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Fabriquer un brancard de pulka.

Démarré par JacquesL, 05 Mars 2011, 07:06:34 PM

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JacquesL

Pour le meilleur et pour le pire (surtout pour le pire, du reste), je reste de culture avaricieuse. J'ai donc trouvé qu'à 149 euros un brancard de marque Fjellpulken, c'était un prix excessif, et j'ai commencé d'acheter des profilés d'alu.
Deux tubes carrés de 20 mm  en longueur 200 cm, un tube d'un mètre, rond de 20 mm pour faire les deux traverses, huit équerres (4 plates, 4 en chaise) pour l'assemblage, des vis Parkers... Et 14 mois d'abandon du chantier, hélas, après ce premier assemblage. Notamment je ne voyais pas comment réaliser une jonction élastique correcte entre le brancard et le harnais sur le skieur. L'indécision chronique a fait le reste, hélas.

Puis il se révèle que partir en autonomie hivernale en montagne, à mon âge, est mission impossible sans la pulka : le brol ne rentre pas en entier dans le sac à dos.
Le chantier est donc ranimé en urgence.

La première tâche est d'usiner huit bouchons de liège pour fermer les extrémités des tubes, notamment les extrémités avant. Les deux bouchons avant sont collés à l'époxy, les six autres à la simple colle PVC.

Quelques abandons et changements d'idées plus tard, le voici presque achevé, ce brancard pour skieur de long cours :


Il manque encore les rappels élastiques par sandows, mais les coulisseaux sont en place.

Voici un de ces coulisseaux (ultérieurement, les filetages et les écrous seront bloqués à la résine époxy rapide) :




Voici la liaison entre le coulisseau et un brêlage d'origine Bundeswehr.




Les assemblages ont été bloqués à la colle époxy :




Le brêlage pèse 640 g, avant adjonction des manilles de liaison,
Le brancard pèse 1910 g en quincaillerie seule, avant adjonction des mousquetons de liaison, et avant pose des fourrages sur les assemblages, pour protéger la liaison avec la pulka et les rappels élastiques..

L'économie finale n'est pas convainquante, surtout vu les temps de travail nécessaires (total six jours).

A suivre quand la peinture sur équerres sera sèche, pour les dernières opérations, y inclusivement le frein de descentes.

JacquesL

#1
Quelques fourrages, sandows, erseaux et corde-frein plus tard, voici l'ensemble terminé, à 3160 g :



L'attelage sur la pulka. Comme les sandows de 6 mm en stock sont de basse élasticité (à remplacer ultérieurement par une meilleure qualité), il a fallu leur donner une grande longueur, en partant de l'arrière.

Et limiter leurs errements par des erses, ici celle de l'arrière :




et là l'erse du tiers avant, liée à la traverse avant :



On voit aussi l'autre extrémité du sandow arrière, et une partie de la corde-frein (dont on verra à l'épreuve qu'elle est très mal réalisée), rangée sur la traverse.


Voici l'extrémité avant droite, le brêlage avec ses deux mousquetons, un en bas sur le coulisseau, un en haut pour les sandows :




Extrémité avant gauche :




Erse et départ avant du sandow arrière, à gauche :




La corde-frein est rangée sur la traverse, hors des descentes (si sa longueur est correcte, et là elle est encore incorrecte) :



JacquesL

#2
Après l'épreuve, voici un premier bilan, deux qualités, deux défauts :

1. La tenue en dévers parfaite.
Sur tous les parcours, et les traversées en dévers annoncées comme très difficiles pour une pulka, la tenue est prouvée parfaite. C'est l'horizontalité des hanches du tracteur qui commande l'assiette de la pulka, qui ne s'est jamais renversée, quoiqu'en surcharge manifeste, donc au centre de gravité trop élevé. Corrélativement, aucune glissade transversale vers la pente.


2. Capacité à charger le brancard lui-même.
Pour soulager ma taille de l'accumulation de ceinturons et boucles, j'ai déversé le sac à dos sur le brancard, ne laissant plus que le tiers de son poids supporté par le brêlage sur mes épaules. Et le tout tient très correctement la route. En revanche, l'attelage est davantage sollicité, et il serait prudent d'emporter deux courroies de rechange. Heureusement celles d'origine en cuir sont de bonne qualité.




3. La corde-frein est mal réalisée et à revoir.
Trop freinante avec ses multiples noeuds en 8, très dure à dégager après avoir engagé, réglages de longueur pointus et durs à trouver sur la course des coulisseaux.


4. Les coulisseaux raguent et usent exagérément les bras de brancards.
Le frottement métal sur métal est à éviter, et il faut trouver l'équivalent des pistes en téflon utilisées par les astronomes amateurs pour le support en azimuth de leurs Dobson. Ou au moins un cerclage intérieur des coulisseaux en polyéthylène, renouvelable après chaque saison d'usure.

Usure inférieure par les plats d'alu :




Usure latérale par la partie des filetages qui n'est pas bien enrobée d'époxy :




Usure supérieure par les mousquetons d'alu :






Il faudra donc d'ici l'hiver prochain reconstruire ces coulisseaux sur la base d'une meilleure tribologie.


Subsidiairement, on peut questionner le choix du brêlage, et ses améliorations éventuelles.
Entièrement en polyamide, il se charge de peu de poids d'eau. Cette qualité est surtout évidente pour le ceinturon, tissé très serré. Les bretelles tissées plus lâche absorbent plus, et demeurent longues à sécher. Il sera judicieux de les siliconer après rinçage de dessalement complet.
Plus embêtant, la boucle élastique demande un effort de pince important pour être larguée. Les derniers jours il me fallait la pince des deux mains réunies pour le faire, c'est une main de trop. La solution a été de ne plus boucler le ceinturon durant les descentes, laissant les bretelles faire seules les légers efforts de traction de guidage.

Subsidiairement encore, quoiqu'en toile enduite lourde, la bâche de pulka de marque Fjellpulken est insuffisamment imperméable. C'est l'une des rares pièces d'équipement que je n'avais pas siliconées, et il est prouvé que c'est nécessaire pour sanctuariser le contenu sur plusieurs jours. Lacune à combler donc avant le prochain usage.

JacquesL

#3
Les suédois ont quelques dizaines d'années d'expérience de la pulka, au contact des Sami.

La référence était évidemment Torvald Wermelin, dont le schéma publié dans Mera ute - special- och vinterdel (Rabén & Sjögren), était fort clair :



Il donnait aussi les dimensions et détails de réalisation. J'ai imité le brancard de mémoire.