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Arthur J. Finkelstein et son Golem Benjamin Netanyahou né Miliekowsky

Démarré par JacquesL, 25 Novembre 2023, 12:41:49 PM

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JacquesL

Arthur J. Finkelstein et son Golem Benjamin Netanyahou né Miliekowsky



Blottis dans les couches-culotte du renseignement anglo-américain : Arthur J. Finkelstein et son Golem Benjamin Netanyahou né Miliekowsky

par Mendelssohn Moses
«I wanted to change the world and I did. I made it worse». (Je l'ai voulu, et je l'ai fait : changer le monde. En pire) (Arthur J. Finkelstein, 2011)
*
Dans l'incendie de paroles, il serait aisé d'oublier que l'État Jabotinsky ne décide de rien.

Car ses prétendus dirigeants sont des golem, des mannequins de ventriloque.

Dire, faire, gesticuler, hurler, se dire «croyants», «sécularisés», «athées», «nationalistes», c'est tout un. Regarder dans leurs yeux, c'est se perdre dans les orbites vides d'une tête de mort.

Le ventriloque plane au-dessus. Ou, dans les mots de feu Arthur Finkelstein : «Je suis le dramaturge et le metteur en scène».

Tout va dans le même sens, et dans un seul sens.

L'assaut massif de l'Angleterre et des USA s'étant brisé contre le roc russe en Ukraine, il est devenu urgent pour eux de tripler la taille de leur plateforme militaire au Moyen-Orient.

S'attaquer par un nouveau flanc à l'essor du pan-arabisme, des BRICS et de la Route de la Soie. Si possible, détruire dans une mer de flammes ce que d'autres ont construit. En un mot, faire holocauste («entièrement brûlé) des espoirs du monde entier.

Tout comme l'Ukraine ne survivra pas au-delà de cette guerre de l'OTAN contre la Russie, l'État Jabotinsky sera jeté une fois épuisée son utilité aux anglo-américains en tant qu'avant-base de leurs intérêts stratégiques.

(Preuve s'il en est des délicates attentions des anglo-américains pour l'État Jabotinsky : les contrats secrets Pfizer-Netanyahou, aboutissant dès 2020 à l'injection d'une substance aux effets inconnus à 92% de la population. Vu la surmortalité déjà observée, une fois exterminés par l'IDF les Palestiniens – qui ont par ailleurs refusé ces injections – ce sera le tour de vous savez qui.)

Mannequin de ventriloque, en famille

Il est moins aisé que l'on imaginerait que de savoir qui était véritablement Nathan Mileikowsky et Benzion Netanyahou né Mileikowsky en Pologne, grand-père et père de l'actuel Premier ministre de l'État Jabotinsky. Ou pourquoi et comment ce Benzion s'est retrouvé aux USA en 1956 alors que le McCarthyisme battait son plein.

D'emblée, il apparaît que la famille Mileikowsky ne peut qu'être une créature des services de renseignment. Très aisée, émigrée en Palestine dès 1920 alors dans le gant de fer britannique, la famille n'a rien connu de la NSDAP en Allemagne ou en Autriche, ni souffert d'une quelconque privation.

Le grand-père, le Rabbin Nathan Mileikowsky (né en 1879), sioniste révisionniste fanatisé, épousant les mêmes thèses hystérisées et insincères que l'on entend depuis chez son petit-fils, était vraisemblablement sous contrôle d'abord de l'Okhrana (les services de renseignement tsaristes), puis du renseignement britannique, très actif dans l'Empire russe au XIXe siècle, car il a reçu une excellente éducation, et occupa des fonctions importantes quoique engagé dans des activités subversives. Dès 1924 on retrouve le Rabbin Mileikowsky promu figure publique en Angleterre, puis envoyé aux USA où il prononce sans être inquiété par les autorités, des centaines de conférences prônant le sionisme révisionniste.

Le fils du Rabbin, Benzion Mileikowsky (né en 1910), non-croyant père de l'actuel Premier ministre lui aussi non-croyant, s'engagea auprès de Vladimir Jabotinsky lui-même, en tant que secrétaire. Professeur d'histoire médiévale, dès 1940 on retrouve Benzion comme par miracle aux USA, où il fait de l'agit-prop de droite jusqu'en 1948, en tant que CEO de la New Zionist Organisation of America. De retour dans l'État Jabotinsky en 1949, l'année où y naquit le fils Benjamin, il semblerait qu'il y rencontra une vive hostilité, vraisemblablement en raison de ses vues extrêmes au sujet de certains autres peuples originaires de la région.

Rebelote donc aux USA en 1956, alors que le McCarthyisme bat son plein ; il est engagé d'emblée dans des universités de prestige notamment Denver et Cornell.

Tandis que des dizaines d'intellectuels juifs sont démonisés en tant que « sympathisants communistes» par le Sénateur Joseph McCarthy, voilà donc Benzion Mileikowsky qui poursuit tranquillement son ascension sociale aux USA.

En 1976, son fils aîné Jonathan, membre d'un commando dit «d'élite» est tué à Entebbe. Benzion Mileikowsky retourne de nouveau à l'État Jabotinsky avec ses autres enfants. C'est à ce moment-là que Benjamin Mileikowsky, désormais Netanyahou, lui aussi ancien membre (1967-1972) d'un commando «d'élite» mais pour lequel d'autres noms viendraient plutôt à l'esprit, fonde un institut éphémère et prétendument «anti-terreur» au nom de son frère décédé.

Puis Benjamin Mileikowsky-Netanyahou retourne à sa véritable Terre promise : les USA, où il n'est pas près de s'appauvrir.

Diplômé de MIT, il est engagé par le pendant de McKinsey, le Boston Consulting Group1 puis parachuté sans formation en diplomatie et sans que l'on ne comprenne par quel truchement, représentant permanent de l'État Jabotinsky à l'ONU (1984-1988₎ après avoir été l'énigmatique Chef de mission à l'Ambassade dudit état à Washington (1982-1984).

Dès 1988, il est récompensé : Ministre des AE de l'État Jabotinsky.

Ravi de ce chantre de la privatisation, de la magie des lois du marché et de l'austérité, l'OCDE lui dédie une page de louanges2, tout comme le Forum économique mondiale dont c'est un pilier.3,4,5,6

Or, c'est lors de sa période à l'ONU que Miliekowsky-Netanyaou rencontre Ronald Lauder, propriétaire de l'empire cosmétique Estee Lauder et Ambasseur US en Autriche (1986-1987) ; en 2011, ce même Lauder proposa l'intégration de l'État Jabotinsky à l'OTAN.

Selon un article paru en juin 1996 intitulé «Mon copain Bibi», Ronald Lauder le présenta à «l'American secret adviser» (sic) Arthur Finkelstein : «Lauder fit la suggestion. Qu'accepta Netanyahou. Restait Arthur qui a mis tout en branle». Déjà en 1999, selon le Globe, Lauder était «parmi les principaux soutiens financiers» de Benjamin Milikowsky-Netanyahou, tandis que le groupe RSL de Lauder, «règne sur les communications, la télévision et les télécommunications» et pas seulement dans l'État Jabotinsky.7

Habile femme d'affaires, Sara, épouse de Miliekowsky-Netanyahou, a été consultant financier pour Estee Lauder. Ou quelque chose de lucratif dans le genre.

Entre en scène le «dramaturge et metteur en scène»

Arthur J. Finkelstein

Si Finkelstein est connu comme le loup blanc dans l'État Jabotinsky pour avoir «fait» Sharon, Netanyahou et l'alliance de ce dernier avec Avigdor Liberman8 (un long-métrage documentaire vient de sortir9,10 massivement promu dans la communauté juive anglaise mais non disponible sur le Continent) peu d'Européens en ont entendu parler.

Seul un entretien avec lui a été rendu public jusqu'ici, une conférence11 donnée en 2012 au Cevro Institut, école privée tchèque de Sciences Politiques «calqué» disent-ils «sur Oxford» et prônant le néo-libéralisme économique et «l'objectivisme» de Ayn Rand.

Au Cevro Institut, Finkelstein déclara notamment :

«Dans l'univers politique, ce n'est pas la vérité qui est vraie, mais votre perception. Si je vous affirme une vérité, vous croirez en tout ce que je vous affirmerai par la suite. Un politicien compétent vous racontera une ou deux choses vraies avant de vous raconter des contre-vérités, sachant que vous croirez à tout ce qu'il dira par la suite, vrai ou non».

Né à Brooklyn en 1945, mort de cancer en 2017, non sans avoir créé une antenne de son officine de conseil à Tel-Aviv, Finkelstein devint Faiseur de Rois aux USA, puis, voguant sur les ailes de l'Aigle chauve, «conseilla» certains hommes politiques à succès dans les états de l'ex-bloc-soviétique et de l'ex-Yougoslavie. Et surtout, dans l'État Jabotinsky, cet État américain de facto.

Réfugiés ou fils de réfugiés, souvent sympathisants communistes, les intellectuels juifs aux USA ont fui la NKVD, la NSDAP ou les bandéristes pour se trouver face à la Terreur McCarthyiste. «Keep your nose clean» ; «Don't Go There» ; «Stay out of It» devient la règle de vie ; réussir dans les affaires, en droit ou en médecine sans passer par la case prison ; être accepté dans le club politique impérialiste régi par l'Ivy League, mais toujours à l'abri, à l'ombre.

Arthur Finkelstein est de ceux-là. En politique, il connaîtra un éclatant succès en systématisant et catégorisant à des fins électorales la «fabrique de consentement» de Edward Bernays, ce dernier ayant crée en 1922 le terme Conseiller en relations publiques à l'usage de la politique.

Si Finkelstein est effectivement un «spin doctor», il s'agit d'une version de bas étage du Sophiste dont la pensée est mise à nue dans le dialogue éponyme de Platon.

Selon le New York Times, Finkelstein jeune fut parmi les proches de l'idéologue radicale du néo-libéralisme Ayn Rand née Rosenbaum, puis de Barry Goldwater.

Sa vie personnelle irrégulière l'ayant sans doute ouvert aux diverses formes de pression dont sont si friands les services de renseignement, qui ont dû flairer très tôt tant ses talents de manipulateur que les flancs qu'il leur prêtait, Finkelstein fut présenté très jeune et par on ne sait quels intermédiaires aux principaux sépulcres blanchis de la vie publique US. Ainsi, le NYT lui attribue les victoires de Richard Nixon (1972) du moins en partie, Ronald Reagan (1980), James L. Buckley, Alfonse M. D'Amato, Orrin Hatch of Utah, Jesse Helms, Strom Thurmond, George Pataki ... Finkelstein devient conseiller de George W. Bush et d'une foultitude de radicaux du néo-libéralisme.

Dans l'État Jabotinsky, où il intervint dès la fin des années 90, à part ses grands admirateurs et «amis» Miliekowsky-Netanyahou et Avigdor Liberman, Nir Barkat le milliardaire ex-maire de Jérusalem, Ariel Sharon (2001), Silvan Shalom (2003), Shaul Mofaz (2008) sont parmi ses clients, tandis que c'est Finkelstein qui organisa l'union Likud / Yisrael Beytenu en 2013.

L'activiste Jeff Halper déclarait en janvier 200612 :

«Les relations publiques (de l'État Jabotinsky ndlr) sont sophistiquées. On engage les consultants US les plus sophistiqués. Surtout un type qui s'appelle Finkelstein dont personne aux USA n'a entendu parler, mais c'est lui qui fait le sale boulot des Républicains (he is the dirty tricks guy for the Republicans.)... Finkelstein dirige les campagnes du Likoud. Et Paul Wolfowitz, l'ancien secrétgaire US à la Défense, architecte de la Guerre du Golfe, président de la Banque mondiale, néocon parmi tou, c'est lui qui dirigeait la campagne de Netanyahou en 1996. On trouve chaussure à son pied, n'est-ce pas ! Donc on engage des consultants US tel Finkelstein, afin de surmonter la contradiction évidente : (l'État Jabotinsky – ndlr) est un état juif fort, orgueilleux, puissant, une force régionale telle qu'elle peut confronter tout le monde, mais en même temps, vendre l'idée que (l'État Jabotinsky – ndlr) c'est le petit juif victimisé. Et Finkelstein a réussi».

Par ailleurs, Finkelstein s'est employé aux USA à assurer la défaite des grands dissidents qu'étaient le sénateur Frank Church13 et George McGovern14. Parmi les fondateurs du National Conservative Political Action Committee, dès les années '70 Finkelstein a su pour ainsi dire diversifier les sources de financement des candidats néo-conservateurs, les donnant accès à des flux financiers que l'on pourra décrire comme peu orthodoxes.
Nous l'avons vu – dans le domaine public on ne trouve qu'une seule conférence de Finkelstein, celui où taquin, il feint de lever le voile sur sa méthodologie : celle de 2012 en Tchéquie pour un public béat d'admiration devant l'Hégémon.

Si elle est efficace, les formes de manipulation de l'opinion qu'il pratique sont tout sauf originaux, raison pour laquelle il est inutile de s'y attarder ici. Par exemple, dans l'État Jabotinsky Finkelstein procédait par sondages, et demandait si les sondés se considéraient avant tout «juifs» ou bien citoyens de l'État Jabotinsky. Suite à quoi, il développa ses slogans anti-Shimon Peres, et le slogan «Bibi est utile aux juifs».15
Quant au rôle de Finkelstein dans la carrière politique de Benjamin Miliekowsky-Netanyahou, en dépit de dizaines d'heures de recherche, Papa Mendelssohn n'a trouvé qu'un seul article de presse détaillé, celui de Adam Nagourney paru dans le New York Times il y a... 24 ans16. La lecture de cet article d'une quinzaine de pages est indispensable.

Pour Nagourney, «Finkelstein et Netanyahou ont ré-écrit les règles de la politique dans ce pays». Dès 1996 (il cite Miliekowsky-Netanyahou et Barak) «Finkelstein a transformé les campagnes politiques (dans l'État Jabotinsky)... Je dois agir en président du Conseil d'administration» dit Finkelstein. Et Milikowsky-Netanyahou de déclarer à son équipe : «Je veux que vous lui obéissiez, car quand il parle, il parle pour moi».

Nagourney continue «En 1996 Finkelstein a insisté pour faire insérer dans son contrat avec le Likoud une clause interdisant de rendre public son rôle dans leur campagne (...) toutefois cela s'est su ; Finkelstein est devenu une figure publique majeure, et son nom carrément un verbe (to Finkelstein – ndlr) pour décrire la tactique américaine de campagne électorale». Miliekowsky-Netanyahou ne tarit pas d'éloges en conversation avec Nagourney, et lui présenta une dizaine de ministres de son cabinet».

Un mot en conclusion : Mendelssohn n'ayant aucune affinité pour l'état jabotinski, ceci est la première fois qu'il se penche sur les personnages qui y sévissent. Des spécialistes sauront suppléer aux lacunes constatées.

Mendelssohn Moses


https://reseauinternational.net/arthur-j-finkelstein-et-son-golem-benjamin-netanyahou-ne-miliekowsky/