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Un thérapeute belge pratiquant la "Biologie Totale" a été condamné.

Démarré par JacquesL, 05 Novembre 2011, 04:06:56 PM

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JacquesL

Un thérapeute  belge pratiquant la "Biologie Totale" a été condamné.
http://www.retrouversonnord.be/BTouimais1.htm#liegeois
Citation de: Baudouin Labrique      Un thérapeute belge pratiquant la "Biologie Totale" a été condamné.

Sont ainsi indirectement condamnés la "Biologie Totale",

la "médecine" de Hamer dont elle découle,

et les pratiques qui utilisent le "décodage biologique"

(27/09/2011 - actualisé le 5/11/2011)



L'affaire dont l'instruction a démarré il y quelques années et qui a mis sur le banc des accusés un thérapeute belge, a été jugée par le Tribunal correctionnel de Liège en audience publique (27/09/2011) ; l'intéressé a été reconnu notamment coupable de pratique illégale de la médecine durant une période de 10 ans (1993 à 2003), telle que retenue par le tribunal.

L'intéressé n'ayant pas fait appel du jugement, il est donc définitif : c'est une avancée importante, qui devrait faire réfléchir tous ceux qui pratiquent de loin ou de près tout ce qui s'assimile à du "décodage biologique" et, mieux,  les conduire à abandonner cette pratique, qui par ailleurs — comme on peut le constater dans tous ces dossiers consacrés à la Médecine" de Hamer et à la Biologie Totale mis en ligne sur le présent site —, se rend coupable de nombreuses enfreintes à l'éthique et à la déontologie (qui sont indissociables à tout accompagnement en relation d'aide digne de ce nom).



"Les références à la 'biologie totale' ne sauraient être contestées", observe le tribunal ; au vu de la mise au jour de nombreux faits de pratique illégale de la médecine — selon ce qui est analogiquement te couramment observé chez les praticiens du "décodage biologique" —c'est donc un procès important qui mettra un frein important, espérons-le, aux pratiques dommageables propre à toutes les formes de "décodage biologique" ("Médecine" de Hamer, Biologie Totale... , la liste est longue concernant les approches qui intègrent le "décodage biologique" et parfois sans le nommer).

"Le dossier répressif fait en effet apparaître qu'il [le prévenu] était alors le représentant en Belgique de Claude SABBAH (lequel a développé ladite théorie [Biologie Totale], s'inspirant et faisant référence aux théories du Docteur Hamer. Le prévenu disposait donc, à ce titre, d'une autorité vis-à-vis du public susceptible de venir le consulter. La proximité du prévenu avec Claude SABBAH ressort à suffisance notamment du rôle joué par le prévenu comme représentant et organisateur de séances de formation [appelées 'séminaires' par C. Sabbah] ou d'information relativement aux théories de ce dernier, et des pièces saisies en perquisition (bancaires et autres)."



La presse fait généralement état d'une condamnation de la Biologie Totale. Vu que l'intéressé n'avait pris ses distances avec la Biologie Totale qu'après la période concernée par la plainte en justice en question, c'est effectivement d'une pratique en lien avec la Biologie Totale dont il s'agit ; j'aurais toutefois préféré qu'on dise que c'est  la pratique du "décodage biologique" qui a été condamnée, pour attirer l'attention sur toutes les pratiques analogues ; ainsi, les praticiens en question sont tout autant concernés, surtout vu la manière dont le jugement est libellé :

"Il convient tout d'abord de rappeler ce qui est reproché au prévenu [...] : ce n'est nullement d'avoir fait usage du titre de psychothérapeute (ce qui n'est pas pénalement punissable), mais bien, suivant l'argumentation développée par la partie poursuivante, d'avoir dans le cadre de cette activité de psychothérapeute, posé des actes ressortissant de l'exercice illégal de la médecine." [...]

"Comme psychothérapeute, en signifiant à ses clients/patients que la nature de la maladie dont ils souffrent procède d'un conflit psychologique  intérieur, le prévenu [...] a exercé illégalement l'art médical (par le biais de l'établissement d'un diagnostic), art médical dont le monopole a été réservé par le législateur aux médecins dans une optique de protection de la santé publique."


L'exercice illégal de la médecine se retrouve en effet établi au travers de nombreux exemples issus de témoignages directs, en ce qui concerne notamment l'objet précis de l'accusation de la partie plaignante (une personne qui est décédée suite à un cancer des l'estomac) et via les déclarations du prévenu : :

     - "[...] cette théorie [la Biologie Totale] s'adresse à des personnes atteintes d'une pathologie (et surtout plus vulnérables que

        n'importe quel quidam) et tend à leur faire croire à leur guérison. [...] Ce faisant, le praticien dépasse de loin le cadre du

        simple soutien moral (certes bénéfique dans le décours de maladies longues et douloureuses)."

     - "[...] la démarche du prévenu [...] dans sa pratique [de 1993 à 2003] s'inscrivait bel et bien  dans ce type de processus,

       dépassant largement l'activité de conseiller [°] et/ou de soutien ou à tout le moins en la présentant comme ayant pareille vertu" ;

       ° En fait, un psychothérapeute (non-médecin) digne de ce nom ne devrait pas se poser en conseiller, pour ne pas risquer de se comporter en maître à penser,

             ce qui le placerait en position de supériorité par rapport au patient ; ce n'est alors  pas conforme à l'attitude maïeutique dont question en bas de l'article.

       ( liste non limitative):

          * "[il] a parlé de possibilité des possibilités de guérison par une méthode qu'il appliquait."

          * "... Du jour au lendemain, il voulait que j'arrête mon traitement médicamenteux. Il disait qu'ainsi, je me sentirais mieux..."

          * "[...] suivez-moi, quittez votre famille, vos enfants, vos proches, et votre village et vous guérirez. Si vous suivez votre

             chimiothérapie, vous mourrez...", a déclaré le prévenu à une personne.

          * "[Il] leur aurait dit que le cancer de ma maman se rapportait à des conflits internes et que cette maladie disparaîtrait

             avec la résolution de ces conflits... [Le prévenu] leur aurait dit au tout début de sa soi-disant thérapie qu'il y avait 80%

             de chance de guérison sans que maman se soumette à une quelconque intervention chirurgicale... La maladie devait être

             vaincue par une thérapie à base d'entretiens que mes parents devaient mener en sa présence.

             [Le prévenu] leur décrivit même l'évolution de la maladie. Il dit qu'elle allait aller plus mal et qu'elle ne pourrait

             éventuellement même plus marcher, tout cela faisait partie du processus de guérison...".

         * "Le prévenu lui-même [...] a confirmé avoir précisé à [la personne ensuite décédée] qu'elle avait 80% de chance de guérir [...]"

         * "... La seule chose que [Le prévenu] a dit à mon père était de faire attention s'il entrait à l'hôpital car il allait selon lui entrer

             dans une spirale de traitements et de stress de laquelle il lui serait difficile de sortir..."

         * "... Je [le prévenu] leur ait dit qu'on pouvait guérir du diabète soit ne plus prendre d'insuline, tout en leur expliquant qu'il fallait

             agir sur les causes de la maladie, sur le déclencheur pouvant se définir comme la détermination de la nature d'une maladie

             ou l'étude de ses signes et symptômes."

          * L'avis d'un médecin traitant d'un patient passé entre les mains du prévenu : "... Ce qui est très contestable est le fait pour

             [le prévenu] d'avoir demandé au malade de rédiger une déclaration selon laquelle il renonce à son traitement

             'radiothérapeutique'..."

         * Le Tribunal fait encore observer : "Il ne s'est jamais agi pour le prévenu de donner des 'conseils sur le coin d'une table, de

            manière improvisée, mais bien d'inscrire son intervention dans une démarche professionnelle en procédant à cet examen

            objectif dont question par les actes concrets que constituent les entretiens en cabinet et autre conversations, voir la prise de

            connaissance de documents médicaux." (...)

            "Il s'en déduit que faire usage d'une radiographie pour réaliser un examen ou pour formuler un diagnostic constitue un acte

            relevant de l'art médical. Le dossier répressif révélant qu'au cours de la période infractionnelle retenue, le prévenu a également

            agi de la sorte, il a donc aussi sous cet angle de l'examen de santé, exercé illégalement l'art médical." (...)

           "Plusieurs personnes entendues ou des pièces retrouvées en perquisition attestent de l'examen par le prévenu [...]

            de documents médicaux [...].L'examen auquel il procédait avait en effet une finalité thérapeutique en application des théories

            qu'il appliquait alors (la guérison devant intervenir ensuite de la résolution du  conflit  psychologique diagnostiqué).

            Le prévenu a lui-même précisé qu'il lui arrivait de solliciter de ses clients/patients la remise de pareils documents (qu'il s'agisse

            de radiographies, de bilans sanguins, de scanners, etc.)."

            Le prévenu avait d'ailleurs déclaré : de tels "documents sont nécessaires à la pratique de mon travail. Par exemple, lorsqu'une

            femme présente un problème au sein, je dois savoir que est le tissu mis en cause avant d'orienter mon travail , à savoir

            quel problème psychologique peut se trouver lié à ce problème. De même, par exemple, une augmentation du taux de

            fibrinogène peut traduire la peur chez une personne qu'un lien de sang se rompe dans la famille..."

        * "Enfin, compte tenu de ce que le prévenu a agi de manière décrite ci-dessus à l'égard de plusieurs clients/patients, il s'en déduit

            que les actes posés par lui et relevant de l'art médical n'étaient pas exceptionnels ou occasionnels en manière telle que le

            Tribunal peut adéquatement retenir leur caractère habituel)."

         

Au delà des multiples exemples d'exercice illégal de la médecine relevés plus haut et qui sont d'ailleurs monnaie courantes dans les pratiques intégrant le "décodage biologique", ce qui transparait révèle de manifestes enfreintes au respect des principaux comportements de base auquel le psychothérapeute doit se conformer et sans aucun compromis, lorsqu'il prend en charge un patient :

1° le respect du primum nil nocere (et pas non nocere, traduction inexacte du précepte de Hippocrate ; en l'occurrence, ne pas déstabiliser le patient en le détournant des soins envisagés ou entrepris et notamment ceux offerts par la médecine conventionnelle pour que s'exerce le libre choix thérapeutique ;

2° les règles strictes d'une relation d'aide authentique et donc l'attitude maïeutique telle que la préconisait déjà Socrate : l'art de faire accoucher l'autre à sa propre vérité ; en l'occurrence, balancer des décodages prêt-à-porter (du genre : à telle maladie correspond tel « conflit », concept dogmatique) pose le "thérapeute" en donneur de sens et donc en gourou, en lui confisquant la découverte du sens qu'il pourrait donner à ses maux, suivant sa propre vérité, conformément au précepte Socratique ;

3°  l'absence de quelque promesse de guérison, voir d'un pronostic de guérison.


On aura constaté en parcourant le présent dossier que la pratique du « décodage biologique » (Hamer, Sabbah...) bafoue effectivement et d'une manière récurrente de telles règles, tel que de nombreux témoignages et de séquences en caméra cachée ont pur à suffisance le montrer.

Cependant, qu'on ne s'y méprenne pas, de sorte d'éviter toute diabolisation de quelque secteur de la santé, un certain Albert Schweitzer avait déjà observé que « le médecin intérieur est le meilleur médecin. La plupart des médecins [ndlr : et certains autres thérapeutes] ignorent cette science qui, pourtant, fonctionne si bien ».
Un thérapeute maïeute se doit de favoriser l'émergence et l'expression de ce « médecin intérieur ». Tout thérapeute digne de ce nom, doit respecter en tous points le SENS que donnera la patient à ses maux et quelqu'il soit : ainsi se trouvent des patients qui croient que leur maux physiques sont de nature strictement symptomatiques et d'autres qui croient que l'origine est psychologique, voire un mélange des deux...

On remarquera que les gourous — qu'on trouve aussi bien dans le camp conventionnel que dans le camp non conventionnel —, enfreignent cette règle basique. Aussi ferait-on bien de se pencher davantage et avec les mêmes attention et sévérité, sur les dérives du secteur conventionnel, pour ne pas diaboliser le secteur d'en face !

(Détails dans mon livre sorti récemment : Quand les thérapeutes dérapent ).

Beaudoin Labrique