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L'Australie au bord de la pénurie d'électricité

Démarré par JacquesL, 19 Juin 2018, 02:21:23 PM

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JacquesL

Citation de: Paul Aubrin

Trois jours d'affilées, le fondeur d'aluminium Tomago a volontairement suspendu en alternance l'alimentation de ses lignes de production d'aluminium pour éviter l'effondrement du réseau électrique de la Nouvelle Galles du Sud. Le prix de l'électricité a grimpé par moment à 14.000 dollars australiens.

L'absence de réserves suffisantes capables d'assurer la production de base met régulièrement en péril le réseau électrique de l'est de l'Australie.

Certains politiciens ont suggéré que la solution serait l'installation d'une batterie. Pour le directeur de l'usine de Tomago, même une batterie géante comme celle installée l'an passé (100MW, 129MWh, 32 millions de dollars plus main d'oeuvre et taxes) ne fournirait guère plus que huit minutes de l'électricité nécessaire à son usine.

En 2016, suite à une coupure inopinée à l'usine d'aluminium Portland, l'aluminium s'était solidifié dans les deux tiers des lignes de production avec pour résultat une perte de 240 millions de dollars finalement réglés par le contribuable. 

https://aluminiuminsider.com/tomago-ceo-blames-shaky-electrical-grid-for-power-cuts-at-nsw-smelter/

Citation de: Oscar Nügelj'imagine que c'est 14 000 aud par mwh ? Donc 14 aud par kwh ? Au cours du change, c'est 9 euros/kwh ?  60 fois le prix "normal" qu'on connait chez nous ?
C'est proprement délirant. donc le métier de fabricant d'aluminium consiste maintenant en un choix absurde entre arrêter la production et perdre des millions d'euros de pertes d'exploitation en interrompant le processus de fabrication, ou continuer la production au prix fort de l'énergie et perdre des millions d'euros en surcoûts énergétiques ?

tout en n'excluant pas un effondrement du réseau et de la fourniture de l'énergie, ce qui entraine la perte de centaines de millions d'euros par la casse de l'outil industriel...

de belles perspectives pour l'industrie en nouvelle galles du sud. ça se voit déjà sur la courbe du taux de chômage ?

oscar nügel

Citation de: Paul AubrinLes problèmes de l'industrie de l'aluminium australienne sont bien dus à des orientations économiques. L'idée du gouvernement australien était que l'énergie éolienne est renouvelable, ne produit pas de CO2 et que le vent souffle gratuitement. En conséquences, ils imaginaient qu'ils suffisait de faire démarrer l'industrie éolienne, et que naturellement elle produirait de l'électricité à un coût inférieur à toutes les autres sources. Mais c'était sans tenir compte de la nature intermittente et fortement variable de la production éolienne. Le prix de l'électricité a
flambé. Et en plus l'équilibre du réseau électrique est devenu un cauchemar.

Citation de: Paul Aubrin
Citer> Discussion ressassée depuis des mois. Avec toujours plus de 80% de
> charbon et de gaz contre seulement 6% d'éolien dans la consommation
> électrique australienne, l'argument sélectif d'Aubrin n'est que celui
> d'un anti-éolien primaire.

Je n'ai rien contre l'éolien, en quantité raisonnable et à condition que la façon dont on favorise son développement ne met pas en péril les générateurs qui assurent la stabilité du réseau électrique. Les règles du marché de l'électricité en Australie éliminent économiquement les générateurs de services qui assurent la stabilité du réseau électrique en détruisant leur rentabilité. Pendant les périodes où les générateurs intermittents ne peuvent pas fournir (faute de vent, par exemple), la pénurie provoque une flambée des prix (jusqu'à un plafond de 14.000A$ le MWh). Au delà, il ne reste plus que la gestion de la pénurie par des délestages plus ou moins planifiés.

Citer> En premier lieu, les Australiens consomment beaucoup d'électricité par
> habitant, nettement plus que les Européens:
> https://tinyurl.com/yamugwx5

Le problème n'est pas tant la quantité que sa répartition dans le temps.
L'industrie, les fonderies d'aluminium en particulier, consomment effectivement énormément d'électricité. Si la crise électrique se poursuit, les industries seront contraintes à se délocaliser.

Citer> La population australienne a crû de plus de 20% depuis 2004 et le taux
> d'équipement en climatiseurs a plus que doublé dans les années 2000:
> https://www.energymatters.com.au/renewable-news/air-conditioning-solar-em4659/
>
> Comme ils utilisent peu ou prou leurs climatiseurs au même moment, il y
> a évidemment des pics intenses de consommation de plus en plus
> difficiles à maîtriser et c'est alors que les prix s'envolent, comme
> nous l'avions déjà vu.

Non. Le rapport de l'AEMO qui a fait suite au blackout en Australie du Sud a montré que le problème est lié à l'insuffisance des moyens de production à la demande. Comme cela a été expliqué plusieurs fois ici, une trop forte proportion de génération dépendante des conditions météorologiques (et donc incontrôlable), déstabilise le réseau électrique.
Les incitations à l'accroissement de la capacité intermittente au détriment de ceux qui peuvent fournir à la demande a provoqué la fermeture d'importantes capacités de génération fiables et bon marché. Il reste ce qui est cher et sur lequel on ne peut pas compter. Pendant les périodes de pénurie, les prix flambent.

Citation de: Paul Aubrin
Citer> Et je ne vais pas essayer de rediscuter avec un type qui nie des faits
> maintes fois étayés. Parlez plutôt aux murs, ça vous occupera.

Accusations infondées. Argumentation vide, comme d'habitude.
La politique énergétique des gouvernements australiens a miné délibérément, par pure idéologie, la stabilité du système électrique (NEM). Les contraintes physiques et technologiques se sont rappelés à leurs bon souvenir: une économie industrielle supporte difficilement de dépendre trop fortement des caprices de la brise.

L'accusateur laissé à l'anonymat de son pseudonyme opaque n'a de toute évidence aucune expérience industrielle, ni aucune compétence en électrotechnique. Il accuse le consommateur particulier, en cherchant à culpabiliser de même ses compatriotes. Irresponsable comme un zécolo.

JacquesL

Citation de: Paul AubrinLe rapport de l'AEMO pour 2017 fait le point sur les actions qui ont été
menées à la suite du redémarrage à froid du réseau d'Australie du Sud
suite au blackout de fin 2016. Un grand nombre de ces actions portent sur
l'éolien et les conséquences de sa variabilité.

En particulier, l'AEMO a proposé à l'ESCOSA des changements sur les
conditions d'octroi des licences des générateurs éoliens pour prendre en
compte les déficiences constatées lors du blackout. L'AEMO a aussi mis en
place un processus de surveillance accru des événements météorologiques.
Il a revu ses règles de décision face aux risques liés aux vents de
vitesse extrême. Il a augmenté ses capacité de prévisions sur les
conditions météorologiques qui pourraient excéder les protection des
éoliennes. Il a revu les limites de transfert pour prendre en compte le
plus grand aléa dans les conditions de fort vent. Il a modifié ses
procédures opérationnelles pour l'isolement de l'Australie du Sud pour
prendre en compte que sous certaines conditions, la solidité du système
peut descendre à un niveau tel que certaines fermes éoliennes ne puisse
pas continuer à fonctionner en cas de perturbations de tensions
crédibles.

Les éoliennes ne compte peut-être pas, en moyenne, pour beaucoup dans la
quantité d'énergie électrique générée. Mais elles semblent beaucoup
impliquées dans les problèmes de l'AEMO.