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"Quand tous les politiciens seront des politiciennes, tout ira bien et les oisea

Démarré par JacquesL, 21 Janvier 2011, 01:01:57 AM

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JacquesL

"Quand tous les politiciens seront des politiciennes, tout ira bien et les oiseaux chanteront partout."

http://www.liberation.fr/monde/01012314285-leila-trabelsi-la-cleptodame

Leila Trabelsi, la cleptodame

Ecartant les clans rivaux, l'omnipotente épouse de Ben Ali a pillé le pays au profit de sa famille.

CHRISTOPHE AYAD

CiterC'est l'histoire d'une Du Barry qui s'est prise pour la Pompadour et aurait pu finir comme Marie-Antoinette. L'histoire d'une «coiffeuse», qui a failli être la Régente de Carthage (1) avant de partir sous les huées de son peuple. L'influence de Leila Trabelsi, la deuxième épouse de Zine al-Abidine ben Ali, et de son clan familial était telle sur l'économie et le pouvoir tunisien que c'est à se demander qui a entraîné qui dans sa chute. Avant de quitter la Tunisie, pendant que son mari pensait encore pouvoir sauver son siège, elle aurait embarqué 1,5 tonne d'or, selon le Monde, citant des sources à l'Elysée.

Tout comme son mari, Leila Trabelsi est née, en 1957, dans une famille pauvre de 11 enfants, dont elle serait la seule fille. Elle grandit dans la médina de Tunis, devient coiffeuse et se marie jeune pour divorcer trois ans plus tard. Elle entame une liaison avec le général Ben Ali, chef de la Sûreté générale dans les années 80 et lui donne rapidement une fille, Nasrine, en 1986. Ben Ali dépose Bourguiba, le père de l'indépendance l'année suivante et, un an plus tard, divorce de sa première femme, Naïma Kefi, fille du général qui a parrainé toute sa carrière. Une deuxième fille, Halima, naît en 1992, l'année où le Président se remarie avec Leila Trabelsi.

Une fois légitime, la Première Dame s'attache à combattre les clans concurrents qui gravitent autour du chef de l'Etat. Avec une efficacité certaine. Les frères et sœurs de Ben Ali, qui prospèrent surtout dans la contrebande, le trafic et l'import-export, perdent leur chef de file avec la mort de «Moncef» Ben Ali dans un accident de voiture : il avait été condamné en France à de la prison dans le procès de la «couscous connexion» pour trafic de drogue, mais jamais extradé. Depuis, les Ben Ali se sont repliés sur Sousse, leur ville d'origine pour exercer leur prédation.

Vorace. C'est ensuite au tour des Chiboub de passer sous le joug de «Madame». Ce clan, dont le leader, Slim, un ancien joueur de hand-ball, a épousé la deuxième fille issue du premier mariage du Président, Dorsaf. Rapidement, les Chiboub, qui percevaient des commissions sur les marchés publics, se cantonnent au sport-business. Slim prend la tête de l'Espérance de Tunis, le grand club de football local. Les deux autres filles issues du mariage avec Naïma Kefi, Ghazoua et Cyrine, épousent des hommes d'affaires, respectivement Slim Zarrouk et Marouan Mabrouk, qui bénéficient d'un sérieux coup de pouce. Mabrouk, issu d'une vieille fortune tunisienne, met ainsi la main sur les concessions Fiat et Mercedes ainsi que sur la Banque internationale arabe de Tunisie (Biat) et la grande distribution (Géant et Monoprix). Zarrouk, lui, crée sa propre banque et s'approprie la société de services qui dessert l'aéroport de Tunis. Sa femme, Cyrine, possède la licence téléphonique d'Orange et le fournisseur Internet Planet Tunisie.

Mais rien de comparable avec le nombreux et vorace clan des frères de Leila Trabelsi, dont le chef est incontestablement Belhassen. Il est le «Sonny Corleone» de la famille, le plus violent, le plus avide. Dans les restaurants de Tunis, où l'on n'osait pas lui présenter la note, il avait pour habitude de poser son pistolet sur la table racontent les diplomates américains dans leurs télégrammes révélés par Wikileaks. Il a débuté de la manière la plus fruste, en achetant à bas prix des terrains inconstructibles qu'il faisait ensuite reclasser pour les lotir et les revendre à prix d'or.

Difficile de faire la liste exhaustive de tous les business dans lesquels était Belhassen : les transports aériens (Karthago Airlines, aux dépens de la compagnie nationale Tunisair), les télécoms (Global Telecom Networkings), l'assemblage de camions et de tracteurs (Alpha Ford International), les licences d'importation d'automobiles (Ford, mais aussi Range Rover, Jaguar et Hyundai), le tourisme, les médias (Mosaïque FM et Carthage TV, ainsi que la société de production Cactus TV). Il avait aussi mis la main sur la Banque de Tunisie, dont il a confié la direction à la femme du conseiller et âme damnée du Président, Abdelwahab Abdallah. Il épouse une des filles de Hedi Jilani, le patron des patrons tunisiens, qui avait «placé» une autre de ses filles comme épouse de Sofiane Ben Ali, fils de «Moncef», le frère décédé du Président.

Vol de yacht. Un autre Moncef, frère de Leila, fait fortune dans la construction. Certains rejetons du clan Trabelsi sont carrément des malfrats. A l'instar de Moez et Imed (assassiné samedi par un de ses gardes du corps), des neveux de la Première Dame, commanditaires du vol du yacht de luxe du banquier français Bruno Roger dans le port de Bonifacio. Imed s'était aussi attribué Bricorama et la distribution d'alcool. Mourad Trabelsi trustait la pêche au thon. Najet, une cousine infirmière, devient directrice de l'hôpital Kheireddine de Tunis. La mère de Leila, Hajja Nana, veille aux intérêts de la famille. Son décès, durant la visite de Nicolas Sarkozy, au printemps 2008, expliquera son absence durant les cérémonies officielles. Les avoirs du clan se compteraient en milliards de dollars, sans compter les résidences de luxe à Paris, Courchevel et Saint-Tropez.

Leila Ben Ali, elle, fait dans le caritatif et les bonnes œuvres, à la tête de son ONG Basma. Et s'active pour truster les postes honorifiques, comme la présidence de l'Organisation de la femme arabe. Elle ne néglige pas les affaires pour autant, et quand elle lance un lycée international privé, en association avec Souha Arafat (avec qui elle s'est brouillée et qui a dû s'exiler à Malte), la veuve du président palestinien, elle fait fermer un établissement concurrent.

Mais ce qui intéresse Leila Ben Ali, c'est plus le pouvoir que les affaires. Au point qu'elle nomme et démet hauts fonctionnaires, conseillers présidentiels et ministres. De plus en plus présente sur la scène publique, animant des meetings électoraux, on lui prêtait l'ambition de succéder à son mari, malade, semble-t-il, d'un cancer de la prostate. Son frère Belhassen intègre le comité central du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le parti quasi unique au pouvoir. Et, miracle de la science, elle aurait donné naissance, le 20 février 2005, à 47 ans, à un héritier mâle, Mohamed, le premier fils de Ben Ali.

Holding. Elle favorise aussi la montée en puissance de Sakher el-Materi, le rejeton d'un général putschiste qui avait failli renverser Bourguiba dans les années 70 et que Ben Ali a réhabilité. Le jeune el-Materi a épousé Nesrine, l'une des deux filles de Leila et de Ben Ali. Son ascension est fulgurante : élu député, il devient plus riche encore que Belhassen, à la tête d'une holding tentaculaire. Il était le visage moderne, boursier et légèrement islamique (la radio coranique Zitouna FM lui appartient et il s'était lancé dans la finance islamique) du régime. L'ambassadeur américain, qui a dîné dans sa villa de Hammamet, raconte y avoir vu un lion en cage à qui l'on servait quatre poulets par jour. Cela lui a rappelé Oudaï, le fils de Saddam Hussein...

(1) Titre du livre de Nicolas Beau et Catherine Graciet consacré au clan Trabelsi et à son influence (La Découverte, 2009)

Fin de citation.
http://www.liberation.fr/monde/01012314285-leila-trabelsi-la-cleptodame

Comme quoi, hein ! "Quand tous les politiciens seront des politiciennes, tout ira bien et les oiseaux chanteront partout."

Remarquez, avant elle déjà, Imelda Marcos faisait dans le "Mining business", en ce sens qu'en voiture dans Manille, elle pouvait désigner les buildings les uns après les autres, et en dire : "This is mine. This is mine. This is mine. ..."


JacquesL

Tunisie : Ben Ali n'est pas mort, ni comateux, il va très bien !

http://www.lepost.fr/article/2011/04/15/2467150_tunisie-ben-ali-n-est-pas-mort-ni-comateux-il-va-tres-bien.html

CiterToute la presse internationale semble avoir oublié l'ancien président tunisien Ben Ali et son épouse Leila Trabelsi, il est vrai que les évènements qui secouent les pays arabes actuellement fait que leurs sorts deviennent un peu secondaires.

Cela fait 3 mois aujourd'hui que la famille Ben Ali a quitté la Tunisie pour se réfugier en Arabie Saoudite. Un mandat d'arrêt international a été lancé, depuis 26 janvier 2011, par Interpol contre l'ancien dirigeant tunisien et son épouse, et les révolutionnaires veulent qu'ils soient jugés.

Or, depuis leur arrivée le 15 janvier en Arabie Saoudite, il y a eu beaucoup d'intox, mais remontons un peu le cours des évènements :
Ben Ali, sa femme Leila Trabesli, leur fille Halima (18 ans), leur petit garçon Mohamed (7 ans) et sa nourrice se sont enfuis de Tunisie le 15 janvier. Ils ont tout d'abord séjourné une semaine dans le palais du roi Faycal à Jeddah. Puis ils ont émigré à Abha qui est une ville de montagne de 230 000 habitants située à 450 km au sud de Jeddah. Ils y résident dans une grande demeure bourgeoise, d'une dizaine de pièces, prêtée par le gouvernement saoudien.

La population saoudienne semble ignorer la présence de Ben Ali et de sa famille dans cette prison dorée, le service de sécurité étant très discret.

Le 15 février, l'ex-président tunisien a été victime d'un malaise, il a perdu connaissance brièvement. A bord d'un hélicoptère, Ben Ali a été transporté à l'hôpital du roi Faycal à Jeddah pour y subir des examens médicaux. Et c'est sous le nom d'un prince saoudien qu'il a été admis dans cet hôpital. Deux jours plus tard toute la presse mondiale annonce qu'il a été victime d'un AVC et qu'il est dans le coma, son épouse Leila n'est pas à son chevet, étant réfugiée en Libye.

Mais selon des sources recueillies par France Info, ces informations sont fausses, il n'a jamais été victime d'un accident vasculaire cérébral, mais d'une crise d'hypoglycémie due au stress provoqué par les arrestations des membres de sa famille deux jours auparavant et à une violente dispute avec son épouse la veille. D'ailleurs il est sorti de l'hôpital trois jours plus tard.

Selon la correspondante à Ryad de cette radio, Clarence Rodriguez, cette rumeur a été orchestrée par un proche de la famille resté à Tunis, dans un seul but, que le peuple tunisien cesse de vouer son "ami"aux gémonies. Quant à Leila Trabelsi, dénommée la "reine de Carthage", elle n'a jamais quitté l'Arabie Saoudite et ne s'est pas non plus rendue en Libye comme cela a été écrit dans la presse internationale.


Mais Zine el-Abidine Ben Ali s'ennuierait dans sa prison dorée, de fréquentes disputes avec son épouse  rend l'ambiance à la maison très orageuse. Il passe beaucoup de temps devant les chaînes d'information, qui relatent les troubles dans le monde musulman.

Espérant quitter l'Arabie Saoudite, il a fait une demande d'asile, en zone flamande, en mars auprès de la Belgique.  Il voudrait rejoindre des membres de sa famille qui résident dans ce pays, notamment ses beaux-parents qui sont installés dans un quartier résidentiel à Relegem. Mais la Belgique a catégoriquement refusée de l'accueillir, ce qui est légitime du fait que le couple est sous le coup d'un mandat d'arrêt international pour "acquisition illégale de biens mobiliers et immobiliers" et "transferts illicites de devises à l'étranger".