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L’industrie du vêtement totalement disloquée à Constantine (La Tribune, Alger).

Démarré par JacquesL, 21 Septembre 2010, 09:28:20 PM

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JacquesL

http://www.latribune-online.com/suplements/economiesup/40084.html

CiterConséquence de l'invasion du marché par les produits chinois et la fripe
L'industrie du vêtement totalement disloquée à Constantine
20-09-2010

De notre correspondant à Constantine
A. Lemili

Fripe et camelote chinoise seraient à l'origine du déclin de l'industrie textile à Constantine. Ce sont d'emblée et les propos et l'argumentaire tenus par les anciens propriétaires de manufactures, leurs fournisseurs mais aussi les commerçants du prêt-à-porter.
Cela a été fait depuis bien longtemps. Au moins une quinzaine d'années quand les unités d'une Sonitex en pleine restructuration cherchaient désespérément des moyens de redéploiement afin de faire face à une crise mondiale graduelle du textile et la mort
prononcée d'une industrie dévoyée, corrompue par le rouleau compresseur asiatique.Petits ateliers et fabriques moyennes de textile, couturiers modernes et artisans ont, par voie de conséquence, dans leur grande majorité, mis la clé sous le paillasson. Quelques-uns ont  transformé leurs fonds de commerce en pâtisserie ou fast-food et cybercafé pour ceux qui ont beaucoup d'espace en parking. Toutefois, certains d'entre eux gardent l'ultime espoir d'une renaissance de l'activité, compte tenu de la levée de boucliers de nombreux pays européens contre l'invasion du produit chinois. Ce protectionnisme, qui va à l'encontre des principes de la mondialisation tous azimuts, laisse augurer pour ceux qui ne désarment pas d'un avenir plus radieux. L'un d'eux, A. K. propriétaire-gérant d'un grand atelier de confection qui a mis son personnel en congé en raison de «chômage technique», est persuadé que
«l'activité va rependre». «C'est dans la nature de la vie professionnelle des hommes de métier», arguera-t-il pour ajouter que «même si l'Etat ou ses instruments donnent l'impression de tout faire pour démanteler le secteur en ayant fermé les yeux sur l'importation monstrueuse durant les années 1980 et 1990, laquelle aura permis d'enrichir des flibustiers et contribué à la dislocation du marché dans la mesure où un produit qui nous coûtait 500 dinars dans son processus de fabrication et était écoulé avec une petite marge bénéficiaire dans le circuit du gros, demi-gros et jusqu'au détail, est littéralement tombé sous la barre des 200 DA. Ce qui a eu pour conséquence de mettre en faillite plusieurs propriétaires d'unités de production et plus particulièrement les petites manufactures et autres ateliers». La possibilité de rebondir pour ces industriels du «vêtement» était envisageable. «Il suffisait alors que ceux disposant de capacités financières conséquentes, sinon ceux qui ne craignaient pas de se lancer dans un montage financier avec les banques, tentent d'inverser la tendance en produisant plus rapidement, de meilleure qualité et à des prix cassés. Mais il aurait fallu pour cela créer de grandes infrastructures...des unités de production de la taille de celles de la défunte Sonitex. Et pour cela, il y avait exigence d'accès au foncier et au bénéfice d'espaces conséquents. Or, nul n'ignore la problématique du foncier dans la wilaya de Constantine, même si des privilèges sont distribués en sous-main ici et là. Preuve en est que les zones d'activités implantées dans toutes les communes de la wilaya sont infestées d'habitations cossues au mépris de leur vocation essentielle». La concurrence déloyale induite par l'importation de «chiffons» à partir des pays du continent asiatique et la friperie aussi ne voit tenir face à elles qu'une dizaine de petits artisans, producteurs de vêtements destinés à une clientèle modeste, rurale et parfois professionnelle. En fait, pour la fripe, malgré les engagements pris par les pouvoirs publics, les mises en garde faites par les spécialistes sur le plan de la santé, le grand trafic qui prévaut dans son importation, garde intactes ses chances d'habiller pour bien longtemps encore une clientèle dont les rangs grossissent de semaine en semaine.

A. L.