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Rwanda, génocide de 1994, Turquoise ? Les organisateurs ? La suite ?

Démarré par JacquesL, 17 Avril 2015, 12:56:41 PM

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JacquesL

Tandis que la France est accusée d'avoir trempé dans l'organisation du génocide au Rwanda en 1994, il nous arrive d'autres informations. Nous allons tâcher de travailler cela, en s'autorisant à réfléchir à haute voix.

Dans Jeune Afrique du 7 avril 2014 :
http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20140407102638/

Citer
Guillaume Ancel : "L'histoire mythique de l'opération Turquoise ne correspond pas à la réalité"

07/04/2014 à 11:11 Par Mehdi Ba
Guillaume Ancel, chevalier de la Légion d'honneur décoré à titre militaire en opérations. © DR

Pour la première fois depuis 1994, l'opération Turquoise au Rwanda s'éclaire d'un jour nouveau grâce au témoignage d'un officier français de l'armée de terre. Selon lui, l'objectif "humanitaire" officiellement affiché par Paris se confond avec un autre, beaucoup moins avouable : celui de freiner ou de stopper l'avancée militaire du Front patriotique rwandais (FPR), tout en ménageant les forces gouvernementales génocidaires.

Lancée le 22 juin 1994, l'opération française Turquoise aurait eu pour objectif initial de faire le coup de feu contre le Front patriotique rwandais (FPR), la rébellion – essentiellement tutsie – qui se battait contre les forces gouvernementales hutues à l'origine du génocide. Ce n'est pas le président Paul Kagamé qui le dit, mais un ancien officier français, chevalier de la Légion d'honneur et décoré à titre militaire en opérations. Dans un long entretien accordé à "Jeune Afrique", Guillaume Ancel, 48 ans, à l'époque capitaine au 68e régiment de l'artillerie d'Afrique, évoque sans détour le décalage entre la version officielle française et ce qu'il a vécu il y a vingt ans sur les collines du Rwanda. Si lui et ses compagnons d'arme ont effectivement mené, à partir du début juillet 1994, des missions de protection et d'extraction au bénéfice de rescapés tutsis, ils avaient auparavant, selon lui, reçu l'ordre de stopper l'avancée du FPR au moment où la victoire militaire de celui-ci devenait inexorable. Interview.

    Nous avons reçu l'ordre de préparer un raid sur la capitale rwandaise, Kigali.

JEUNE AFRIQUE : Quelle était votre mission au moment de rejoindre l'opération Turquoise ?

Guillaume Ancel : L'ordre initial, que j'ai reçu autour du 24 juin, était très clair : préparer un raid sur la capitale rwandaise, Kigali, alors passée en quasi-totalité sous le contrôle du FPR. La spécialité de mon unité était le guidage des frappes aériennes [Tactical Air Control Party - TACP, NDLR]. Infiltrés à proximité de la cible pour guider les avions de chasse, notre rôle était de dégager un couloir pour permettre aux troupes de s'emparer de leur objectif avant que quiconque ait eu le temps de réagir. Pas besoin d'avoir fait Saint-Cyr pour comprendre que lorsqu'on cherche à reprendre la capitale d'un pays en guerre passée aux mains d'une rébellion, c'est pour remettre en place les autorités officielles.

>> Lire aussi : "Les fantômes de Turquoise"

Aucun raid de l'armée française sur Kigali n'a pourtant eu lieu à l'époque...

La confirmation de l'ordre de mission n'est jamais arrivé. Peut-être était-ce lié aux problèmes logistiques que nous rencontrions, nos équipements ayant été acheminés avec retard jusqu'à Goma [en RDC, NDLR]. D'autre part je sentais un certain flottement au niveau de la hiérarchie. Puis, entre le 29 juin et le 1er juillet, nous avons reçu un ordre qui s'est substitué au premier. Nous devions stopper par la force l'avancée du FPR à l'est de la forêt de Nyungwe, dans le sud-ouest du Rwanda. Le lendemain matin à l'aube, nous avons décollé dans des hélicoptères Super-Puma afin d'aller déclencher les frappes aériennes sur les colonnes du FPR. L'essentiel de l'unité était déjà partie la veille par la route. Mais au moment où les hélicoptères décollaient de l'aéroport Bukavu, nous avons reçu un contre-ordre. L'officier en charge des opérations nous a expliqué qu'un accord avait été passé avec le FPR. Désormais nous devions protéger une "zone humanitaire sûre" (ZHS) dont la rébellion de Paul Kagamé avait accepté qu'elle échappe provisoirement à son contrôle. C'est à ce moment-là que la nature de notre mission a changé pour devenir humanitaire. Jusque-là, il était clair qu'il s'agissait de combattre le FPR.

    Les soldats français ont sauvé plusieurs milliers de vie.

En quoi a consisté cette mission humanitaire ?

Nous nous sommes déployés autour de Cyangugu, au sud du lac Kivu. Le commandant de compagnie a décidé d'installer notre camp au-dessus du camp de Nyarushishi, où s'étaient réfugiés des milliers de Tutsis et de Hutus modérés. Il avait été alerté par le médecin-chef du camp, un Suisse travaillant pour le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), sur le risque d'une attaque massive des miliciens Interahamwe. Cette dimension de Turquoise ne doit pas être oubliée : même si les ordres que nous recevions étaient ambigus, les soldats français ont sauvé plusieurs milliers de vie. Pour moi, chacune d'entre elle était une victoire.

Quels étaient vos relations avec les forces armées gouvernementales qui avaient orchestré le génocide ?

Dès que nous avons traversé la frontière entre l'ex-Zaïre [actuelle RDC] et le Rwanda, nous avons constaté que les militaires rwandais étaient consternés en réalisant que les soldats français n'allaient pas remettre en selle le gouvernement intérimaire à l'origine du génocide. Ils nous regardaient avec une réticence et une inquiétude évidentes. À l'inverse, quand les réfugiés de Nyarushishi ont réalisé que nous venions réellement pour les protéger, ils nous ont accueilli avec des cris et des chants de joie.

Étant un spécialiste des frappes aériennes et des missions spéciales, quand la compagnie s'est installée pour protéger le camp de Nyarushishi, on m'a détaché auprès du colonel Hoggard, de la Légion étrangère, et je suis devenu responsable des extractions. Pendant un mois, avec des légionnaires, à chaque fois que nous recevions une information sur des personnes menacées dans la zone humanitaire sûre, j'étais chargé de conduire les opérations se sauvetage.

    J'ai reçu l'instruction de charger les conteneurs d'armes sur ces camions, qui les ont emmenées ensuite au Zaïre pour les remettre aux forces gouvernementales rwandaises.

On sait que l'armée française a, par ailleurs, montré une certaine complaisance face aux forces génocidaires fuyant vers l'ex-Zaïre...

Pendant cette période, nous avons confisqué des dizaines de milliers d'armes légères aux Hutus qui traversaient la frontières, essentiellement des pistolets, des fusils d'assaut et des grenades. Toutes ces armes étaient stockées dans des conteneurs maritimes sur la base de la Légion étrangère à l'aéroport de Cyangugu. Vers la mi-juillet, nous avons vu arriver une colonne de camions civils et j'ai reçu l'instruction de charger les conteneurs d'armes sur ces camions, qui les ont emmenées ensuite au Zaïre pour les remettre aux forces gouvernementales rwandaises. On m'a même suggéré d'occuper les journalistes pendant ce temps pour éviter qu'ils s'en rendent compte. Quand je lui ai fait part de ma désapprobation, le commandant de la Légion m'a répondu que l'état-major avait estimé qu'il fallait montrer à l'armée rwandaise que nous n'étions pas devenus ses ennemis, afin qu'elle ne se retourne pas contre nous. La France a même payé leur solde aux soldats rwandais.

>> À lire : "Biserero, trois jours de trop"

Guillaume Ancel en opération. © DR

Vous confirmez donc que la France a réarmé les ex-Forces armée rwandaises en exil alors que celles-ci venaient d'encadrer le génocide des Tutsis ?

En leur livrant des dizaines de milliers d'armes, nous avons transformé les camps de réfugiés du Zaïre en base militaire. Il était évident que Paul Kagamé n'allait pas tolérer, après avoir pris le pouvoir, qu'une position armée du régime génocidaire s'installe de l'autre côté du lac Kivu. Cette décision a joué un rôle important dans ce qui allait se passer deux ans plus tard dans l'est du Congo.

Que vous inspire la version officielle française sur l'opération Turquoise ?

Personnellement, je ne fais que relater ce que j'ai vécu à l'époque. Si cela ne colle pas avec leur version, cela pose un problème. Ils ont construit une histoire mythique de l'opération Turquoise qui ne correspond pas à la réalité. Or si l'on veut éviter qu'une telle chose se reproduise, il faut mettre les cartes sur la table, pas les dissimuler sous le tapis.

________

Propos recueillis par Mehdi Ba

________

>> Pour en savoir plus : Guillaume Ancel évoque son expérience pendant l'opération Turquoise dans un récit romancé, Vents sombres sur le lac Kivu, disponible sur The Book Edition.


>> Écoutez également l'interview de Guillaume Ancel par Laure de Vulpian, diffusée lundi 7 avril au journal de 8 heures sur France Culture.

On en retient :
Deux contre-ordres. Donc la France n'avait pas la maîtrise des opérations, était en dehors du complot, et ne le déchiffrait pas.
Qui, le soir du 6 avril 1994 a tiré les deux missiles Sam 7 dont l'un a abattu le Falcon présidentiel ? Qui a mis en place la logistique, et quels sont ses objectifs stratégiques ?

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/rwanda-6-avril-une-apocalypse-165811

CiterRwanda 6 avril : Une apocalypse sciemment provoquée
par MUSAVULI
mardi 7 avril 2015

C'était un soir d'avril 1994, à 20h30. On suivait les demi-finales de la coupe d'Afrique des nations qui se déroulait en Tunisie. A cinq mille kilomètres de là, un avion apparaît dans le ciel de Kigali, la capitale rwandaise. Deux missiles Sam 7 sont tirés. L'un d'eux touche le Falcon 50 qui s'écrase au sol. Le président rwandais Juvénal Habyarimana et son homologue burundais Cyprien Ntaryamira viennent d'être tués. C'est le début d'un cycle de massacres qui vont ensanglanter trois pays de la région des Grands Lacs, et qui durent depuis. Huit cent mille Rwandais vont être tués sur le sol rwandais en l'espace de cent jours. Deux ans plus tard, trois cent mille autres vont être pourchassés et massacrés dans les forêts du Congo voisin par les nouvelles autorités rwandaises. Cent mille Burundais et six millions de Congolais vont périr en marge de cette guerre fratricide entre Hutus et Tutsis orchestrée par les grandes puissances occidentales.

Qui a planifié cet attentat ? Qui a lancé les missiles ?



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Rwanda 6 avril : Une apocalypse sciemment provoquée
par MUSAVULI
mardi 7 avril 2015
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C'était un soir d'avril 1994, à 20h30. On suivait les demi-finales de la coupe d'Afrique des nations qui se déroulait en Tunisie. A cinq mille kilomètres de là, un avion apparaît dans le ciel de Kigali, la capitale rwandaise. Deux missiles Sam 7 sont tirés. L'un d'eux touche le Falcon 50 qui s'écrase au sol. Le président rwandais Juvénal Habyarimana et son homologue burundais Cyprien Ntaryamira viennent d'être tués. C'est le début d'un cycle de massacres qui vont ensanglanter trois pays de la région des Grands Lacs, et qui durent depuis. Huit cent mille Rwandais vont être tués sur le sol rwandais en l'espace de cent jours. Deux ans plus tard, trois cent mille autres vont être pourchassés et massacrés dans les forêts du Congo voisin par les nouvelles autorités rwandaises. Cent mille Burundais et six millions de Congolais vont périr en marge de cette guerre fratricide entre Hutus et Tutsis orchestrée par les grandes puissances occidentales.

Qui a planifié cet attentat ? Qui a lancé les missiles ?



C'est la question à laquelle personne ne veut répondre, deux décennies plus tard. Le secret de polichinelle le plus gardé du monde et sur lequel même le Tribunal pénal international pour le Rwanda a refusé de faire la lumière. Le rapport sur l'attentat de l'enquêteur australien Michaël Hourigan, pourtant mandaté par l'Onu, sera tout simplement passé à la trappe.

Tuez-les tous

C'est un attentat terroriste particulièrement lourd de conséquences, en termes de pertes en vies humaines, mais dont les auteurs sont restés assurés de la totale impunité. Onze personnes à bord de l'avion vont périr aux côtés du président Habyarimana. Elles étaient au mauvais endroit au mauvais moment. Leurs noms manquent trop souvent d'être rappelés : les Français Jean-Pierre Minaberry, pilote ; Jacky Héraud, co-pilote et Jean-Marie Perine, mécanicien navigant. Côté rwandais, le général major Déogratias Nsabimana, chef d'état-major de l'armée rwandaise ; l'ambassadeur Juvénal Renzaho, conseiller diplomatique du président Habyarimana ; le colonel Elie Sagatwa, secrétaire particulier et chef de la sécurité du président ; le docteur Emmanuel Akingeneye, médecin particulier du président et le major Thaddée Bagaragaza, officier d'ordonnance du président et commandant en 2nd du bataillon de la Garde présidentielle. Du côté de la délégation burundaise, le président Cyprien Ntaryamira ; le ministre Bernard Ciza en charge de la Planification, du développement et de la reconstruction, et le ministre Cyriaque Simbizi en charge de la Communication et porte-parole du gouvernement[1].

La nouvelle annonçant la mort du président Habyarimana s'est à peine répandue que tout un pays sombrait dans la barbarie la plus abjecte. Comme si une digue avait cédé, tout le monde va se mettre à tuer tout le monde, même au sein des familles. Mais si le monde découvre tout d'un coup, avec effroi, ces volées de machettes qui s'abattent sur des gens, le président visé par l'attentat savait que cela devait arriver. Sentant venir le moment fatidique, le chef de l'Etat rwandais dévasté et résigné, se confia à son ami, le président zaïrois Mobutu Sese Seko, deux jours avant l'attentat.

A deux jours de l'attentat...

Le matin du 4 avril 1994, soit l'avant-veille de son assassinat, le président rwandais, Juvénal Habyarimana, débarque presque à l'improviste à Gbadolite (Zaïre) pour rencontrer son ami, le maréchal Mobutu[2]. Les services de sécurité et de protocole zaïrois sont prévenus quelques heures seulement avant son arrivée, contrairement aux habitudes. La mine fermée, sans son épouse, chose rare, Habyarimana descend seul de son avion ; et son ami Mobutu l'embarque immédiatement à bord de sa voiture qu'il conduit personnellement, en route pour sa résidence de Kawele (située à 6 kilomètres de Gbadolite). S'en suit un entretien l'air tendu et exceptionnellement long. Très long ! « La situation est très grave, nous devons aider très rapidement Habyarimana. C'est nous tous qui sommes visés par cette menace. Il faut agir vite ! », dit Mobutu à son conseiller en matière de sécurité, Honoré Ngbanda.

Habyarimana explique que ses jours sont réellement comptés. Il explique que les représentants de la Belgique et des Etats-Unis ne mâchent plus leurs mots quand ils lui parlent. Leurs menaces se font de plus en plus pressantes et sans équivoque. « Ils me demandent chaque jour de lâcher plus en faveur de Kagame. Alors qu'ils ne lui exigent absolument rien en retour ! Je n'arrive pas à comprendre que ces Occidentaux soient capables de réaliser la folie de leur plan pour la région des Grands Lacs. J'ai longuement expliqué aux Belges et aux Américains que leur désir de m'éliminer politiquement ou physiquement entraînerait un bain de sang que personne ne saura arrêter. Je leur ai fait comprendre à maintes reprises que je suis aujourd'hui le bouchon qui empêche la bouteille 'Rwanda' d'exploser. Je leur ai démontré que d'un côté, je subis une forte pression des extrémistes hutu qui m'accusent de protéger et de composer avec les tutsi en leur ouvrant la porte du pouvoir, tandis que de l'autre côté, les extrémistes tutsi m'en veulent à mort parce que, en contenant mes frères hutu extrémistes, je constitue une barrière contre l'explosion de la violence qui malheureusement, est leur seule voie d'accès au pouvoir au Rwanda. Ceux qui veulent donc mon retrait politique brutal ou ma mort physique veulent en même temps, non seulement la mort du peuple rwandais, mais l'incendie de toute la région des Grands Lacs. Mais, quand je leur parle ainsi, ils me disent que je cherche des prétextes et que je fais de la surenchère pour m'accrocher au pouvoir. Ils m'ont dit que Mobutu et moi devions disparaître de la scène politique, à défaut de disparaître tout court ! »

Le guet-apens

Vingt ans plus tard, c'est un général tutsi en exil, ancien compagnon d'armes de Kagame et ancien chef d'état-major de l'armée tutsi rwandaise qui fait le même constat. Dans le documentaire «  Rwanda's Untold Story  » de la journaliste britannique Jane Corbin, le général Faustin Kayumba Nyamwasa dit de son ancien compagnon d'armes, aujourd'hui président : « Si nous sommes en pleine saison sèche et que vous jetez une allumette dans l'herbe, vous viendra-t-il à l'idée de penser que l'herbe ne brûlera pas ? » L'herbe a, en effet brulé, et le pire s'est produit. Mais l'histoire retiendra que l'attentat du 6 avril aurait pu être beaucoup plus meurtrier.

Pour rappel, le sommet de Dar-es-Salam, qui servit de guet-apens, avait été improvisé à l'initiative du président ougandais Yoweri Museveni[3], alors parrain du chef rebelle Paul Kagame. Mobutu avait envisagé de s'y rendre pour soutenir son ami Habyarimana. D'autres chefs d'Etat de la région, dont le Kényan Daniel Arap Moi et le Zambien Frederik Chiluba y avaient, eux aussi, été conviés. Ils vont se décommander presque au dernier moment. Le sommet avait quelque chose de « louche » parce que les négociations inter-rwandaises se déroulaient déjà dans le cadre des pourparlers de paix à Arusha sous les auspices de l'ONU et de la communauté internationale. L'Afrique est ainsi passée à côté d'un attentat qui aurait pu « décapiter » plusieurs pays à la fois. Personne ne sait quelles auraient été les conséquences d'un crime aussi fou. Sûrement pire que les millions de morts qui continuent de s'accumuler dans les innombrables charniers de cette région devenue, depuis, le plus grand abattoir à ciel ouvert de la planète.

Boniface MUSAVULI


[1] Cf. Ordonnance du juge espagnol Fernando Andreu Merelles du 06 février 2008.

[2] Témoignage d'Honoré Ngbanda cité in Charles Onana et al., Silence sur un attentat : Le scandale du génocide rwandais, Ed. Duboiris 2005, pp. 17-21 ; Actes du Colloque organisé en avril 2003 à Paris par les Editions Duboiris, Ed. Duboiris 2005.

[3] Patrick Mbeko, Le Canada dans les guerres en Afrique centrale – Génocides & Pillages des ressources minières du Congo par Rwanda interposé, Le Nègre Editeur, 2012, pp. 137-138.

JacquesL


JacquesL

Article bien documenté, quoiqu'écrit par un auteur indécis :
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/genocide-rwandais-et-pouvoir-162134

Kagamé est bien un criminel de guerre sous protection états-unienne ; le but de guerre des U.S.A. était de mettre la main sur les richesses minières du Congo voisin.

Beaucoup plus précis, par un africain, Musavuli :
Rwanda – Génocide : Il faudra réécrire l'histoire du génocide rwandais
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/rwanda-genocide-il-faudra-reecrire-157880