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"Observateur" ? Un concept piège à niais, non validable.

Démarré par JacquesL, 28 Juin 2012, 04:11:20 PM

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JacquesL

D'abord l'exemple du gars qui s'emberlificote dans le dit piège à niais :
Citation de: F. G.Un observateur tournant autour d'un dipole électrique ou magnétique, fixe, voit-il des photons ?...

Une école de pensée dit que "oui".
Si oui, c'est que vu de l'observateur rotatif, il y a un rayonnement
électromagnétique se propageant à la vitesse c. Mais la vitesse de ce
rayonnement ne dépend pas du référentiel. Un observateur dans le repère du
dipole devrait donc aussi l'observer, ce qui n'est pas le cas.

Alors ?

Il n'existe pas d'observateur en théories des champs.
Il existe des corps d'épreuve.

Le corps d'épreuve d'un champ de gravité est un objet massif simple et de petites dimensions, que l'expérimentateur est chargé de soustraire à toutes autres influences, considérées comme parasites.

Le corps d'épreuve d'un champ électrique est une charge électrique, aussi "ponctuelle" que possible, et de faible importance eut égard aux causes du champ électrique étudié. Les électrons et les ions sont a priori des corps d'épreuve valides, tant que leur spin ne vient jouer des tours à l'expérimentateur.

Le corps d'épreuve d'un champ magnétique est un conducteur parcouru par un courant électrique, ou une charge électrique animée d'une vitesse. Ou un micro-aimant dont on mesure le couple de rotation selon son orientation. Variante : les capteurs à effet Hall. Et toujours de petite dimension et de faible valeur du moment magnétique.

"Observateur" est étranger à la physique, sauf cas particulier d'un raccourci linguistique impropre et dangereux (quoique courant, par exemple en enseignement de la Relativité Restreinte) ; "observateur" appartient à la mystique, et joue de sales tours au physicien débutant.

Par exemple, RHL (troll historique de Usenet) s'est persuadé que la Relativité Restreinte peut devenir une piscologie de la perception, avec ses coups de "direct live", "observateur télétransverse", etc. Alors qu'il n'a étudié ni la physique, ni l'histologie de la rétine, ni la physique et les technologies des capteurs optiques, ni les neurosciences cognitives.

Naturellement F. G. a prévu des anges armés de balais pour pousser son "observateur" dans une trajectoire circulaire autour de etc. ?

Et pourtant, Albert Einstein ne s'est pas planté en 1905, dans son article historique, "De l'électrodynamique des corps en mouvement". Son secret ? Son raccourci linguistique "observateur" recouvrait en réalité un dispositif concret et correct : un capteur optique et une chaîne d'acquisition, captant puis traitant un signal optique d'intensité macroscopique. Le passage brutal du dispositif d'Einstein à un corps d'épreuve autour d'un dipôle, n'est très probablement pas validable, et en tout cas pas sans autres précautions de précision du dispositif concret.


En microphysique non plus, le concept d'"observateur" ne sera jamais validable. Il n'existe pas d'observateur pour un photon.

Oh certes, Isaac Newton disposait déjà d'un observateur préfabriqué idéal : le dieu du Vatican et du roi d'Angleterre, qui disait-on, observait tout sans se fatiguer, et qui dans son infinie sagesse, n'intervenait que quand ...
- Quand ça faisait rire ?
- Mais non ! Vous confondez avec Roger Rabbit !

Qui interviendrait quand ce serait politiquement et militairement utile au chef de guerre qui s'en réclamait pour ponctionner un maximum d'impôts, tributs et pillages. Gott mit uns, c'est étudié pour.

Seulement voilà, l'observateur idéal d'Isaac Newton n'a jamais pu franchir un seul test de performance...

Une aussi riche idée ne pouvait disparaître brutalement sans descendance. Ce furent Max Born puis Eugen Wigner qui furent les plus valeureux prophètes du renouveau du culte de l'Observateur : Il s'érigèrent eux-mêmes en observateurs divins, devant juste partager le mystère divin avec le farfadique corpuscule. Le partage s'effectuait ainsi : le divin observateur humain était autorisé à calculer la probabilité d'apparition du divin corpuscule. Toutefois le divin corpuscule n'était autorisé à manifester son choix que quand le divin observateur humain en aurait pris conscience... Dans les années trente, Erwin Schrödinger fut le seul à se moquer ouvertement de leur absurdité, et le numéro spécial en novembre 2006 de Sciences et Avenir consacrait solennellement 78 pages à ne rien y comprendre : "Spécial chat de Schrödinger".

Grâce à cette faute professionnelle majeure, ils mettaient l'observateur humain et sa subjectivité au beau milieu de l'image microphysique. A peine cinq à dix ordres de grandeurs les séparent. Pas plus hein !

Si l'on accepte de remettre les pieds sur Terre, il reste à considérer qu'à l'échelle microphysique, celle du photon par exemple, il n'a jamais existé de "observateur". Il existe des interactions, qui font ou ne font pas intervenir le transfert d'un quantum d'action.

Qu'il existe une clique qui professe que "divin corpuscule et divin observateur et divin mystère, et mystérieux collapse de la fonction d'onde, et après eux il n'y aura plus d'autres prophète", c'est un objet d'étude pour le psychosociologue, et c'est un obstacle à vaincre pour le didacticien. Rien de plus.