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"Personne ne comprend la Mécanique Quantique". Voici le procédé employé pour...

Démarré par JacquesL, 10 Juin 2011, 01:55:39 PM

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JacquesL

"Personne ne comprend la Mécanique Quantique". Il est de bon ton de rappeler souvent cet aveu de Richard Feynman, afin d'accuser de péché d'orgueil ceux qui sont pas satisfaits par cette obscurité.
Voici le procédé employé pour ne pas comprendre.
Référence : "Feynman Lectures on Physics", T.3 "Quantum Mechanics", chapter 1.

Feynman prétend expliquer le comportement des électrons par le comportement des balles de fusil. Voyons cela.
A la Loubianka, la menace courante au long des interrogatoires était les "neuf grammes de plomb".
On se contentera d'une balle de cinq grammes.
Soit 5 moles de nucléons, trois millions de milliards de milliards de nucléons.
Cinq milliards cinq cent mille millions de milliards de milliards de fois plus lourd qu'un électron.
Vous êtes bien sûr(e) que c'est représentatif ?

Quand la balle s'écrase que le blindage ou sur la cible, cela fait des milliards de milliards de milliards de milliards de milliards de réactions quantiques.
Vous êtes bien sûr(e) que c'est représentatif ?

Un électron n'a qu'une seule réaction quantique à son émission, qu'une seule réaction quantique à son absorption.

Après la balle macroscopique, Feynman prend soit un flot macroscopique de lumière, soit les trains de vagues sur une cuve à ondes de gravité. L'eau et ses vagues peuvent-elles être représentatives d'un électron ?

Prière de nous expliquer ce que pourrait bien être la fréquence intrinsèque de l'eau où nos produisons des vagues dans la cuve à ondes. Prière de nous expliquer quelle pourrait bien être la réaction d'absorption qui met fin à son trajet.

Tout au long de l'exposé de ce pédagogue historique, pas la moindre idée, ni quantitative, ni qualitative, de ce qui sépare notre monde macroscopique du monde quantique. Il n'y a pas lieu de s'ébahir que dans de telles conditions, "Nobody understands Quantum Mechanics" ; ils ont pris les moyens qu'il faut pour parvenir à un tel résultat.

A suivre avec le paragraphe 3.4 du même livre.

JacquesL

On va continuer avec les abus de confiance des différents auteurs qui soit éradiquent à 100 % le caractère périodique de tout quanton, et bien sûr des solutions des équation de Schrödinger et de Dirac, tel Feynman cité ci-dessus, soit l'éradiquent à 99,9%, en l'escamotant une ligne après l'avoir écrite.

Eradiqueurs à 99,9%, Claude Cohen-Tannoudji, Bernard Diu, Franck Laloé.
CiterThe worst is the Cohen-Tannoudji, Diu and Laloe, which exists both in french and in english, by ed. Hermann : at page 18, the frequency appears once, and disappears for ever at page 19, for the remaining of the 1509 pages. The Schrödinger's equation appears at page 236, ch. 3.D.
Heavily de-schrödingerised, of course...
Vae victis !
La pulsation totalement indéfinie selon Broglie-révisé-Schrödinger-non-relativiste apparaît et disparaît définitivement à la page 18. Page 19, sous le titre d'équation de Schrödinger, avant même que cette équation apparaisse, elle est précédée par le dogme de l'interprétation statistique, qui restera au pouvoir tout au long des 1509 pages des deux volumes.
Il semble difficile de faire plus radical dans l'escroquerie intellectuelle et la guerre de religion.

Le Greiner, chez Springer Verlag, dans l'édition en langue anglaise "Quantum Mechanics, an Introduction". La pulsation fictive et indéterminée de l'onde broglienne-révisée-Schrödinger-non-relativiste ne franchit pas les pages 23 à 26. Dès la page 30, on oblitère toute image d'onde par la "Statistical interpretation" avec son compagnon clandestin le corpuscularisme - tous deux de validité strictement macroscopique. Tandis que l'équation de Schrödinger n'arrive qu'en page 86.

Les détails et diagrammes sur la densité électronique en fonction de la distance au proton dans l'atome d'hydrogène neutre et isolé, n'arrivent qu'en page 156 à 159. Bien entendu, ils sont totalement incompatibles avec l'interprétation statistique d'apparitions de corpuscules farfadiques. Comment fait donc le corpuscule farfadique pour franchir les zones où sa densité est identiquement nulle ? Comment faites-vous pour partager votre temps entre le lit de votre concubine Zeinab et le lit de votre concubine Zobéïde sans passer une fraction de votre temps dans le couloir qui les sépare ? Ah oui bien sûr ! Vous êtes un prophète doté de pouvoirs surnaturels...

JacquesL

#2
Feynman aussi était faillible... Voici une nouvelle pièce.
Dans l'esprit d'avoir quand même raison (il s'agissait de la profondeur de l'onde évanescente dans un miroir), un semi-scientifique a mis en ligne la copie des pages 142 et 143 de Lumière et matière :


http://cjoint.com/... pfft, lien mort.
Vous pouvez grossir l'image avec votre navigateur.
Quand le lien sera mort, je remettrai en ligne une copie de cette image. Voilà, c'est fait.
Extraits de la discussion sur Usenet :
Citation de: Cl.MasséFeynman a le chic pour compliquer les choses simples, et ensuite s'extasier que
c'est génial: (c'est-à-dire en faisant faire un demi-tour à la flèche
correspondant à la "face avant" et en l'ajoutant à la flèche correspondant à la
"face arrière.")  Je sais pas vous, mais moi je décroche.  J'espère qu'en
anglais c'est mieux.
Citation de: J-C, l'auteur de la copieCa explique de quelle facon, malgré la décomposition
en couches, et les interférences induites, on retrouve
des termes qui admettent une simplification qui fonctionne.

On peut aussi regarder ailleurs et affirmer que le photon
n'est concerné uniquement que par les surfaces avant
et arrière en ayant le bon goût de faire comme si
l'intérieur du verre était totalement vide de matière.

Citation de: Cl.MasséC'est dommage que si l'on poursuit le raisonnement, il y a une épaisseur de
verre pour laquelle il n'y a pas de réflexion pour un angle donné.  Mais enfin
bon c'est Feynman, on copie-colle et on se pose pas de question.


De toutes manières, les couches anti-reflets ne relèvent pas du raisonnement copié par J-C ; là Feynman s'est planté grave avec son "un électron diffuse le photon". Les électrons individuels qu'il utilise dans son raisonnement, et qui pourraient réagir individuellement à un photon imaginé comme corpuscule ponctuel, n'existent juste pas. Comme Broglie cité précédemment, Feynman est dépendant du niveau intellectuel de son groupe d'appartenance, et paie un prix élevé si le groupe est trop faible, borné ou aveuglé (typiquement aveuglé par son complexe de supériorité, autrement dit : son arrogance).

Citation de: Cl.MasséBon.  Alors là Feynman il est en train d'illustrer ses intégrales de chemin, et
il le fait tellement mal qu'on a l'impression que c'est génial.  Donc il s'en
fout un peu de la réalité, il est tellement à fond dans ses ondes partielles,
ses "modalités," ses additions d'amplitude qui deviennent dans la version
française google des clignotants pour faire demi-tour, qu'il n'en regarde plus
où il met les pieds.  Mais comme il joue du tambour et qu'il fait des jokes il
ne peut qu'avoir raison, non mais sans blague.  C'est le cinquième évangéliste,
alors un peu de respect quand même.

Si l'on reste simple, les équations de Maxwell sont valables dans le verre, donc
les equations de Maxwell ne prédisent pas de réflexion dans le verre, pas
conséquent il n'y a pas de réflexion dans le verre.  Oui mais ça c'est trop
simple, alors on met des modalités qui mettent la flèche pour faire demi-tour,
et quand on a bien fait tous les calculs, on s'aperçoit que tout ceux qui
roulent à contre-sens sont détruits par des interférences destructives, si bien
que finalement, l'onde lumineuse et non moins électromagnétique, tous comptes
faits et en définitive, ben elle obéit aux équations de Maxwell, mais c'est pas
pareil.  On appelle ça aussi le principe de Huygens d'ailleurs, mais bon, on va
prendre un raccourci pour pas être grossier.

Tss tss ! Que voilà un jeune homme qui sera brûlé en Place de grève, pour avoir blasphémé envers le cinquième évangéliste ! Et s'en être référé à Christiaan Huyghens, antédiluvien même pas savant, qui date d'avant le temps où les derniers prophètes inventèrent l'opposition classique/quantique, classique/quantique, classique/quantique, classique/quantique, etc., qui date du règne de Louis le quatorzième, c'est dire...

JacquesL

Citation de: ROUXSi vous voulez progresser dans ces questions il faut jeter un œil à :
http://www.phys.ens.fr/cours/notes-de-cours/fl-mq/mq.PDF
Il s'agit d'un papier de Franck Laloë.
Il y aborde ces questions de façon apaisée (ce n'est pas plus mal !), sans prononcer d'excommunication. Il fait avancer le débat.
En fait il est plutôt intéressé par le problème EPR et ses conséquences.
On peut retrouver tout cela dans un livre qu'il a sorti récemment :
Comprenons-nous vraiment la mécanique quantique ? 
Éditeur : EDP Sciences - Collection Savoirs actuels - 2011 - 353 pages - 45 €

Version en anglais, de 118 pages, et en mode texte, donc accessible en recherche par mots utilisés :
http://arxiv.org/pdf/quant-ph/0209123v2.pdf

On recherche "Absorber". Zéro occurrence.
"Transaction". 2 occurrences :
Page 78 :
CiterAnother line of thought that can be related to some extent to modified Schr ̈odinger dynamics is the "transactional interpretation" of quantum mechanics [167], where a quantum event is described by the exchange of advanced and retarded waves; as in modified non-linear Schr ̈odinger dynamics, these waves are then interpreted as real, and non-locality is made explicit.
Citer[167] J.G. Cramer, "The transactional interpretation of quantum mechanics", Rev. Mod. Phys. 58, 647-687 (1986); in an appendix, this article contains a review of the various interpretations of quantum mechanics.

Donc incontestablement Franck Laloë est en règle : il a règlementairement cité un travail dont il n'a jamais lu une ligne. Il n'a jamais remarqué que ce travail ruine l'argument anti-Schrödinger de 1927 qu'il a copieusement développé plus haut.

Il ne remarquera pas non plus que les articles de développement time-symmetric - donc avec absorbeur jouant exactement le même rôle causal à l'échelle individuelle quantique, que l'émetteur - de Y. Aharonov ruinent également l'argument anti-Schrödinger de 1927. En fait il cite Aharonov, mais sans jamais percevoir la symétrie-temps, juste pour l'incorporer dans l'exposé des histoires distinctes.
Citer[172] Y. Aharonov, P.G. Bergmann and J. L. Lebowitz, "Time symmetry in the quantum process of measurement", Phys. Rev. B 134, 1410-1416 (1964).
Le titre de l'article cité est à lui seul l'unique mention de symétrie temps en quantique.

En revanche Laloë développe amoureusement le folklore d'Everett, pages 89 à 91.

"Progresser" grâce à Franck Laloë vous disiez ?
Progresser... Progresser...