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De Cicéron à Faurisson

Démarré par JacquesL, 25 Janvier 2023, 07:00:39 PM

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JacquesL

De Cicéron à Faurisson



par Berclaz
Au commencement de sa législature, Ponce Pilate, procurateur de Judée de 26 à 36 apr. J.-C., fit défiler les aigles romaines à Jérusalem, de même qu'elles défilèrent partout ailleurs dans l'Empire pour afficher la loi de Rome.
Les notables juifs, qui avaient pourtant fait leur soumission, y virent une offense à une religion qui interdit les images et les représentations figuratives.
Des troubles à l'ordre public en furent la conséquence. Ponce Pilate convoqua ces notables à Césarée où ils attendirent dans la cour d'honneur du palais avant de subir les remontrances du procurateur pour ces débordements dont il les tenait pour responsables.
L'historien juif Flavius Josèphe rapporte dans son « Histoire ancienne des Juifs » (Éditions Lidis, Paris, 1968, p. 561) que Ponce Pilate avait rassemblé des troupes aux abords du palais. Au terme de sa harangue, les notables furent encerclés par des légionnaires en armes et le procurateur les mis en garde : ils s'exposaient à subir les foudres de Rome s'ils persistaient à susciter des troubles.
C'est alors que les juifs se jetèrent à terre en déchirant leurs vêtements, offrant leur gorge au glaive des soldats romains, affirmant qu'ils préféraient mourir tout de suite plutôt que vivre sous la férule d'un pouvoir qui bafouait la loi mosaïque.
Au Proche-Orient, les Romains se présentaient comme les garants de la loi et de l'ordre, contre l'arbitraire et la tyrannie des roitelets orientaux : les notables juifs savaient bien que Ponce Pilate se devait de montrer l'exemple et qu'il ne pouvait pas se permettre de les massacrer sur place parce qu'ils protestaient à leur manière après avoir déféré à sa convocation.
Pourtant, par leur comportement provocateur et outrancier, les notables juifs défiaient l'autorité du procurateur, ce qui constituait un outrage au Sénat et au Peuple de Rome, qui avait investi Ponce Pilate d'une délégation sur décision de l'Empereur. Déconcerté par cette scène d'hystérie collective totalement étrangère à une mentalité romaine prônant les vertus du stoïcisme, Ponce Pilate congédia les notables sans autre forme de procès.
On comprend que les juifs, déjà, voulaient bénéficier des avantages du martyre mais sans en subir les inconvénients. C'est là véritablement la clé d'un comportement qui fera école à travers les siècles, de l'Antiquité à nos jours, dans les relations entre l'Église et la Synagogue, entre le talmudisme sectaire et le reste du monde.
Quant à Ponce Pilate, qui devaient rendre des comptes à Rome, il renonça à la suite de cet incident à intervenir dans les affaires des juifs. Pour ne pas céder à la provocation et entrer dans leur jeu, on peut comprendre pourquoi Ponce Pilate se lava les mains après avoir fait défiler les aigles, sans deviner bien sûr que la répétition de ce geste dans une autre cause infiniment cruciale allait consacrer la fin de l'ancienne Alliance en permettant au Christ de vaincre ce monde en fustigeant la duplicité et l'hypocrisie des notables, alors que Ponce Pilate croyait par un geste dérisoire maintenir le statut d'un ordre ancien contaminé par la perversion et la corruption.
Et la Rome des Césars accomplit sa destinée en ouvrant le premier acte d'une confrontation qui se prolongera tant que la parole du Christ sera entendue.
Les Romains, qui avaient cru voir dans la Palestine une Terre prometteuse, subirent un choc en retour avec l'afflux d'une Diaspora qui évolua en invasion allogène, pour ne pas dire barbare, qu'ils avaient eux-mêmes provoquée en menant la guerre contre Jérusalem, après avoir ouvert un œil, mais pas les deux yeux : le ver était déjà dans le fruit. Bien avant le temps de la Diaspora, une prospère communauté juive était implantée à Rome et versait périodiquement de substantielles contributions aux gardiens du Temple à Jérusalem. En marge du lieu de prière et de sacrifice prospérait tout un monde de trafic et d'intrigues lié à l'exercice du culte.
Les marchands du Temple y étaient à demeure, protégés par une milice aux ordres du Sanhédrin. Cette « fuite des capitaux » obligea le Sénat à légiférer pour que l'or ne soit plus autorisé à franchir les frontières de l'Imperium Romanum.
En 62 avant J.-C, Lucius Flaccus, un obligé de Cicéron, avait été nommé gouverneur de la province d'Asie Mineure, située entre Rome et Jérusalem. Et c'est dans l'exercice de ses fonctions qu'il appliqua la loi en séquestrant l'or que les juifs de Rome voulaient envoyer à Jérusalem.
Les juifs étaient donc coupables mais ils accusèrent Lucius Flaccus de vol et de spoliation. Il fut contraint de se défendre de ces accusations avec l'assistance de Cicéron. Dès lors, « Le procès de Flaccus ne pouvait se conclure que par un acquittement. [...] Le tribunal, composé de 25 sénateurs, 25 chevaliers et 25 tribuns du Trésor, lui donna raison. » (Pierre Grimal, Cicéron, Fayard, 1986, p. 191)
Ce cas emblématique d'inversion accusatoire, le premier du genre, où le coupable cherche à porter contre autrui une accusation calomnieuse dans le but de détourner l'attention de ses propres crimes, voire de les justifier, avait déjà retenu l'attention du Professeur Faurisson, qui commenta en ces termes le procès de Lucius Flaccus : « Les quelques pages où Cicéron décrit les juifs sont d'une grande importance historique. Elles réduisent à néant la thèse, aujourd'hui si répandue, selon laquelle l'antisémitisme serait essentiellement une invention des chrétiens. Dans le Pro Flacco, on voit le plus grand des orateurs romains, dès avant l'ère chrétienne, dénoncer le comportement des juifs dans les termes mêmes où le feront, siècle après siècle, des auteurs prestigieux, que ceux-ci se trouvent être chrétiens, agnostiques ou athées, de gauche ou de droite et en quelque pays que ce puisse être où vit une communauté juive. Cicéron a, si l'on ose dire, fixé les traits du juif à la manière qui, plus tard, sera celle des « antisémites » les plus connus, qu'ils s'appellent Shakespeare, Voltaire, Dostoïevski, Drumont ou Céline.
Les juifs, si prompts à se moquer de l'idée d'un « complot juif », sont eux-mêmes fortement enclins à dénoncer partout un « complot contre les juifs ».
Il faut convenir que l'idée, en ces cas, de complot ou de conjuration est en elle-même totalement inadéquate.
Il y a en fait non pas un « complot juif » mais un pouvoir juif, riche, comme tout pouvoir, de contradictions et de conflits ; ce pouvoir, cette puissance suscite obligatoirement des réactions d'une grande diversité et, parmi ces réactions, une possible hostilité.
Pour Cicéron, dans le Pro Flacco, le mot de « juif » et celui d'« or » se conjuguent d'emblée : « auri Judaici », l'or judaïque. Puis, vient l'idée que les juifs s'entendent à la manigance et à l'intimidation.
Ils savent s'unir pour peser d'un grand poids dans toutes les assemblées.
Ils s'y déchaînent. Ils s'entendent à exciter la haine. Ils calomnient.
Ils sont violents. Ils fraudent. Ils tournent les lois du pays. Ils n'ont d'attachement véritable que pour ce que Cicéron appelle leur « superstition », c'est-à-dire leur culte de l'or. Accessoirement, Cicéron constate que, pour ce procès où ils ont eu l'aplomb de prétendre que Flaccus leur avait pris leur or, les juifs sont venus en grand nombre dans ce prétoire où ils se conduisent avec l'arrogance de la tourbe.
Ils ont obtenu avec d'autres qu'une formidable enquête fût entreprise contre Flaccus dans la province d'Asie et, pourtant, dit Cicéron, on a retrouvé dans le trésor public tout l'or prétendument volé aux juifs. Simplement, Flaccus avait, dans sa province, confisqué au profit du Trésor public l'or que les juifs avaient pris l'habitude d'exporter vers Jérusalem pour leur propre compte. Ils le faisaient aussi bien à partir de Rome et de toute l'Italie qu'à partir des provinces. À de multiples reprises ces exportations avaient été déclarées illégales mais les juifs s'étaient moqués de la loi. Flaccus, lui, avait pris l'initiative de faire appliquer la loi.
Du coup, les juifs avaient crié au vol et avaient porté plainte contre le propréteur, dont la fonction principale était pourtant de faire appliquer les lois de Rome.
Sur les privilèges exorbitants arrachés par les juifs aux autorités romaines du temps de Cicéron et de César, on lira de Jules Isaac, qui passe bien trop rapidement sur le Pro Flacco, le chapitre intitulé : « La question juive à Rome » dans son célèbre ouvrage, Genèse de l'antisémitisme (Calmann-Lévy, 1985, p. 94-98).
Un siècle plus tard, de tels privilèges allaient être suivis, comme on le sait, d'une catastrophe pour les juifs : en l'an 70 de notre ère, Titus prenait la ville de Jérusalem et en détruisait le Temple.
Dans bien des procès intentés par des organisations juives, en France et à l'étranger, j'ai personnellement constaté chez trop de juifs, jusque dans l'enceinte des palais de justice, cet aplomb, cette excitation, cette violence que Cicéron, un siècle avant notre ère, décrivait déjà.
La tourbe n'a pas changé. Seul son pouvoir s'est accru. Elle ne devrait pas s'étonner des conséquences possibles d'un tel comportement.
Il n'y a ni préjugé hostile, ni complot, ni conjuration à protester, à la fin des fins, contre ces manières. Aujourd'hui comme hier, aussi bien en notre temps qu'en celui de Cicéron, il est humain de se défendre contre toute tyrannie, même et surtout quand, comme c'est ici le cas, on voit cette dernière prendre dès l'abord le masque de la victime gémissante.
Elle feint d'être en butte à la haine et à des agressions non provoquées, elle se couvre la tête de cendre, pousse des cris déchirants, alerte le monde entier, lance à grands frais campagnes et croisades. Puis, elle frappe sans pitié et sans répit. Ainsi qu'en toute guerre, elle ment à proportion.
Assurément, s'il revenait sur terre, l'illustre orateur romain n'aurait, pour ainsi dire, pas un mot à changer dans son bref discours sur les juifs, sur leur comportement et sur le destin qu'ils se forgent. »
L'Archive Faurisson / The Faurisson Archive (robert-faurisson.com)
____________
Dans l'introduction de ses « Écrits révisionnistes » (1974-1998), publiés en 1999, le Professeur Faurisson soulignait que « La description que fait l'illustre orateur [Cicéron] de l'influence, de la puissance et des procédés des juifs de Rome dans le prétoire me donne à penser que, s'il revenait sur terre, au XXe siècle, pour y défendre un révisionniste, il n'aurait pour ainsi dire pas un mot à changer sur ce point dans sa plaidoirie du Pro Flacco (p. XLVII). »
Le passage le plus accablant, le plus intemporel de la plaidoirie de Cicéron, comme nous le verrons dans le dernier acte, se révèle dans sa réplique à Lélius, l'avocat de la communauté juive de Rome : « Je te comprends, Lélius. Tu sais quelle est la multitude de ces juifs, quelle est leur solidarité, leur entente, leur savoir-faire et leur influence sur les foules populaires. Mais je baisserai le ton pour n'être entendu que des juges ; car je ne saurais ignorer qu'au milieu des juifs se tiennent leurs meneurs, toujours prêts à diriger leur horde ou contre ma personne, ou contre l'élite des citoyens ; ne pense donc pas que je me prête d'aucune sorte à leur faciliter cette besogne ».
(Cicéron, pro Flacco, XXVIII)
Le procès de Lucius Flaccus s'était tenu à Rome en 59 avant J.-C. Au cours des mois suivants, l'intrigue se dénoua sous la forme d'une loi rétroactive. Elle visait des faits qui correspondaient aux événements dans lesquels Cicéron fut impliqué quelques années auparavant quand il fit échouer la conjuration de Catilina, un démagogue déterminé à s'emparer du pouvoir à Rome, ce qui valut à Cicéron l'honneur suprême d'être proclamé « Père de la patrie » par le Sénat en 63 avant J.-C. Mais, le 11 mars de l'an 58 avant J.-C., Cicéron dut s'enfuir pour sauver sa vie. Ses biens furent pillés ou détruits.
Commença alors pour le « Père de la Patrie » une vie d'errance aux confins de l'Empire pour échapper à une loi de proscription permettant à n'importe qui de le tuer sur place et de toucher une prime. Alors que le sort de Cicéron se décidait à Rome, des violences éclatèrent contre ses partisans pour les dissuader de demander son amnistie.
Enfin, Pompée lui-même prononça devant le Sénat un éloge de Cicéron en lui décernant le titre de « Sauveur de la patrie ». Le 4 août de la même année, le Sénat abrogea les sanctions qui le frappait et le rétablit dans tous ses droits. Le retour de Cicéron à Rome fut digne du triomphe d'un César.
En 43, avant J.-C., un an après l'assassinat de Jules César, les trois prétendants à sa succession se concertèrent en vue de former un triumvirat disposant des pleins pouvoirs.
Octave, fils adoptif de Jules César par testament, dont il était en réalité le petit-fils, encore novice, avait choisi de s'entourer des conseils de Cicéron.
Octave, Marc Antoine et Lépide se rencontrèrent pour sceller leur entente, laquelle impliquait des garanties réciproques. Tant Marc Antoine que Lépide étaient conscients que Cicéron, au côté de Octave, allait devenir, de facto, un quatrième triumvir. Si Octave avait pour lui les légions de César, Marc Antoine les légions d'Orient et Lépide les légions d'Afrique et d'Espagne, Cicéron disposait quant à lui de l'expérience politique, de l'art de gouverner par consensus, d'une renommée inégalée et d'une réputation intacte. Conscients de leur insuffisance face à Cicéron, tant Marc Antoine que Lépide exigèrent de Octave qu'il renonce à son prestigieux mentor. On rapporte que Octave résista jusqu'à la limite du possible pour sauver Cicéron.
Il n'en reste pas moins qu'au terme d'un marchandage odieux, Octave sacrifia son allié Cicéron, Marc Antoine son oncle Lucius, et Lépide son propre frère.
« Ainsi se livraient-ils les uns aux autres ceux qui leur étaient les plus chers en échange de ceux qui leur étaient les plus odieux, et leurs plus grands ennemis en échange de ceux avec qui ils avaient les liaisons les plus intimes.
Tantôt, ils donnaient nombre pour nombre, tantôt plusieurs pour un seul, ou un nombre moindre pour un plus grand, trafiquant ainsi que sur un marché public et mettant tout à l'enchère... »
(Dion Cassius, Histoire Romaine,
XLVII-6).
Les sacrifiés tombaient sous le coup des lois de proscription, une législation d'exception contraire aux us et coutumes des Romains. Un sort cruel les attendait. Par décret du triumvirat daté du 23 novembre de l'an 43 avant J.-C., le proscrit perdait non seulement sa réputation, mais encore tous ses droits civiques. L'inscription sur ces listes funestes permettait de mettre à mort un proscrit sans autre forme de procès, et n'importe qui était autorisé à le tuer. Il était interdit de lui venir en aide, ses biens étaient vendus à l'encan et devenaient en partie propriété de son bourreau.
Les triumvirs se justifièrent en invoquant l'assassinat de Jules César et la nécessité commandée par ces circonstances exceptionnelles d'avoir à choisir entre l'injustice et le désordre... alors que c'était surtout le prétexte de régler des comptes à la manière des hors-la-loi...
Sur ordre de Marc Antoine, Cicéron fut inscrit sur ces listes d'épuration.
Très compromis avec les trafiquants d'Orient et les corrompus de Rome, Marc Antoine avait été dénoncé par Cicéron pour être un nouveau Catilina.
Vénal et corrompu, il avait passé une grande partie de sa carrière en Asie Mineure et avait fait alliance avec la famille de Antipater, le père du roi Hérode.
Marc Antoine organisa la visite officielle de Hérode à Rome où il intrigua pour qu'il soit intronisé « roi de Judée » par le Sénat.
Ce psychopathe sanguinaire fera mettre à mort son épouse et ses enfants parce qu'il les soupçonnait de vouloir l'éliminer.
Sans oublier le Massacre des Innocents relaté dans l'Évangile de saint Matthieu en même temps que la fuite en Égypte, conséquence du meurtre rituel de tous les enfants de moins de deux ans à Bethléem. Teintées du sang des innocents, les eaux méphitiques de la Mer Morte se déversaient dans le Tibre...
Dès qu'il apprit que son nom figurait sur les listes de proscription, Cicéron chercha à quitter le pays.
L'historien Jérôme Carcopino évoque « l'abattoir des proscriptions », où l'on égorgeait les malheureux avant de les décapiter à la hache, ce que la guillotine fera en une seule opération.
La tête tranchée servait de preuve en vue du versement de la récompense. Alors qu'il se déplaçait en litière pour s'embarquer près de Gaète, la vie de Cicéron s'acheva sous le glaive du centurion Herennius, un tueur envoyé par Marc Antoine. L'homme connaissait sa victime : il avait autrefois été accusé d'avoir assassiné son propre père et Cicéron l'avait fait acquitter...
Un parricide ingrat tua le Père de la Patrie.
Sa tête fut exposée sur le Forum : elle était coupable d'avoir tenté de défendre la Patrie menacée par le parti de l'étranger. Ses mains coupées furent offertes à la vue du peuple : elles étaient coupables d'avoir désigné les ennemis de Rome.
Les proscriptions firent environ 500 victimes parmi les sénateurs et les chevaliers. Elles devaient briser l'autorité du Sénat en terrorisant les sénateurs. Quant au mécanisme de la répression, on peut le comparer à celui du Tribunal de Nuremberg, où les victimes étaient condamnées sur la foi d'accusations fallacieuses avant d'être exécutées.
Là aussi, il s'agissait de briser l'âme d'une nation par l'arbitraire et la terreur pour transformer un peuple laborieux et d'une grande culture en instrument docile au service d'intérêts étrangers.
Octave laissa passer l'orage en laissant Marc Antoine se discréditer en se compromettant toujours davantage avec les ennemis de Rome, à un point tel qu'il provoqua la scission de l'Empire romain, entre l'Orient et l'Occident.
On connaît bien la suite avec les batailles épiques qui opposèrent Octave et Marc Antoine jusqu'en Égypte, où il fut définitivement vaincu, mais on passe généralement sous silence la cause première de ces affrontements fratricides.
Rome mit du temps à se ressaisir mais le choc en retour fut terrible pour les instigateurs de la guerre civile, quand le fer fut porté au cœur de l'intrigue avec la destruction du Temple de Jérusalem et de la ville, rebaptisée par la suite Aelia Capitolina, d'où les Juifs furent bannis et interdits d'établissement. Qui sème le vent récolte la tempête.
En mettant le doigt sur les mécanismes juridiques qui permirent la fraude du Tribunal de Nuremberg et de ses lois de proscription, aux objectifs et aux conséquences similaires que celles du temps de Cicéron, le Professeur Faurisson fut victime – avec bien d'autres – de la Gayssotine, la guillotine sèche, du nom de son instigateur, le député communiste Jacques Gayssot. Cette loi de proscription n'était pas la première du genre, ni la dernière : certes moins spectaculaire dans ses effets mais plus insidieuse dans la durée, elle aussi est destinée à semer la crainte et à empêcher toute réflexion et prise de conscience libératrice.
On comprend mieux pourquoi une vaste campagne de discrédit visant l'histoire de l'Antiquité gréco-latine et l'étude des Lettres classiques et des langues mortes nous vient des États-Unis et se propage telle une traînée de poudre jusqu'au cœur de la vieille Europe.
Certains universitaires américains se disent persuadés que notre façon d'étudier l'Antiquité est la cause du racisme et des discriminations de genre...
Padilla Peralta, professeur d'histoire romaine à Stanford, après avoir renié la matière qu'il est censé enseigner, s'est carrément couché devant une assemblée acquise à sa cause : « J'espère que la matière va disparaître, et le plus tôt possible. »
Johanna Haninck, professeur de lettres classiques de l'Université Brown, dit voir dans sa discipline « un produit et un complice de la suprématie blanche. »
Enfin, Donna Zuckerberg, spécialiste de la Rome antique et diplômée de la prestigieuse Université de Princeton, a dénigré une « discipline qui a été historiquement impliquée dans le racisme et le colonialisme, et qui continue d'être liée à la suprématie blanche et à sa misogynie. »
S'immolant dans un autodafé avec l'ensemble de la culture qu'elle enseignait, la pyromane appelle à « tout détruire par les flammes. »
Les incendiaires avancent derrière le masque universitaire, une tromperie qui leur permet de revendiquer un statut académique pour exposer leur théorie et pour mieux en imposer aux dupes. L'argument d'autorité et la duplicité n'ont évidemment rien à voir avec l'esprit de l'Académie d'Athènes, mère de toutes les universités.
On attend toujours leur démission pour voir si ces prosélytes de la démolition sont cohérents avec les idées subversives qu'ils affichent sans vergogne.
Leur slogan favori, « Du passé faisons table rase », est une formule aussi tranchante que le couteau de la guillotine et le slogan favori des coupeurs de têtes...
Alexandre Soljenitsyne nous avait pourtant prévenu : « Vous entrez dans l'enfer d'où je sors. »

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