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Variations : la jupe de pluie.

Démarré par JacquesL, 11 Octobre 2011, 10:16:42 AM

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JacquesL

Certains randonneurs ont constaté qu'à défaut de cuissards de chasse (dont apparemment ils ignorent volontiers l'existence), ils ont un bon usage d'une jupe de pluie : prolonger vers le bas l'efficacité d'une veste imper, ou d'un poncho un peu trop court, tout en ne perdant pas la ventilation des hauts.
Denis Q y allait carrément d'un grand sac poubelle pour cet usage.
Seb précisait que sa jupe (32 g) en tissu enduit et refermée sur la taille a l'avantage sur un surpantalon, qu'on peut l'enfiler sans se soucier de la propreté des semelles ni des chaussures.
Les autres randonneurs ont demandé un patron, la majorité se rangeant à l'idée d'un rectangle.
Aucun n'a pensé combien un kilt a de plis pour accommoder la souplesse de la marche.
J'en retiens qu'il faut prévoir un certain nombre de plis préformés autour de la taille, façon kilts.
Après conversion à la jupe de pluie, mais minimaliste en sac poubelle, FlF raconte que :
CiterSans jupe de pluie sac poubelle, qui s'est vite déchirée hier après plusieurs sauts par dessus des bourbiers, divers passages de gués et glissades dans la boue. De toute façon je suis complètement trempé.

Sur l'objection des semelles boueuses, qui obèrent l'enfilage d'un cuissard, et compte-tenu de ma déception à skis envers le surpantalon entièrement ouvrant sur les côtés (une fausse bonne idée selon cette expérience), il reste à concrétiser la solution : deux zips verticaux sur les parties intérieures des jambes d'un cuissard. Zips ouverts, on assure la taille. On se baisse pour enfiler le zip interne de chaque cuisse jusqu'en bas, et voilà ! On n'est jamais passé par les chaussures. Comment se fait-il que personne n'y ait pensé plus tôt ?

A suivre par la réalisation concrète.
Que la couture à défaire fasse 55 cm ou 58 cm, le zip qui convient est un 55 cm.
Inconvénient prévisible : cliquetis, entrechocs.

JacquesL

Citation de: JacquesL le 11 Octobre 2011, 10:16:42 AMCertains randonneurs ont constaté qu'à défaut de cuissards de chasse (dont apparemment ils ignorent volontiers l'existence), ...
Sur l'objection des semelles boueuses, qui obèrent l'enfilage d'un cuissard, et compte-tenu de ma déception à skis envers le surpantalon entièrement ouvrant sur les côtés (une fausse bonne idée selon cette expérience), il reste à concrétiser la solution : deux zips verticaux sur les parties intérieures des jambes d'un cuissard. Zips ouverts, on assure la taille. On se baisse pour enfiler le zip interne de chaque cuisse jusqu'en bas, et voilà ! On n'est jamais passé par les chaussures. Comment se fait-il que personne n'y ait pensé plus tôt ?

A suivre par la réalisation concrète.
Que la couture à défaire fasse 55 cm ou 58 cm, le zip qui convient est un 55 cm.
Inconvénient prévisible : cliquetis, entrechocs.


Voilà, c'est fait, avec bien des incidents.
Premier souci : les bandes thermocollées sont vraiment très bien faites et solides.
L'accès aux coutures à couper en est sérieusement compliqué. La manip n'est finalement réalisable que
sur un cuissard costaud, assez lourd, où le tissu est nettement plus résistant que la bande
thermocollée.

Découture achevée :
Le bas.


Le haut.


Pas mal d'incidents plus tard, dont un joli désaccord en longueur, et plein de problèmes de tension  de fils :
Bas.


Haut.


Il reste à siliconer généreusement les coutures et les zips.
Sinon c'était un cuissard déjà siliconé une saison avant.
364 g au final.

JacquesL

Ça ne se voit pas sur les photos, mais c'est ce que je portais sur ma tenue de kayak quand j'ai pris les photos de Saint-Benoît sur Loire :
http://deontologic.org/deonto-famille/citoyens/debattre/index.php/topic,1847.msg3867.html#msg3867

"Jacques ! Ton pantalon est déchiré !"
:)

JacquesL

#3
Le kilt de pluie.
Première réalisation, un peu trop court pour moi, mais utile pour m'Amie, après le siliconage qui vient bientôt, à 85 g. :

Face intérieure :



Face extérieure :


JacquesL

#4
Seconde réalisation, de dimensions plus généreuses pour moi, le second kilt de pluie pèse 115 g tout siliconé.
A comparer au 364 g du cuissard à jambes ouvrantes par l'intérieur.
A comparer ? Pas tellement, les deux articles ne sont pas optimisées pour les mêmes sorties ni les mêmes temps.
Le kilt l'été. Le cuissard en automnale ou hivernale, notamment en ski ou raquettes.

JacquesL

#5
Paréo thermique :

Première approche : mini plaid polaire bleu 112 cm x 130 cm : 260 g (environ, peut-être pas égal d'un exemplaire à l'autre).
Tissu à parachutes, environ 45 g/m², couleur bronze : 72 g.
Nylon ripstop enduit PU, environ 70 g/m², couleur marron : 102 g.
Premier cumul sur le papier : 434 g.


Pesée réelle après assemblage : 400 g, pour 107 cm x 127 cm.
Après pose des six boucles (garantissant la bonne tenue de la croisure) :



Roulé, 29 cm x 12 cm, soit environ 3,6 litres.

Poids : 502 g lacet compris, 498 g net.
Quand ce sera siliconé extérieurement, compter 510 g.

On peut s'interroger devant le bilan de poids :
Un pied d'éléphant en duvet vif, cloisonné type RD, acheté début années septante, pèse 780 g, sans enveloppe imper autour.
Un pantalon tout duvet, cloisonné et sans marque, bien chargé en duvet, pèse dans les 750 à 770 g.
Tous deux sont de thermicité largement supérieure à ce pagne thermique fait maison, mais tous deux sont d'emploi hautement spécialisé, pour environnement déjà protégé.
Vous n'enfilez le pantalon duveté qu'à l'abri, sur un tapis de sol sec, et déchaussé.
Déjà déchaussé, vous n'enfilez le pied d'éléphant que quand l'abri est déjà complet autour de vous. Vous ne sortez jamais avec. Vous avez déjà mis vos chaussures à l'abri de la pluie et de la neige.
Aucun des deux ne se comprime durablement dans 3,6 litres sans dégrader sensiblement ses qualités.
Avec le paréo en taille haute sous les aisselles, vous pouvez rester chaussé, établir le camp dans son détail, voire faire une corvée de bois si elle ne va loin ni ne s'enfonce dans la profonde. Moins ambitieux : faire une corvée de ramures pour isoler votre couche ou assise de la neige. On peut boucler ou déboucler sans quitter les gants.
Le paréo thermique complète une pélerine à bosse, et peut s'enfiler sous cet abri partiel. On peut monter le kilt de pluie autour du paréo thermique, même s'il ne protège pas tout, car moins long.
Le paréo thermique permet de se reposer et de dormir en gardant les chaussures aux pieds. Les guêtres demeurent possibles voire recommandées.
Inversement en le descendant à taille basse, il couvre raisonnablement mes pieds dans un duvet ou un sac de bivouac de thermicité insuffisante.

Au final après deux couches de siliconage, plus une couche sur les revers du tissu imper brun : 521 g. L'aspect a changé : l'enduction extérieure se voit. Le siliconage a ajouté 23 g.

JacquesL

En stock de puis plus de dix ans, j'avais ce surpantalon thermique d'origine Bundeswehr Qualité militaire, prix doux avec une peluche épaisse, mais le poids aussi est militaire, plus d'un kilogramme. Pour entrer dedans avec mon embonpoint actuel, il a fallu l'élargir le long d'un zip, soit un alourdissement de 90 g par jambe. Résultat assez lourd avec ses 1135 g (plus les bretelles). Très très très longue couture, car le réassemblage final ne peut plus se faire qu'à la main. Du coup l'éventuel élargissement de la jambe droite attendra encore un peu. Tel quel, il est maintenant utilisable, mais son poids le réserve aux voyages avec pulka. Or des terrains nordiques propices au remorquage d'une pulka, il n'y en a pas souvent par ici.





Le bas de la rallarge :


En haut de la rallarge, il manque encore une patte pour le bouclage par velcro.



Mécontent, je tente de rendre thermique un cuissard léger.
Un peu large mais très léger avec 198 g, siliconé.
Première tâche : défaire la couture intérieure. Le voici à plat.


Puis décalquer ses dimensions sur un tissu clair réflectorisé, qui sera la doublure. 64 g/m². Puis découper à l'identique un intissé de 10g /m². Cela rajoute 200 g de masse. Coudre l'intissé sur la doublure, puis le tout sur une des jambes du cuissard.


Les passages de poches ont été simplement sacrifiés, recousus.



Il reste à coudre chaque zip, 31 g les deux. On est loin de la robustesse militaire.

Travail terminé, 428 g lacet de ferlage compris.
Ferlé :


Déplié :


Finition ultérieure ? Eventuellement un peu de graisse blanche téflon sur les zips, afin de garantir qu'il n'y ait jamais de coincement en conditions délicates.