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L’Union monétaire en danger, l’euro attaqué...

Démarré par JacquesL, 05 Février 2010, 03:01:30 PM

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JacquesL

Le buzz revenait souvent, mais je n'étais pas sûr de la fiabilité de ces commentateurs. Le doute n'est plus guère permis, à présent.

http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-3234,50-1301451,0.html

CiterL'Union monétaire en danger, l'euro attaqué
LE MONDE | 05.02.10 | 11h04  •  Mis à jour le 05.02.10 | 11h09

Dix ans à peine après sa création, la zone euro est-elle menacée d'éclatement? Les marchés financiers le redoutent, s'inquiétant des déficits publics qu'ils jugent intenables de certains pays européens. Après avoir focalisé leurs craintes sur la Grèce, l'Espagne, le Portugal et l'Italie sont, eux aussi, devenus des sujets de préoccupations.

Jeudi 4 février, les places financières ont fortement baissé: –5,94% pour la Bourse de Madrid, –5% pour celle du Portugal tandis que les places grecque et italienne cédaient 3,3% et 3,5%. Vendredi, la baisse se poursuivait. Madrid reculait de 1,65%, Lisbonne de plus de 2%.
Les turbulences financières se sont aussi, et surtout, manifestées sur les marchés des changes. L'euro s'enfonce chaque jour davantage. Vendredi, la monnaie unique s'échangeait contre 1,3648 dollar, un niveau inédit depuis huit mois.

Les experts du gérant obligataire Pimco conseillent désormais "de se tenir à l'écart de l'euro". Et le dollar, que l'on croyait menacé d'effondrement, retrouve son statut de valeur refuge. Certains analystes estiment en effet que le niveau d'endettement actuel dans la zone euro ne peut être résorbé par la croissance attendue, trop molle. La reprise pourrait être compromise.

La nervosité des investisseurs s'est aussi illustrée sur le marché des dettes souveraines de ces Etats. Désormais, la Grèce doit emprunter à 10 ans au taux de 6,7 %. Autrement dit, le pays suscite une telle défiance qu'il doit payer une prime de risque de 3,6 % par rapport à l'Allemagne, la référence du marché. Mercredi, le Portugal a de son côté peiné à attirer suffisamment d'investisseurs pour sa dernière émission d'obligations.

TONALITÉ ALARMISTE

Les deux pays sont sous pression des agences de notation. A en croire les rumeurs qui agitent les marchés, Fitch et Moody's pourraient imiter Standard&Poor's qui, dès décembre2009, a abaissé la perspective de la dette de l'Espagne de "stable" à "négative".

Le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a tenté de rassurer, affirmant, jeudi, que les situations de ces deux pays "ne sont pas un risque". Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne (BCE), a de son côté assuré qu'il n'y aurait "aucune exception" aux règles budgétaires européennes. Il témoignait ainsi de sa confiance en la capacité de la Grèce et des autres pays européens à rentrer rapidement dans les limites requises par le pacte de stabilité européen. Les critères de Maastricht fixent à 3 % le niveau maximal de déficit public et à 60 % celui de l'endettement de l'Etat.

Mais ces propos rassurants s'opposent à ceux du prix Nobel d'économie Paul Krugman, pour qui "la plus grande difficulté pour la zone euro n'est pas tant la Grèce que l'Espagne". La même tonalité alarmiste se retrouve dans l'analyse de l'économiste américain Nouriel Roubini: "Si la Grèce est un problème, l'Espagne pourrait être un désastre parce qu'elle est la quatrième économie de la zone", a-t-il indiqué.

"Il y a sans doute un peu de spéculation, estime pour sa part l'économiste Philippe Brossard, président de l'agence Macrorama, mais ces craintes sont, dans le fond, assez légitimes." Depuis le début de la crise, "on n'a pas dégonflé la bulle du crédit mais on l'a regonflée en faisant porter le fardeau de la dette non plus aux agents privés mais aux Etats", indique-t-il.

Pour sortir de la crise, éviter la catastrophe, les Etats ont en effet financé à coup de centaines de milliards de dollars, d'euros ou de yens, le sauvetage de leurs économies.

Pour M. Brossard, le problème n'est pas circonscrit à l'Europe mais s'étend ainsi à tous les pays de l'OCDE. Il n'est plus rare, souligne-t-il , de voir des niveaux d'endettements publics y atteindre 80% à 90% du Produit intérieur brut (PIB), avec des déficits publics de l'ordre de 6% à 7 %.

Le Fonds monétaire international (FMI) précise d'ailleurs que le déficit global de la zone euro reste inférieur à celui d'autres pays comme les Etats-Unis ou le Japon.

"La réalité c'est que même si on a évité la catastrophe, l'économie va encore très mal", estime l'économiste Jacques Attali. Selon lui, après avoir frôlé l'euphorie, les marchés financiers sont en train de réaliser que "la croissance n'est pas stable". "La crise n'est pas finie" , conclut-il.

Claire Gatinois et Marie de Vergès
Article paru dans l'édition du 06.02.10

JacquesL

#1
La spéculation contre l'euro est confirmée.
http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-3234,50-1311590,0.html

CiterLes grands hedge funds américains spéculent sur une baisse de l'euro
LE MONDE | 26.02.10 | 10h29  •  Mis à jour le 26.02.10 | 10h51

Jusqu'où l'euro peut-il baisser? Très loin, selon les paris que seraient en train de fomenter certains fonds spéculatifs anglo-saxons. Alors que la monnaie unique, fragilisée par la crise grecque est passée de 1,51 dollar en décembre2009 à moins 1,35 dollar en février, le Wall Street Journal indique, vendredi 26février, que les plus grands et plus célèbres hedge funds se seraient réunis, en début de mois lors d'un dîner-débat à Manhattan, pour évoquer leur challenge: faire glisser l'euro jusqu'à un niveau de parité avec le dollar.

Parmi eux figure le fonds de l'américano-hongrois George Soros, surnommé "l'homme qui a fait sauter la banque d'Angleterre" après avoir, en 1992, spéculé à la baisse sur la livre sterling, provoquant l'exclusion de la monnaie britannique du Système monétaire européen (SME). A ses côtés, David Einhorn, président du fonds Greenlight Capital. Ce quadragénaire au visage d'ange s'était fait remarquer en France en 2008 en tant qu'actionnaire remuant de la banque en difficultés Natixis.

Pour eux, "il y a beaucoup d'argent à se faire", rapporte le Wall Street journal. Ces spéculateurs emprunteraient jusqu'à 20fois la mise nécessaire afin de faire jouer un "effet de levier". Une technique qui permet d'amplifier les gains comme les pertes. Si le pari est gagnant, 5millions de dollars misés rapportent... 100 millions.

Pour ces acteurs anglo-saxons, l'euro a toutes les raisons de plonger. Les difficultés budgétaires de la Grèce, aujourd'hui menacée de défaut, s'apparentent à celle des banques américaines Bear Stearns, rachetée pour une bouchée de pain par JPMorgan en 2008 ou encore de Lehman Brothers tombée à l'automne 2008.

Jouant les Cassandre, M.Soros alerte, dans une tribune au Financial Times, le 22 février, que la zone euro "fera face à des défis plus grands que la Grèce", soulignant les failles intrinsèques de l'union monétaire européenne. "La survie de la Grèce ne réglera pas la question de l'avenir de l'euro."

"IL Y A UN VRAI DANGER"

Les spéculateurs peuvent-ils l'emporter? "Il y a un vrai danger. Ce qui s'est passé sur les banques américaines est en train de se passer sur l'euro", avertit l'économiste Jacques Attali. Selon lui, ces attaques répétées démontrent l'impérieuse nécessité pour l'Europe de se doter d'une gouvernance économique. Sans cela, dit-il, "la zone euro peut exploser".

Une poignée de hedge funds pourrait toutefois ne pas suffire à faire vaciller la monnaie unique. tant les volumes traités sur le marché des changes sont élevés. "Sans doute peuvent-ils réussir à amplifier un tout petit peu le mouvement", mais pas au delà, juge Christian Parisot, économiste chez Aurel qui estime qu'un dollar à parité face à l'euro "n'a pas de sens économique". En outre, souligne Antoine Brunet, économiste chez AB Marchés "les autorités américaines ne laisseront pas faire. Un euro trop faible pénaliserait leur économie. Les hedge funds jouent contre leur pays".

Claire Gatinois et Marie de Vergès

Autre article, même info :
http://www.france24.com/fr/20100226-fonds-speculatifs-parient-contre-leuro-visent-parite-euro-dollar

CiterDes fonds spéculatifs parient contre l'euro, et visent la parité euro-dollar
AFP
Created 26/02/2010 - 11:27

Des grands fonds spéculatifs mondiaux ont lancé des paris de grande ampleur à la baisse contre l'euro, estimant que la monnaie européenne devrait tomber à terme à la parité avec le dollar (un dollar pour un euro), affirme le Wall Street Journal, qui cite des "sources proches".

Selon le journal, des gérants de grands fonds comme SAC Capital Advisors LP ou Soros Fund Management LLC, du célèbre milliardaire américain George Soros, ont estimé lors d'un dîner privé que l'euro tomberait "probablement" autour de un dollar et y ont vu une opportunité pour empocher d'énormes gains.

L'euro, qui s'échangeait à 1,51 dollar en décembre, évolue autour de 1,35 dollar ces jours-ci, notamment en raison d'incertitudes sur la solidité financière de la Grèce, mais aussi d'autres pays de la zone euro.

"En utilisant des effets de levier, les traders -qui empruntent souvent 20 fois leur propre mise, augmentant ainsi les gains ou les pertes- pourraient faire l'affaire d'une vie, si l'euro descendait à un dollar", explique le journal.

Si des investisseurs mettent 5 millions de dollars sur la table, afin de réunir 100 millions sur une opération, une variation de 5% peut doubler leur investissement initial", détaille-t-il.

"Il est impossible de calculer précisément l'effet des paris à la baisse" de ces grands fonds, estime le Wall Street Journal, "mais ils ont augmenté la pression à la vente sur la monnaie européenne".

Il n'est pas interdit aux fonds spéculatifs de faire ce genre d'opérations, à moins que les autorités de régulation estiment qu'il y a collusion entre eux, rappelle le Wall Street Journal.

La semaine dernière, George Soros avait estimé dans une tribune parue dans le Financial Times que la crise budgétaire grecque mettait en évidence les failles de la zone euro et devait la pousser à se réformer pour être en mesure de surmonter la prochaine crise.

En 1992, George Soros avait réalisé une opération très lucrative en spéculant contre la livre sterling, ce qui avait forcé son retrait du système monétaire européen.