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Tijl.uilenspiegel : Croissance ou austérité, l'Europe discute.

Démarré par JacquesL, 28 Mars 2013, 09:17:50 PM

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JacquesL

Messages sur Usenet, fr.soc. economie, à partir du 14 mars 2013.
L'auteur est bilingue, et son français et sa ponctuation sont imparfaits.
Citation de: Tijl.uilenspiegel

Un récent article d'Euractiv parle  des prochaines réunions européennes et
leurs "conflits idéologiques" (selon eux)

http://www.euractiv.com/node/518484?utm_source=EurActiv+Newsletter&utm_campaign=6c89ba4579-newsletter_dernieres_infos&utm_medium=email

Dont la partie française dit:

"Un sommet de l'UE s'ouvre aujourd'hui (14 mars) à Bruxelles et devrait être
le théâtre de divergences d'opinions sur l'économie. Le président socialiste
français, François Hollande, demande un assouplissement des mesures d'austérité
pour lutter contre la crise de la dette de la zone euro. Il trouvera un
allié inattendu, le premier ministre britannique, David Cameron, également
en faveur d'une approche plus « flexible » envers la politique de la dette."

C'est parti comme en quarante ? -))

Mais heureusement il y a une opposition de "gauche" en Allemagne qui
aimerait voir moins d'aides  aux banques et plus de mesures en faveur des
jeunes et de la croissance.

C'est fou que les sociaux libéraux sont sociaux avant les élections et
libéraux après. -)

Ecoutons quand meme ce que dit Mr Schulz candidat à la présidence du
parlement européen (mais si mais si habemus parlement -) à travers de cette
tentative de traduction Google amélioré)


""Selon Martin Schulz ,  président du Parlement européen , les pays
européens doivent  rééquilibrer leur politique au profit du peuple, et ne
pas seulement penser aux banques.

"L'Europe a dépensé 700 milliards pour sauver ses banques, mais elle a
peut-être perdu  une génération de jeunes dans le processus, a déclaré
Schulz, un socialiste allemand, qui est pressenti
pour devenir le prochain président de la Commission européenne si le
centre-gauche remporte les élections européennes de mai 2014."

"Nous sommes champions du monde pour les réductions budgétaires, mais nous
avons moins d'idées ... quand il s'agit de stimuler la croissance [...]"

"L'une des plus grandes menaces pour l'Union européenne est que les gens
perdent complètement confiance dans la capacité de l'UE à résoudre leur
problèmes.
Et si la jeune génération  perd confiance l'Union européenne sera en réel
danger » à mes yeux, a déclaré Schulz à Reuters dans une interview publiée
le 11 Mars."

Ama cette perte de confiance est en bonne partie réalisée, la véritable
question est de savoir si une politique qui veut aboutir à la réduction des
dettes et des déficits mais qui en réalité ne fait que les aggraver peut
durer longtemps avant que la colère populaire se manifeste pour de bon. Qui
vivra verra ; que va nous dire Mr Schulz une fois élu?

On parie ?

-- amicalement tijl http://tijl.uilenspiegel.perso.neuf.fr/38.Solde-exterieur-et-taux-de-change.html

Citation de: Tijl.uilenspiegel>>
>
> c'est un mauvais débat, qui ne fait que nous enfoncer dans les
> problèmes. Le bon est : "comment décroître en bon ordre ?".

Pourquoi décroitre  en fait.?. Cela n'arrange rien ama et ne fait que nous
enfoncer. Et si c'est inévitable dites nous pourquoi.
Est ce que la décroissance n'est pas un souhait de la bourgeoisie qui veut
nous entrainer dans sa chute, comme Hitler dans son  bunker ?


Citation de: Tijl.uilenspiegel> le système dans lequel nous vivons est soumis à deux contraintes
> fondamentales . la contrainte energétique et la contrainte
> environnementale .
>  - L'energie/habitant definit le  pouvoir de création de richesse ,
> de déplacement , de transformation de l'environnement d'un individu .
> plus il en a, plus il peut soulever des "montagnes"
>  ce facteur est constant depuis maintenant environ 30 ans et est sur
> le point de décroitre ( population qui augmente plus vite que la
> quantité d'energie "produite" )
>   - l'environnement est l'Ecosystème dans lequel nous vivons et dont
> nous dépendons . Ecosystème qui se modifie à très grande vitesse ces 2
> derniers siecles depuis l'explosion démographique et l'utilisation de
> l'energie fossile. Toute la question est : Restera t il toujours
> aussi accueillant pour l'espèce humaine si nous continuons sur le
> chemin actuel .
>> Est ce que la décroissance n'est pas un souhait de la bourgeoisie
>> qui veut nous entrainer dans sa chute, comme Hitler dans son bunker?
>
>   La bourgeoisie sait très bien que le  gateau n'est pas extensible à
> l'infini, et qu'avec une population augmentant si ils ne défendent
> par leurs beefteck ( c'est humain ), ils devront redescendre de leurs
> nuages avec une part du gateau qui retrécit à vue d'oeil . Vu les
> ordres de grandeurs en jeu ( surtout concernant le laps de temps dont
> nous disposons )  il fort probable qu'il va y avoir du remous sur les
> dizaines d'années avenir . Alors comme l'exprime Alabenne  ,soit on y
> va en bon ordre et dans le calme , soit ...  bien entendu il ne
> s'agit pas de faire des cadeaux à l'oligarchie et aux classes supérieures
> à
> savoir se serrer la ceinture pour que cette minorité continue de gaspiller
> et
> de consommer comme elle le fait .

Mise à part l'aspect luttes de classes de cette affaire si on suit votre
raisonnement il y a ama deux conclusions à tirer:

- le système capitaliste ne peut pas survivre sans expansion car son but
central est la maximisation du profit et celui-ci réalisé il faut bien
investir le surplus d'argent accumulé, donc augmenter le capital fixe.

Et pour rentabiliser les nouveaux investissements il faut  produire puis
vendre les produits supplémentaires qui en résultent de cette capacité
excédentaire

Pour arrêter l'expansion il faut donc changer le système par autre chose
qui ne repose pas sur la réalisation d'un maximum de profit.

- Il faut arrêter l'expansion démographique et arrêter la politique nataliste
actuelle, voire la remplacer par une politique tendant à limiter les
naissances.

Ces deux exigences sont  inacceptables pour la bourgeoisie marchande qui
fera tout pour retarder au maximum leurs applications
Surtout sur le premier point aucun compromis ne parait durablement possible
le profit est le centre du système en place, le changer veut dire changer de
système.
Et ce sera d'autant plus difficile que l'argent accumulé du profit, le
capital, donne  le pouvoir réel derrière un persiflage de démocratie.

Etre écologiste veut dire ama vouloir transformer la société et son
mode de production  et c'est un oeuvre à long terme. En attendant les
mesures d'austérité là ou elles ont été appliquées (Grèce, Espagne, Irlande,
Portugal) ont contribué à aggraver le dette et le déficit.
-- amicalement tijl


Citation de: Tijl.uilenspiegel> C'est la croissance ad vitam aeternam qui est un concept bourgeois.
> Attention, concept bourgeois à usage des classes à exploiter.
> Pour elle-même, la bougeoisie sait bien que le monde est fini, mais
> elle a besoin que les travailleurs travaillent, donc elle leur laisse
> miroiter une possible amélioration de leur sort s'ils continuent à
> travailler. Et les travailleurs tombent dans le panneau, et
> continuent à travailler comme des bêtes, et à se reproduire comme des
> lapins, pour le plus grand bien de la bourgeoisie.

Je suis d'accord que cela fait partie de l'idéologie bourgeoise bien sûr (et
aussi sur le pour dire fait qu'une croissance infinie dans un univers fini
n'est pas possible, reste de savoir quelle marge de développement subsiste)
Mais je pense par contre que ce concept de l'idéologie bourgeoise est une
nécessité inhérente à la nature meme de cette classe qui contient une
pulsion irrésistible vers la réalisation du maximum de profit avec comme
objectif la maximisation du taux de profit (le "rendement des capitaux
investis "comme disent leurs économistes)

La croissance de leur patrimoine individuelle est une  sorte de moyen de
défense contre leurs collègues capitalistes car ils se livrent entre eux une
lutte concurrentielle féroce, ceci explique probablement cette pulsion
maladive.
Dans ce monde étrange du capital  "les règles sont les memes pour tous mais
c'est pourtant toujours les memes qui gagnent"*.
Et c'est évidemment le plus riche qui gagne, on se tire donc la bourre en
permanence.
L'argent gagné ne peut pas etre stocké, il perdrait toute valeur.
Il faut donc l'investir (in fine) dans des investissements physiques
supplémentaires par rapport aux cycles précédents et ensuite faire tourner
les nouvelles capacités de production supplémentaires ainsi  créées.

La fin de l'expansion signifierait  la disparition de cette classe et ama
votre raisonnement poussé au bout de la logique devrait arriver aboutir à
cette conclusion:"capitalisme esse delendam" pour paraphraser Caton.
Mais tant que cette disparition n'est pas acquise ni en vue l'arrêt de
toute croissance entrainerait une aggravation considérable pour les classes
laborieuses car la bourgeoisie saura lui faire payer les échecs de son
système pour se sauver le plus long temps possible.
Voila le dilemme qui va si rien d'autre se passe, etre dépassé par les
contradictions internes du système en place.
Et ca va etre assez mouvmenté ama.
* citation de Marienbad de Robbe-Grillet
-- amicalement tijl http://tijl.uilenspiegel.perso.neuf.fr/5.US-Historical-Fixed-Assets-and-Profit.html


Citation de: Tijl.uilenspiegel
CiterCe n'est pas moi qui le dit mais un dénommé Jean-Marc Jancovici devant
le sénat français : la cause de la décroissance est la contrainte
pesant sur l'approvisionnement en énergie (contrainte en volume, pas
en prix). Que penses-tu de son laïus ?

http://www.youtube.com/watch?v=xxbjx6K4xNw

Je l'explique avec le graphique ci contre, ama ce sont des causes plus
fondamentales qui en dernier ressort ramènent à la tendance à la baisse de
profit.
Il est vrai que la cassure dans la courbe coïncide avec le premier choc
pétrolier et que depuis la baisse de la croissance est constante, mais ce
n'est pas ama  ce choc qui est responsable du mouvement de fond :
tout au plus explique-t-il la date et la brutalité du phénomène, qui ama est
lié à un disfonctionnement fondamental de nos sociétés.
En fait je me suis toujours demandé si ce choc pétrolier n'a pas aidé le
système à se survivre: la vente de produits plus économiques en
énergie(exemple l'automobile)est et a été un facteur favorisant les ventes
de ce produit et les marchés en expansion sont une des condition de ce
survie!
-- amicalement tijl


Citation de: Tijl.uilenspiegel
CiterTon idée est très séduisante. Mais j'ai bien peur qu'il ne faille
aller chercher la vérité très au delà. Comme tout marxiste tu as un
statut très ambigu pour ne pas dire plus sur le problème du
mondialisme. Par le fait le marxisme est un mondialisme, distinct en
apparence du mondialisme capitaliste. Mais quand on va au fond des
choses, comme Antony Sutton dans The best ennemies money can buy,
Wall Street and the bolchevik revolution, Wall Street and the nazies,
on s'aperçoit que les capitalistes et banquiers juifs ou américains,
autrement dit les mondialistes capitalistes et libéraux, ont financé
les bolcheviks (les mondialistes anticapitalistes) et les nazis (les
mondialistes aryens, racistes et pan germaniques) depuis leurs tout
débuts jusqu'à leurs tristes fins.

Il n'est pas très difficile de démontrer qu'il y a eu une certaine
complicité entre les staliniens et les capitalistes , c'était d'ailleurs
officiel et ama bénéfique pendant la WWII.
Mais le stalinisme est une déviation (déformation ) du marxisme tout comme la
social démocratie. Une des caractéristiques de la doctrine de Staline était
la thèse du "socialisme dans un seul pays"(l'URSS) après échec de
la révolution allemande. Staline était tout sauf internationaliste.!!
Voila le genre de confusion auquel on arrive en mélangeant volontairement
ou non marxisme (comme disait Aron) et doctrine stalinienne qui n'en a
repris qu'un une certaine terminologie mais pas l'esprit.
On comprend bien d'ailleurs pourquoi les propagandistes libéraux ont voulu
et entretiennent cette confusion malgré le peu d'actualité du Staline
(en dehors de l'URSS) permet de discréditer une école de pensée  qui continue
à représenter une menace pour la bourgeoisie ; l'échec du capitalisme qui
génère des crises de plus en plus graves et de plus en plus fréquentes lui
inspire une crainte justifiée meme si la colère populaire est restée pour
l'instant dans de limites contrôlables


On voit d'ailleurs très bien,
> quand toi, Arlandis ou un autre communiste intervenez, que dans le
> fond vous êtes pour le mondialisme, avec la restriction qu'il soit au
> profit du peuple autrement dit à votre profit.


Je ne me vois pas comme communiste mais je reconnait l'actualité des
travaux scientifiques de Marx géniaux par certains cotés et erronées par
d'autres ;
De toute façon je pense que la compréhension du monde actuel est impossible
sans prendre en considération de ce penseur et économiste.
Marx avait notamment prévu que l'évolution de l'économie capitaliste
mènerait à la constitution d'un marché mondial.
Mais je n'ai pas lu qu'il voulait stimuler cette évolution sauf  pour
précipiter la fin du capitalisme (Discours sur le libre échange)
De meme il n'incite pas à une révolution au bénéfice du "peuple" mot qui ne
fait pas partie de sa terminologie (il parlait du prolétariat, de
travailleurs ou de producteurs).
Pour vous permettre de lire une fois au moins  un petit bout de texte de
cet auteur immense ( et méconnu) par sa capacité de prévoyance - je cite une
petite part du Capital III chap 15 qui traite de ce sujet essentiel qui est
la baisse tendancielle du taux de profit et qui reste ama entièrement
valable :

""La production capitaliste est caractérisée avant tout par les trois faits
suivants :
  1.. La concentration en un petit nombre de mains des moyens de
produire,qui cessent d'être la propriété des travailleurs immédiats et se
transforment en puissances sociales de la production. Les capitalistes qui
les possèdent sont des  mandataires de la société bourgeoise, mais des
mandataires qui empochent tout le produit.
  2.. L'organisation sociale du travail par la coopération, la division du
travail et l'application des sciences naturelles. Grâce à cette organisation
et à la concentration des moyens de produire la production capitaliste
supprime l'appropriation individuelle et le travail privé, bien que sous des
formes opposées.
  3.. La constitution du marché mondial.

Le développement extraordinaire relativement à l'accroissement de la
population que la production capitaliste communique aux forces productives
et - dans une mesure moindre, il est vrai - aux capitaux-valeurs, est hors
de proportion avec la base à laquelle elle correspond, et cette
disproportion s'accentue de jour en jour en présence de l'accroissement
incessant de la richesse. Les crises sont la conséquence inévitable de
cette situation"

http://www.marxists.org/francais/marx/works/1867/Capital-III/kmcap3_14.htm


> Et je dirais même plus
> : si vous deviez choisir entre un anti-mondialisme forcené comme
> celui d'Asselineau (ou de n'importe quel autre) et le mondialisme
> capitaliste, c'est ce dernier que vous soutiendriez sans hésiter.

Vous voyez bien que le terme de mondialisme n'y figure pas car  ce mot est
une invention récente de la propagande staffel du néo libéralisme.
Il est évidemment  un mensonge, un mot virus comme disent les manipulateurs
des think tanks ; il n'y a pas unification culturelle sociologique etc
mondiale mais une fragile libre échange de marchandises et des services
associés  qui permet aux forces du capital à se livrer à des batailles
concurrentielles acharnées dans l'arène mondiale ce dont les non
capitalistes payent les pots cassés
Par contre il défendait la constitution d'une internationale des
travailleurs, à une époque ou la bourgeoisie était encore largement
nationaliste: pour lui les états nationaux étaient l'expression de la
domination de la bourgeoisie appelée à disparaitre(dépérir)en meme temps
que les classes sociales, comme conséquence de l'émancipation des
travailleurs de leur aliénation

> Où veux-je en venir ? Le problème est le suivant. Comme le montre
> Jancovici, l'accès à l'énergie est contraint pour l'Occident depuis
> 1973. La seule augmentation réelle de l'énergie par tête de pipe est
> due à la Chine et à son charbon et à l'Inde. Pour nous c'est fini et
> nous irons de crises en récessions de récessions en dépressions. Les
> mondialistes, j'entends par là ceux qui tirent les ficelles, pas les
> imbéciles endoctrinés ou non qui les servent, sont des personnes très
> intelligentes, cultivées et bien entendu ils savent que la quantité
> d'énergie par tête de pipe ne pourra que continuer à décroître et avec
> elle le niveau de vie. Pourquoi ont-ils attendu ce moment fatidique
> entre tous pour tenter d'imposer à l'Europe, à l'Amérique du Nord et
> au monde arabe et musulman une fusion ? On pourrait penser que c'est
> pour faire main basse sur le pétrole et le gaz dont regorgent les
> terres musulmanes. Une fois la fusion effectuée, la Chine, l'Inde, le
> Brésil... n'auront plus accès au pétrole arabe et musulman. Et après
> ? Ce pétrole, ce gaz, ce charbon, va-t-il redorer le blason terni et
> mité des peuples occidentaux ?

Il est tout à fait probable que le problème de l'énergie trouve une
solution au moins provisoire, gaz de schiste un peu partout (les USA ont déja
presque retrouvé leur autonomie)
utilisation par des méthodes nouvelles des mines de charbon,
courants marins, etc.
Plus cet énorme réservoir que constituent les potentiels d'économies
d'énergie
qui en plus peuvent provisoirement recréer de l'emploi et de là faire
contrecarrer provisoirement la tendance à la baisse du taux de profit.
(car pour réaliser du profit il faut qu'il y ait des gens qui travaillent et
que l'on peut exploiter)

> Il ne faut pas être naïf, le but des libéraux mondialistes n'est pas
> de partager leur magot mais de le garder pour eux seuls. Et nous
> alors ? Quel est le sort qui nous est promis ? Je vais être un peu
> brutal, il faut l'être parfois : ce qui nous attend c'est
> l'extinction, la mort, la famine, la guerre, la guerre civile, la
> maladie, les atrocités sans fin. Le but des mondialistes n'est pas du
> tout tout d'unifier le monde. Peut-être certains mystiques que l'on
> pousse sur le devant de la scène pour tromper les imbéciles
> croient-ils vraiment au gouvernement mondial et à ses bienfaits.

Je suis d'accord comme déja dit le terme mondialisation est lui meme
trompeur

> Mais
> dans les faits qui sont les mondialistes ? Les dirigeants occidentaux
> qui sont les pires criminels de guerre et contre l'humanité que la
> terre ait jamais portés, les dirigeants russes, chinois, brésiliens,
> indiens, sud-africains... qui laissent leur population décroître
> (Russie), se suicider (Chine), crever de faim (Afrique), être envahie
> par l'islam et l'athéisme avortueur (Europe) ! Il est clair que le
> but c'est l'extermination du plus grand nombre de terriens possibles
> afin que seuls survivent l'élite financière et économique, les Juifs
> et ceux très peu nombreux qui auront survécu au terrible struggle for
> life darwinien que l'on nous prépare. Bien sûr les mondialistes
> marxistes, grands spécialistes de l'extermination par la famine et le
> travail en camp seront les bienvenus pour mettre en pratique leur
> expertise en crimes contre l'humanité. Ce projet génocidaire les
> écologistes qui sont des altermondialistes en parlent d'ailleurs
> ouvertement, sans se gêner. Il faut diminuer drastiquement la
> population mondiale, disent-ils, en revenir à l'époque des
> chasseurs-cueilleurs, ce qui bien sûr est de la foutaise pour
> romantiques attardés et débiles mentaux. Ce qui compte c'est qu'il ne
> reste que très peu d'humains qui pourront disposer pendant deux ou
> trois millions d'années des carburants fossiles, jusqu'à ce que la
> terre devienne invivable. Ces humains disposeront de toutes les
> avancées de la médecine, de la science et de la technologie, ce qui
> implique qu'ils soient tous très qualifiés, éduqués, sélectionnés et
> intelligents pour devenir chirurgiens, dentistes, spécialistes dans
> tous les domaines médicaux, mathématiciens, informaticiens,
> physiciens, chimistes, agronomes, ingénieurs, chercheurs... Leur
> société sera-t-elle robotisée à l'extrême ou utiliseront-ils une
> caste d'esclaves pour les travaux de peine, très étroitement
> surveillée par une caste de militaires, elle-même surveillée par les
> hauts dirigeants. Difficile à dire. Peut-être les deux à la fois. Ils
> pratiqueront bien sûr l'eugénisme, le contrôle des naissances et un
> contrôle social très strict. D'ailleurs la perte contemporaine du
> contrôle social sur les jeunes, les Juifs, les étrangers, les
> immigrés, les adultes... est un signe qui ne trompe pas : notre
> société est formatée pour que nous nous suicidions collectivement
> dans des guerres civiles d'une violence inouïe.

Ce ne sont pas évidemment des considérations moralistes de la part de la
classe dominante qui vont freiner les évolutions dans ce sens. Mais c'est
ama leur propre système économique. En particulier sans travailleurs il ne
peuvent pas produire de la valeur ajoutée et donc réaliser de la plus value
en confisquant une partie du produit du travail. Et sans consommateurs en
masse dépensant la totalité de leur revenu en biens de consommation ils ne
pourront pas vendre leur marchandises qui contiennent cette plus value et
ils ne pourront donc pas la réaliser sous forme de profit. Or c'est le
profit qui est leur seule motivation ou plus précisément la rentabilisation
optimale du capital investi (P/C)

>> Je l'explique avec le graphique ci contre, ama ce sont des causes
>> plus fondamentales qui en dernier ressort ramènent à la tendance à
>> la baisse de profit.
>> Il est vrai que la cassure dans la courbe coïncide avec le premier
>> choc pétrolier et que depuis la baisse de la croissance est
>> constante, mais ce n'est pas ama ce choc qui est responsable du
>> mouvement de fond : tout au plus explique-t-il la date et la brutalité du
>> phénomène, qui
>> ama est lié à un disfonctionnement fondamental de nos sociétés.
>>   En fait je me suis toujours demandé si ce choc pétrolier n'a pas
>> aidé le système à se survivre: la vente de produits plus économiques
>> en énergie(exemple l'automobile)est et a été un facteur favorisant
>> les ventes de ce produit et les marchés en expansion sont une des
>> condition de ce survie !
>
> Faisons une expérience de pensée. Supposons qu'un pays ne dispose que
> de l'énergie mécanique humaine ou animale, du soleil, du bois, de
> l'eau courante et du vent. Toute autre accès à l'énergie lui est
> interdit : pas de charbon, pas de pétrole, pas de gaz, pas d'uranium.
> Supposons que les surfaces cultivables soient toutes exploitées au
> mieux (avec la traction animale), supposons que le bois soit aussi
> exploité au maximum du possible sans que les forêts ne régressent,
> supposons que l'hydraulique, l'éolien et le solaire soient développés
> au maximum (toute parcelle de terre est soit cultivée, soit couverte
> de forêts, de panneaux solaires ou d'éoliennes), on supposera qu'il
> en est de même de l'énergie marémotrice. Comment ce pays fait-il pour
> augmenter sa production matérielle sans découverte qui permettrait
> par exemple de réaliser la fusion de l'hydrogène ? On pourrait bien
> sûr penser aux algues, à la biomasse. Mais même ce type de ressources
> énergétiques est limité par les produits qu'il faut fournir aux
> algues et dont l'extraction coûte de l'énergie ? On peut bien sûr
> jouer sur les économies (pas de voitures privées ou de machines à
> laver privées ou de cuisine privée ou de logement individuel) ou
> encore améliorer les processus de fabrication en diminuant l'énergie
> consommée pour fabriquer un produit. Mais jamais on n'atteindra le
> zéro énergie pour fabriquer un bien matériel. La croissance tôt ou
> tard tend vers une asymptote horizontale.

Ce sont des hypothèses très théoriques qui supposent que le capitalisme,
système récent, peut se survivre en tant que système et ne sera donc  tué
que par un facteur qui lui est extérieur le manque de ressources
matérielles.
C'est possible mais pas probable car un autre ennemi , qui est une
conséquence de son propre fonctionnement interne l'aura fait disparaitre
bien avant
ama.
Les analyses montrent que le système a atteint de nouveau son point
mort (voir mes graphiques) dans la période de 1974 à 1985 et que son
redressement provisoire intervenu depuis  n'est dû qu'à quelques facteurs
pas longtemps reproductibles :
- la délocalisation des activités productives de valeur vers  des pays
avec une MO  très peu payée vivant à la limite de la possibilité de
reproduction de la force de travail.
- Le transfert de nombreuses charges (fiscales ou autres) des
entreprises (leurs actionnaires) vers les salariés et autres membres non
capitalistes de la société
- l'endettement croissant des consommateurs finaux, les ménages et les
administrations compensant provisoirement  ce transfert et  permettant ainsi
la poursuite de la croissance de consommation
pendant un certain temps.

C'est finalement  sur ce dernier point que le système c'est bloqué cette
fois, la dépression en cours est celle de la dette qui est elle meme le
produit de la baisse du taux de profit et la réaction du capital qui l'a
provisoirement stoppé,des effets secondaires mais le remède s'avère pire que
le mal.

Les sombres prévisions de votre auteur que vous rapportez
s'avéreront donc sans doute en partie mais  pas par la faute de  ressources
mais a cause d'une répartition de plus en plus aberrante des produits de
l'activité économique et ses conséquences

> Je crois que ce type a raison et qu'il a l'honnêteté de dire que c'est
> le peuple qui va morfler : les smicards, les travailleurs pauvres, la
> classe moyenne, en fait presque tous le monde sauf quelques "zélus".

Sur ce point il a certainement raison . Le capital fait payer sa crise aux
faibles  donc aux moins favorisés et il accentuera sans doute cette
tendance. Et il sera amené à renforcer sa répression vis à vis des non
favorisés
>
> Excuse-moi de te le dire un peu brutalement, ta théorie de la baisse
> tendancielle du taux de profits est inintelligible, sans quoi il y a
> belle lurette que tu aurais convaincu tout le forum.

Ce n'est évidemment  pas ma théorie (quelle sottise!) mais  c'est un élément
de l'économie politique remarqué par Adam Smith d'abord, par Ricardo
ensuite. Puis repris par Marx d'abord dans le capital tome I puis étendu
dans le tome III chap 13 à 15 de façon plus précise.
Schumpeter disait de cette théorie qu'elle n'était pas scientifique parce
que l'on ne pouvait pas en démontrer le contraire !
Quand au forum comme moyen de validation d'une théorie cela me semble
disons le une idée un peu saugrenue.
Dire qu'elle est inintelligible n'est pas un argument pour la validité d'une
théorie mais plutot un indicateur du QI moyen de ceux qui l'entendent -))
Et si c'était vrai Einstein aurait fait un flop avec sa relativité -))
En plus personne n'a jamais attaqué cette théorie ici avec des arguments
relevant de l'économie (qui est une explication
des crises) ici sauf pour dire péremptoirement qu'elle est dépassée. Sans
indiquer pourquoi.

Evidemment elle ne l'est pas plus que les crises elles memes-sauf si
quelqu'un fait beaucoup mieux. Pour décider on attend une bonne explication
des crises par les néo libéraux-)) et ça fait un moment que l'on attend

> Par contre la
> théorie de Jancovici est intelligible, rationnelle et permet de
> comprendre la stratégie mondialiste.
>
> http://www.youtube.com/watch?v=xxbjx6K4xNw

Une telle prévision basée sur des données matérielles pourrait se vérifier
mais il faudrait beaucoup de temps car la science peut etre plus créative
que prévu ce qui éloignera le manque de ressources
Mais  ce système sera modifié ou aura disparu bien avant.
Bon je vais joindre un lien pour une explication sommaire et donc limité
mais claire de la théorie de la baisse tendancielle du taux de profit ,
extrait d'un résumé de cours de l'économiste universitaire Christophe
Darmangeat

http://www.pise.info/eco/bttp.htm

Pour mieux comprendre l'ensemble de la théorie des crises marxiennes il faut
toutefois aussi  intégrer les apports  de l'économiste Rosa Luxemburg(fin 19
début 20 eme siècle) qui explique l'absence d'équilibre économique général
automatique dans une économie à deux branches et l'hétérogénéité du capital
qui a donné lieu à la fameuse controverse des deux Cambridges dans les
années 60 qui a miné la théorie néo classique des libéraux ce qui ne les a
pas empêché de la maintenir et de continuer à l'enseigner.
http://www.marxists.org/francais/luxembur/works/1913/rl_accu_k_pref.htm


-- amicalement tijl


Citation de: Tijl.uilenspiegel>
>
> On ne peut qu'observer que ce qui est appellé "croissance" ne répond
> pas aux besoins populaires, nombre de ces besoins ne sont pas
> satisfaits.
>
> Au niveau mondial c'est un milliard d'entre nous qui n'ont pas accès à
> l'eau potable, avec toutes les conséquences sanitaires que l'on peut
> imaginer. Ne pas avoir accès à l'alimentation et aux soins fait
> environ 30 000 victimes prématurées par jour, dix millions par an.
>
> Ici même nombre d'entre nous n'ont pas accès à un logement correct ni
> à une alimentation correcte, à peine à des soins basiques et ne
> voient la croissance qu'à la télé... mais n'en bénéficient pas.
>
> Très immédiatement si on arrêtait toute production inutile, toute
> consommation de ressource inutile, toute pollution inutile, la planète
> s'en porterait vite mieux, et la population aussi, bien évidemment.
>
> Mais c'est sur une autre structuration politique qu'il faudrait
> s'appuyer pour appliquer un tel projet, l'actuelle n'est qu'une course
> en avant qui ne sait ni ou elle va ni quand elle se crashera, elle est
> juste bonne à assurer la gabegie pour une minorité et qu'importe le
> reste.
>

Cette situation est absurde en effet si on la regarde avec des yeux neutres
d'un humain de bon sens, pourquoi produire des articles dont la valeur
d'usage est quasi nulle ou qui s'usent rapidement ou encore qui se démodent
rapidement sous l'effet de l'obsolescence programmée tout en laissant crever
de faim et de manque de soins entre un  milliard et un milliard et demi de
personnes humaines .
En fait cela tient à une caractéristique fondamentale de la production
capitaliste qui ne tend pas à  produire de l'utilité (comme leurs
"économistes" veulent le faire croire) mais du profit.
Et pour réaliser la plus value (la part non payée aux salariés de la valeur
de la production) il faut vendre les marchandises et ainsi les transformer en
profit, il faut donc trouver des consommateurs conditionnés pour acheter ces
biens pas ou peu utiles.
Et il faut surtout qu'ils soient solvables.
Ce qui n'est évidemment pas le cas de votre milliards d'ultra pauvres.
C'est pour cette raison que tant que la domination du capital dure
il n'y aura pas de réduction significative de leur nombre.
Et puis admettons le, les dominants de cette terre se fichent éperdument de
existence de ces strates de pauvreté, au contraire elle forment des réserves
de MO à exploiter quand les classes actuelles au travail seront devenu trop
chères.
-- amicalement tijl http://tijl.uilenspiegel.perso.neuf.fr/35.Inegalites-pauvrete-et-ruissellement-US.html#23


Citation de: Tijl.uilenspiegel

JacquesL

Si j'osais ajouter, car je n'ai rien d'un économiste, ce serait sur les circonstances historiques uniques qui rendirent possible l'émergence du génie conjoint de Marx et Engels.
Pour la première fois, une classe relativement nouvelle et en pleine ascension, la bourgeoisie industrielle, créait une classe exploitée antagoniste nombreuse : la classe ouvrière, concentrée et aux intérêts faciles à unifier, et elle aussi sans grand passé. C'est elle et elle seule que Marx et Engels ont appelée "prolétariat".

Or des classes exploitées il y en avait depuis longtemps, et il y en a toujours après que le mouvement ouvrier historique se soit enlisé.

En Picardie par exemple, regardez les maisons d'ouvriers agricoles, à proximité de l'habitation de maître : vous n'êtes logés (et misérablement) qu'aussi longtemps qu'il plaît au maître. Quant à obtenir justice, n'y comptez pas : la même classe de maîtres détient la justice, le pouvoir médical, le pouvoir administratif, le pouvoir politique, et tout le pouvoir économique. Seul lui échappe en partie le pouvoir d'enseigner, mais pas le pouvoir de noter et déplacer les enseignants selon leur docilité.
Jamais en des millénaires la paysannerie n'a pu organiser sa résistance durablement. Dans certaines vallées norvégiennes, suédoises et suisses si, au Moyen-âge des républiques paysannes ont pu exister - à condition d'être loin des côtes et des seigneurs de la guerre viking. Il n'en reste rien, à l'exception des petits partis agrariens qui subsistent de la Finlande aux Pays-Bas, et peuvent parfois arbitrer une coalition.

Depuis le 19e siècle, la bourgeoisie industrielle a appris l'art de briser toutes solidarités ouvrières, par l'atomisation des conditions juridiques, l'éparpillement entre sous-traitants et intérimaires, l'isolement des postes de travail, la délocalisation et la mise en concurrence mondiale des ouvriers de tous les pays (esclaves des camps de prisonniers politiques inclusivement), et bien sûr la désindustrialisation rapide de la France.

Au long du 19e siècle, au début du 20e siècle (jusqu'à la première guerre mondiale et aux prises de pouvoir par les moscoutaires ?) la classe ouvrière a été capable de créer et développer ses propres intellectuels (1). C'est un fait révolutionnaire rare. L'imprimerie existait, la télévision n'existait pas. L'imprimerie pouvait se décentraliser, et fut un facteur important de résistance ; cela se poursuivit jusque durant l'Occupation, puis sous une forme différente dans l'URSS et ses colonies sous la forme du samizdat.

Emmannuel Todd souligne à juste titre qu'aucune révolte d'une classe dominée ni aucune révolution ne peut aboutir sans de nombreux transfuges, techniciens et intellectuels, venus des classes moyennes. Avec le risque majeur qu'ils la dévoient à leur profit, comme le fit la bureaucratie russe.

Sans des alliances au moins circonstancielles avec des intellectuels issus de classes dominées, ces intellectuels issus des classes moyennes n'ont guère de prise sur les événements populaires. Sans ces alliances avec les plus instruits, les nouveaux "intellectuels" issus du peuple peuvent facilement s'enliser dans des illusions mortelles. Voir les illusions des dirigeants de l'indépendance algérienne, sur la mythique "industrie industrialisante". Voir leur saccage de l'agriculture de leur pays, par ignorance et outrecuidance, et on pourrait ajouter l'échec dans la création de pêcheries, par refus d'apprendre d'autrui, s'imaginer qu'on a tout compris du premier coup, s'imaginer que la paranoïa a réponse à tout.

Tant que les dominés et révoltés demeurent incapables de s'entendre et de créer des alliances solides et fiables, les exploiteurs sont tranquilles. Voir par exemple l'optimisation complète du système judiciaire en faveur des intérêts économiques des avocats, et l'efficacité de leur lobbying politique. Elle est où, l'organisation de la résistance populaire ? Deux tiers des français ne peuvent accéder à la justice, ne peuvent faire valoir leurs droits : bien trop cher, et sans relations bien placées, impossible de se dépêtrer ni des escroqueries combinées par leurs avocats ni des ententes criminelles dans le Palais et le Barreau. Elle est où, l'organisation de la résistance populaire ? Dernière implantée des délinquances judiciaires collectives, la délinquance judiciaire féministe a su profiter des jeux de barbichettes et des connivences corporatistes. Il pourrait naître une résistance populaire depuis les millions de pères spoliés et bafoués, il pourrait... Sauf que les plus fortes associations de pères sont dirigées en sous-main par des avocats (leur président a été corrompu par un avocat qui a résolu gratuitement son problème personnel, à charge de lui ramener de la clientèle, solvable bien sûr), et qu'elles ont les mêmes réflexes absolutistes que Lénine : "Nous ne partagerons le pouvoir avec personne ! Nous sommes les seuls intellectuels autorisés !". C'est pourquoi nos sites ne sont nés que sous le pilonnage de leur artillerie, à nos alliés de principe :
http://debats.aristeides.info/index.php?option=com_fireboard&Itemid=26&func=view&id=185&catid=45
http://debats.aristeides.info/index.php?option=com_content&view=article&id=109:les-scnarios-perdant-perdant-dans-les-associations-de-pres-divorcs&catid=42:lettres-ouvertes&Itemid=61
http://info.deonto-famille.org/index.php?topic=286.0

Ce qui par contraste met en évidence un atout historique qu'avait la classe ouvrière : la solidarité prolétarienne, les loyautés populaires. Elles existaient encore dans les années septante, et je n'oublierai pas ce que je leur dois. Mais vous allez faire comment pour en ressusciter l'équivalent, dans un monde où tout le monde est contre tout le monde ?

Nous sommes les seuls bestiaux qui outre des aires linguistiques développées, disposent de naissance des moyens neurologiques pour tenir - parfois en le sachant, le plus souvent en ne s'en doutant guère - un Grand Livre des loyautés dues et des loyautés reçues, à valoir à son tour. Ce sont les rares différences neurologiques entre nous et les grands singes anthropoïdes.

Dans les années cinquante-soixante, à Bourg d'en Haut des Saintes, un seul homme votait communiste. Après chaque élection, les autres saintois allaient lui casser la gueule. Et il restait fidèle. Quand il avait été émigré chômeur à Paris, chien perdu sans le sou, avec son teint sombre, il avait été secouru par un couple de militants communistes. Il n'oublia jamais, jusqu'à sa mort.

Neurologiquement, nous sommes donc très bien équipés pour la coopération. Le développement du logiciel libre en est une preuve vivante. Lorsque j'ai posé mes premières questions sur Open Office, la première réponse fut d'un Sud-africain, et la seconde réponse fut d'un Magyar.

Culturellement, notre environnement est moins brillant...
Mais ceci est un autre article.




(1)
J'ai omis de citer des exemples.
Christophe Thivrier, mineur à l'âge de dix ans, le député en blouse, dont les commentryiens sont toujours fiers :
http://www.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche.asp?num_dept=7040
http://fr.wikipedia.org/wiki/Christophe_Thivrier
http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Christophe_Thivrier_1894.jpg
Pour en trouver d'autres dans d'autres régions et pays, il suffira de mener l'enquête documentaire. Par exemple Christian Holtermann Knudsen (typographe justement) et Carl Jeppesen, pour la Norvège.

JacquesL

Citation de: Tijl.uilenspiegel

http://www.insee.fr/fr/indicateurs/ind26/20130515/PR131.pdf

C'est clair maintenant la France est entrée en récession. Après la Grèce,
l'Irlande, le Portugal, l'Espagne et l'Italie la bande des ennemis des
peuples d'Europe, banquiers, industriels, gouvernements de droite et de
"gauche" libéraux sociale et leurs serviteurs, a réussi à planter l'économie
française,déja bien affaiblie par la politique ultra coûteuse des
gouvernements Sarkozy dont celui de Hollande a pris la suite sans rien
changer sur le fond.

http://www.insee.fr/fr/indicateurs/ind26/20130515/PR131.pdf

Le but poursuivi est clair, procéder à une nouvelle distribution des
richesses en faveur de la ploutocratie en place en supprimant  le plus
possible la partie différée des rémunérations des salariés constituée pour
l'essentiel par la prévention sociale.
Le prochaine étape sera bien sur la grande dépression, fille de celles de
1873 à 1896 et 1929 à 1941.

Comment le capitalisme sortira de cette dépression
longue durée ? En déménageant l'industrie entièrement vers les émergeants ?
Oui mais qui va acheter alors leur production ?
En diminuant aussi les salaires directs donc le pouvoir d'achat ? La encore
c'est de la clientèle de leurs entreprises que ces messieurs se coupent !

Apparemment personne n'a remarqué que la baisse de la croissance est un
phénomène  de longue durée.
Comme l'indique la régression sur le second graphique de article ci joint la
tendance  de croissance de fond, sans effet conjoncturel est aux alentours
de 1%; il suffit donc d'une toute petite diminution de l'injection d'argent
public (0.3 ou 1% pour passer à la baisse du PIB)

http://tijl.uilenspiegel.perso.neuf.fr/43.Evolution-du-PIB-en-Volume-base-indice-2005.html

Ce qui implique  une augmentation du chômage égale ou supérieure à la
croissance de la productivité et une baisse
par rapport à la tendance de baisse de l'élasticité dépenses publiques (entre 1
et 3 selon les estimations)

Ce simple calcul montre que les illusions du président Hollande sur un
redressement de l'emploi sont sans fondement et que le rétablissement de
l'économie n'est ni pour demain ni pour un horizon prévisible.
Seul un changement radical de paradigme pourrait - peut-etre - y aboutir
Assez  d'illusions  Mr le Président, prenez des mesures de fond (sortie de
l'Euro PE ) ou acceptez l'échec social de votre gouvernement sous la
pression de l'Europe à laquelle vous avez cédé avec une hâte suspecte et
non expliquée.
--
-- amicalement tijl http://tijl.uilenspiegel.perso.neuf.fr/1.Evolution-des-tres-hauts-revenus-en-France.html


Citation de: RoaringririJe pense que tu sous estimes le fossé qui s'est créé, entre le Capitalisme de Production, et le Capitalisme de Prédation (financier).
Les intérêts de l'un, ne sont que partiellement, liés aux intérêts de l'autre.
Si la bourse remonte, avec un transfert vers les sociétés productrices, alors que les perspectives du Capitalisme de Production sont sinistres, c'est que malgré tout, il vaut mieux miser sur des boites ayant un minimum d'avoir réels, que sur des coquilles vides brassant des courants d'air. C'est le symptôme d'une méfiance croissante envers les financières, et le début d'une fissure dans les stratégies prédatrices.
Ce qui gouverne ici, à travers le parti socialiste, c'est le Capitalisme de Prédation, et son but n'est QUE de gratter le plus immédiatement possible, le plus de fric possible, sans aucune stratégie à moyen ou long terme.
Jusqu'à présent, l'écrasement méthodique des PIGS, leur avait suffit, mais ça semble terminé, et ils tentent d'utiliser la même technique de Choc, sur la France.
Leurs pratiques s'attaquent, directement, aux populations, mais aussi, à l'espace vital du Capitalisme de Production.
Grosso modo, les intérêts du Capitalisme de Production, sont défendus par la gauche du PS et le FdG, alors que le reste des politicards filent le train au Capitalisme de Prédation.
Un seul absent dans ce jeu de cons: La population, qui sert e cible ou de masse de manœuvre.
C'est elle qui peut signer la fin de la partie, et le début de la 3eme mi temps.


Citation de: Tijl.uilenspiegel> Je pense que tu sous estimes le fossé qui s'est créé, entre le
> Capitalisme de Production, et le Capitalisme de Prédation (financier).

Non rassure toi, je connais assez bien les syndicats patronaux qui sont
encore en partie fournisseurs de chiffres sur l'économie à l'INSEE.

En fait le clivage est  surtout entre les industriels avec en tête la
métallurgie d'une part et les services et les banques de l'autre. La
guéguerre entre les deux va parfois assez loin, Mme Parisot et son appui de
l'époque la BNP ont alors carrément dénoncé les dirigeants de  de la
métallurgie UIMM accusés
d'avoir une caisse noire  destiné à servir de réserves anti grève. Elle
n'était pas si noire que ça d'ailleurs car elle était placé sur une compte
dans
une succursale de la BNP.-))

http://www.mediapart.fr/journal/france/280408/revelations-sur-la-caisse-noire-de-l-uimm

Une caisse noire patronale vous vous rendez compte!-))) Quel scandale.
Mais ces conflits inter patronaux aux multiples causes touchant aux
intérets des uns et des autres sont mis en vieilleuse quand il s'agit de
porter atteinte aux avantages prétendus acquis des salariés et pour prendre
la revanche sur les accords sociaux de l'après guerre.

> Les intérêts de  l'un, ne sont que partiellement, liés aux intérêts de
> l'autre. > Si la bourse remonte, avec un transfert vers les sociétés
> productrices, alors que les perspectives du Capitalisme de Production
> sont sinistres, c'est que malgré tout, il vaut mieux miser sur des
> boites ayant un minimum d'avoir réels, que sur des coquilles vides
> brassant des courants d'air. C'est le symptôme d'une méfiance
> croissante envers les financières, et le début d'une fissure dans les
> stratégies prédatrices. Ce qui gouverne ici, à travers le parti
> socialiste, c'est le Capitalisme de Prédation, et son but n'est QUE
> de gratter le plus immédiatement possible, le plus de fric possible,
> sans aucune stratégie à moyen ou long terme.
> Jusqu'à présent, l'écrasement méthodique des PIGS, leur avait suffit,
> mais ça semble terminé, et ils tentent d'utiliser la même technique de
> Choc, sur la France.
> Leurs pratiques s'attaquent, directement, aux populations, mais aussi,
> à l'espace vital du Capitalisme de Production.
> Grosso modo, les intérêts du Capitalisme de Production, sont défendus
> par la gauche du PS et le FdG, alors que le reste des politicards
> filent le train au Capitalisme de Prédation.
> Un seul absent dans ce jeu de cons: La population, qui sert e cible ou
> de masse de manouvre.
> C'est elle qui peut signer la fin de la partie, et le début de la 3eme
> mi temps.

Ama c'est plus compliqué que ça, le fait de ramener la pensée économique à
seule économie financière  résulte d'une vision du monde  idéologique
profonde  des classes dominantes. Il est marquant que presque tous les
économistes universitaires se rallient à cette vision "idéaliste"(au sens
philosophique du terme) d'ou la réalité matérielle disparait petit à petit.
On croit qu'en gérant mieux le capital financier on arrivera à échapper au
menacent qui pèsent sur le système, qu'il faut à tout prix éviter le crash
systémique qui menace le système bancaire - qui ne réprésente que 5% de la
valeur ajoutée totale selon leurs propres définitions etc
Les véritables origine de la crise leur échappent complètement;-la baisse du
taux de profit du à l'excès de concentration du capital fixe
- la distorsion des termes de l'échange qui en favorisant l'activité
économique réelle des uns et en la ruinant chez les autres  crée des
endettements profonds chez les perdants qui sont un puissant élément de
crise.

Cette  vision faussée du monde n'est pas un hasard ou un défaut de
l'intelligence des individus, il s'agit d'un phénomène de "maximum de
conscience possible" connu depuis les analyses de Lukacs et Goldman lié à la
nature parasitaire de l'activité de la bourgeoisie elle-même.
Et cette vison ne disparaitra qu'avec la dominance de cette classe.
Pour la suite,  je pense qu'il est probable que nous passerons d'abord du
capitalisme vers le monopolisme ce qui aboutira a redresser provisoirement
les profits au dépens des consommateurs (CAD des salariés pour 85%)
Cela doit logiquement susciter des réactions de survie des masses et la
mise en place de systèmes de production-distribution parallèles de type
coopératif mouvement qui se profile déja parallèlement.
Un jour on s'apercevra alors de inutilité des parasites comme on s'est
aperçu de l'inutilté de la noblesse de l'ancien régime quand leur rôle
militaire a disparu par l'évolution des techniques.
-- amicalement tijl http://tijl.uilenspiegel.perso.neuf.fr/22.Taux-de-risque-de-pauvrete-europe.html


Citation de: Tijl.uilenspiegel

JacquesL

Errare humanum est sed perseverare diabolicum.
Citation de: Tijl.uilenspiegelMAI wrote:
>>>
snip>
> Si l'Economie était une approche scientifique des phénomènes
> économiques, ça se saurait. Depuis l'émergence du concept en Europe et
> aux US, les crises se sont succédées avec un rythme qui ces temps-ci
> s'accélère. En fait, j'ai l'impression que les concepts qu'elle manie
> sont imprégnés de mauvais pragmatisme et de "sens (un peu trop)
> commun", et qu'il lui reste à faire sa révolution copernicienne pour
> changer de paradigme.
>
> Il existe un fossé important entre les sciences "naturelles" et
> l'économie, ceci étant dû à la faiblesse épistémologique de cette
> dernière, où la notion de fait établi et de consensus "scientifique"
> est complètement évacuée par l'importance prise par les "intérêts"
> des uns et des autres, colorés par une malhonnêteté sous-jacente,
> intrinsèque de ce qu'on peut appeler la "dictature du propriétariat".
>
> Je vous laisse deviner ce que ce terme a comme connotations, et sa
> nature proprement idéologique, appelée à entrer en conflit avec la
> réalité physique, dès que la Toute Puissance des idées se voit battue
> en brèche par les faits constatables.

J'ai l'impression que c'est le système capitaliste réel qui est la cause
des ces crises qui approfondissent et dont le rythme accélère que leur
théorétisation.
Dans un système qui ne peut engendrer que des crises à cause de son défaut
central, la concentration excessive du capital et qui tient quelque 85 % de
sa population dans une subordination salariale,la théorie officielle qui
tend à l'expliquer et le justifier ne peut qu'etre inspiré d'une idéologie
et donc etre faussée *
Ama on ne peut  faire de théorie plus près des faits que  si on s'oppose au
système et pas en lui restant favorable.
Et on verra peut etre un jour quand le règne du capital sera dépassé, que
ces éléments économiques deviendront radicalement transparents
--
-- amicalement tijl Nb comment expliquer PE que si peu d'économistes se sont aperçus que la baisse de la croissance s'opère comme tendance sur longue durée tout en connaissant les soubresauts de la conjoncture? http://tijl.uilenspiegel.perso.neuf.fr/43.Evolution-du-PIB-en-Volume-base-indice-2005.html

Citation de: Tijl.uilenspiegel
bere wrote:
> Le 18/05/2013 10:51, Roaringriri a écrit :
>> Le 17/05/13 20:29, James D Hall a écrit :
>>> On Fri, 17 May 2013 11:26:37 +0200, Roaringriri
>>> <roaringriri@wanadoo.fr> wrote:
>>>
>>>> Le 17/05/13 11:11, zw a écrit :
>>>>> tijl.uilenspiegel wrote:
>>>>>
>>>>>> Entre un risque et une mort certaine le choix n'est ni agréable
>>>>>> ni facile mais personne n'a obligé le citoyen Hollande de se
>>>>>> porter candidat à la présidence..
>>>>>> Qu'il choisisse enfin
>>>>>
>>>>> La mort certaine, l'échec certain, c'est celui des politiques que
>>>>> vous préconisez, elles sont basées sur la centralisation, la
>>>>> bureaucratie, la collectivisation et, pour le coup, on est sur à
>>>>> 100% que ça marche pas.
>>>>
>>>> Foutaise.
>>>> C'est un simple mouvement de balancier, entre de mauvaises
>>>> stratégies. L'Economie, n'a rien de bon à proposer.
>>>> Tant qu'on restera sur ce terrain, on y ira d'une fausse piste à
>>>> une autre. Chacune trouvant sa légitimité temporaire, dans l'échec
>>>> de l'autre.
>>>
>>> Vous savez, ça fait un bon moment que je vous vois considérez
>>> l'économie comme une religion. Au point de lui mettre une majuscule.
>>>
>>> Chacun ses croyances si ça l'aide à vivre mais vous devriez - vous
>>> en particulier qui sait ce qu'est une entreprise - différencier au
>>> moins micro et macro économie.
>>>
>> Une superstition, c'est une superstructure idéologique, qui vit pour
>> elle même, et considère l'Humanité comme une variable d'ajustement.
>> L'Economie avec une majuscule en a tout à fait les attributs.
>> Y compris son clergé imbécile (pléonasme), ses extrémistes fanatisés
>> (pléonasme), ses bourre et bourre et ratatam récurrents, et sa grande
>> masse de croyants non pratiquants.
>> On a quitté la simple organisation marchande des échanges
>> commerciaux, puisque le montant des sommes qui circule, est 50 fois
>> supérieur aux valeurs des produits réellement en circulation.
>> Elle produit beaucoup plus de discours structurants que de
>> marchandises.
>
> Ce que tu décris là avec beaucoup de justesse et de finesse n'est que
> l'une des multiples formes de la religion athée. Il en existe bien
> d'autres : l'avortuisme, le racisme, le shoahisme, l'antiracisme,
> l'eugénisme, le nationalisme, le marxisme, le mondialisme...
>
> Comme tu le soulignes pour l'économisme ces religions ont des dogmes
> qui structurent leurs croyances, un clergé, des fanatiques, une
> grande masse de croyants plus ou moins endoctrinés. Certaines ont un
> large accès au media (l'européisme, le mondialisme, le libéralisme),
> d'autres sont liées (l'européisme, le mondialisme, le libéralisme),
> d'autres sont isolées (le marxisme, le nazisme) et certaines sont
> bannies en apparence des media (le racisme, le nationalisme).
>
> Il ne manque qu'une chose à cette brève description de ces quelques
> branches de l'immense arbre des religions athées : ce qui les
> constitue comme religions, le plus important, le lynchage fondateur.
> C'est lui qui unit les dévots, c'est lui qui produit les rites
> sacrificiels (j'entends par là les sacrifices humains), les mythes
> que sont les justifications théoriques dogmatiques et irrationnelles,
> les systèmes d'interdits. Parfois il est facile de trouver ce
> lynchage comme dans le cas de l'impérialisme et de ses génocides.
> D'autres fois ce lynchage est en partie réel et en partie mythique
> comme dans le cas du shoahisme. Parfois ce lynchage n'existe que sous
> la forme des sacrifices humains qui le commémorent comme dans le cas
> de l'eugénisme, du racisme, de l'avortuisme. Dans le cas exposé par
> Riri le lynchage existe sous la forme de crises économiques qui
> peuvent arriver jusqu'à tuer des personnes par désespoir et misère.
> Ces crises économiques sont de vastes dispositifs inventés par les
> économistes pour torturer à mort les peuples. De toutes les religions
> athées l'économisme est sans doute la plus perverse puisqu'il
> sacrifie une immense majorité au profit d'une infime minorité.

Il faut distinguer religions transcendantales et "religions" immanentes.
La plupart des idéologies sont des religions immanentes, des actes de foi
sans fondements entièrement rationnelle et/ou empiriques
Le marxisme fait partie de cette famille de philosophies, une idéologie
fortement rationalisée qui  est devenu religion en se faisant adopter par
des millions de personnes en quête d'espoir.
Dans cette religion role du messie est joué par le prolétariat dont l'image
pensée ne correspond que de loin à la réalité.

Les doctrines  libérales classiques essentiellement factuels et
matérialistes formaient le trame de pensée des bourgeois révolutionnaires à
la fin de la monarchie mais comprenaient aussi un élément religieux, le
dogme de la main invisible nécessaire pour défendre l'idée de la disparition
de l'autorité de la monarchie absolue
Le néo libéralisme est  une idéologie qui s'est imposée lorsque la
domination de la bourgeoisie était déja bien établie et lorsque les
premières difficultés graves(la grande dépression de 1873 à 1896) est
apparue.
Elle consiste en une vision du monde autistique, idéaliste au sens
philosophique du terme, CAD de plus en plus détaché de la réalité
matérielle. La croyance  solipsiste des libertariens en est la caricature.
Cette nouvelle religion des classes dominantes et leurs serviteurs (les
gouvernements des démocraties bourgeoises) a retenu un élément  du
libéralisme classique tout en le généralisant; il s'agit
du dogme de la main invisible qui est désormais évoqué partout ou ses
tenants veulent détruire la fonction d'organisateur général de l'état pour y
substituer l'auto- régulation des détenteurs de capital, concept qui
d'évidence ne fonctionne nulle part.
On s'enfonce ainsi lentement dans les ténèbres du subjectivisme intégral
qui cache la réalité, le régime en place n'ayant aucune
proposition concrète à faire pour sortir de la crise en train de devenir
permanent, les discours se réduisent désormais à des rideaux de fumée.
-- amicalement tijl http://tijl.uilenspiegel.perso.neuf.fr/38.Solde-exterieur-et-taux-de-change.html

JacquesL

Citation de: intervenants antérieursRoaringriri wrote:
> Le 23/05/13 18:27, Beep Beep a écrit :
>> Comment augmenter la productivité, la compétitivité de la France?
>> D'aucun répondront qu'il faut "baisser les coûts du travail".
>> Pourtant, l'économiste Michel Santi note que si la réduction du coût
>> du travail a permis à l'Allemagne de baisser ses prix à
>> l'exportation, elle a créé une société de travailleurs précaires. Et
>> observe qu'étonnamment, les revenus nets distribués aux
>> propriétaires de capital, eux, continuent de grimper...
>>
>> [...]
>> L'Allemagne elle-même, qui s'érige en donneuse de leçon de
>> productivité, n'a pu bénéficier d'une croissance au-dessus de la
>> moyenne européenne qu'à la faveur de sacrifices constants exigés à
>> sa population. Le moteur à l'exportation allemand ne rugit pas
>> seulement par la grâce de la force productive de ses entreprises. En
>> réalité, c'est aux réformes dites « Hartz » entreprises entre 2003
>> et 2005 - et qui ont consisté à transférer des ressources et des
>> richesses du citoyen vers les entreprises et vers le secteur
>> financier - que l'Allemagne doit d'avoir dopé ses exportations. Ce
>> sont effectivement les réductions salariales et les réformes
>> drastiques de son marché du travail qui ont amélioré notablement sa
>> productivité, en y comprimant à l'extrême le coût du travail.
>> [...]
>>
>> http://tinyurl.com/c6l8of9
>>
>>
> Les techniques du Capitalisme de Production pour différer son
> effondrement, et son recours périodique à la Guerre, pour reconstituer
> ses marges, sont connues et appliquées avec constance.
> La toute première d'entre elles, est la compression des salaires,
> directs ou indirects, et quand ça devient trop compliqué, la
> délocalisation vers des pays ou le totalitarisme économique peut être
> géré policièrement sans nuire à la consommation.
> La crise que nous vivons, vient de l'échec de ces mesures, les
> rendements de capitaux dont l'effondrement a été différé, par les 30
> ans de mondialisation

Citation de: tijl.uilenspiegelOui et c'est bien là le joint entre l'explication par l'économie  réelle
d'une part et  par l'économie financière  de l'autre.
En effet en diminuant les rémunérations des salariés qui pour la plupart
consomment la quasi totalité de leur gains et en augmentant fortement celles
des top 1% qui épargnent et investissent on crée
un déséquilibre entre offre et demande dans le secteurs des biens et
services de la consommation finale (CAD les Ménages et les administrations)
Or pour transformer la plus value incorporée dans les marchandises les
capitalistes doivent vendre celles-ci.
Il faut donc que la demande finale soit suffisante pour cela sans quoi pas
de profits.
Comme il n'est pas question  pour les capitalistes d'abandonner ne serait ce
qu'une fraction du profit à réaliser il faut donc que la demande finale soit
alimentée par d'autres sources que les revenus
autrement dit il faut faire appel au crédit.

Il était parfaitement prévisible que cette source de pouvoir d'achat
finirait par s'épuiser lorsque l'endettement des consommateurs finaux
atteindrait un seul ou leur solvabilité n'était plus crédible pour personne.
http://tijl.uilenspiegel.perso.neuf.fr/12.Endettement-des-menages-US-et-son-service.html

( En gros j'ai vous exposé  la théorie de R.Luxemburg repris plus tard par
les keynésiens )

Le krach était prévisible et inévitable.
Si les instances gouvernementales et leurs "économistes" n'ont rien prévu
c'est parce qu'il persistent à croire aux équilibres générés spontanément
par l'économie et aussi  parce qu'ils n'ont pas très envie de comprendre.

Il est maintenant aussi clair que la solvabilité des consommateurs ne sera
pas rétabli d'aussi tôt:
Les taux d'intérêt sur les dettes existantes auprès de personnes ou
instances en difficultés ne permettront pas, en général, le remboursement du
principal.
On voit mal en conséquence comment la crise se terminera... et un
rétablissement  de la situation ne se fera pas par un automatisme quelconque
En attendant les banques (et autres financiers) continuent à créer des actifs
et passifs financiers de plus en plus énormes en faisant
ainsi des bénéfices fictives qui ne appuient sur rien de concret.

Les engagements des économies Européennes atteignent 10 à 11 fois le PIB et
dans certains pays jusqu'à 30 ou 40 fois le PIB

Citation de: Roaringriri30 ans de "mondialisation", ont repris leur baisse, et le Capitalisme
s'est réfugié dans des "marchés" virtuels, financiers, pour retrouver
des marges. L'Allemagne est en retard dans cette transformation, le
Capitalisme de Production, n'y a pas encore totalement été remplacé,
comme chez nous, par le Capitalisme de Prédation.
Les prolétaires allemands, sont maltraités, ça ne veut dire qu'une
chose : C'est qu'il en reste encore à maltraiter "par" le travail.

Citation de: tijl.uilenspiegelLes allemands remplacent le manque de consommation intérieure à leur pays (dû
à la baisse réelle des rémunérations de leur salariés) par un gros excédent
à l'exportation, grâce à quelques niches de marché ou ils ont des quasi
monopoles, machines et autres moyens de production et voitures de haut de
gamme et chimie notamment.
Ils arrivent à des prix compétitifs grâce à la baisse des
rémunérations réelles bien sur mais aussi grâce à la politique de l'Euro
fort qui leur permet de s'approvisionner à bas prix hors zone Euro en
organes et composants à monter .
En créant leurs excédents à l'export ils aggravent évidement la situation
d'autres pays de la zone Euro et surtout de la
France.
Et lorsqu'ils auront ainsi ruiné les autres économies de l'UE, ils auront
aussi détruit leur clientèle.

-- amicalement tijl http://tijl.uilenspiegel.perso.neuf.fr/40.Passifs-financiers-engagements-et-actifs-financiers-avoirs.html