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Où retrouver encore des nouvelles de la Lybie ?

Démarré par JacquesL, 26 Avril 2012, 09:34:29 AM

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JacquesL

La lybie est promptement sortie de l'attention des journalistes et des media. En partie notre honte de voir le chaos armé et la montée des islamistes.
Où retrouver encore des nouvelles de la Lybie ?
Pas dans Le Monde. Rien, fini...
Sur Jeune Afrique :
http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20120425090813/libye-islamisme-mouammar-kaddafi-freres-musulmanslibye-le-cnt-adopte-une-loi-interdisant-les-partis-religieux.html :
Libye : le CNT adopte une loi interdisant les partis religieux

http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20120423115702/media-libye-presse-mouammar-kaddafiroyaume-uni-la-presse-accuse-les-services-secrets-d-avoir-livre-des-opposants-libyens-a-kaddafi.html :
Royaume-Uni : la presse accuse les services secrets d'avoir livré des opposants libyens à Kaddafi

http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20120419091237/cpi-libye-mouammar-kaddafi-seif-el-islam-kaddafilibye-cpi-luis-moreno-ocampo-a-tripoli-discussions-sur-le-sort-de-seif-el-islam.html :
Libye - CPI : Luis Moreno-Ocampo à Tripoli, discussions sur le sort de Seif el-Islam

http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20120316091725/somalie-libye-immigration-bangladeshlibye-les-services-de-securite-demantelent-un-reseau-de-traite-de-migrants-clandestins.html :
Libye : les services de sécurité démantèlent un réseau de traite de migrants clandestins

Est-ce satisfaisant ? Loin s'en faut.
Il faut d'autres sources.

Le 17 février 2012, une interview sur TF1, Jean-Yves Moisseron.
http://lci.tf1.fr/monde/afrique/un-an-apres-ou-en-est-la-libye-6992874.html

CiterTF1 News : Des pays où le "printemps arabe" a déjà abouti à la chute du régime en place, la Libye semble aujourd'hui celui où la situation est la plus chaotique. Pourquoi ?
Jean-Yves Moisseron : Cela tient aux conditions particulières de la société libyenne. Tout d'abord, il s'agit d'une société marquée par la logique et la structure tribale, où chaque clan défend ses propres intérêts.

Ensuite, historiquement, la Libye a construit son unité en opposition à la colonisation italienne. Tout régime installé par des forces étrangères a depuis peu de légitimité. C'est aujourd'hui le cas du Conseil national de transition (CNT) en raison de l'intervention de l'Otan. Le gouvernement a une faible autorité et doit composer avec des forces politiques armées, régionalisées et structurées autour d'un réseau d'alliances et de solidarité qui se greffe sur les tribus.

Enfin, l'économie libyenne est une économie rentière basée sur le pétrole. A l'époque de Mouammar Kadhafi, la manne financière qui en découlait était en partie redistribuée sous forme étatique (logement, fonction publique, école...). Or, personne ne sait désormais ni à qui ni comment elle l'est. Si le CNT a gagné son premier pari qui consistait à faire rejaillir le pétrole des puits, il n'a pas encore réussi  à mettre en place des structures étatiques organisées permettant de redistribuer l'argent. Résultat : les groupes locaux, qui ont récupéré beaucoup d'armes, sont livrés à eux-mêmes et tentent de recouvrer les ressources qu'ils obtenaient avant la révolution. Et la solution la plus simple est la violence et le racket. Le pays vit donc sous le règne des milices qui se sont mises en place dans chaque village, chaque région.

TF1 News : Comment justement régler ce problème des milices ?
J.-Y. M. : Le CNT a organisé plusieurs campagnes pour intégrer leurs membres dans l'armée régulière et récupérer leurs armes. Aujourd'hui, la Libye est un vaste marché d'armement à ciel ouvert, notamment pour les armes lourdes. Mais aussi longtemps que les miliciens n'auront pas l'assurance socio-économique qu'ils peuvent vivre -ce qui passe comme nous venons de le voir par la redistribution de la manne pétrolière-, le système ne fonctionnera pas. Aujourd'hui, ils n'ont pas intérêt à rendre leurs armes puisqu'elles leur assurent de récupérer de l'argent, par la violence ou les bakchichs. Le CNT doit donc trouver des arguments  politiques afin de les convaincre et relancer ainsi la machine économique.

"Aucun leader capable d'unifier le pays n'émerge"


TF1 News :  Vous faisiez référence à l'organisation tribale de la société libyenne. Quel est aujourd'hui le poids des tribus ?
J.-Y. M. : Certaines ont été intégrées dans le CNT, notamment les Warfalla et les Berbères. Le grand défi reste de gérer les tensions entre les clans de la Cyrénaïque à l'Est et de la Tripolitaine à l'Ouest. Les affrontements de ces derniers jours à Koufra, dans le Sud, entre les Toubous, et les Zwais, en sont une illustration.
...

JacquesL

En 2013, la Lybie ne se sort toujours pas du chaos armé.

Dans Le Monde :
http://www.lemonde.fr/libye/article/2013/08/18/le-ministre-de-l-interieur-libyen-demissionne_3462989_1496980.html
CiterLe ministre de l'intérieur libyen démissionne
Le Monde.fr avec AFP | 18.08.2013
Le ministre de l'intérieur libyen a présenté sa démission, dimanche 18 août, regrettant de ne pas pouvoir mener à bien les réformes nécessaires, alors que le pays est confronté à une insécurité persistante, a indiqué le porte-parole du ministère. "Mohamed Khalifa Al-Cheikh a présenté une lettre de démission au Congrès général national [CGN-la plus haute autorité législative et politique du pays] et au premier ministre", a indiqué Rami Kaal, précisant que "le ministre démissionnaire donnera lecture d'un communiqué expliquant les raisons de sa démission".

Un député présent lors de lecture au Parlement de la lettre de démission de M. Al-Cheikh a déclaré que le ministre avait écrit regretter "le manque de soutien de la part du premier ministre". Il "s'est plaint, en outre, d'avoir manqué d'un appui aussi bien financier que moral dans la mise en œuvre de son programme de réformes, et a déploré n'avoir pas suffisamment de prérogatives pour mener sa politique", a ajouté Abdallah Al-Gmati. "Il a aussi évoqué des pressions de la part des membres de l'Assemblée et de responsables qu'il a démis de leurs fonctions et qui ont refusé de quitter leurs postes", a ajouté le député.

SADIK ABDELKRIM POUR L'INTÉRIM

L'agence Lana, citant des sources du cabinet du premier ministre, a rapporté que ce dernier "avait accepté la démission du ministre de l'intérieur, présentée plus tôt dimanche". "Le Dr Sadik Abdelkrim, vice-premier ministre, a été chargé d'assurer l'intérim en attendant la nomination d'un nouveau ministre de l'intérieur", a indiqué cette même source.

Présenté comme proche des ex-rebelles ayant combattu le régime de Mouammar Kadhafi, Mohamed Khalifa Al-Cheikh avait notamment travaillé dans un centre de recherche et de statistiques dans le domaine de la police, et enseigné dans une Académie des sciences de sécurité de 1997 à 2003. Il avait été nommé fin mai en remplacement d'Achour Chwayel, démissionnaire poussé à la sortie par l'adoption d'une loi excluant de la vie politique les anciens collaborateurs du régime de Kadhafi.

Depuis la chute de l'ancien régime, en octobre 2011, les nouvelles autorité libyennes ne parviennent pas à former une police et une armée régulières.

http://www.lemonde.fr/libye/article/2013/08/17/en-libye-le-secteur-strategique-des-hydrocarbures-est-paralyse_3462778_1496980.html
CiterL'instabilité en Libye paralyse le secteur stratégique des hydrocarbures
LE MONDE | 17.08.2013 à 10h43  | Par Hélène Sallon

Dernier domaine relativement préservé de l'instabilité en Libye, le secteur des hydrocarbures est à son tour menacé par les troubles. Au risque de mettre en péril une économie dépendante à 80 % des hydrocarbures. Des agents de sécurité bloquent depuis plusieurs semaines les principaux terminaux pétroliers du pays, dans le golfe de Syrte.

Depuis le 25 juillet, la Libye a perdu 1,6 milliard de dollars (1,2 milliard d'euros). La production de brut, qui s'établissait en moyenne à 1,42 million de barils par jour ces derniers mois – contre 1,6 million avant la révolution de 2011 –, a chuté à 700 000 barils en août, 330 000 certains jours.

La gravité de la situation a décidé le premier ministre Ali Zeidan à menacer, jeudi 15 août, les grévistes d'un recours à la force. Il a averti que "tout bateau non lié par des contrats avec la Compagnie nationale de pétrole qui s'approcherait des ports pétroliers sera bombardé par voie aérienne ou maritime", accusant les grévistes de vouloir exporter le brut à leur profit.

DES MOIS D'IMPAYÉS DE SALAIRE

Une accusation que les agents de sécurité, protestant contre des mois d'impayés de salaire, ont retournée à Ali Zeidan et au ministre du pétrole. "Les grévistes mettent la situation sur le compte de la perpétuation de la corruption du système après Kadhafi, mais elle tient davantage au manque de liquidités des autorités libyennes", estime William Lawrence, chercheur au Maghreb Center, basé à Washington.

Ce manque à gagner met en péril la reconstruction de la Libye. Les autorités peinent à faire fonctionner les institutions et à asseoir leur pouvoir sur l'ensemble du pays, tombé sous la coupe des milices. Ali Zeidan, quatrième chef de l'exécutif depuis 2011, tente tant bien que mal de retenir les personnalités compétentes au sein de son cabinet. La loi d'exclusion politique, entrée en vigueur le 5 juin et qui exclut toutes les personnes ayant tenu des postes à responsabilité sous le régime de Mouammar Kadhafi, complique sa tâche. "Les forces politiques commencent à reconnaître qu'appliquer cette loi serait suicidaire pour l'administration du pays", souligne William Lawrence.

Le 5 août, le vice-premier ministre Awad Al-Barassi a démissionné, estimant ne pas disposer des pouvoirs suffisants pour exercer ses fonctions face aux "problèmes et obstacles (...) dans les différents secteurs de l'Etat, la détérioration de la sécurité et les assassinats découlant de la politique de centralisation administrative".

PLUS DE 51 PERSONNALITÉS ONT ÉTÉ TUÉES, SELON HRW

L'exécution, le 27 juillet à Benghazi, d'Abdessalam Al-Mesmari, premier responsable politique ciblé depuis la chute du Guide libyen, a marqué un tournant dans la vague d'assassinats politiques qui sévit depuis l'été 2012, principalement dans l'est du pays. Selon l'organisation Human Rights Watch (HRW), plus de 51 personnalités ont été tuées, en majorité des membres des forces de sécurité qui avaient exercé des fonctions sous le régime Kadhafi.

Depuis, les assassinats s'accélèrent. Trois jours après un attentat ayant coûté la vie au présentateur de la chaîne Libya Al-Ahrar, à Benghazi, la chef du bureau de cette chaîne privée, Khadija Al-Ammami, a échappé à une tentative d'assassinat le 12 août.

Pour HRW, tout laisse à penser à une campagne d'assassinats planifiée. "Les personnalités visées le sont pour des raisons personnelles, des vengeances ou pour des motifs politiques, par des milices islamistes ou djihadistes", note M. Lawrence. Les enquêtes n'aboutissent pas, faute de moyens techniques, institutionnels et coercitifs. L'Etat n'a d'autre choix que de déléguer la sécurité du pays aux milices armées, plus que jamais déchirées par les conflits communautaires et politiques. "Dix mille personnes ont été formées et intégrées dans l'armée et la police professionnelles, soit 10 % des besoins de fonctionnement normal, estime M. Lawrence. Il va falloir dix ans, voire plus, pour qu'elles soient opérationnelles."

http://www.lemonde.fr/libye/article/2013/08/08/vague-d-assassinats-a-caractere-politique-en-libye_3458818_1496980.html
CiterLibye : HRW dénonce une vague d'assassinats à caractère politique
Le Monde.fr | 08.08.2013
Le meurtre Abdel Salam Al-Mismari, assassiné le 26 juillet d'une balle dans la poitrine à la sortie d'une mosquée de Benghazi, avait été considéré comme le premier assassinat politique en Libye de l'après-Khadafi. Cet avocat, qui a été aux avant-postes de la révolte contre le dictateur, s'était illustré par ses prises de position contre les groupes islamistes et le règne des milices dans le pays.
Human Right Watch (HRW), souligne dans un rapport publié jeudi 8 août que ce meurtre doit être considéré comme faisant partie d'une véritable vague d'assassinats à caractère politique dans l'est de la Libye, notamment dans la Cyrénaïque, à Benghazi et Derna. Depuis la mi-2012, l'ONG a recensé 51 meurtres non revendiqués de policiers, membres du renseignement, militaires et juges, la plupart ayant exercé un rôle officiel quand Kadhafi était au pouvoir.

INSTRUMENTALISÉS PAR LES PARTIS ?

HRW dénonce l'inaction du gouvernement libyen dans ces meurtres, évoquant l'absence "d'enquêtes exhaustives" et le manque d'arrestations. "Une quantité de groupes armés et des criminels aux objectifs variés profitent de la faiblesse du système pour tuer des policiers et des juges en toute impunité", explique le représentant de HRW pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, qui redoute une nouvelle "poussée de violence" si le gouvernement ne réagit pas. Des accusations qui rejoignent celles des milliers de manifestants descendus dans la rue après l'assassinat de M. Al-Mismari.
Les manifestants appelaient alors à la dissolution des partis politiques, accusés de manipuler des milices armées afin d'empêcher la stabilisation du pays ainsi que la formation d'une armée et d'une police professionnelles.

Le premier ministre Ali Zeidan, qui avait dans un premier temps annoncé un remaniement ministériel en juillet avant d'y renoncer, a annoncé le changement du chef d'état-major de l'armée en nommant un ancien commandants des rebelles. Le gouvernement a dit plusieurs fois qu'il ne disposait pas de moyens d'enquête suffisamment sophistiqués pour endiguer cette vague de crimes.

JacquesL

#2
La suite, dans Jeune Afrique : http://www.jeuneafrique.com/pays/libye/libye.asp
http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20130726180337/italie-europe-tripoli-grande-bretagnelibye-une-armee-formee-a-l-etranger.html
CiterLybie : une armée formée à l'étranger
Laurent Touchard travaille depuis de nombreuses années sur le terrorisme et l'histoire militaire. Il a collaboré à plusieurs ouvrages et certains de ses travaux sont utilisés par l'université Johns-Hopkins, aux États-Unis.

En visite à Rome les 3 et 4 juillet, le Premier ministre libyen Ali Zeidan a annoncé que 5 000 soldats libyens seront entraînés par l'Italie. Le 9 juillet, c'était au tour de Londres d'indiquer que 2 000 hommes seraient formés par ses soins. Décisions qui font suite à l'échec des initiatives de Tripoli pour entraîner sur place ses propres unités, alors contrainte de chercher d'autres solutions avec les États-Unis et l'Europe, notamment avec la Grande-Bretagne et l'Italie, deux partenaires militaires historiques de la Libye qui ont également contribué à la chute du régime de Kadhafi en 2011.

Pour des raisons de sécurité et de conjoncture, la préparation des recrues n'aura plus lieu en Libye, mais respectivement en Italie et en Grande-Bretagne. Davantage de détails sont connus sur le programme qui doit se dérouler en Angleterre : l'instruction y sera menée dans un ancien centre de recrutement de l'armée britannique, à Bassingbourn, près de Cambridge. Selon les sources, les premiers groupes arriveront d'ici quelques semaines, a priori avant la fin de l'année. Chacun d'entre eux, de petite taille (le chiffre de 300 hommes est avancé) profitera d'un cycle d'entraînement de dix semaines (à l'image de ce qui prévaut pour les bataillons de Bamako préparés par l'EUTM Mali). Il portera sur la formation des officiers et des sous-officiers, sur la discipline, sur les fondamentaux de la tactique d'infanterie, sur le tir et probablement sur le combat en zone urbaine. À n'en pas douter, l'accent sera mis sur le respect des droits de l'homme.

Urgence

Le coût du programme est assumé par le gouvernement libyen, avec l'engagement que toutes les recrues, sitôt de retour, seront intégrées à l'armée régulière. Elles ne seront donc pas affectées à une quelconque milice ou à une éventuelle Garde Nationale. Ce soutien de l'Europe s'impose alors que la stabilité du pays apparaît de plus en plus fragile. Les choix sécuritaires du gouvernement sont d'ailleurs sous le feu de la critique des civils et de l'armée.

Le chef d'état-major, le général Salem al-Gnaidi, remplaçant de Youssef al-Mangouche limogé suite aux violences de Benghazi, rejette l'idée d'une Garde Nationale, pourtant souhaitée par le Premier ministre. Il accuse Ali Zeidan « de ne pas vouloir une armée nationale », affirmant que celui-ci ne fait aucun effort pour faciliter sa montée en puissance, pourtant nécessaire... Quant à l'opinion publique, elle reproche l'inaction face aux milices indépendantes ou semi-autonomes, facteur d'insécurité depuis des mois.

Quelle valeur ?

Dans un tel contexte, on peut s'interroger sur ce que sera la valeur réelle des militaires formés. Si la qualité de leurs instructeurs britanniques et italiens est indéniable, la première difficulté sera d'inculquer des rudiments de discipline à des soldats qui n'ont pas bonne réputation en la matière. Ensuite, de retour chez eux, leur solidité en tant que pilier de l'État dépendra, d'une part, de la détermination du pouvoir à dissoudre toutes les milices (et en particulier celles à son service), mais aussi à faire régner la justice. Et d'autre part, elle sera conditionnée par l'aptitude des chefs militaires à se tenir loin des rivalités politiques, tribales et religieuses, tout en assurant, avec les moyens disponibles, le développement et le maintien de capacités opérationnelles, à partir du noyau entraînés à l'étranger (d'autres pourraient s'y ajouter, notamment des policiers).



Le Guardian : http://www.theguardian.com/world/libya
http://www.theguardian.com/world/2013/aug/13/libyan-journalist-shot-militants-benghazi

CiterLibyan journalist shot as militants target media in Benghazi
ounding of TV presenter in Benghazi follows assassination of journalist and shooting of reporter as authorities fail to keep order
    Chris Stephen in Tripoli
    theguardian.com, Tuesday 13 August 2013



A third journalist in four days has been targeted by gunmen in Benghazi, Libya's second city, amid fears that extremists are trying to silence the media.

Khawlija al-Amami, a presenter for the al-Ahrar TV station, was shot at by gunmen who pulled up to her car, on Monday. The bullets missed but hours later the gunmen texted her a warning to "stop your journalism" or be killed.

The attack follows Friday's killing of TV presenter Izzaldin Qasaad, a critic of the rising tide of violence, who was shot dead as he left a Benghazi mosque. On Saturday, another reporter was shot and wounded in Ajdabiya, south of the city.

Reporters without Borders, which warned earlier this year that Libyan journalists were being targeted by extremists, said: "This heinous crime marks a serious and regrettable turning point in Libya's difficult transition."

Human Rights Watch called on the Libyan government to hunt down the perpetrators, claiming the judiciary has failed to investigate 51 political assassinations, most of them in Benghazi, since the end of the Arab Spring revolution in 2011.

The killings come against a background of rising violence across the country. In eastern Libya, security forces are locked in a tit-for-tat war against Islamists. On Monday, two soldiers were shot dead when their military vehicle was ambushed in Sirte .

Meanwhile, pro-government forces are deployed in a standoff with militias outside Tripoli, with defence officials saying that they are preventing a coup.

Security has been stepped up in the the capital itself after a gun battle near the airport road, on Monday.

The growing chaos has spread to the economy, with oil exports plummeting. The main base for security units protecting oilfields south of Benghazi has been stormed and looted of weapons by militias, while Libya's two main oil terminals have been closed by strikes.

Prime Minister Ali Zaidan admitted his government, reduced to a five-strong "emergency cabinet" since 1 August, lacks sufficient security forces to impose order.

"The country has become a place for all kinds of groups. Many of them are fanatics," said Hassan el-Amin, a former exiled dissident who resigned from congress and returned to London after receiving death threats from militias.

Voilà, hélas.