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La falsification par la sage-femme a trente-quatre ans aujourd'hui.

Démarré par JacquesL, 01 Janvier 2009, 02:10:13 PM

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JacquesL

La falsification par la sage-femme a trente-quatre ans aujourd'hui.

Il ne fait pas bon avoir les contractions d'accouchement la nuit du premier janvier...
A la maternité des Lilas, seule était présente, mal réveillée, Claudine L., sage-femme.

Plusieurs semaines plus tard, nous avons appris par d'autres jeunes parents, que Claudine L. était sujette à multiplier les fautes professionnelles, quand la bouffée lui en prenait. J'ai aussi redécouvert ce numéro de décembre 1972 du Nouvel Observateur, où la clinique des Lilas et Claudine L. (avec son nom en entier) faisaient l'objet de la couverture et d'un article de trois pages, sous le titre "Les cliniques dangereuses" : cette fois le bébé était mort.

Mais revenons à notre nuit du nouvel an 1975.
Dans la nuit (avant six heures selon mes souvenirs), la sage-femme se réveille, et trouve que la dilatation du col n'est pas assez rapide. Elle met mon épouse sous ocytocine, puis redisparaît dans son lit.
Bientôt mon épouse suffoque sous les contractions qui ne lui laissent plus le temps de reprendre souffle. J'ai grand peur de la voir mourir sous mes yeux, dans cette clinique désertée par son personnel. A dix heures, Claudine L. a les yeux bien ouverts, constate que malgré la torture à l'ocytocine, le col de l'utérus ne s'ouvre toujours pas, que G........ est à bout de forces ; elle remplace la perfusion d'ocytocine par un bénin sérum physiologique, et repart.
Nous ne le saurons qu'une douzaine de jours plus tard, grâce à l'initiative du médecin-chef (M. Boutin ?) : Claudine L. a falsifié la feuille de suivi, en portant le début de l'ocytocine 10 h du matin, et non à six heures. Elle porte la fin d'ocytocine avant midi, avant toute autre visite qui pourrait compromettre sa supercherie.
Soulagée de cette ocytocine largement erronée, mon épouse ne meurt pas, reprend souffle, mais est bien trop épuisée pour continuer avec succès son labeur d'accouchement.
Vers midi et demi, treize heures, les médecins arrivent, restent perplexes devant cette discordance devant le compte-rendu falsifié par Claudine L., devant la discordance entre le rythme de dilatation du col, et l'intervention d'ocytocine prétendument entre 10 h et environ 11 h 50, ne nous posent aucune question de contrôle, et décident qu'un obstacle indétecté est là dans le bassin et qu'il faut opérer par césarienne.

Redevenue très aimable et responsable, Claudine L. reçoit dans un champ le bébé des mains de l'obstétricien, nous sortons de la salle d'accouchement, essuyons Frédégonde© et je commence à l'habiller. Redevenue très aimable et responsable, Claudine L. sera bien la seule personne au monde à m'affirmer ce que ce bébé est ma fille. Ultérieurement, printemps 1991, la dite fille se vantera assez d'être de conception adultérine.

Nous n'avons fait aucun procès à la clinique des Lilas ni à Claudine L. Nous étions de jeunes parents bien trop occupés par ce bébé tout neuf, et Gazonbleu© récupérait de la césarienne sans difficultés insurmontables.

©Frédégonde, ©Gazonbleu : ces pseudonymes en raison de leur participation dans une affaire criminelle qui n'est pas encore jugée. Gazonbleu est le féminin de Barbe-bleue.

Sur la répercussion des conditions de naissance sur les rythmes d'effort pour le restant de la vie, nous connaissons une théorie spéculative, pratiquement impossible à prouver malgré sa large vraisemblance, mais théorie sans concurrence : Frédégonde est née bien APRES épuisement de ses propres forces, après avoir renoncé à forcer pour se faufiler un passage à travers le bassin. Elle a ainsi "appris" que les efforts n'aboutissent jamais, qu'il suffit d'attendre le miraculeux bistouri de Saint-Nicolas. Et hélas, c'est ainsi qu'elle s'est comportée le restant de sa vie, surtout à partir de l'adolescence, se mettant vite et définitivement en roue libre.
Frédégonde tenait encore bien le coup, tant qu'elle disposait encore de deux parents pour l'encadrer. Toutefois, dès l'âge de treize ans, Frédégonde a accepté la mission parricide à laquelle sa mère l'assignait : "Ta corruption en échange de ton aide à liquider ton père que je déteste, je veux un veuvage mains propres mains nettes, pas vue pas prise". Dès cette date, Frédégonde n'a plus disposé que d'un seul parent, et encore, si peu fiable, si égoïste et fourbe... L'autre parent étant largement annulé par la fatwa que Frédégonde était chargée d'exécuter.

Bien d'autres parents tentent de recruter leurs enfants adolescents comme aide-bourreaux de l'autre parent (ou d'un frère, d'une soeur, d'un grand-parent...), mais tous ne réussissent pas ce recrutement crapuleux. Le plus souvent, l'adolescent a déjà son système de valeurs, qui peut être robuste.
Or le système de valeurs de Frédégonde n'avait aucune robustesse : elle était très vulnérable à la corruption.
Pourquoi ? Justement par ce sabotage initial de ses rythmes d'effort. Elle se sabordait ses études, s'abymait dans les dispersions hystériques. Elle se révélait incapable de fournir les efforts scolaires puis professionnels indispensables. Vivre de corruption et de chantage jusqu'à la mort de ses parents lui semblait la voie de secours, royale.
Petite falsification de sage-femme, conséquences désastreuses au long cours...

Oui j'oubliais : Le docteur Boutin, médecin-chef, nous a appris que sans cette falsification de la feuille de suivi, ils auraient compris la fausse manoeuvre, auraient mis Gazonbleu au repos en sommeil quatre heures, avant de reprendre le labeur normal, pour une naissance par les voies naturelles. Avec bien moins de dommages physiques sur la mère.

Toute la faute sur la sage-femme ? Et pourquoi ce rythme de travail et de non-dilatation du col, qui étaient anormaux ?
Hé oui bien sûr. La conception était adultérine, et Gazonbleu redoutait le moment où, craignait-elle, cela apparaîtrait clairement.


JacquesL

La falsification de la feuille de suivi par la sage-femme a trente-sept ans à présent.

Cela fait donc approximativement vingt-trois ans et demi que Cécile est chargée d'une mission parricide par sa môman.
Avec toute la corruption qui va avec, et les conséquences de la corruption sur l'adolescente, puis la jeune adulte.

A cet âge-là, qui nous met au 6 novembre 1985, Geneviève attendait son troisième bébé, et n'était pas encore entrée en paranoïa. Elle était juste dans l'allée couverte (totale répression de la perception du passé) depuis que l'Institut Primal Européen l'avait froidement lâchée au milieu du gué ; personne n'était correctement prévenu de ce qui couvait.
Fin août, retour du Brusc, nous avons posé le C35 dans un hameau au flanc du Vercors (La Ville, entre La Bâtie et Gresse ?), et monté vers le pas (Pas de la ville ?). Les deux aînés (dix ans et demi, et presque sept ans) sont restés dans le pierrier près du dernier arbre, à jouer à la marchande, tandis que Geneviève et moi avons fini de monter jusqu'à la vue sur le plateau. Saisis par la magie de l'altitude et de sa très maigre végétation sur un très maigre sol, on s'est promis de revenir, et on ne l'a fait que neuf ans plus tard, en 1994, sans les deux aînés, uniquement Audrey.