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"Nous, les indics, on en a BESOIN !"

Démarré par JacquesL, 25 Octobre 2011, 12:53:49 PM

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JacquesL

Quel était l'acteur dans "Adieu poulet", de Pierre Garnier-Defferre, qui opposait à Lino Ventura la réplique "Nous, les indics, on en a BESOIN !" ? Pierre Tornade ? Julien Guiomar ?

Scénario :
Citer... Cinéma policier français des années 70, avec « Adieu poulet » de Pierre Granier-Deferre sorti en 1975.

Dans ces années les stars du genre étaient Alain Delon, Jean Paul Belmondo et ... Lino Ventura, l'ex champion de lutte italien, célèbre pour ses rôles de gros dur au cœur tendre.

Avec son titre un brin désuet et ridicule aujourd'hui « Adieu poulet » s'inspire d'un fait réel de l'époque (survenu en (1971) à Puteaux (hauts-de-seine)) et d'un roman de Raf Vallet pour décrire la lutte d'un policier solitaire et intègre de Rouen, le commissaire Vergeat (Lino Ventura) pour retrouver l'assassin d'un de ses hommes, un membre du service d'ordre d'un homme politique puissant, Pierre Lardatte (Victor Lanoux jeune, mince et quasiment méconnaissable).

Le tueur en cavale, une brute du nom de Portor (Claude Brosset) est également responsable de la mort d'un colleur d'affichage du camp adverse.

En pleine période électorale, Lardatte ne veut pas être impliqué dans cette affaire et fait jouer toutes ses relations pour échapper à ses responsabilités.

Avec ses méthodes expéditives et son désir de faire aboutir son enquête, Vergeat se trouve donc en butte à d'énormes pressions de sa hiérarchie incarnée par le directeur Ledoux (Julien Guiomar).

Rapidement isolé, il est subitement muté à Montpellier pour laisser Lardatte tranquille.

Profitant des quelques jours qui lui reste, Vergeat va tout mettre en œuvre pour retrouver Portor et ne va pas hésiter à s'impliquer lui même dans une fausse affaire de corruption pour gagner du temps.

Sa seule aide est Lefèvre (Patrick Dewaere), jeune policier fougueux, à cheval entre le monde des voyous et celui des policiers mais toujours fidèle à son patron.

Ensemble, les deux hommes vont combattre des forces qui les dépassent.

En conclusion, traitant de la corruption dans le monde de la politique et dans celui de la police, « Adieu poulet » est très typique du cinéma policier français des années 70.

Le scénario est simpliste, les personnages sont virils, truculents et un tantinet caricaturaux.

Courses de voitures en vieille Peugeot et Renault, bagarres et fusillades musclées viennent insuffler l'action nécessaire pour ne pas trop s'ennuyer.

Un film d'un autre temps donc, qui peut se laisser voir par nostalgie ou pour simplement le plaisir de voir un tandem sympathique composé d'un Ventura toujours impressionnant de force tranquille et un Dewaere charmant, provocateur et génial.
http://seth-chroniques.over-blog.com/article-adieu-poulet-pierre-granier-deferre-64473388.html

Distribution : http://cinema.fluctuat.net/films/adieu-poulet-2/casting.html
Vidéos partielles :
http://www.youtube.com/watch?v=m5cmLxmwfp4
http://www.youtube.com/watch?v=6fUbh-_Teew
http://www.youtube.com/watch?v=-NQ2pDX_h2A
http://www.youtube.com/watch?v=iKlqtcQ0fPs
http://www.youtube.com/watch?v=mwZli3WYmXE
http://www.youtube.com/watch?v=KRANzcLUT1U
http://www.youtube.com/watch?NR=1&v=tbYYko-IHDk
Finalement, je penche pour Pierre Tornade, dans le rôle de "l'inspecteur Pignol".


Autre résumé :
CiterSYNOPSIS: Rouen, années Giscard (1974-1980), lors d'une campagne électorale, une bagarre entre colleurs d'affiche fait intervenir un policier qui rentrait chez lui. Il est assassiné d'un coup de revolver et un colleur d'affiche décède aussi sous les coups de matraques. L'inspecteur Verjeat et son second l'inspecteur Lefèvre savent qu'il s'agit d'un repris de justice nommé Portor qui a été embauché par le maire de la ville dans son service d'ordre. Pierre Lardatte riche industriel, et maire de Rouen, réfute toute responsabilité vis-à-vis de Portor. L'enquête piétine. Le père du jeune colleur d'affiche décédé investit la mairie avec ses fils armés de fusils. Verjeat négocie avec le père despéré, un discours dans le haut parleur anti Lardatte contre une reddition...

CRITIQUE: Film tiré d'un roman de Raf Vallet ce fait divers qui a eu lieu en 1971 à Puteaux est le reflet des années dites "Giscard" durant lesquelles de petits caciques locaux faisaient les élections et régner leur loi grâce à l'intervention de la pègre locale et trempaient allègrement dans des magouilles immobilières. Le film s'inscrit dans la dénonciation de ces pratiques. Francis Veber a scénarisé le film. La critique reste subtile. Le film s'inscrit au panthéon du film policier français grâce surtout à sa distribution des rôles. Lino Ventura en vieux flic idéaliste qui fonctionne avec le code de l'honneur allié à Patrick Dewaere jeune chien fou qui ne croit à rien. Julien Guiomar en chef de la police coincé entre ses hommes qui veulent faire le boulot quitte à faire sauter le maire de la ville de son siège, et sa hiérarchie préfectorale et ministérielle qui voit mal un homme de la majorité anéanti par des affaires de meurtres et qui cherchent l'étouffement du dossier. Et Victor Lanoux en politicien véreux qui cherche à afficher son armure de chevalier blanc de blanc, alors que les casseroles de plus en plus lourdes s'accrochent à lui. L'acteur n'a jamais été aussi bon que dans ces films où il interprète des ordures de bas étages. La réalisation de Pierre Granier-Deferre pas très inventive reste efficace et donne la part belle aux acteurs. Lino Ventura et Patrick Dewaere en tête dans un formidable buddy movie à la française.

La scène d'anthologie: Toute dernière scène: L'inspecteur Verjeat répond à Lardatte menacé par Portor d'un revolver qui l'appelle au secours, empoigne le mégaphone et répond "Verjeat il est à Montpellier, Verjeat!". Fin formidable, mieux qu'une arrestation.
http://cinelectureautres.hautetfort.com/archive/2011/week01/index.html

Pourquoi je voudrais retrouver cela ?
Cette réplique est calquée par les comportements d'ententes entre avocates et le Parquet, en affaires familiales dès qu'elles peuvent être exploitées pour leur guerre sexiste : "Nous, les faux-témoins, on en a BESOIN, et on les protège !"
Je joue cartes sur table. Plus de détails en février 2007 là :
http://debats.caton-censeur.org/index.php?option=com_content&task=view&id=40&Itemid=9
ou là :
http://debats.caton-censeur.org/index.php?option=com_content&task=view&id=17&Itemid=61

Merci d'avance !


JacquesL

#1
Deux autres films ont aussi été inspirés par l'affaire de la fusillade de Puteaux :
Il n'y a pas de fumée sans feu, d'André Cayatte, où André Falcon tient le rôle du maire de Puteaux, Charles Ceccaldi-Reynaud,
Défense de savoir, où c'est Michel Bouquet qui tient ce rôle.

Citer Affaire de la « fusillade de Puteaux »

En 1971 à Puteaux pendant la campagne municipale, un colleur d'affiches socialiste, Salah Kaced, 31 ans, est tué par un ou des partisans de Charles Ceccaldi-Raynaud, alors maire. Un procès a lieu en 1974, qui fait la une des journaux (Le Figaro, L'Aurore, Le Monde). Comme des employés de la mairie se trouvaient impliqués, Charles Ceccaldi-Raynaud est jugé au civil responsable de la fusillade et est condamné à verser plus de 200 000 francs de dommages et intérêts à la partie civile[8].

Ce fait-divers a inspiré le cinéaste Pierre Granier-Deferre pour son film Adieu poulet (1975) avec Lino Ventura et Patrick Dewaere et André Cayatte pour Il n'y a pas de fumée sans feu (1973) avec Annie Girardot et Bernard Fresson.

Une autre source précise que le scénario de "Il n'y a pas de fumée sans feu" est également inspiré de l'affaire Markovic, où là aussi le photographe seul témoin de son trucage, a été assassiné.
http://www.lepost.fr/article/2011/03/28/2448398_le-cinema-francais-de-papa-il-n-y-a-pas-de-fumee-sans-feu-andre-cayatte-1973-avec-la-regrettee-annie-girardot.html

A lire :
http://www.lexpress.fr/region/mon-systeme-a-ete-mieux-organise-qu-ailleurs_484148.html
CiterLe clientélisme vous a bien aidé, quand même?

Tout à fait! De ce côté-là, ma politique a été exemplaire! C'est mal connoté? A tort. Il faut une politique pour chaque classe. Et je pense n'avoir oublié aucun niveau social. J'en ai vu, des gens qui avaient des opinions et qui en changeaient en obtenant une place en HLM. Mais je ne demandais pas qu'on vote pour moi, je demandais qu'on reconnaisse mon travail. Vous savez, ceux qui n'étaient pas d'accord, on ne pouvait pas leur supprimer leur appartement. Mais ils obtenaient moins facilement une place dans nos villages de vacances en Bretagne ou en Corse.

Etes-vous d'accord pour parler d'un «système Ceccaldi-Raynaud»?

Si l'on considère qu'il y a nécessairement des systèmes partout, à un niveau plus ou moins élevé, oui. S'attirer une clientèle, en dehors des opinions, c'est naturel. Une politique clientéliste, pour un maire, c'est inévitable: il faut s'imposer de recevoir des gens à longueur de journée. Mon système a peut-être été mieux organisé qu'ailleurs; ça existait avant moi, mais avec moins d'habileté, de puissance et d'ampleur. Celui qui viendra après, on verra.  

http://tempsreel.nouvelobs.com/opinion/00020052.EDI0001/une-banlieuede-serie-noire.html


A Saint-Quentin, années 73 à 77, c'étaient les taxis Vasseur, avec leurs radiotéléphones (rares à l'époque) qui servaient de police nocturne des gaullistes pour menacer les colleurs d'affiche du mouvement ouvrier. Connaissant les frères Vasseur (voir les chroniques correctionnelles de l'époque), on peut gager qu'ils ne faisaient pas cela bénévolement, mais bien payés.
L'affichage sauvage était une affaire virile et risquée.
Quant aux stades pour nous parquer avant exécution, comme au Chili, ils y avaient songé aussi, les documents du SAC l'ont prouvé.