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Le chômage explose, surtout dans l'industrie

Démarré par JacquesL, 04 Septembre 2011, 01:48:16 PM

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JacquesL

http://www.marianne2.fr/Le-chomage-explose-surtout-dans-l-industrie_a208856.html

CiterLe chômage explose, surtout dans l'industrie
Emmanuel Lévy - Marianne | Jeudi 28 Juillet 2011 à 16:15

La forte hausse du chômage au mois de juin, +1,3%, douche les espoirs du gouvernement fondés sur les relatifs bons résultats du début de l'année. Plus inquiétant : c'est surtout dans l'industrie que l'emploi régresse. Le baromètre Marianne du chômage dénombre, lui, 4,7 millions de demandeurs d'emploi




Cette fois-ci, les chiffres du chômage ne feront pas la une du Figaro, comme ils l'occupèrent au début de l'année quand la baisse était au rendez-vous. L'hirondelle printanière n'a pas passé l'été. Voilà qui avec le mauvais temps risque de gâcher les vacances du gouvernement. En juin 2011, la forte hausse du nombre de demandeurs d'emploi, +33 600, a anéanti 5 mois de recul à petit pas, portant à 2,7 millions de personnes le chômage officiel. Les seuls que Xavier Bertrand, le ministre du travail, souhaite commenter.



Pourtant « Fin juin 2011, en France métropolitaine, 4 103 700 personnes inscrites à Pôle emploi », note l'agence. Pire, si l'on y ajoute les personnes dispensées de rechercher un emploi comme les salariés mis en préretraite, comme Marianne le fait avec son baromètre. Avec 4,7 millions de personnes, cet indicateur inscrit un nouveau record. Depuis l'arrivée de Nicolas Sarkozy à l'Elysée notre baromètre a grossi de près de 30%, soit un million de personnes. Quand Xavier Bertrand concède des « mauvais chiffres », Martine Aubry, elle préfère parler de « chiffres catastrophiques », tout comme la CFDT. Pour l'heure, le gouvernement compte sur le « contrat de sécurisation professionnelle » ou les contrats de « prépa-apprentissage », deux meurettes qui peineront à contrecarrer cette dynamique. Pas question pour autant de mettre fin à la catastrophique politique de défiscalisation des heures supplémentaires. La dernière pierre encore debout de l'épouvantable Tepa est pourtant aussi coûteuse pour les finances publiques, 4,5 milliards d'euros, que pour l'emploi (toutes ces heures sup sont autant qui ne vont pas vers la création de nouveaux postes),  comme l'a encore récemment dénoncé le rapport parlementaire du PS Jean Mallot et de l'UMP Jean-Pierre Gorges.


Et l'avenir n'a rien de rassurant. La dynamique de création d'emplois reste désespérément faible. L'économie marchande n'a créé qu'un peu moins de 59 000 postes au premier trimestre. Il manque toujours 375 200 emplois pour retrouver le niveau de début 2008 d'avant la crise. L'industrie en est la première victime. Sur cette période près de 300 000 postes ont disparu. L'hémorragie est de 330 000 emplois, sur l'ensemble du mandat de Nicolas Sarkozy, qui se veut pourtant le saint patron protecteur de ce secteur. Pour autant l'organisation estime que « la récession laissera des traces durables » sur le marché du travail. Autrement dit, malgré la bonne conjoncture, les créations d'emplois ne seront pas au rendez-vous. En tous cas, leur progression, 146 000 prévus par l'Unedic en 2011 et 168 000 en 2012, ne devrait pas permettre de reconstituer les fameux 375 000 emplois détruits sur les trois dernières années. Dans ces conditions, l'objectif de ramener le taux de chômage officiel en deçà de 9% contre 9,7% en ce mois de juin 2011, comme l'a encore promis Xavier Bertrand, ressemble d'avantage à un vœu pieux.

Ce n'est pas nouveau, c'était inscrit dans les aveuglement politiques depuis au moins deux dizaines d'années. Mais c'est encore terrifiant à lire, quand on pense à nos enfants et petits-enfants.

JacquesL

http://lemonde-emploi.blog.lemonde.fr/2011/08/25/le-chomage-frappe-plus-fortement-les-garcons-que-les-filles/

Citer25 août 2011
Le chômage frappe plus fortement les garçons que les filles

Chiffre inédit jusqu'ici dans l'histoire de la statistique de l'emploi : un taux de chômage masculin supérieur à celui du chômage féminin !

Il s'agit en l'occurrence de la situation en 2009, en pleine crise économique, de l'emploi des jeunes sortis du système éducatif en 2004, observée par le Centre d'études sur l'emploi et les qualifications (Céreq, Bref n°288, juin 2011) : le taux de chômage des jeunes femmes cinq ans après la sortie de l'école était de 12%, celui des jeunes hommes de 15%.

Explication : la crise a frappé plus fortement les emplois peu qualifiés de l'industrie, du BTP et du transport, où les jeunes hommes de cette "génération 2004" sont plus nombreux que les jeunes femmes, que les emplois du tertiaire, où ce sont les femmes qui sont les plus nombreuses.

C'est l'envolée du chômage de cette première catégorie (+ 10 points, de 25% à 35% entre septembre 2008 et mai 2009), alors que celui de la seconde catégorie, reste à peu près stable, à un niveau élevé toutefois (33%), qui explique ce retournement de situation.

En revanche, les courbes de chômage suivent à peu près le même tracé quelque soit le sexe pour les jeunes diplômés du secondaire ou du supérieur, ce qui joue également en faveur des femmes, puisque celles-ci sont de plus en plus nombreuses à décrocher des diplômes du supérieur (47% de la génération, contre 34% des garçons), alors que les deux tiers des jeunes non-diplômés sont des hommes.

Toutefois, une fois en emploi, la situation des jeunes femmes reste bien moins bonne que celle des hommes, à niveau de diplôme équivalent. Ainsi, la part des contrats à durée indéterminée (CDI) augmente deux fois plus vite entre 2007 et 2009 pour les jeunes garçons sortis de l'école en 2004 que pour leur homologues féminines ; une jeune femme peu ou pas diplômée sur quatre occupe un emploi à temps partiel en 2009, contre un garçon sur dix. Et les écarts de salaire entre hommes et femmes vont, selon les catégories, de 8% à 20%, le différentiel le plus important concernant... les diplômés et diplômées du supérieur.