicite.

Paxton a spécifiquement contesté l'affirmation de Pfizer selon laquelle son vaccin était efficace à 95 % contre le nouveau coronavirus, arguant qu'il s'agissait d'une astuce statistique appelée "réduction du risque relatif", dont la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis a admis qu'elle pouvait induire les consommateurs en erreur en présentant un traitement comme plus efficace qu'il ne l'est en réalité. Les données des essais cliniques ont montré que la piqûre ne réduisait en fait la probabilité de contracter le Covid-19 que de 0,85 %, selon l'action en justice.

Selon la plainte, la pandémie "s'est aggravée" après que la majorité des Américains ont été vaccinés contre la maladie, soulignant que "les rapports officiels du gouvernement ont montré que dans certains endroits au moins, un pourcentage plus élevé de personnes vaccinées mouraient du Covid-19 que de personnes non vaccinées". »

D'autres Etats se font complices actifs en emprisonnant les lanceurs d'alerte :

« Barry Young, un statisticien qui a lancé l'alerte sur les lots mortels de Pfizer en Nouvelle-Zélande, a été arrêté lors d'un raid policier à son domicile, dimanche dernier. Employé au ministère de la santé, il avait révélé l'existence de lots mortels du vaccin Pfizer dans une interview explosive à sa compatriote Liz Gunn. Données à l'appui, l'expert avait affirmé "qu'il n'y  a aucune chance que ce vaccin ne soit pas mortel". Conscient de la gravité de ses déclarations, l'homme qui risque sept ans de prison, a déclaré agir par devoir de conscience.

En tant que statisticien employé par le ministère de la santé, Barry Young avait participé à l'élaboration d'un système de rétributions dans lequel les vaccinateurs recevaient une prime pour chaque dose administrée. L'analyse des bases de données sur la vaccination faisait donc partie de ses tâches. Dès le début de la vaccination, il avait observé certaines anomalies, notamment le fait que de nombreuses personnes mouraient dans la semaine suivant l'injection. La comparaison entre différentes bases de données lui avait permis de vérifier que l'augmentation du nombre de morts n'était pas attribuée au Covid. En revanche, à mesure que la vaccination progressait, il semblait bien se dégager une corrélation entre des pics de mortalité et les différentes campagnes de vaccination de la population. »

On voit là encore les effets de l'ultralibéralisme, dénommée « démocratie libérale » par les médias étasuniens, qui permet que des grosses entreprises, dont la taille des budgets atteint ceux de nations, ont des moyens qui permettent de pervertir les principes et institutions démocratiques de façon à ce que la notion « d'intérêt public » disparaisse au profit « d'intérêts privés ». L'Etat qui devrait faire rempart pour protéger l'intérêt public trahit son mandat de protection du peuple et, par la magie du lobbyisme/corruption, devient complice plus ou moins passif de ces manipulations.
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Une info qui a été mise sous le tapis par les médias français et RFI en particulier :

« La Mauritanie et le Tchad ont ouvert la voie à une dissolution de l'alliance G5 Sahel créée en 2014 pour faire face au jihadisme et aux autres défis de la sous-région, après le retrait des trois autres membres, Mali, Burkina Faso et Niger.

La Mauritanie et le Tchad "prennent acte et respectent la décision souveraine" de retrait du Burkina Faso et du Niger après l'annonce antérieure de celui du Mali, disent les deux pays.

Ils "(mettront) en œuvre toutes les mesures nécessaires conformément aux dispositions de la Convention portant création du G5 Sahel notamment en son article 20", disent-ils dans un communiqué publié mercredi matin par l'Agence mauritanienne d'information, et également transmis à l'AFP par le gouvernement tchadien.

L'article 20 de la Convention dit que "le G5 Sahel peut être dissous à la demande d'au moins trois Etats membres". »

Un G5 qui avait été installé sous l'influence de la France. Au même rythme que les Etats-Unis perdent leur influence sur le reste du monde, la France perd celle qu'elle avait en Afrique francophone. Comme les années 1950/60 ont marqué la fin du colonialisme, les années 2020 marquent la fin du « néocolonialisme ».

A lundi prochain


https://lesakerfrancophone.fr/la-revue-de-presse-du-11-decembre-2023