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Serge Hefez. la danse du couple. Chez Hachette.

Démarré par JacquesL, 15 Novembre 2010, 02:51:02 PM

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JacquesL

On avait déjà salué la qualité de la plume de Serge Hefez, là :
http://deonto-famille.org/citoyens/debattre/index.php?topic=1023.0

Là, il explique au grand public toute la richesse des disharmonies de la plus petite et presque la plus forte des cellules sociales, le couple amoureux, ou qui a été amoureux.
Après qu'il l'ait dit, ce que Hefez dit semble évident, mais seulement après qu'il l'ait dit. Mine de rien, Hefez innove beaucoup.

Avant de rédiger une vraie note de lecture, voici un extrait qui vient de bien me remuer, page 113 :

CiterLeur sexualité a toujours été insatisfaisante. Leurs rapports sont trop rares au goût de Paul. Odile se dit "anesthésiée". Quand Paul la sollicite, elle se sent très facilement contrainte. Elle pense qu'il s'agit d'un blocage inconscient qu'elle a du mal à repérer. Paul est d'autant plus d'accord avec cette interprétation qu'il a remarqué que lorsqu'elle dort, elle a des gestes de tendresse et d'invitation sexuelle tout à fait explicites à son égard. Elle a donc un désir sexuel intense qu'elle ne peut s'autoriser que lorsqu'elle est inconsciente, ce qui trouble Paul. Il se pose des questions : rêve-t-elle d'un autre homme ? Ce n'est pas du tout le cas, dit Odile. ... Consciemment, elle aime son mari, le trouve très bien, éprouve beaucoup d'attirance et d'affection pour lui.

J'ai mis en gras ce qui m'a personnellement touché. Même au plus fort de sa haine et de sa paranoïa si envahissantes, "Gazonbleu" continuait, une fois endormie avec sa respiration en soufflets de forge, d'avoir les attitudes et gestes de tendresse d'un baby pour ses parents, ici de la fillette pour son père. Tendresse qui me manque et que je n'ai jamais retrouvée depuis ; dommage qu'elle ne m'était même pas destinée à moi, mais à son image paternelle... L'image de son père couchait dans notre lit.


JacquesL

#1
Serge Hefez : La danse du couple.
Stephen Covey, les 7 habitudes des familles épanouies.

J'ai du mal à rédiger les notes de lecture de ces deux livres, car je suis dans leur angle mort, dans la zone aveugle que leur biais d'adressage leur interdit de percevoir.
Très vite, Stephen Covey passe à la rédaction d'une charte familiale, aux moyens de décider de la rédiger, à sa réalisation.
Hefez constate qu'il s'est vite intéressé au couple en lui-même, à cette unité d'un « Nous » en processus de définition, mouvante et évolutive.
Hefez constate très vite, comme tous les autres professionnels du domaine, que tous les couples doivent passer par une première crise, à la fin de l'illusion amoureuse, où au moins un des deux partenaires cherche à reprendre ses billes, se retrouver une identité propre, distincte du couple.

Mais dans les couples qu'il a rencontrés et qu'il décrit, il n'y a pas de cas d'invasion totale et sans quelque don de contre-partie. Les envahisseurs, les totalitaires ne consultent pas un thérapeute de couple, ils/elles consultent un avocat et des calomniateurs à gages, voire organisent un assassinat furtivement fait, s'ils/elles rencontrent une quelconque résistance de la part de l'envahi. Ils ne cherchent pas un « Nous », mais à rétablir leur « La loi c'est moi ! », quels que soient les destructions et les meurtres nécessaires pour cela.

Peut-être qu'avec le temps, ai-je sursimplifié ma lecture de Hefez ? Ai-je oublié les pactes paradoxaux et pathologiques, tel celui du couple qui depuis 25 ans ne baise pas, en s'organisant toujours pour faire supporter à l'autre la responsabilité de l'insatisfaction ?

Pour penser à discuter et rédiger une charte familiale, encore faudrait-il considérer l'autre comme un égal, comme une personne humaine, et non comme un ustensile. Cette condition est bien rarement remplie. Ma mère était invasive, à vie. Quoique maltraitée et négligée par elle, sa fille l'imite désormais, elle est invasive... et grâce à elle, ce qui subsiste de ma famille d'origine demeure un champ de tir, le champ de son tir. Mon épouse n'a pas toujours été paranoïaque et invasive ; elle l'était au début, sous l'influence des persécutions et invasions maternelles. Elle avait absolument besoin d'un protecteur masculin et d'un « Nous » protecteur, d'un couple thérapeute pour se construire face à sa mère. Elle est redevenue paranoïaque et invasive, en largement pire, quand elle n'a plus eu besoin d'alliés face à sa défunte mère, tandis que ma mère lui enseignait la doctrine d'invasion, de violence et de mépris qu'est le misandrisme victimaire, et lui promettait que tout assassinat d'un mâle aurait sa bénédiction. Mmmh, non, je bouscule la chronologie là, la réinvasion par la pathologie paranoïaque n'a pas été aussi rapide. Il a fallu d'abord y rajouter la désinvolture criminelle de l'Institut Primal Européen, qui l'a abandonnée froidement au milieu du gué, ensuite la naissance de la dernière enfant, et donc la perspective qu'il serait bientôt évident que l'aînée était de conception adultérine.

Celle qui m'accompagne tant mal que bien depuis près de dix ans est invasive. Hyper-anxieuse, elle cherche à tous moments à exporter son stress, en accablant l'autre d'insultes, de dénigrements, de violences contre-productives... Je ne compte plus les procès d'intentions qui me furent faits sous couleur de soupçons de misogynie : désapprouvais-je les astuces de Ghislaine K. pour se prendre des mines supérieures sur tel amphigouri freudien (le coup de "castration" à la freudienne qui ne signifie pas "castration" mais désillusion qu'on n'est pas tous les âges ni tous les sexes simultanément), j'étais taxé de « misogynie ». Mais jamais de de reproches de misandrie, si je critiquais les amphigouris freudiens de Pascal R., et leur rôle comme barrière sociale, pour réserver la spécialité à la seule bourgeoisie baratineuse... Femme à fuir, porque-épique à fuir, elle a pourtant besoin de moi, et revient toujours me demander des services, en me couvrant d'insultes dès qu'elle veut reprendre son commandement hypercontrôlant, et techniquement inepte.

En regardant des femmes se choisir un reproducteur immature, puis à le quitter bientôt, puis à recommencer au fil des fluctuations de leurs hormones et de leur agressivité, on peut évoquer les bascules bi-stables, les flip-flops ou multivibrateurs. Une observation plus fine montre qu'il s'agit en réalité de bascules monostables : l'état stable est le désamour, l'état instable et fugace, ou état excité, est la phase d'illusion amoureuse. Quand les horloges biologiques ont sonné la fin des hormones, l'état définitivement stable reste le désamour, avec sa violence permanente. Il fait quoi, le psychothérapeute de couple, là dessus, à supposer qu'on l'ait convié à assister à la violence quotidienne ?

Si quelqu'un a la réponse, je suis preneur.  Merci d'avance !

En fait si, on a déjà présenté le cahier des charges de la solution, mais on n'a pas la plus petite perspective de culbuter les puissants obstacles, notamment l'Honorable Monopole d'avocats, qui tire toujours les plus grands profits des ruines qu'il sème dans le pays : http://deonto-famille.info/index.php?topic=183.0