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parasitisme social : Expérience des rats plongeurs

Démarré par JacquesL, 26 Juin 2012, 02:49:59 PM

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JacquesL

Citation de: Julien Arlandis
Une expérience a été effectuée sur des rats. Pour étudier leur aptitude à nager, un chercheur du laboratoire de biologie comportementale de la faculté de Nancy, Didier Desor, en a réuni six dans une cage dont l'unique issue débouchait sur une piscine qu'il leur fallait traverser pour atteindre une mangeoire distribuant les aliments. On a rapidement constaté que les six rats n'allaient pas chercher leur nourriture en nageant de concert. Des rôles sont apparus qu'ils s'étaient ainsi répartis: deux nageurs exploités, deux non nageurs exploiteurs, un nageur autonome et un non nageur souffre-douleur.

Les deux exploités allaient chercher la nourriture en nageant sous l'eau. Lorsqu'ils revenaient à la cage, les deux exploiteurs les frappaient et leur enfonçaient la tête sous l'eau jusqu'à ce qu'ils lâchent leur magot. Ce n'est qu'après avoir nourri les deux exploiteurs que les deux exploités soumis pouvaient se permettre de consommer leur propre croquette. Les exploiteurs ne nageaient jamais, ils se contentaient de rosser les nageurs pour être nourris.

L'autonome était un nageur assez robuste pour ramener sa nourriture et passer les exploiteurs pour se nourrir de son propre labeur. Le souffre-douleur, enfin, était incapable de nager et incapable d'effrayer les exploités, alors il ramassait les miettes tombées lors des combats. La même structure-deux exploités, deux exploiteurs, un autonome et un souffre-douleur ñse retrouva dans les vingt cages où l'expérience fut reconduite.

Pour mieux comprendre ce mécanisme de hiérarchie, Didier Desor plaça six exploiteurs ensemble. Ils se battirent toute la nuit. Au matin, ils avaient recréée les mêmes rôles. Deux exploiteurs, deux exploités, un souffre douleur, un autonome. Et on a obtenu encore le même résultats en réunissant six exploités dans une même cage, six autonomes, ou six souffre douleur.

Puis l'expérience a été reproduite avec une cage plus grande contenant deux cents individus. Ils se sont battus toute la nuit, le lendemain il y avait trois rats crucifiés dont les autres avaient arraché la peau. Moralité: plus la société est nombreuse plus la cruauté envers les souffre douleur augmente. Parallèlement, les exploiteurs de la cage des deux cents entretenaient une hiérarchie de lieutenants afin de répercuter leur autorité sans même qu'ils aient besoin de se donner le mal de terroriser les exploités.

Autre prolongation de cette recherche, les savants de Nancy ont ouvert par la suite les crânes et analysés les cerveaux. Or les plus stressés n'étaient ni les souffre-douleur, ni les exploités, mais les exploiteurs. Ils devaient affreusement craindre de perdre leur statut privilégié et d'être obligés d'aller un jour au travail.

Se pourrait-il que pour chaque espèce animale il existe une sorte de grille d'organisation spécifique. Quels que soient les individus choisis, dès qu'ils sont plus de deux, ils s'empressent de tenter de reproduire cette grille pour s'y intégrer. Peut-être que l'espèce humaine est tributaire elle aussi d'une telle grille. Et quel que soit le gouvernement anarchiste, despotique, monarchiste, républicain ou démocratique, nous retombions dans une répartition similaire des hiérarchies. Seules changent l'appellation et le mode de désignation des exploiteurs.

<http://www.dailymotion.com/video/x97o6o_les-rats-plongeurs-experiences-de-d_tech>

<http://www.youtube.com/watch?v=HH5fVD-1_I4>

Et http://www.palais-decouverte.fr/index.php?id=397

Ce que les journalistes qui rapportent l'expérience ont oublié de préciser, c'est que les rats-exploiteurs ont pour habitude de traiter (ou faire traiter par un larbin) de "paranoïaques" les rats qu'ils ont l'habitude de rosser et dévaliser.

Pour cela, les rats-exploiteurs ont passé avec des rats-larbins dans les années 1835-1838 un contrat de corruption rodente : en échange d'honoraires confortables, les rats-larbins délivreraient des certificats de monomanie mentale, ou de dégénérescence, ou de délire de persécution (rat-Lasègue, 1852), sur les pauvres rats rossés qui oseraient se plaindre des coups et des vols.

En conséquence de quoi, l'Université française des rats exploiteurs a délivré durant septante ans un Diplôme Universitaire de 3e cycle (hors- cursus et fort payant) de phrénologie à des rats-larbins-experts-judiciaires, afin qu'ils soient dûment diplômés pour certifier au rat-juge qui les aime que le rat-prévenu qu'il n'aime pas a bien les vibrisses broussailleuses et le front bas du rat-criminel-né, et que le rat-juge peut le condamner sans risque pour sa rodente carrière.