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Site gazier d’In Amenas : une sécurité non armée...

Démarré par JacquesL, 20 Janvier 2013, 05:43:45 PM

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JacquesL

http://www.tsa-algerie.com/divers/prise-d-otages-d-in-amenas-l-enigme-de-la-securite-du-site_23483.html

CiterPrise d'otages d'In Amenas : l'énigme de la sécurité du site

Une partie du site gazier d'In Amenas est tombée, presque sans résistance, mercredi dernier à l'aube, aux mains d'une trentaine de terroristes lourdement armés. Les agents de sécurité, environ 200, chargés de le protéger, n'ont pas pu repousser l'incursion des assaillants. Ce qui suscite des interrogations sur la sécurité des installations industrielles en Algérie.
Le site gazier d'In Amenas, qui produit 8 milliards de m3 de gaz par an, est exploité par British Petroleum (BP), Sonatrach et Statoil. Le géant britannique, en charge de la sécurité interne du site, et la gendarmerie nationale, qui assure la sécurité à l'extérieur, ne semblent pas avoir pris la mesure de la menace terroriste qui pesait sur ce complexe.

La prise d'otages a mis à nu les défaillances du dispositif de surveillance de ce site. « Un dispositif de sécurité et de protection (DSP) existe sur ce site comme sur tous les sites gaziers et pétroliers importants. Sauf qu'à Tiguentourine, les agents de sécurité n'étaient pas armés », explique une source sécuritaire. Après l'intervention française au Mali, « la logique aurait voulu que l'entreprise prenne ses précautions en sollicitant des agents armés », poursuit notre source. Les témoignages de rescapés algériens font également état de ce paradoxe. « Il y a des agents de sécurité mais ils n'ont pas d'armes », affirme Moussa, employé chez CIS Catering, une société française.

La présence sur le site gazier de vigiles sans armes surprend les spécialistes dans le domaine de la sécurité des installations industrielles. « Les agents chargés de la protection des biens d'entreprises ou des hommes sur les sites isolés sont toujours armés, à ma connaissance », affirme Pierre Montoro, de Erys Group, une société française de sécurité privée ayant une filiale en Algérie. M. Montoro précise que le port d'armes sur ce genre de sites gaziers ou pétroliers est autorisé par la loi. Des compagnies locales privées de gardiennage sont dûment référencées par Sonatrach. « Une douzaine de sociétés sont présélectionnées par la Sonatrach pour assurer la sécurité [de ces sites, NDLR]. La gendarmerie s'occupe généralement des escortes et de la sécurité aux alentours », ajoute-t-il.

Pourquoi la compagnie BP s'est-elle contentée de vigiles non armés pour surveiller le site ? Celui-ci ne représentait-il pas une cible potentielle pour une attaque terroriste ? « Ce n'est pas professionnel d'avoir des agents non armés sur ce site », insiste M. Montoro.

Pour le moment, BP garde le silence. Les autorités algériennes aussi. Pour un ancien cadre de Sonatrach, la gendarmerie a également une part de responsabilité dans cette affaire. « La responsabilité est en fait partagée. La gendarmerie, via un réseau de communication, informe BP du niveau d'alerte sur la base duquel il doit revoir le dispositif », précise-t-il. BP, comme la gendarmerie, sont « restés dans une routine opérationnelle et n'ont donc pas pris les dispositions nécessaires pour assurer la sécurité du site. Ils ont sous-estimé le risque », ajoute cet ancien cadre. Le fait que les agents assurent la protection du site sans armes reste un « grand mystère » pour lui.

« La sécurité des sites gaziers et pétroliers incombe aux entreprises »

L'attaque et la prise d'otages sur le site gazier de In Amenas a suscité de nombreuses interrogations sur la sécurité de ce genre d'installations. La responsabilité des différents services de sécurité a été à plusieurs reprises évoquée, notamment par des médias étrangers. Pourtant, la réalité est tout autre, selon une source sécuritaire. « Il y a une ordonnance sur la protection du patrimoine public et la sécurité des travailleurs. L'un des articles stipule que la protection de l'établissement incombe directement à son chef », explique notre source. « On met soit un service de sécurité interne, avec des agents appartenant à l'entreprise, quand le site ou l'établissement n'est pas important, soit un DSP [dispositif de sécurité et de protection, NDLR], quand il l'est, en faisant appel notamment à une société de gardiennage », ajoute?t?elle.

L'attaque du site gazier d'In Amenas illustre aussi les difficultés de l'Algérie à sécuriser sa frontière terrestre avec la Libye d'où sont venus les assaillants, dans un contexte régional marqué par la guerre au Mali et la détérioration de la situation sécuritaire en Libye. Des pick-up chargés de terroristes et d'armes de guerre ont pu parcourir des centaines de kilomètres sans être repérés par les patrouilles de l'armée. Pourtant, le gouvernement a considérablement renforcé la sécurité aux frontières depuis la chute du régime de Mouamar Kadhafi et l'effondrement de l'armée libyenne. En concentrant ses forces à la frontière malienne, l'Algérie a-t-elle sous-estimé la menace terroriste en provenance de Libye ?

Source :

JacquesL

«Ils avaient des complicités à l'intérieur car ils connaissaient les chambres des expatriés», estime un travailleur algérien du site gazier.
http://www.liberation.fr/monde/2013/01/20/in-ameras-les-ex-otages-racontent-quatre-jours-d-angoisse_875361

Citer«Ils avaient des complicités à l'intérieur car ils connaissaient les chambres des expatriés», estime un travailleur algérien du site gazier.

«Vous, Algériens et musulmans, n'avez rien à craindre: nous cherchons les chrétiens qui tuent nos frères au Mali et en Afghanistan pour piller nos richesses», criaient les islamistes armés aux otages algériens. La trentaine d'assaillants, des membres des Signataires par le Sang, le groupe fondé en décembre par un chef historique d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Mokhtar Belmokhtar, semblaient bien connaître le complexe gazier d'In Amenas, à quelque 1.300 km au sud-est d'Alger.

«Ils ne se sont pas rendus au site de l'algérienne GTP, ni sur celui de Sarpi, italien, vide au moment de l'attaque», raconte à l'AFP Riad, un des otages algériens employé par le japonais JGC. Les assaillants connaissaient les procédures internes, les numéros de chambres des expatriés et ils ont attaqué les bases de BP et de JGC, les seuls où il y avait des étrangers. Pour Riad, pas de doute: «Ils avaient des complicités à l'intérieur car ils connaissaient les chambres des expatriés et tous les détails sur le fonctionnement de la base».
«Exécutés sauvagement»

«Ils étaient bien renseignés», confirme Abdelkader, un employé du britannique BP. «Ils sont venus tuer des étrangers et en prendre d'autres en otage», raconte ce rescapé de la prise d'otages spectaculaire qui s'est achevée samedi après un double assaut des forces spéciales algériennes.

«Nous avons tous été terrorisés quand nous avons entendu des rafales mercredi à 5h30», confie Riad. Lui et ses collègues algériens les ont ensuite entendu «arriver sur le site (base de vie) et se diriger vers les chambres des Japonais, ils étaient au courant de toutes nos procédures», poursuit-il, encore sous le choc. «Un terroriste a crié "Open the door" avec un accent nord-américain puis a tiré. Deux autres Japonais sont morts et nous avons trouvé après quatre autres cadavres de Japonais», dit-il, très secoué.

«Nous avons ensuite réalisé qu'il venaient de tuer trois de nos collègues japonais qui voulaient s'enfuir du bus» chargé d'emmener les expatriés vers l'aéroport au tout début de l'attaque, dit-il encore. «En tout, neuf Japonais de JGC ont été tués», confirme son ami Brahim. L'un d'entre eux était affectueusement surnommé «ammi» (tonton en arabe). S'il n'y a eu aucune image officielle encore dimanche, des employés ont filmé, pris des photos de l'attaque. Les images des corps de cinq des Japonais prises l'un d'entre eux et visionnées par l'AFP sont violentes: balles dans la tête, crânes à moitié défoncés par l'impact. «Ils ont été exécutés sauvagement», dit Brahim, la gorge nouée.
Quarante heures sous un lit

Abdelkader revient sur le début de l'attaque islamiste. «Nous étions au poste de garde quand nous avons été surpris de voir arriver un véhicule, raconte-t-il. En allant voir ce que ses occupants voulaient, je vois une Toyota 105 avec sept personnes à bord défoncer la barrière avant de freiner sec». Sortis de la voiture, «l'un d'eux nous a demandé nos portables et sommé de rester immobiles. Le terroriste a éteint la caméra de sécurité et nous a ordonné de rejoindre nos camarades algériens», poursuit Abdelkader.

«Ils nous disaient "Vous les Algériens et musulmans vous n'avez rien à craindre, vous ne nous intéressez pas"», tout comme l'un d'entre eux qui cherchait à s'en prendre aux «chrétiens qui tuent nos frères maliens et afghans pour piller leurs richesses». «Deux assaillants sont partis au poste de garde qui abrite les caméras. Ils ont tiré dans le pied d'un agent de sécurité puis nous ont emmenés dans l'usine», poursuit ce quadragénaire qui a été libéré après leur avoir dit être le père de quatre enfants.

«Je me trouvais à l'extérieur du bureau quand j'ai vu les terroristes arriver», a raconté de son côté un Roumain travaillant sur le site gazier. «Ils ont commencé à tirer sur les gardiens», puis «ils sont entrés et ont commencé à prendre des otages. Je me suis barricadé avec un autre collègue dans le bureau, en bloquant la porte avec un meuble», a expliqué cet ex-otage.

Certains ont trouvé refuge dans de faux-plafonds, d'autres se sont terrés sous leur lit, comme Alexandre Berceaux, un Français resté «caché pendant presque 40 heures» sous un sommier. «J'ai mis des planches un peu partout au cas où, j'avais un peu de nourriture, un peu à boire», a-t-il raconté. «C'était un cauchemar inimaginable. Trois minutes ont fait la différence entre la vie et la mort. Si j'avais figuré parmi les otages je ne serais plus ici aujourd'hui», a témoigné un autre Roumain Liviu Floria, rapatrié dimanche dans son pays, devant des télévisions locales. «Au début, j'ai cru qu'il s'agissait d'un exercice, d'une simulation mais j'ai vite compris que c'était quelque chose de très grave», a-t-il ajouté.

JacquesL

http://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/01/24/algerie-oslo-evoque-des-complicites-a-l-interieur-du-site-gazier_1821732_3212.html

Algérie : Oslo évoque des complicités à l'intérieur du site gazier

Citer
Le commando islamiste à l'origine d'une spectaculaire prise d'otages sur le site gazier algérien d'In Amenas disposait vraisemblablement de complices à l'intérieur, a indiqué jeudi le ministre des affaires étrangères norvégien.

"Nous avons des rapports selon lesquels les terroristes avaient des personnes à l'intérieur qui ont préparé le terrain dans la durée", a déclaré Espen Barth Eide au tabloïd norvégien Verdens Gang (VG). "Ils avaient par exemple prépositionné du matériel sur le site", a-t-il dit.

Disant s'appuyer sur d'autres sources, VG précise que les militants islamistes avaient même entreposé des armes dans le complexe qu'ils ont pris d'assaut le 16 janvier et où ils ont retenu des centaines de personnes en otage jusqu'au dénouement sanglant de la crise samedi.

CHAUFFEUR SUR LE SITE

Le journal cite aussi des témoignages d'ex-otages affirmant que les assaillants savaient précisément où se trouvaient les expatriés dans l'immense complexe. Accréditant l'idée qu'ils disposaient de complicités intérieures, une source sécuritaire algérienne a indiqué mercredi qu'un des membres du commando avait été chauffeur sur le site jusqu'à l'an dernier.

Un bilan provisoire officiel a fait état de 37 otages étrangers, dont de nombreux Occidentaux et Asiatiques, ainsi qu'un otage algérien tués. Plusieurs personnes sont toujours portées disparues et des morts n'ont pas encore été identifiés. La Norvège est elle-même sans nouvelles de cinq ressortissants, des employés du groupe pétrolier Statoil qui exploite le site. Les espoirs de les retrouver vivants s'étant évaporés avec le temps, le pays scandinave a envoyé une équipe médico-légale pour tenter de les retrouver parmi les corps restant à identifier.

Un lecteur :
Citation de: Yanis AMRANIYanis AMRANI il y a 5 jours

Le chauffeur avait été signalé de longue date aux britanniques qui n'en avait rien à foutre!