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En 2013, les marmottes alpines souffrent du refroidissement climatique.

Démarré par JacquesL, 24 Mai 2013, 02:54:39 PM

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JacquesL

En 2013, les marmottes alpines souffrent du refroidissement climatique.
Reportage : http://www.beneluxnaturephoto.net/forumf/index.php/topic,146269.0.html

Ce n'est pas nouveau : à Pentecôte 1970, autour du refuge Prariond, là aussi les marmottes s'éveillaient dans une vallée de l'Isère complètement enneigée, où il fallait creuser profond pour trouver un peu d'herbe.


Qu'à cela ne tienne, pour se faire payer ses vacances à la montagne par le contribuable, il n'y a qu'à raconter que "les marmottes alpines souffrent du réchauffement climatique"...

http://projetmarmottealpine.org/2012/12/03/les-marmottes-alpines-souffrent-du-changement-climatique-2/
http://projetmarmottealpine.files.wordpress.com/2012/12/tafani2012.pdf

Ce qu'il y a de bien avec Marion Tafani, c'est que dès la première phrase de sa page perso, elle avoue son opportunisme politique :
http://projetmarmottealpine.org/marion-tafani/ :
Citation de: Marion TafaniDe nos jours il est difficile de passer à coté de la thématique des changements climatiques.
Bah wi, si on veut avoir des crédits, il faut raconter à la bureaucratie des histoires de "changements climatiques", question de conjoncture politique...
C'est comme ça qu'on peut se faire payer ses vacances à la montagne dans un cadre grandiose (la Grande Sassière), aux frais du contribuable.

http://projetmarmottealpine.org/2013/03/22/participez-au-marmothon/
http://fr.ulule.com/marmothon/
http://projetmarmottealpine.org/changement-climatique/
http://projetmarmottealpine.files.wordpress.com/2012/12/tafani2012.pdf

Cela au moment où tous les randonneurs alpins et pyrénéens se lamentent que la montagne garde son manteau d'hiver, et refuse de laisser place au printemps.

Et que l'une d'entre eux, incapable de prévoir qu'il fallait un piolet pour traverser en sécurité des prairies pentues encore fort enneigées en avril, incapable d'enrayer sa chute sur névé, a été dévorée par les vautours en deux heures.
http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2013/05/04/tuee-en-montagne-elle-a-ete-devoree-par-les-vautours,1129663.php
http://www.kairn.com/fr/milieu-montagne/88784/les-vautours-s-attaquent-au-corps-d-une-accidentee-en-montagne-dans-les-pyrenees-atlantiques.html
CiterMourir pour alléger, l'idée est excellente...
Trois abrutis qui vont sur des névés pentus, avec même pas un piolet
par personne, sans même s'être entraînés à bloquer une glissade.

C'est trop cher ? On trouve sur la Baie et chez les vendeurs de surplus
militaires des piolets, surplus des armées autrichienne, allemande et
française pour 15 euros.
Donc le prix comme dissuasion ? Hem...
Ah certes, ces piolets militaires d'occasion ne sont pas des champions
de légèreté, mais ce sont des modèles solides, avec une pique pénétrant
fort bien dans la neige durcie. Parfois le grip en caoutchouc noir est
un peu usé, et mérite un point de colle polyuréthane. Et alors ?

Bon, je passe qu'ils n'aient pas pris de crampons : si les névés sont
minoritaires sur la partie de parcours exposé, les mettre et les
enlever, ça prend un temps désagréable, et des crampons d'aluminium ne
supporteraient pas le mixte. Mais l'absence des piolets est inexcusable, là.
Et apprendre à s'en servir, Sacrebleu !
http://citoyens.deontolog.org/index.php/topic,1678.0.html
http://alpinismes.free.fr/TerrainsGlissants/TG_SensPiolet.html

Remarquez, l'ONERC, "Observatoire National sur les Effets du Réchauffement Climatique" sait s'adapter à la fin de la fluctuation en réchauffement : ils ont soigneusement stoppé leurs enregistrements en 2009. Silence radio sur les enneigements 2010, 2011, 2012 et 2013...
http://onerc.developpement-durable.gouv.fr/fr/indicateur/les-hivers-au-col-de-porte-massif-de-la-chartreuse-isere

Hyargh ! Hyargh ! Hyargh ! Hyargh !
Voilà qui est duper le public en professionnels de la fraude,
aux frais du contribuable.

D'ailleurs n'oublions pas que Michel Barnier, référence scientifique s'il en fut, vous a affirmé que les tremblements de Terre viennent du "réchauffement climatique" :
http://www.youtube.com/watch?v=tXV-o5iI3rg&feature=related

D'autres courtisans ont prédit que le "réchauffement climatique" provoquerait des éruptions volcaniques :
http://www.actualites-news-environnement.com/23401-rechauffement-climatique-volcans-islandais.html
http://www.developpementdurable.com/environnement/2010/04/A4604/eruption-volcanique-un-phenomene-amplifie-par-le-rechauffement-climatique.html
http://www.laterredufutur.com/html/modules.php?name=News&file=article&sid=327

Un sottisier illimité...

JacquesL

Citer
Les conditions ont été sévères avec pour conséquence un taux de mortalité supérieur à 60% pour les marmottons de l'année dernière.

Quant au Dr Cohas et son équipe, ils ont retrouvé un peu de réconfort avec quelques jours de beau temps...

CQFD : En 2013, c'est de conditions climatiques refroidies que souffrent les marmottes alpines.

Mais ça ne fait rien : on va continuer de propagander quand même le truc du "réchauffement climatique anthropique", avec prétention qu'on aurait tout compris à la physique de l'atmosphère et aux circulations et oscillations océaniques. Pis on va continuer de prétendre au grand public que le temps de résidence du CO2 atmosphérique est de cent à deux cents ans selon les jours, pis on va continuer de prétendre au grand public que les banquises arctiques et antarctiques fondent dangereusement, pis on va continuer de prétendre au grand public que les ours blancs sont en disparition, et par la faute du "réchauffement climatique anthropique", pis on va continuer de prétendre au grand public que les Maldives et Tuvalu seront englouties par la montée des océans, pis on va continuer de prétendre au grand public qu'il y aura 50 000 réfugiés climatiques en 2010, oups, en 2020, oups, en 2050, enfin bref, quoi, qu'il faut exterminer les pauvres parce qu'ils bouffent trop, et qu'il faut concentrer davantage de pognon dans les mains des fortunes pétrolières qui dirigent le WWF (genre l'Aga Khan, les familles royales britanniques et néerlandaises, John H. Loudon (ancien patron de la Royal Dutch Shell), ...).


JacquesL

#2
CiterLes financiers qui "dirigent" le monde n'ont rien à foutre des marmottes de la Grande Sassière ...

En un sens c'est vrai : ils préfèrent montrer à la TV des animaux plus gros, plus spectaculaires, tels que le panda géant. Et puis les marmottes ne font pas des trophées glorieux à accrocher dans leurs châteaux.

Un peu d'histoire du WWF :
http://indicescibles.blogspot.fr/2013/01/lhistoire-du-wwf-world-wildlife-fund.html

Citer L'histoire du WWF (World Wildlife Fund )
"Crack! Le coup de fusil atteint sa cible, et une mère rhinocéros meurt. Son petit, désormais seul, abandonné est aussi condamné à mort. Alors qu'une autre de nos espèces en voie de disparition,  est proche de l'extinction, les braconniers assoiffés de sang se développent."
Circulaire du World Wildlife Fund - 17 Juillet 1987 condamnant les "hommes fiers du Moyen-Orient" pour leur gaspillage criminel et ignorant du rhino, parce qu'ils en utilisent sa corne sculptée comme poignées pour leurs couteaux de cérémonie.

En Janvier 1961, quelques mois avant qu'il ne lance sa nouvelle "Arche de Noé", autrement dit le World Wildlife Fund (WWF), pour sauver les espèces animales en voie de disparition sur la planète, le prince Philip accompagna la reine Elizabeth lors d'une visite royale en Inde. Parmi les attractions que l'un de ses hôtes, un rajah local de Jaïpur, organisa pour les festivités royales, il y avait une chasse au tigre. D'une plate-forme élevée dans les arbres, hors de tout danger, Philip tira sur un des célèbres tigres indiens, qui avait été attiré par des chèvres que le rajah avait parqué, captives. La photo de Philippe se tenant fièrement près de sa victime de près de 10 pieds de long du nez à la queue (un peu plus de 3 mètres), provoqua un tollé dans le monde entier.



Secoué, le prince consort poursuivit sa tournée, arrivant à Katmandou avec un bandage bien en vue sur son index, expliquant qu'une blessure pourrait empêcher sa participation à la "chasse traditionnelle" du Roi, mais que, néanmoins, il l'accompagnerait.
Philip et Elizabeth se promenèrent perchés sur quelques des 300 éléphants utilisés pour débusquer le gibier, tandis que la Reine passait son temps à prendre des photos.
Plusieurs tigres furent abattus ce jour-là, mais aucun ne fut officiellement attribué à Philippe. Philippe qui ne fut pas non plus crédité pour la mort d'un autre animal tué ce jour-là, un rhinocéros indien extrêmement rare.
Il n'en restait que 250 dans le monde, après que les planteurs de thé britanniques aient terminé de les massacrer pour faire de la place pour leurs cultures.

Alors que les éléphants marchaient lentement collés les uns aux autres, une femelle rhinocéros avec son petit se retrouva piégée entre eux, encerclée. Un des participants à la chasse royale, Lord Alex Douglas-Home, connu pour être l'un des meilleurs tireurs de toute l'Angleterre, tira près de l'animal pour tenter de le faire fuir. Mais le rhinocéros trébucha sur le passage de Philippe. "Et Philippe abattit l'animal à la grande stupéfaction et horreur de tout le monde", raconta plus tard Ian Mac Phail, directeur international du WWF en charge de lever des fonds, à un membre britannique d'une équipe de tournage. Le bébé rhinocéros terrifié s'échappa en se faufilant en toute hâte entre les pattes des éléphants. "Il a du mourir aussi" ajouta Mac Phail, "il était beaucoup trop jeune pour s'en sortir tout seul."
 
Toute l'affaire fut dissimulée, expliqua MacPhail, parce que le projet de création du WWF était déjà en préparation. "Je participai à l'opération de camouflage", déclara-t-il à l'équipe du film en 1990, pensant  encore que sauver les diverses espèces animales étaient vraiment la raison fondamentale et l'intérêt commun à tous.
Réfléchissant sur l'échec complet du WWF à concrétiser cette 'bonne cause' au cours des trois précédentes décennies, il en conclut: "Mais avec le cœur lourd, je dois vous dire que je me trompais. Le rhinocéros, l'éléphant et le panda ratèrent le coche et l'arche de Noé prit la mer sans eux. "

L'attitude personnelle de Philippe caractérise celle du WWF dans son ensemble. De 1961 jusqu'à ce jour (1994), le WWF a présidé, et dans de nombreux cas, organisé et financé, y compris l'achat d'armes, le massacre systématique et la quasi-extinction des espèces les plus éminentes sous son seul contrôle auto-proclamé. 
Et, sous le couvert de préoccupation pour les animaux, il a utilisé une partie substantielle des centaines de millions de dollars de fonds récoltés jusqu'à ce jour, pour financer le massacre d'êtres humains, en particulier en Afrique sub-saharienne.

Dans le récit qui suit, il faut comprendre que le WWF fut, dès le départ, le fief personnel de Philippe, qui supervisa toutes ses opérations presque jusque dans les moindres détails.
Sir Peter Scott, l'un des fondateurs du WWF et président de longue date, expliqua à EIR (Executive Intelligence Review) dans une interview réalisée au début des années 1980, pourquoi le Prince Bernhard, plutôt que Philippe, devint le premier président international du WWF: "Lorsque nous avons démarré le WWF, un président britannique aurait paru 'trop colonial'."
Mais, Scott souligna que c'était bien Philippe, pas son ami le prince Bernhard, qui était la locomotive -  témoignage confirmé par d'autres au sein de la hiérarchie du WWF. Le directeur général de longue date, Charles de Haes déclara à un journaliste, "le prince Philip est brillant, il a une connaissance remarquable. Il est impliqué dans le WWF depuis sa fondation en 1961. Il est incroyablement actif. Il préside toutes les réunions de comité exécutif. Il est impliqué dans tous les aspects de sa politique."
Le docteur Anne Schiotz du WWF ajouta, "Le Duc d'Edimbourg consacre peut-être un quart de son temps au WWF - il est remarquable."

Le WWF est surtout connu pour ses efforts de conservation de quatre espèces animales, qui étaient toutes dans un bien meilleur état en 1961 qu'elles ne le sont aujourd'hui.
Deux d'entre elles, le panda et le rhinocéros noir d'Afrique sont proches de l'extinction, et les 2 autres l'éléphant d'Afrique et le tigre d'Inde prennent la même direction à grands pas.

A maintes reprises au cours des 33 dernières années, le WWF fut informé, souvent par le biais de rapports qu'il avait lui même demandé, de l'extinction proche des différentes espèces.
Dans chaque cas, il supprima, parfois de manière brutale, l'information.

Trois des cas les plus notoires sont:
. Le "Black Ebur Report".
En 1972, Sir Peter Scott, fondateur du WWF, chargea un chasseur de gros gibier basé à Nairobi, Ian Parker, de se pencher sur le commerce lucratif et en plein essor bien qu'illégal de produits d'origine animale tels que les défenses d'éléphant et les cornes de rhinocéros.
Entre autres choses, Parker révéla que la famille du président kenyan Jomo Kenyatta étaient des commerçants notoires de produits illégaux, et que sa fille Margaret était la secrétaire d'une société qui vendait des cornes de rhinocéros et des défenses d'éléphants en Extrême-Orient, un commerce qui avait probablement fait plus pour décimer les grands animaux du Kenya que toute autre chose.
Parker donna également les noms de plusieurs des plus importants 'écologistes' du Kenya comme étant des braconniers.

Dans les heures qui suivirent la remise du rapport à Scott, Parker fut arrêté, emmené au bien connu Kenyan Special Branch's Langatta Road station ou il fut battu pendant trois jours et sommé de se taire sur ce qu'il avait écrit ou sa femme serait tuée.
Le rapport, donc l'enquête la plus complète sur le massacre de la faune africaine jamais réalisée, resta enterré pendant 17 ans jusqu'à ce que le cinéaste irlandais Kevin Dowling ne le déterre et l'utilise pour son  exposé cinglant du WWF, " Ten pence in the Panda," pour le Britain's Independent Television network.

À peu près au même moment où Parker était battu, le président international du WWF, le Prince Bernhard accorda à Kenyatta, son ordre du mérite spécialement créé, the "Order of the Golden Ark", pour avoir "sauvé le rhinocéros."
Bernhard était pourtant bien informé qu'un grand nombre d'animaux avaient disparu pendant le mandat de Kenyatta, parce qu'il avait reçu - et même signé pour - une copie du Black Ebur Report.
Quand il fut divulgué que Bernhard possédait ce rapport accablant, le directeur général du WWF, de Haes, affirma que ce n'était pas une affaire qui concernait le WWF, mais qu'il s'agissait simplement d'une "enquête privée" de Bernhard.

. Le "Phillipson Report".
À la fin de l'année 1989, le professeur d'Oxford, John Phillipson, termina son audit interne, commandé par le WWF sur l'efficacité de l'organisation. Le rapport de 252 pages de Phillipson, dont des extraits ont été rendus publics pour la première fois ici, était une condamnation cinglante de l'incompétence scandaleuse et maladroite du WWF, ou pire.
Il concluait que ce que le WWF avait adopté comme mission spécifique - sauver des espèces distinctes - était ce à quoi il était le moins bon.
Après avoir reçu une copie du rapport, Philip envoya immédiatement un mémo secret au directeur général de Haes, ordonnant que Phillipson modère ses conclusions ou, à défaut, que les principales conclusions du rapport soient supprimées.

. "Operation Lock".
Sous ce nom de code, en 1987, le WWF autorisa des fonds extravagants dans un "effort d'urgence pour sauver le rhinocéros." Le principe de cette opération extrêmement secrète était d'organiser une infiltration, à partir d'une base en Afrique du Sud, des réseaux de contrebande du continent de la faune  et de la flore sauvages afin d'arrêter le massacre des animaux.
Au dire de tous, une grande quantité d'informations était recueillie. Encore une fois, rien n'en fut jamais fait, à l'exception de la supprimer.

Bien sûr, comme de nombreux écologistes le notèrent à l'époque, tenter d'arrêter le braconnage "à sa source" était une proposition aussi ridicule que celle qui s'apparente à essayer d'arrêter le commerce mondial de la drogue en regroupant les revendeurs locaux, tout en laissant les banquiers qui financent ce commerce et  blanchissent ses centaines de milliards de dollars, saufs.

Le centre du commerce illégal des produits de la faune était, la colonie britannique de Hong Kong.

http://www.agriculture-environnement.fr/dossiers,1/ecologie-politique,18/le-wwf-une-multinationale-verte-de-notables,232.html
23 | 07 | 2007
CiterLE WWF, une multinationale verte de notables

Invité à participer au Grenelle de l'environnement, le WWF jouit d'une notoriété indiscutable. Un regard sur ses origines laisse cependant planer de sérieux doutes quant à ses motivations.

De toutes les associations qui seront présentes au Grenelle de l'environnement, le WWF est incontestablement considéré comme étant la plus respectable. Ses dirigeants - souvent des personnalités du monde des affaires ou de la haute société aristocratique - ainsi que ses partenariats avec des entreprises telles que Coca-Cola, Wall-Mart, Toyota, Canon, IBM, Carrefour ou Gaz de France, lui ont conféré une notoriété sans précédent, alors que ses campagnes historiques visant à « sauver les animaux sauvages » suscitent encore aujourd'hui un vaste élan de sympathie. S'y greffe désormais son combat contre le « réchauffement climatique global », thème totalement consensuel qui renforce le postulat selon lequel le péché de l'homme moderne serait de détruire la Terre. N'est-ce pas d'ailleurs le constat que dressait déjà le célèbre biologiste britannique et premier directeur général de l'Unesco Sir Julian Huxley, qui déclarait dès 1931 dans What dare I think : « La plupart des changements dans le passé ont été lents, tandis que depuis l'arrivée de l'homme et plus spécialement de l'homme civilisé, la vitesse de ces changements s'est considérablement accrue. [...] L'équilibre originel de la nature est perdu, détruit par la seule présence de l'homme » ? Quarante ans plus tard, cette vision du monde déborde largement des sphères pensantes de certains notables britanniques, au point où elle est même devenue hégémonique au sein du grand public. L'association à l'effigie du panda ayant joué un rôle essentiel dans cette évolution, il n'est pas inutile de s'attarder sur quelques-unes des personnalités qui en sont à l'origine.

Le conte de fées du WWF

L'histoire officielle du WWF ressemble à un véritable conte de fées. En 1960, Sir Julian Huxley, alors fondateur de l'International Union for the Protection of Nature (rebaptisée depuis The World Conservation Union - IUCN), s'émeut des menaces qui pèsent sur la vie de certains animaux sauvages. De retour d'un voyage en Afrique de l'Est, il prend contact avec deux ornithologues, Max Nicholson, directeur général du Britain's Nature Conservancy, et Peter Scott, déjà vice-président de l'IUCN. Ensemble, ils décident de constituer une association de préservation des animaux, choisissant pour siège social le quartier général de l'IUCN, situé à Gland (Suisse). Le WWF International dépose ses statuts le 11 septembre 1961. Sollicité par Julian Huxley, Son Altesse le Prince Bernhard des Pays-Bas en devient le premier président. Obligé de démissionner suite aux révélations sur les commissions qu'il a perçues de la part du géant de l'armement Lockheed, il cède son poste en 1976 à John H. Loudon, un ancien patron de la Royal Dutch Shell. En 1981, lui succèdera Son Altesse le Prince Philippe d'Angleterre, déjà président de la section britannique de l'association, qui conservera la présidence du WWF International jusqu'en 1996. Trois ans plus tard, l'association peut se targuer d'être « présente dans 96 pays et [de bénéficier] du soutien de 4,7 millions d'adhérents. Sur le plan financier, [elle dispose] d'un budget de 320 millions de dollars, apporté à 48 % par des particuliers », comme le déclare à L'Express le Dr Luc Hoffmann [1], cofondateur du WWF International et ancien vice-président du groupe pharmaceutique et chimique Hoffmann-Laroche.

Anton Rupert, l'argentier

C'est principalement à un richissime homme d'affaires sud-africain, Anton Rupert, que le WWF doit ce succès.

En 1968, son ami le Prince Bernhard lui demande de créer la section sud-africaine du WWF, qu'il présidera jusqu'en 2003. Anton Rupert a débuté sa carrière dans les années trente en tant que fabriquant de cigarettes pour sa petite société, Rembrandt Ldt. Rapidement, celle-ci prend le contrôle de près de 90 % du marché sud-africain de la cigarette, tout en investissant également dans celui des vins et spiritueux. En 1972, Rupert consolide ses activités dans le tabac avec la société canadienne Rothmans. Seize ans plus tard, alors que de nombreux pays décident de boycotter le régime d'apartheid, il s'implante en Suisse et crée le groupe de luxe Richemont. Ce qui lui permet d'acquérir des marques prestigieuses comme Cartier, Montblanc et Alfred Dunhill, ou d'investir dans de nombreuses compagnies financières, minières et industrielles. En 1999, Rupert convertit son holding du tabac en actions de British American Tobacco, le second plus grand cigarettier du monde. Ce qui fait de lui l'un des hommes les plus riches de la planète. Ses activités commerciales dans le luxe et le tabac ne l'empêchent pas de conserver son poste de membre du comité exécutif du WWF International (de 1971 à 1990) et de président du WWF Afrique du Sud. Lors de son décès le 18 janvier 2006, le WWF lui a rendu un vibrant hommage, rappelant son rôle en tant qu'initiateur du Club des 1001, « un fonds fiduciaire très prospère qui a vu mille hommes et femmes de plus de cinquante pays du monde entier contribuer, à hauteur de 10.000 dollars chacun, à créer un fonds de capital de 10 millions de dollars dans le but de couvrir les frais de fonctionnement et les dépenses de conservation du WWF ». Aujourd'hui, l'empire d'Anton Rupert est dirigé par son fils, Johannes, propriétaire de vastes terres en Afrique du Sud, achetées pour être transformées en réserves naturelles.

Affaires et environnement

Bien que l'association environnementaliste n'ait jamais contesté l'existence du Club des 1001 (révélée le 1er août 1980 par la revue britannique Private Eye), elle a toujours laissé planer une zone de mystère, renforçant par là son côté énigmatique. De nombreux analystes politiques se sont interrogés au sujet de ce club bien étrange - dont la liste des membres a longtemps été gardée confidentielle -, ainsi que sur les motivations réelles de ses philanthropes amoureux de la nature et des animaux sauvages, qui sont par ailleurs des acteurs de premier plan du monde de la politique et des affaires. Comment expliquer en effet qu'un homme comme Anton Rupert, qui a « joué un rôle clé dans le développement économique des secteurs commerciaux et industriels sud-africains » - pour reprendre les propos du président sud-africain Thabo Mbeki - ait pu concilier ses affaires à la tête
d'entreprises du luxe et son activité de président d'une association qui fait campagne pour réduire « l'empreinte écologique » des citoyens ? Comment croire que la passion pour la nature revendiquée par le gratin de la noblesse européenne - dont la plupart des représentants sont membres soit du WWF, soit du Club des 1001 - puisse ne pas interférer avec certains intérêts géopolitiques ? N'est-il pas étonnant de voir cohabiter des grands noms de l'industrie polluante avec des militants écologistes convaincus de leur bonne cause et brandissant continuellement le concept de développement durable ?

« L'apartheid vert »

Dans son article Développement durable : le lobbying des ONG, Sylvie Brunel, professeur de géographie du développement à l'Université Paul-Valéry de Montpellier III et ancienne présidente de l'association Action contre la faim, rappelle que « l'attention portée à la préservation de la nature est ancienne dans le Nouveau Monde : en même temps qu'ils conquéraient de vastes espaces d'une façon souvent "minière", Etats-Unis, Canada, mais aussi leurs colonies, en Australie ou en Afrique du Sud, cultivaient le mythe de la "wilderness", la nature sauvage. Les mouvements qui se réclament du "conservationnisme" y sont incroyablement puissants. Yveline Dévérin [2] souligne par exemple que le WWF est l'héritier direct des chasses coloniales, rassemblant une "élite économique et politique partageant un intérêt commun pour la chasse et une idéologie commune de supériorité des pratiques occidentales dans la gestion des milieux naturels". En niant l'existence et les droits des premiers occupants, ceux qu'on appelle aujourd'hui les "natives" ont été éliminés ou parqués dans des réserves, sans se voir reconnaître le droit à la citoyenneté dans leur propre pays. De la même façon, les ONG imposent aujourd'hui la création de zones protégées au détriment des populations locales en Afrique de l'Est, australe ou à Madagascar. »

Cette analyse est partagée par Sylvain Guyot, enseignant-chercheur au département de géographie sociale de l'Université Pierre Mendès-France de Grenoble. Sur le site Géoconflu-ences, il déclarait le 28 février 2006 au sujet de « l'apartheid vert » : « La colonisation britannique, porteuse de discriminations spatiales dans toute l'Afrique, a utilisé au XIXe siècle la conservation de la nature comme outil ségrégatif. Cette ségrégation a été poursuivie et améliorée par les politiques d'apartheid à partir de 1948. La conservation de la nature permettait de protéger de vastes espaces de chasse et de loisirs pour les Blancs en y excluant les Noirs. Ces derniers étaient cantonnés dans des réserves où du pouvoir était donné (selon le principe du gouvernement indirect) à leurs chefs "traditionnels" (autorités tribales) puis à des administrateurs de pseudo-États à partir de 1970 (les Bantoustans). Par exemple, dans le bantoustan du KwaZulu, le pouvoir des membres du parti zulu de l'IFP et des amis de la famille royale a de ce fait été légitimé par le Parti National afrikaner, catalysant les rivalités - puis les violences politiques - avec les mouvements anti-apartheid tel que l'ANC. »

Ivoire, milice et WWF

Stephen Ellis, chercheur au Centre d'études africaines de Leyde et auteur de plusieurs ouvrages dont The Mask of Anarchy : the destruction of Liberia and the religious dimension of an African civil war, apporte un éclairage complémentaire sur le rôle des organisations de conservation de la nature. Dans un remarquable article sur le trafic illégal d'ivoire, intitulé « Défense d'y voir : la politisation de la protection de la nature », il retrace l'interférence entre les milieux de protection de la nature et certains intérêts géopolitiques en Afrique australe (Mozambique, Angola, Namibie, Afrique du Sud). En premier lieu, il démontre le rôle stratégique des premières réserves animalières : « Dès le début, les réserves animalières et les militaires ont été associés, ne serait-ce que parce que les anciens soldats, habitués à la vie de plein air et experts dans le maniement d'armes, font les très bons gardiens ». Il poursuit : « Quand la guérilla moderne commença à se développer en Afrique australe dans les années 1960, les réserves animalières, qu'il s'agisse des parcs officiels ou des régions éloignées pourvues d'une faune sauvage abondante, devinrent des zones stratégiques. » Ces zones sont rapidement devenues le théâtre d'opérations de contre-révolution montées par les forces de sécurité chargées de mener des combats contre les groupes nationalistes. C'est dans ce contexte que s'inscrit le trafic d'ivoire. Un trafic que le WWF n'a pas condamné, alors qu'il a participé avec l'IUCN à la création en 1976 d'une association baptisée... Traffic, dont l'objectif était pourtant « d'analyser que le trafic des plantes et des animaux sauvages ne représente pas une menace pour la conservation de la nature ». Or, souligne Stephen Ellis, « en dépit de l'abondance des preuves montrant le rôle important joué par l'Afrique du Sud dans le commerce de l'ivoire et de la corne de rhinocéros et démontrant qu'il s'agissait bien d'une politique délibérée de la part de plusieurs organes d'Etat, le WWF a continué à garder le silence sur la question. Quand, au tout début de 1991,le WWF a lancé une campagne internationale pour faire cesser le commerce de la corne de rhinocéros, il ne fit aucune mention du rôle de l'Afrique du Sud dans le commerce. » Le chercheur se demande si ce silence pesant sur le rôle incontestable de l'Afrique du Sud comme plaque tournante de ce commerce interrégional dans les années 1980 ne serait pas lié à la position de Rupert au sein du WWF et au fait que plus de soixante personnalités de l'élite sud-africaine appartenaient au Club des 1001.

« L'opération Lock »

Selon Raymond Bonner, journaliste d'investigation au New York Times et à l'International Herald Tribune, le rôle du WWF ne se résume pas à ce silence complice. Dans un livre très controversé intitulé At the Hand of Man (Knopf Publishing Group, 1994), le journaliste publie le résultat d'une longue enquête au terme de laquelle il accuse plusieurs hauts responsables du WWF, dont John Hanks, directeur du programme africain du WWF International, de s'être directement livrés à des opérations de mercenaires liées aux conflits militaires d'Afrique australe. Il s'agit entre autres de « l'opération Lock », révélée en 1989 par le correspondant à Nairobi de l'agence Reuters, Robert Powell. Cette opération a fait l'objet de nombreux articles parus dans les presses britannique et africaine. Le WWF a toujours réfuté l'accusation selon laquelle il y avait été directement impliqué. Pour son porte-parole, Robert SanGeorge, les activités controversées de John Hanks, dont il n'a pas nié l'existence, « ont été initiées sans l'autorisation de la direction internationale du WWF ». Dans un communiqué de presse, il précise que « la politique du WWF a toujours été de ne pas être engagé dans des opérations clandestines pouvant être considérées comme non éthiques par les gouvernements, le public ou les supporters du WWF ».

Au service du Foreign Office ?

Pour l'avocat hollandais J. Wilgers, ce franchissement de la ligne rouge n'était cependant pas le fruit du hasard. Ni même un cas unique. Dans un article paru dans la presse hollandaise le 24 septembre 1999, Wilgers rappelle que « l'IUCN entretient une relation très étroite avec le British Colonial et le Foreign Office. Tout au long de son existence, Julian Huxley a travaillé sur des projets en relation avec la conservation de la nature. En 1960, il a entrepris un voyage dans les colonies britanniques qui devaient acquérir leur indépendance. Il s'est assuré que le gouvernement britannique puisse maintenir jusqu'aujourd'hui sa maîtrise sur les réserves naturelles situées dans les pays du Commonwealth. La Grande-Bretagne a toujours été préoccupée par l'acquisition des matières premières des pays du Commonweath et par la garantie d'un approvisionnement illimité. Je tiens aussi à préciser que l'IUCN n'est rien d'autre qu'une extension d'agences gouvernementales et du secteur public du Royaume-Uni, car ils en sont les principaux bénéficiaires. Un an après le voyage de Huxley, le WWF a été créé avec comme objectif principal de rassembler des fonds pour l'IUCN. Ensuite, l'IUCN est devenu bien plus discret. Trente ans plus tard, le WWF contrôle plus de 10 % de la surface de la Terre. »

L'avocat n'est pas le seul à s'interroger sur les intentions réelles du WWF. La journaliste Sylvie Lasserre, auteur de Pilleurs d'or vert, un dossier à charge paru dans Le Monde 2 du 23 juin 2007, met en cause « certaines ONG qui permettraient à des géants industriels de pratiquer la bioprospection dans les zones qu'elles sont censées protéger ». Si la journaliste fait surtout référence à l'association américaine Conservation Internationale, qui se trouve effectivement dans la ligne de mire de plusieurs associations écologistes, elle note que le « WWF ou The Nature Conservancy emploieraient des méthodes analogues ». A côté des matières premières, toutes sortes de plantes particulièrement utiles à l'industrie pharmaceutique de demain représentent en effet un enjeu stratégique fondamental.

Selon ces analystes, les actions du WWF relatives à la sauvegarde des espèces menacées d'extinction se conjugueraient ainsi avec des objectifs beaucoup moins louables. Ce qui expliquerait cette consanguinité entre milieux politiques et grandes ONG environnementalistes. Comme le rappelle Marie-Claude Smouts, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et professeur à l'Institut d'Etudes Politiques de Paris [3], ces ONG « s'entendent parfaitement avec la Banque mondiale [...] contre la souveraineté de pays du Sud présentés comme corrompus et irresponsables ». De fait, elles pratiquent un puissant lobbying, tant à Washington qu'à Bruxelles, où « l'European Environnement Bureau, le plus important groupe de pression écologique, agit de concert avec la DG XI, chargée de l'environnement au sein de la Commission européenne », comme le souligne Sylvie Brunel.

Aujourd'hui, le WWF possède une puissance d'action redoutable. A l'aube du Grenelle de l'environnement, on peut légitimement se demander si celle-ci est mise exclusivement au service de l'environnement...

[1] Luc Hoffmann a été président du WWF France de 1996 à 2000. Il en est encore aujourd'hui le président d'honneur. Son successeur, Daniel Richard, est l'ancien PDG des Trois Suisses, de Sephora (Groupe LVMH), et était encore récemment directeur innovation et développement au groupe Galeries Lafayette.

[2] Yveline Dévérin est maître de conférences en géographie à l'Université de Toulouse-le-Mirail et auteur de L'Afrique, éd. Atlande, 2005

[3] Marie-Claude Smouts est l'auteur de Forêts tropicales, jungle internationale. Les revers d'une écopolitique mondiale, paru aux Presses de Sciences Po en 2001.

Plus de détails sur le prince Bernhard :
http://en.wikipedia.org/wiki/Prince_Bernhard_of_Lippe-Biesterfeld
Personnellement, c'est lors du scandale des pots de vins versés par Lockheed à Bernhard pour que l'armée royale achète des F104 (faiseurs de veuves), que j'avais appris son existence.
La négociation du pot de vin se fit durant une réunion du WWF.

Autre aspect de l'hypocrisie de cette multinationale de notables (Le WWF est dirigé par des fortunes pétrolières, genre l'Aga Khan, les familles royales britanniques et néerlandaises, John H. Loudon (ancien patron de la Royal Dutch Shell), ...)  :
http://www.bbc.co.uk/news/world-europe-18942736       22 July 2012
Normalement, Juan carlos aurait dû réussir à tenir secrète sa chasse à l'éléphant au Botswana, mais il s'y est cassé la hanche... Alors le WWF a supprimé son poste de président honoraire de WWF Espagne.
CiterSpanish WWF sacks King Juan Carlos over elephant hunt
The conservation group WWF in Spain has removed King Juan Carlos as its honorary president for going on an elephant hunting trip in Botswana.

The WWF's Spanish chapter voted overwhelmingly to abolish the post, a statement said, adding that the safari did not sit well with WWF goals.

The king was widely criticised after news of the trip emerged in April, in the middle of a severe economic crisis.

Spain's royal family has faced a series of embarrassments this year.

King Juan Carlos apologised to the Spanish people for the hunting trip, which only came to light when he was flown home from Africa after breaking a hip.

An online petition calling for his resignation from the WWF post accumulated almost 85,000 signatures by the time he made his public apology.
'Incompatible'

The controversy prompted Spanish newspapers to publish a photo of the king on a previous safari, in which he is seen standing with a gun beside a dead elephant.

"Although this type of hunting is legal and regulated, many members consider it to be incompatible with the position of honorary patron of an international organisation that aims to protect the environment," the WWF statement said on Saturday.

The vote to abolish the position of honorary president was carried by a 94% majority, it said.

The king is generally popular in Spain, but the royal family has been beset by a series of embarrassing news stories this year.

The king's son-in-law, Inaki Urdangarin, has been questioned in connection with a corruption scandal involving claims that he used public funds to organise sports events.