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Le Médiator et les méthodes de l'ombre du labo Servier :

Démarré par JacquesL, 09 Janvier 2011, 11:50:21 PM

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JacquesL

La molécule du Mediator a été brevetée comme coupe-faim
http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/10/11/la-molecule-du-mediator-a-ete-brevetee-comme-coupe-faim_1585934_3224.html
http://www.lemonde.fr/imprimer/article/2011/10/11/1585934.html

CiterLe Mediator n'est pas un coupe-faim. C'est du moins la position adoptée par les laboratoires Servier depuis le début de l'affaire qui secoue l'entreprise. Pourtant, selon Le Canard enchaîné daté du mercredi 12 octobre, ils le savaient. Ils l'avaient eux-mêmes présenté comme tel lorsqu'ils avaient fait breveter la molécule benfluorex dans plusieurs pays.

LA MOLÉCULE A ÉTÉ DÉPOSÉE EN MARS 1967

L'hebdomadaire rappelle qu'il y a plus de quarante ans, en 1967, lorsque Servier s'attaque au marché américain, il dépose le brevet n° 3 607 909. Dans le résumé de ce brevet, on peut lire : "Ces molécules possèdent une activité anorexigène, analgésique, anticonvulsivante et de régulation du métabolisme des lipides." Un fac-similé produit par Le Canard enchaîné informe que la molécule a été déposée ("filed") en mars 1967 et brevetée ("patented") en septembre 1971.

"L'effet coupe-faim arrive bel et bien en tête de tous les bénéfices attribués à cette merveilleuse trouvaille, qui, exception faite de cors aux pieds, soigne à peu près tout", note le journal satirique, qui poursuit : "Selon le document américain, le même brevet avait déjà été déposé en France. Dès 1966, un brevet dit de 'base' présente les propriétés anorexigènes de la molécule."

Le patron des laboratoires Servier, Jacques Servier, est de nouveau convoqué par le juge d'instruction le 9 novembre dans le cadre de l'enquête sur le Mediator, selon son avocat, Hervé Témime. Il a été mis en examen, ainsi que cinq sociétés du groupe, notamment pour tromperie et escroquerie. Cinq millions de personnes ont pris du Mediator de 1976 à 2009, année d'interdiction du médicament soupçonné d'avoir provoqué de graves lésions cardiaques chez des milliers de patients.

Des magouilles qui ne donnent pas faim...

JacquesL

Un ancien responsable du médicament a été grassement rémunéré par Servier

http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/12/20/un-ancien-responsable-du-medicament-a-ete-grassement-remunere-par-servier_1620652_3224.html
http://www.lemonde.fr/imprimer/article/2011/12/20/1620652.html

CiterUn ancien responsable de l'Agence du médicament devenu ensuite consultant pour l'industrie pharmaceutique, le Pr  Jean-Michel Alexandre, a perçu, à ce titre, pas moins de 1,2 million d'euros de rémunération des laboratoires Servier entre 2001 et 2009, révèle Le Figaro lundi 19 décembre.

Le journal écrit que "ce professeur de pharmacologie a été l'un des hommes les plus influents en matière de médicaments en France de 1980 à 2000". Selon Le Figaro, M. Alexandre a été président de la commission d'autorisation de mise sur le marché à l'Agence du médicament de 1985 à 1993, puis directeur de l'évaluation des médicaments de 1993 à 2000 et président du comité des médicaments de 1995 à 2000, avant de devenir consultant pour l'industrie pharmaceutique.

EN POSTE À DES DATES-CLÉS DU SCANDALE DU MEDIATOR

M. Alexandre était "en poste à des dates-clés de l'histoire du médicament" et "notamment en 1995, lorsque l'Afssaps décidait de mettre fin à la vente du Mediator dans les préparations magistrales [les mélanges réalisés par les pharmaciens] mais, pour des raisons jusqu'à présent inexpliquées, pas à la vente en comprimés", écrit le journal. Le Mediator, médicament destiné aux diabétiques en surpoids mais largement détourné comme coupe-faim, a été retiré du marché en novembre 2009. Il serait responsable de 500 à 2 000 décès.

"Du 29 octobre 2001 au 4 septembre 2009, [M. Alexandre] a facturé 1 163 188 euros à Servier, via une filiale dénommée CRIS [centre de recherche international pour la santé]", affirme Le Figaro sans citer de sources. "En paiement des services rendus, Jean-Michel Alexandre a perçu une rémunération forfaitaire payée sur présentation de factures accompagnée d'un rapport trimestriel", ajoute le journal.

"Sa mission consistait, selon les demandes de Jacques Servier, à analyser des dossiers touchant à l'efficacité des médicaments en développement ou déjà mis sur le marché", poursuit Le Figaro. Le journal mentionne les médicaments Vastarel, Protelos, Valdoxan et Procoralan, qui sont actuellement sous surveillance des autorités du médicament.

PAS DE SAISIE DE LA COMMISSION DE DÉONTOLOGIE

Lundi soir, lors du débat à l'Assemblée sur la réforme du contrôle des médicaments, Gérard Bapt (PS) a demandé au ministre de la santé Xavier Bertrand si la commission de déontologie compétente avait à l'époque été saisie lorsque le Pr Alexandre avait quitté ses fonctions publiques pour devenir consultant.

"Il semblerait qu'à l'époque la commission n'a pas été réunie parce que M. Alexandre n'a pas dit qu'il allait effectuer ses activités ensuite, ce qui signifie que l'Afsapss n'a pas été bien curieuse, a répondu le ministre. Je vais regarder pour voir juridiquement ce qu'il est possible de faire en espérant que les faits ne sont pas touchés par la prescription."

Contacté, le laboratoire Servier a indiqué à l'AFP que "le Pr Alexandre, une fois qu'il a quitté ses responsabilités dans le système de santé publique, a travaillé comme consultant pour plusieurs laboratoires" et qu'il "n'a jamais été employé par Servier pendant la période de ses responsabilités aux agences française ou européenne". La somme citée dans Le Figaro "n'est pas confirmée" par Servier.

Le journal précise que, lors de son audition au Sénat, en avril, le Pr Alexandre avait indiqué avoir travaillé "comme consultant scientifique indépendant (...) pour 30 à 40 laboratoires dans le monde". Selon le journal, les montants les plus importants ont été perçus avec les laboratoires Servier.

Article original du Figaro :
http://sante.lefigaro.fr/actualite/2011/12/19/16526-grande-generosite-servier-envers-expert
Citer
La grande générosité de Servier envers un expert
Par figaro icon Anne Jouan - le 19/12/2011
INFO LE FIGARO - Le Pr Jean-Michel Alexandre, ancien directeur de l'évaluation des médicaments en France, a reçu près d'1,2 million d'euros de la part des laboratoires Servier entre 2001 et 2009.

Selon nos informations, entre 2001 et 2009, le Pr Jean-Michel Alexandre a reçu près d'1,2 million d'euros de la part des laboratoires Servier. Ce professeur de pharmacologie a été l'un des hommes les plus influents en matière de médicament en France de 1980 à 2000.

De 1985 à 1993, il a été président de la commission d'autorisation de mise sur le marché à l'Agence du médicament (aujourd'hui Afssaps), puis directeur de l'évaluation des médicaments de 1993 à 2000, et enfin, président du comité des médicaments de 1995 à 2000 avant de devenir, et ce sans délai de carence, consultant pour l'industrie pharmaceutique.
A des postes importants aux moments clés du Mediator

Le nom de cet expert était connu uniquement dans le milieu médical jusqu'à ce qu'en janvier dernier, le rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) pointe du doigt ses responsabilités dans le dossier du Mediator.

Il faut dire qu'il était en poste à des dates clés de l'histoire du médicament. Notamment en 1995, lorsque l'Afssaps décidait de mettre fin à la vente du Mediator dans les préparations magistrales (les mélanges réalisés par les pharmaciens) mais, pour des raisons jusqu'à présent inexpliquées, pas à la vente en comprimés.

Entre 1995 et 2000, tous les coupe-faim ont été retirés du marché, à l'exception du Mediator. L'Igas estime que la direction de l'évaluation des médicaments -dont le directeur était Jean-Michel Alexandre- a manqué l'occasion de le suspendre alors même que la Direction générale de la santé l'interdisait dans les préparations magistrales parce qu'elle le considérait comme un coupe-faim. Lors de son audition au Sénat le 26 avril dernier, le Pr Alexandre a estimé que le Mediator «aurait pu être retiré en 2005». Autrement dit, quand il n'était plus en poste à l'Agence.
Une rémunération forfaitaire

Du 29 octobre 2001 au 4 septembre 2009, il a facturé 1 163 188 euros à Servier, via une filiale dénommée CRIS (centre de recherche international pour la santé). En paiement des services rendus, Jean-Michel Alexandre a perçu une rémunération forfaitaire payée sur présentation de facture accompagnée d'un rapport trimestriel.

Sa mission consistait, selon les demandes de Jacques Servier, à analyser des dossiers touchant à l'efficacité des médicaments en développement ou déjà mis sur le marché. Il s'agit notamment de Vastarel, Protelos, Valdoxan et Procoralan.

Ironie de l'histoire, pour le Vastarel (prescrit contre les vertiges et les acouphènes), accusé d'avoir des effets indésirables sur le plan neurologiques, l'Afssaps a saisi l'agence européenne du médicament pour une éventuelle suspension de commercialisation. L'avis est attendu pour début 2012. Le Protelos (prescrit contre ostéoporose) fait depuis octobre l'objet d'une réévaluation en France et l'Afssaps a demandé aux médecins de restreindre sa prescription. Le ministère de la Santé a par ailleurs revu ses conditions de remboursement. Le Valdoxan (un antidépresseur) a été placé par l'Afssaps sous surveillance renforcée et a vu son efficacité qualifiée de «modeste» par la Haute autorité de santé.
Des montants importants en provenance des laboratoires Servier

Sans compter qu'une surveillance hépatique est nécessaire pour les patients traités par Valdoxan. Enfin Procoralan (precrit contre l'angine de poitrine) est également placé sous surveillance renforcée par l'Afssaps depuis janvier dernier.

Interrogé sur d'éventuels conflits d'intérêts lors de son audition au Sénat, le Pr Alexandre répondait: «J'ai travaillé (après avoir quitté l'Agence fin 2000, NDLR) comme consultant scientifique indépendant en disant ce que j'avais à dire, sans promouvoir ni les intérêts d'une firme, ni un médicament, pour 30 à 40 laboratoires dans le monde. D'ailleurs je pourrais plus facilement citer les firmes pour lesquelles je n'ai pas travaillé que celles sur les dossiers desquelles je me suis penché». Sauf que si Jean-Michel Alexandre a effectivement travaillé pour Sanofi, Novartis ou encore Wyeth, il oublie de préciser que les montants les plus importants qu'il a reçus proviennent des laboratoires Servier.