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La flèche du macro-temps ne découle que de la thermodynamique, et pas des lois d

Démarré par JacquesL, 30 Décembre 2020, 05:59:09 AM

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JacquesL

La flèche du macro-temps local ne découle que de la thermodynamique, et pas des lois d'évolution en microphysique.

Voici quelques mois, on voyait grincher l'un des intervenants les plus qualifiés du groupe Usenet fr.sci.physique : "... des farfelus qui nous soutiennent que le temps n'est plus le temps."
Telles sont les gracieusetés contre la microphysique transactionnelle...
Je suis devant le tableau paradoxal suivant : certes les lois de la microphysique sont symétriques par rapport au temps, mais expérimentalement on connaît beaucoup d'exemples de phénomènes qui ne s'écoulent que dans un seul sens.
La désintégration d'un noyau d'uranium 235 par émission d'un alpha ne s'écoule que dans un sens. On n'a pas encore réussi à faire la manip inverse. Aucune des chaînes de désintégration nucléaire ne se parcourt en sens inverse.
Du reste aucun de ces noyaux radioactifs n'est à considérer indépendamment de l'implosion de supernova qui lui a donné naissance, ce qui est un événement aussi irréversible que possible, et à très grande échelle.
Autre irréversibilité, dans chaque chambre à fils, ou à bulles ou primitivement à brouillard, et aux origines sur pellicules photographiques : la particule chargée ionise des molécules sur son passage, ce qui déclenche des réactions observables, à condition que le milieu soit métastable, qui fournisse une grosse amplification à l'ionisation initiale. Or la manip inverse, désioniser une molécule pour accélérer un alpha ou un béta, on ne sait pas la réussir, et encore moins la réussir plusieurs fois de suite.

Ainsi dans un bâtonnet de notre rétine interviennent quatre niveaux d'amplification pour que l'absorption d'un photon par une opsine déclenche un signal dans le réseau de neurones rétiniens ; les contreparties sont dans le temps de récupération par cette opsine, de l'ordre de la demi-heure, et la dépense énergétique et trophique de la rétine, record dans l'organisme - d'où sa fragilité aux carences alimentaires.

D'une manière générale, la malédiction des astronomes est une malédiction thermodynamique. Pratiquement tout photon va d'un corps ou gaz chaud, vers du plus froid, et les neutrinos et les rayons cosmiques aussi. Notre planète est bien plus froide que le Soleil, et son rayonnement vers le Soleil est négligeable en regard du rayonnement reçu.
Le second principe de la thermodynamique implique que les émetteurs sont beaucoup moins nombreux et bien plus facilement repérables que ne le sont les absorbeurs : les étoiles sont faciles à constater et à scruter ; mais vers quoi rayonnent-elles ? C'est ce qui excuse le déni des absorbeurs par la chapelle dominante des anti-transactionnistes. Excuse un peu faible quand même, depuis qu'on connaît avec Fraunhofer les raies sombres ou raies d'absorption dans la couronne solaire, et leur interprétation par Gustav Kirchhoff, toujours au 19e siècle ; ce qui fut formalisé ultérieurement par les coefficients d'Einstein, en 1916.

Second principe de la thermodynamique : en tant que foule, tout rayonnement va du corps chaud - à haute énergie - vers les corps et espaces plus froids. Généralisable à tous rayonnements : neutrinos, rayons cosmiques, tous composants de la radioactivité.

La température, l'entropie, le macro-temps local et le macro-espace local sont autant d'émergences statistiques.