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Le suicide de Lise Bonnafous.

Démarré par JacquesL, 07 Novembre 2011, 01:56:40 PM

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JacquesL

La note de Brighelli :
http://bonnetdane.midiblogs.com/archive/2011/11/02/en-memoire-de-lise.html
http://www.midilibre.fr/2011/10/19/suicide-au-lycee-l-hommage-emouvant-du-pere-de-l-enseignante,404673.php

Discussions de profs, et leurs critiques :
CiterLe Sat, 05 Nov 2011 22:52:18 +0100, Dr brigitte crest a écrit :

> Le 05/11/2011 20:18, Julien Esquié a écrit :
>> http://bonnetdane.midiblogs.com/archive/2011/11/02/en-memoire-de-
lise.html
>
> Belle intervention de Brighelli avec sa fougue méridionale habituelle.
> Epoque malade, école malade, professeurs et savoir destitués.
>
> Dr b.c.
Quelles œillères que les vôtres! Comprenez-vous parfois ce que vous
lisez ? Quel discours convenu et victimaire que le vôtre! Toute l'époque
est en vous. Et ce n'est pas un compliment.

Contrairement à ce que pense l'auteur de cet article, je ne crois pas que
l'excès de travail soit la vraie cause de ce drame. Il me semble plutôt
que ce professeur s'est trouvée dans une de ces situations qui détruisent
les personnalités les mieux trempées : dans l'une, on vous demande de
prendre des responsabilités pour lesquelles on vous refuse les moyens
correspondants, dans l'autre on vous punit pour vous être conformé à ce
que l'on vous avait demandé de faire. Ces méthodes, utilisées pour la
torture, sont ingénument adoptées comme pratiques quotidiennes par notre
système éducatif.

L'enseignement est malade de ses méthodes inadaptées qui le stérilisent
et le dé-crédibilisent. Les élèves qui autrefois supportaient
l'arbitraire des programmes et l'inefficacité des méthodes dans l'espoir
de la promotion sociale, savent que ce mécanisme ne fonctionne plus. Les
surveillants ayant disparus, la discipline doit être assurée par les
professeurs qui n'en ont ni le temps, ni la capacité, ni les moyens.
Les profs, tenus à des pratiques intenables, abandonnés par leur
administration autistique et un encadrement déficient, en meurent.

CiterLe 06/11/2011 07:26, Pierre Delaprat a écrit :

> ... Il me semble plutôt
> que ce professeur s'est trouvée dans une de ces situations qui détruisent
> les personnalités les mieux trempées...

Non, je pense que cela détruit les personnalités les plus fragiles


> ... Les élèves qui autrefois supportaient
> l'arbitraire des programmes et l'inefficacité des méthodes dans l'espoir
> de la promotion sociale, savent que ce mécanisme ne fonctionne plus.

L'école n'en est pas responsable.

> ...Les
> surveillants ayant disparus, la discipline doit être assurée par les
> professeurs qui n'en ont ni le temps, ni la capacité, ni les moyens.
> Les profs, tenus à des pratiques intenables, abandonnés par leur
> administration autistique et un encadrement déficient, en meurent.

N'en meurent que si ils sont trop fragiles ; comme le relevait à propos du drame de Béziers un enseignant cité par Libération :
«Nous ne voulons pas nous prononcer sur sa vie privée, et nous n'avons pas eu de confirmation sur l'existence de cette réunion houleuse, mais il est certain que le choix du lieu pour effectuer un tel acte n'est pas neutre, commente Jean-Luc Vaïsse, secrétaire départemental du syndicat d'enseignants SE-Unsa. Le problème, c'est que son mal-être, probablement à la fois personnel et professionnel, n'a pas été détecté. Depuis 2008, je répète que les enseignants ne sont soumis à aucune visite médicale. Il n'y a pas de suivi des personnels de l'Education nationale. Ils ne sont pas accompagnés. Les cellules psychologiques de crise, c'est bien, mais quand elles sont mises en place, il est trop tard !»
http://www.liberation.fr/societe/01012365629-dans-un-lycee-de-beziers-une-prof-s-immole-devant-les-eleves

ou encore :
"D'après des parents d'élèves, cette femme était en conflit avec certains élèves, qui la trouvaient trop sévère et contestaient ses méthodes. Lors d'une récente réunion parents-professeurs, l'enseignante, qui portait des bleus et des traces de coups, s'était apparemment montrée hostile à toute discussion. Une tentative d'explication plutôt houleuse, mercredi, avait été « mal vécue » par l'enseignante, selon ces témoins qui ont ajouté qu'elle avait fait une dépression nerveuse l'an dernier et avait été convoquée à plusieurs reprises par la direction de l'établissement."
"Lise était une prof connue pour son goût de la rigueur et de la discipline, quitte à se coltiner avec les élèves. Mais l'enseignante était aussi personnellement fragilisée, surtout depuis le décès, l'an dernier de son neveu. À la rentrée de septembre, elle avait demandé et obtenu un allègement de son service. Elle enseignait à mi-temps. « Peut-être qu'elle n'a pas supporté la tension ambiante » avance un de ses collègues. Les difficultés personnelles étaient de notoriété publique, y compris parmi ses élèves. "
http://www.ladepeche.fr/article/2011/10/14/1192463-beziers-la-prof-s-immole-par-le-feu-au-lycee.html

--
Djeel

CiterBien entendu, un tel acte a des causes multiples qui se surajoutent. je pense qu'il est difficile de commenter ce cas, faute d'informations précises, mais que l'on peut en revanche faire quelques remarques sur la manière dont il a été relaté, commenté et sur son contexte.
Bien entendu, les suicides sur le lieu de travail ont toujours existé et le choix du lieu est toujours signifiant. Accuser d'emblée l'institution ou l'administration de toute la responsabilité est excessif pour autant.
S'interroger sur les rapports avec ses élèves, ses collègues et la direction de l'établissement apporterait vraisemblablement quelques lumières précieuses.
On peut remarquer, comme le souligne je crois Brighelli, que la scène a été filmée par certains élèves: il y a là de quoi s'interroger moins d'un point de vue moral (encore que...) que sur le statut de l'image et de l'événement, événement glorifié par l'importance des medias dans notre configuration mentale. Est événement tout surgissement inattendu qui brise la chaîne de la perception attendue et vaut plus que tout. Sans comprendre qu'un événement filmé perd du coup précisément son statut d'événement c'est-à-dire de surgissement...
Sans doute faudrait-il cultiver un peu  dans la pédagogie la valeur et l'intérêt de la répétition, de l'attendu, comme dans la musique grégorienne, pour contrer cela mais en avons-nous les moyens? Ce serait aller contre la pression qui veut que le nouveau soit, par nature, plus désirable.
Vous (Djeel) avez raison de citer ce passage selon lequel Lise était connue pour son goût de la rigueur; un autre texte souligne (comme un défaut) le fait qu'elle faisait travailler les bons élèves. Ceci est de moins en moins admis puisque l'école se veut surtout un instrument de nivellement forcené.
Mais encore une fois nous ne pouvons commenter que dans le vague et l'obscurité, ce qui est passablement absurde.

Citer> N'en meurent que si ils sont trop fragiles ; comme le relevait à propos
> du drame de Béziers un enseignant cité par Libération :
http://www.liberation.fr/societe/01012365629-dans-un-lycee-de-beziers-une-prof-s-immole-devant-les-eleves

> «Nous ne voulons pas nous prononcer sur sa vie privée, et nous n'avons
> pas eu de confirmation sur l'existence de cette réunion houleuse, mais
> il est certain que le choix du lieu pour effectuer un tel acte n'est pas
> neutre, commente Jean-Luc Vaïsse, secrétaire départemental du syndicat
> d'enseignants SE-Unsa. Le problème, c'est que son mal-être, probablement
> à la fois personnel et professionnel, n'a pas été détecté. Depuis 2008,
> je répète que les enseignants ne sont soumis à aucune visite médicale.

A vrai dire les protales (chefs d'établissement) non plus, ne sont pas soumis à contrôle psychiatrique périodique. Nos voitures passent au contrôle technique tous les deux ans. Tous les ans pour les utilitaires. Mais jamais pour les fonctionnaires de pouvoir (on dit abusivement "d'autorité"), jamais pour aucun magistrat qui tranche des vies comme ça lui chante, et condamne des innocents pour l'exemple, ni pour les "experts" au dessus de tout soupçon à qui le rectorat commande des expertises de complaisance. A quoi sert l'argent du contribuable, abandonné à des réseaux d'influence...


> http://www.ladepeche.fr/article/2011/10/14/1192463-beziers-la-prof-s-immole-par-le-feu-au-lycee.html

>> ... Il me semble plutôt
>> que ce professeur s'est trouvée dans une de ces situations qui
>> détruisent les personnalités les mieux trempées...
>
> Non, je pense que cela détruit les personnalités les plus fragiles

Mais ce n'est pas faute d'avoir essayé de les détruire, si parfois certains sadiques et irresponsables échouent à détruire certaines de leurs cibles.

D'ordinaire je ne le désigne que par un sobriquet pittoresque, que lui avait décerné ma collègue Danièle. Là, il n'y a pas de raison de le protéger derrière un pseudo. Il s'est conduit systématiquement en ordure, rien d'autre. Le jour où il aurait dit la vérité sur quoi que ce soit, il aurait pris tout l'établissement à contre-pied : personne n'aurait vu venir le coup ! Il avait peu d'habiletés, mais il était virtuose dans l'art de sandwitcher une contre-vérité éhontée entre deux couches de truismes. Dans chaque phrase.

C'était donc bien Christian Avez, faux-cul accompli, qui avait déjà envoyé en maison de repos deux professeures, dont j'ai les noms. Année 1995-96, ce fut la dite collègue Danièle qu'il s'est acharné à détruire. Deux ans après, elle confiait ne pas comprendre comment elle avait réussi à tenir le coup. Il faut dire que son mariage est solide. Elle s'est alors fait élire au Conseil d'Administration du bahut, pour pouvoir mieux surveiller ses prochaines malversations.

Après ces trois professeures, je suis le premier professeur mâle à qui Christian Avez s'est attaqué. Il a organisé des attaques physiques d'élèves, des campagnes de harcèlement. Il m'a convoqué régulièrement pour me faire valoir qu'il était grand temps que je culpabilise et que je déprime : "Vous ne voyez donc pas qu'on est tous contre vous ?". Si un père d'élève particulièrement paranoïaque avait de gros griefs fossilisés contre les maths et les profs de maths en général, Avez lui donnait les plus gros sabots à me lancer à la figure...

Il est aussi entré en hurlant dans ma classe, furieux que je sois allé prendre ma classe à l'heure au lieu de persister à l'attendre. Coup de chance, j'ai enregistré ses vociférations.

Quand je suis allé au Rectorat consulter mon dossier administratif, monstrueux de haine et de falsifications accumulées par le dit protale, j'y ai notamment trouvé, agrafée à une liasse, apparemment par la secrétaire du protale, une demande d'enquête de personnalité délivrée par un juge d'instruction, pour distribution de documents pornographiques à des mineurs de moins de quinze ans. Accablant n'est-ce pas ?
Toutefois une lecture attentive du document révélait les bizarreries suivantes :
Le prénom n'est pas le bon.
le nom n'est pas le bon.
La date de naissance n'est pas la bonne.
Le lieu de naissance n'est pas le bon.
L'adresse n'est pas la bonne.
La ville n'est pas la bonne.
Le département non plus n'est pas le bon, Ardèche au lieu de Drôme.

Autre bizarrerie dont la détection exige quelque connaissance de l'établissement : il n'existe aucun mineur de moins de quinze ans au L.P. des Catalins.

Mais ça n'est pas grave, hein ! Ça s'ajoute au volume !

Jamais le Rectorat de Grenoble n'a répondu à ma demande d'éclaircissements sur cet étrange document.

Par ailleurs tout est prévu pour faciliter d'autres falsifications :
Il n'existe aucune liste de pièces ni aucun numéro unique de pièce.
Aucun moyen de procéder à un examen contradictoire, et interdiction totale de photocopier quoi que ce soit.
Secret du roi !  Trop de choses inavouables à cacher.

Remarquez, les document de jury d'IUFM ne sont pas mieux :
aucune date, aucune signature, et interdiction même de prendre des notes.
Secret du roi ! Trop de choses à cacher.

Alors le coup de "On a essayé d'aider Lise Bonnafous", j'ai le plus grand mal à y croire. Quand j'étais lycéen, j'ai eu des protales de valeur. Quand j'ai été maîtr'aux, puis longtemps après professeur, j'ai vu d'abord un incapable très effacé, puis des carriéristes dont je dirais poliment qu'ils étaient discutables. On a fait exprès d'en sélectionner des mauvais ? Ou on a simplement rendu le métier impossible à exercer correctement ? Je ne comprends pas les détails du naufrage de l'institution, je m'interroge encore.

Quand j'étais jeune ingénieur, on nous avait appris qu'un mauvais cadre, c'est pire que mille mauvais ouvriers. Et pas à l'Education Nationale ?

"On a essayé d'aider Lise Bonnafous", je n'y crois pas, car il est juste très difficile et sélectif d'aider les dépressifs : il faut être moralement de taille à mériter la confiance que l'on exige. Sur ce point, l'outrecuidance, l'insuffisance professionnelle sont quasiment la règle. Surtout sous le culte freudien de la passivité et de l'irresponsabilité, du reste.
Sur l'Académie de Montpellier je ne sais pas, mais à Grenoble, le réseau d'influence qui protégeait C.A. a utilisé deux imposteurs bien planqués. J'en avais discuté sur un fil qui a été supprimé, mais dont j'avais gardé une sauvegarde :
http://jacques.lavau.deonto-ethique.eu/Secret_corruption.htm

Tout s'est passé comme si le rectorat avait sélectionné les plus ripoux, à qui confier de basses besognes sans qu'ils aient le moindre sursaut de conscience professionnelle. Secret du roi, là encore :
l'Education Nationale est à la fois exorbitante du Code du travail et exorbitante du Code de la santé. Impossible de se faire communiquer les dossiers à couverture "médicale" vous concernant.

Là encore "Un mauvais cadre, c'est pire que mille mauvais ouvriers".

Olivier Guichard confiait désabusé que lui ministre avait autant d'influence réelle sur l'administration de l'E.N. qu'un moustique sur un éléphant. Tandis que le petit roi Nico le Hutin en a, lui, des effets : il a su éradiquer la formation professionnelle pédagogique, afin d'augmenter radicalement la proportion des précaires sur les titulaires. Lui aussi en a lourd à se venger sur les enseignants, de son parcours scolaire, hmm, discutable...

Dans un pays où l'on n'a presque plus d'industrie, où la part de valeur ajoutée industrielle est la plus basse de toute l'Europe, où les agriculteurs sont étranglés et poussés aux suicides, étrangler aussi l'éducation, est-ce une politique bien raisonnable ? Il est sain d'en douter.

JacquesL

Lire aussi : Professeurs désespérés : un déni de civilisation
A la suite du suicide de Lise B., professeur, dans la cour d'un lycée de Béziers
par Marie-Claude Perrin-Faivre

http://www.mezetulle.net/article-professeurs-desesperes-un-deni-de-civilisation-87022074-comments.html#anchorComment

JacquesL

#2
Des langues se délient, sur les moyens employés par l'administration pour broyer ceux qui déplaisent au chef d'établissement :

http://bonnetdane.midiblogs.com/archive/2011/11/02/en-memoire-de-lise.html  

Citation de: illapaUn témoignage de harcèlement scolaire qui vient d'être posté sur mon blog :

Professeur agrégée, j'ai subi 4 ans de harcèlement moral de la part d'une chef d'établissement nouvellement nommée dans un collège où je travaillais depuis 12 ans. Humiliations de toutes sortes, brimades publiques, mise au placard, inadéquation entre mon service et mes compétences, sabotage de mon travail, de ma formation continue, isolement progressif au sein de l'établissement puis manipulations d'élèves et maltraitances diverses... (paquet d'excréments déposé devant ma salle, insultes déposés dans mon casier, cahiers de texte arrachés.....jusqu'aux vêtements endommagés).

L'origine de cet acharnement? les énormes projets pédagogiques que je mettais en place, mes relations privilégiées avec les élèves... mon désir d'en faire toujours plus et les retours positifs de la part des parents d'élèves.

A plusieurs reprises, j'ai fait appels aux syndicats. Aucun syndicat enseignant n'a voulu m'aider. J'ai commencé au SNALC avant de passer à F.O. Les syndicats ont eu un comportement odieux et se sont comportés comme de véritables collaborateurs.

J'ai alerté dès la 2è année ma hiérarchie: médiateur, inspecteur de Vie scolaire, inspecteurs pédagogiques, puis, lorsque je me suis trouvée réellement en danger, l'Inspecteur d'académie et le D.R.H. Cela m'a valu de me retrouver sur liste noire pour le concours de l'inspection et un poste en école européenne.

Au bout du compte, le rectorat a décidé de couvrir la principale elle-même soutenue par un homme politique. Celle-ci répandait la rumeur que j'étais folle, agressive, que tout le monde voulait porter plainte contre moi. Elle a sali mon image et ma réputation... et l'on ne sait pourquoi, tout le monde a donné foi à la diffamation. La situation s'est donc retournée contre moi. On a reconnu comme avérés certains faits que j'avais relaté mais on a suggéré que je me serais fait subir moi-même les maltraitances que je dénonçais. Considérée dès lors comme un danger pour les enfants, on a interdit tout l'établissement de communiquer avec moi (parents ou colllègues amis m'ont avoué avoir peur...).

Quand l'administration a décidé de vous broyer, elle en a les moyens: mise en congé d'office puis, sans même voir de médecin, Congé Longue maladie. Je suis actuellement convoquée chez un psychiatre! On veut déjà, moi qui n'ai aucun problème avec les élèves et qui suis passionnée par mon métier de professeur, me "placer" sur des postes de réadaptation.... Cette situation a des incidences graves sur ma vie privée et mes projets personnels.

Sur qui compter actuellement? Quelle action engager? Alors une procédure judiciaire, oui. Mais la reconnaissance du HM est longue et difficile. Je me bats contre toute une Institution. Seuls des contacts au Ministère ou avec des personnalités politiques pourraient faire avancer les choses. Je ne crois plus ni dans les institutions moins encore dans les syndicats. Sans réhabilitation, je finirai comme tous ceux qui ont été victime de harcèlement. La société n'est pas encore prête à y faire face.

Écrit par : Daniel Arnaud | 03 novembre 2011

Écrit par : illapa | 03 novembre 2011

Blog de Daniel Arnaud où se trouve le courrier original :
http://generation69.blogs.nouvelobs.com/archive/2011/10/22/suicides-dans-l-education-nationale-le-bal-des-hypocrites.html