Sous-hamac thermique

[JacquesL]

Nous sommes nombreux à nous apercevoir que pour dormir en hamac par temps frais voire froid, l'offre standard du commerce en France ne convient pas. Le hamac comprime le duvet qui est dedans, et vous avez froid.
En gros deux solutions : avoir un duvet qui est plus grand et large que le hamac, et faire qu'il entoure le hamac ; il n'est donc plus comprimé. Sélectionner donc un hamac plus étroit, et un duvet plus large.
Ou avoir un sous-hamac isolant en dessous, qui compense par ajout l'indésirable compression, et ajoute une couche d'isolation sous le hamac.
Voilà ce que ça donne à vide.


Problèmes : cette bulle chauffée entre hamac et "underquilt" s'échappe un peu trop facilement. Et on chauffe les nuages. Et avec ces extrémités très affinées en fuseaux, la polyvalence est défaillante : c'est peu efficace au sol, car trop étroit aux pieds et autour des épaules.
Le modèle pour hamac biplace, plus large, n'encourt pas le second reproche.
Mais il faut améliorer le modèle monoplace.
J'ai taillé un toit de sous-hamac en deux parties, chacune est cousue en bordure de sous-hamac, et elles se réunissent en boutons-pression.
Voici le premier pan, longueur 232 cm, largeur 45 cm, poids sans les pressions 90 g.
Pour limiter l'emprise sur les coupons, la plus grande partie est en polyester serré et calandré, gris sombre, très peu perméable à l'air. Elle ira autour des jambes et du ventre. La partie minoritaire est un tissu (polyamide ?) à doublures vert sombre, plus souple et perméable à l'air. Elle doit accommoder la respiration, et récupérer une partie de sa chaleur par échanges d'eau condensée dans la toile.
Au sol, refermé par les pressions sous le dormeur, le sous-hamac devient ce que les snobs franglomanes appellent un "quilt" ; cela isole ce que le matelas de mousse n'isole pas, soit le dessus et les flancs.  Coût : environ 200 g, et beaucoup trop de travail de couture.
Inconvénient : strictement monoplace, peu amical pour un couple.







Le second panneau mesure 45 cm de large, 230 cm de long : j'ai chuté des bords flacheux avant d'ourler ; peut-être trop chuté. 89 grammes avant boutons-pression.

La boîte de boutons pression à river s'est traitreusement cachée pendant 48 heures. Aussi j'ai cousu un zip de 97 cm côté pieds.

Le poids est alors monté à 201 g.

Puis j'ai rivé trois forts boutons-pression, puis cousu un petit bouton-pression, côté respiration. Les photos sont mauvaises, floues. Le poids de ce toit est monté à 221 g.

Couture finale, avec un petit désaccord côté tête, dû à la différence d'entraînement entre haut et bas sous le pied de biche. Le poids final s'établit vers 1250 à 1260 g.


Validé en chambre dans le rôle secondaire d'un "overquilt". La couverture des pieds et des épaules est nettement améliorée.

Comparaison fonctionnelle avec un Haven de Thermarest, qui lui aussi dépend sur le terrain d'un matelas autogonflant et fuselé, glissé à l'intérieur :
Le Haven est dessiné autour d'un matelas autogonflant de la même marque, et se repose sur lui pour l'isolation inférieure.
Son poids de 700 g, exceptionnel pour son gonflant, est obtenu par l'étroitesse, et le bannissement de tout équipement de réglage. Son ergonomie est problématique. Je n'ai jamais réussi à faire rentrer la tête du matelas dans la tête du Haven, ce qui est pourtant vanté pour les grands froids, jusqu'à -6°C selon eux. Je n'ai testé cette combinaison que par température extérieure printanière de 14°C, peu sévère.

17 janvier 2021 : doublé la longueur du pochon d'origine du Haven Thermarest, d'où un nouveau poids emballé de 756 g.


Un défaut de conception intrinsèque au Haven, est qu'à envelopper le matelas dans le Haven, il exige un substrat, un tapis de sol par exemple, d'une propreté impeccable, et parfaitement sec.



Le capuchon optimisé du Haven, et l'étroitesse générale obligent à ne dormir que sur le dos, et interdisent de dormir sur le ventre, ni en chien de fusil

En comparaison, le Tigris-modifié-Lavau pèse 550 g de plus, est plus résistant aux éventuelles gouttelettes, et permet toutes les positions de sommeil, grâce à la largeur centrale, et au dessin de tête moins défini ni contraignant.


La validation finale comme sous-hamac ne sera faite que sur le terrain. A bientôt !

[JacquesL]

Validation en camp à Larina, 28 février 2019, avec temps nettement plus doux que prévu :







Il est confirmé que le creux central est trop creux. C'était donc une bonne idée que de prévoir le toit pour limiter les déperditions par convection.
L'accord du hamac Outad et de ce sous-hamac n'avait pu être testé ; or le hamac est de loin le plus long des deux, et il n'a pas la solidité de bord indispensable pour contenir le dormeur.
Affaire à suivre.

[JacquesL]

Hamac Outad ou Naturehike : on a vu plus haut qu'il n'avait pas pu être testé avant la sortie.
Longueur 260 cm, largeur environ 130.
Bord trop peu raide, trop peu tenant ; depuis, cousu une sangle de 15 mm. L'autre bord, cousu une ligne tresse à palangrotte de 4 mm.





Ajouté aussi deux mousquetons de force théorique 1200 kN, afin de pouvoir écarter légèrement les deux coins (si ma grande sangle entoure plusieurs fois l'arbre), ce qui donnera beaucoup plus de creux au hamac. Poids final 428 g, sans sac.

[JacquesL]

Réalisation suivante, à partir d'un sous-hamac chinois, imitation Luckstone, moins chère de ce que vend Onetigris. Modèle léger, annoncé à 200 g ou 200 g/m² de garniture, pour un poids d'environ 748 g net (sans le sac de 88 g, alourdi de sangles de compression).
Cette fois le tissu est un imper-respirant-élastique, soyeux et noir, avec enduction intérieure en élastomère blanc, que j'avais en stock depuis des années, et qui avait peu été utilisé en confections : un capuchon par ci, un bas de parka par là.
Le Zip à droite pèse 103 g, et à 8,53 €, ce n'était pas une dépense négligeable, 9,13 € à présent. Le gain espéré est ergonomique avant tout.
Je m'attends à un surpoids final d'environ 302 g.

L'ensemble :


Côté pied :


Au milieu :


Côté tête :


Poids final, sans sac : 1050 g.
Premier essai : sieste sous cette couette, le toit noir en dessous : le matelas est isolant, lui. Bien dormi, la chambre était entre 17,5°C et 18°C.


Seconde réalisation, cette fois sur un sous-hamac Onetigris, un peu plus long vers 236 cm, première version avec nappe d'isolant libre, non recousue à la paroi.
Surpoids de 305 g, poids final 996 g. J'ai opté pour que les deux sous-hamac soient jumelables en camp au sol, donc l'un avec zip à droite, et l'autre à gauche.

Présentation du zip :


Zip posé côté tête,


côté pieds :


jumelage :


Là aussi, l'essai en chambre à 17°C donne une pleine qualification de la couette : réveil en nage vers 5 h. Quand je me recouche , je ferme moins le haut, et voilà.