Nouvelles:

Notre mission est de former les citoyens de référence de l'avenir, les aider à coévoluer et créer.

Main Menu
Welcome to Pratiquer les vertus citoyennes. Please login or sign up.

25 Novembre 2024, 07:34:12 PM

Login with username, password and session length

Crier !

jacquesloyal

2007-11-12, 17:03:07
Etre loyal et ne pas mentir

Récents

Membres
Stats
  • Total des messages: 6,882
  • Total des sujets: 4,074
  • En ligne aujourd'hui: 18
  • Record de connexion total: 448
  • (18 Mai 2024, 04:24:13 AM)
Membres en ligne
Membres: 0
Invités: 28
Total: 28

Offre en mythes, et demande en mythes...

Démarré par JacquesL, 08 Juin 2010, 10:25:47 AM

« précédent - suivant »

JacquesL

Citation de: LarcherA la suite du décès de Claude Lévi-Strauss, le Monde du 5 novembre 2009 publie des extraits d'interviews du célèbre ethnologue.
Lors d'une interview réalisée en 1991 un journaliste lui demandait le sens d'une remarque écrite dans l'un de ses ouvrages :
« C'est le dialogue avec la science qui rend la pensée mythique à nouveau actuelle »
Il se pourrait que cette réflexion puisse avoir un rapport avec le fait que la physique du XX ième siècle, et plus particulièrement la physique quantique, soit totalement absente des programmes de l'enseignement secondaire.

Claude lévi-Strauss répond  :
« Je n'ai jamais voulu dire ni insinuer que la pensée scientifique moderne rejoignait la mythologie. Je voulais simplement souligner que, pour nous qui ne sommes ni des astrophysiciens ni des biologistes, le monde que nous laissent entrevoir les scientifiques d'aujourd'hui est aussi incompréhensible, et peut-être même bien davantage, que celui que décrivaient les mythes.
Ce n'est donc pas le travail des savants eux-mêmes qui est en cause. C'est l'infirmité de l'homme de la rue - c'est-à-dire de nous tous, ou peu s'en faut - face aux connaissances positives élaborées actuellement par les sciences. Le fossé se creuse irrémédiablement entre des équations que nous sommes incapables de comprendre et la perception que nous avons du monde.
Sans vouloir confondre science et mythologie, ni même les rapprocher, j'ai tenté de dire qu'un écart de plus en plus considérable s'est creusé entre les connaissances en expansion de la physique ou de la biologie et les pouvoirs étriqués de l'imagination.
Du coup, pour expliquer ce qu'ils font, les savants doivent recourir à des apologues, à des récits, qui restaurent, à l'usage du profane, de vieux modes de pensée.
Cette réutilisation inattendue de la pensée mythique est destinée à servir de médiation entre les découvertes des scientifiques et l'homme de la rue, incapable de comprendre de telles découvertes de l'intérieur, et réduit par là même à les apercevoir seulement sous la forme d'un monde imaginaire paradoxal et déroutant, qui présente à ses yeux les mêmes propriétés que celui des mythes
»
Ceci étant lire « Tristes tropiques » est un régal même pour un scientifique.
Bien cordialement
Christian Larcher

Il ne serait pas inutile d'examiner la rencontre entre une offre en mythes, et une demande en mythes, et dans les cas les plus graves, une offre en fautes de raisonnement, et une demande en fautes de raisonnement.

Lévi-Strauss n'omettait pas de rappeler qu'un mythe est d'abord un mensonge, qui a été inventé et popularisé à quelque moment de la vie d'une peuplade. Plus précisément les auteurs en étaient les dirigeants du temps, qui avaient besoin de ce mensonge formatté, pour renforcer leur pouvoir, se donner de l'autorité en plus du pouvoir.

Et il est vrai que Niels Bohr et sa cour ont fait très fort, dans les années 1927, pour élaborer et imposer une offre en fautes de raisonnements monumentales, et elles plaisent énormément à pas mal de charlatans. Les kinésiologues se sont offert ainsi un "Symposium International de kinésiologie et physique quantique" en septembre 2008 à Barcelone...

Deux exemples sont collectés là :
http://deonto-ethics.org/impostures/index.php/topic,161.0.html
http://deonto-ethics.org/impostures/index.php/topic,96.0.html

Celui qui s'en donne la peine, s'aperçoit vite que toute théorie est d'abord une autothéorie, complaisante envers les problèmes personnels du théoricien, qu'il en soit l'auteur, ou qu'il en soit simple adepte. J'attends encore qu'on exhibe le premier contre-exemple. Même en sciences dures, la part d'autothéorie n'a jamais pu être éradiquée. Il reste alors à la conscientiser, mais cette tâche pourtant indispensable va contre la première autothéorie des scientifiques durs : "Je suis rationnel et objectif, moi ! Pas comme ces pouah ! de littéraires et philosophes de salon et spychologues de comptoir...".

Le problème incontournable est qu'on ne fait pas de recherche sans passion, et que la structure de cette passion, son économie, la relation avec les autres passions irrationnelles des autres chercheurs, et des gérants de la recherche, relèvent des sciences humaines, et pas des sciences dures. Admettre que les autres aussi peuvent être des scientifiques, avec des méthodes scientifiques - perfectibles et en perfectionnement constant - est une désillusion douloureuse, c'est la ruine du fantasme de supériorité inconditionnelle.

Un premier problème à résoudre est de trouver un langage d'experts commun, simple et précis, pour résoudre un problème généraliste : analyser clairement la structure des élaborations autothéoriques. J'ai proposé voici une trentaine d'années, et mis en ligne en 2003 l'analyse en réflexivité. Je prétends que c'est accessible à tous :
http://jacques.lavau.deonto-ethique.eu/Reflexivite.html

Le second problème à résoudre, est de se mettre au clair avec l'inévitable caractère autothéorique de chacune de ses intimes convictions. La grosse désillusion qu'il va falloir affronter, est que les bases en sont presque toujours d'une part du n'importe-quoi transféro-transférentiel, d'autre part la férocité de la compétition territoriale et de la compétition sexuelle. Nous sommes des animaux territoriaux comme les autres, groupaux et tribaux plus que d'autres, en compétition impitoyable comme les autres.

Exemple :

Citer N'importe-quoi transféro-transférentiel, avec ou sans dieux.
...
Voici un épisode tragi-comique de l'histoire de la Physique théorique.

A ma gauche, le champion Albert Einstein, qui proclame : « Mon papa, il est rationnel et légaliste, il ne joue pas aux dés, lui ! ».
A ma droite, le champion Niels Bohr, qui lui réplique : « Ma maman, elle n'a jamais été rationnelle ni prévisible. Nous devons nous borner à ne lui poser que les questions qui lui agréent, et qui ne nous valent pas une paire de claques ! »,  et surtout pas d'où viennent les bébés !

 A ma gauche, Einstein reprend : "Mon papa, il n'est pas méchant, mais il est trop subtil pour ta maman !" (Subtle is the Lord).

 Vous aurez tous reconnus le débat qui opposait depuis le congrès Solvay de 1927, Albert Einstein à "l'Ecole de Copenhague", initiée par Born et Heisenberg, reprise par Bohr. Point culminant de la controverse en 1935, par l'article d'Einstein, Podoslky et Rosen, connu sous le nom de "paradoxe EPR".

L'axiome d'indéterminisme de Born et Heisenberg, aussitôt adopté par Niels Bohr, leur était nécessaire pour marier
1 - L'escamotage du caractère cyclique de tout quanton, et sa fréquence broglienne intrinsèque, d'où les contraintes de la transformation de Fourier,
2 - l'axiome clandestin qui plaque sur le monde microphysique l'irréversibilité du temps macroscopique, à flèche univoque,
3 - l'idée semi-clandestine du corpuscule maintenu, mais devenu farfadet paradoxal,
4 - les expériences, qui pulvérisaient les deux axiomes clandestins ci-dessus.
5 -  Et pour maintenir leur confusion entre des échelles d'analyse colossalement incompatibles, avec l'observateur macroscopique au centre de l'image microphysique...


 Franco Selleri a ajouté d'autres détails sur les aspects "conflit de générations", en omettant toutefois de lier avec le climat spécial de l'après première guerre mondiale, cette immense boucherie sans aucun but de guerre (si l'on excepte les buts de politique intérieure et de guerre des classes : mater leur classe ouvrière et leur paysannerie, en les envoyant mourir au champ d'horreur).

Franco Selleri, chez Flammarion : le grand débat de la théorie quantique.

A tout instant, les dirigeants ont l'envie de recruter des intellectuels pour en faire leurs griots, leurs "intellectuels organiques" comme l'écrivait feu Louis Althusser. Or le politique détient sur le scientifique des moyens de corruption et de chantage irrésistibles : il détient la clé des crédits, des postes, des carrières. On en a vu la preuve avec la fraude du siècle, encore plus grosse que la fraude lyssenkiste : la fraude au "Réchauffement Climatique Anthropique". Fraude à la causalité [taux de CO2 atmosphérique dirige une température terrestre globale] + fraude aux relevés de température et la façon de truander les "moyennes" + fraude sur les circulations et oscillations océaniques + fraude sur les précipitations sur les glaciers intertropicaux, etc.

Bin wi, les politiques avaient besoins de mythes et de griots certificateurs de mythes, pour étendre leur pouvoir, leur corruption et leur impunité à l'échelle planétaire... Ils n'ont eu qu'à financer des scientifiques corruptibles, et leur faire miroiter un pouvoir de décision planétaire...

Il a fallu à l'équipe de Henrik Svensmark un parcours du combattant de seize mois, pour réussir à faire publier leurs résultats : ces résultats ruinaient la thèse carbocentrique hégémonique.

Rationnels et objectifs ?

Rationnels et objectifs ?

Rationnels et objectifs ?

Sciences exactes ?